Alger, Algérie : documents algériens Série politique Création de centres munici

Alger, Algérie : documents algériens Série politique Création de centres municipaux en Haute Kabylie - Commune mixtede Fort-National * création des 32 centres municipaux mise sur site le 11-11-2010 * Document n° 4 de la série : Politique - Paru 25 janvier 1946 - Rubrique : CENTRES MUNICIPAUX. 10 Ko retour Création de centres municipaux en Haute Kabylie - Commune mixte de Fort-National La création des Centres municipaux en Haute Kabylie et leur inauguration solennelle par M. le Ministre Plénipotentiaire, Yves Chataigneau, Gouverneur Général de l' Algérie ( Voir " Documents Algériens ", série : Politique 1,, et 5 septembre 1945, 15 décembre 1945.), ont suscité, en particulier dans la commune mixte de Fort-National - qui comptera à elle seule 32 de ces petites municipalités - non seulement un très vif intérêt, mais un immense espoir : l' ancienne formule du " Centre municipal-douar " qui n' était du reste qu'une expérience, n' avait donné que des résultats assez peu concrets ; au contraire, avec le " Centre municipal village ", multiplié à de nombreux exemplaires, nous touchons au stade des réalisations conformes aux aspirations de la population. CONDITIONS DE VIE EN HAUTE KABYLIE. Le choix de la Haute Kabylie ne pouvait être plus judicieux, pour des raisons aussi diverses que péremptoires, dictées autant par la géographie que par l' histoire, la structure sociale ou l' organisation économique. La Haute Kabylie, dont le relief accentué est d' accès difficile, a une population beaucoup plus dense que n' importe quel pays d' Europe (200 habitants au km2). Généralement groupées sur des sommets en agglomérations d' importance variable, ne dépassant qu' exceptionnellement 3.000 âmes, ces populations forment des villages (taddert) ou groupe de hameaux (towfik) dont l' origine se perd dans la nuit des temps. Fermé pendant des siècles à toute influence extérieure, le pays a conservé jusqu' à nos jours son originalité. Certes, des modifications assez importantes se sont produites creation de centres municipaux en haute-kabylie, commune mixte de fort-national;http://alger-roi.fr http://alger-roi.fr/Alger/documents_algeriens/synthese_1945_1946/pages/politique/textes/4_creation_... 1 sur 12 02/01/2016 10:32 depuis quelques années, et c' est à chaque instant que l'on constate cette évolution ; mais le fond même des institutions du taddert ou du towfik, telles que les ont décrites Hanoteau et Letourneux, est toujours vivace. Ce qui frappe au premier chef, c'est l' organisation communautaire et égalitaire du village : aucune décision importante n'est prise, aucune corvée, aucune répartition de viande et, aujourd' hui, de denrées contingentées ou de vêtements, ne sont organisées sans que les habitants mâles du village n'aient donné un accord unanime ; les partages s' effectuent avec une rigide similitude pour chacun, quelle que soit sa situation sociale ou sa fortune ; les règles du village (kanoun) s'appliquent en effet à tous de la même façon, et tel qui est multimillionnaire ou que son mérite personnel a porté à de très hautes fonctions exercées dans une capitale ne se retrouvera, dans son village natal, ni plus influent, ni plus honoré qu' un simple terrassier. Cet esprit de démocratie intégrale, le développement de l' instruction que dispensent d' abord les quarante écoles primaires depuis plus d' un demi-siècle, puis l' Ecole normale qui a formé près de 200 instituteurs d'origine kabyle, les Lycées, les Facultés, les hautes écoles, l' équipement économique enfin qui, nulle part dans le bled algérien, n' a été aussi poussé, tous ces éléments font que la Haute Kabylie était toute disposée et prête à recevoir ce nouvel appareil que constitue le Centre municipal. SITUATION EN JANVIER 1946. Un premier décret du 29 août 1945 a érigé plusieurs villages en centres municipaux, et notamment celui de Taddert, en Haute Kabylie. Six arrêtés gubernatoriaux du 20 octobre 1945 pris en application de ce décret ont fixé les conditions de fonctionnement de ces nouvelles unités administratives. Les élections ont eu lieu le 9 novembre 1945. Un second décret du 5 novembre a créé 31 nouveaux centres municipaux dans la commune de Fort- National. Les conditions d'application de ce décret et lefonctionnement de ces différentes centres ont été fixés par arrêtés gubernatoriaux pris dans la deuxième quinzaine de décembre. Les élections des djemaâs de ces nouvelles unités administratives auront lieu durant la période du 14 au 24 janvier 1946 et elles se réuniront avant le le 15 février pour voter leur premier budget. VILLAGES ERIGES EN CENTRES MUNICIPAUX (5 novembre 1945). creation de centres municipaux en haute-kabylie, commune mixte de fort-national;http://alger-roi.fr http://alger-roi.fr/Alger/documents_algeriens/synthese_1945_1946/pages/politique/textes/4_creation_... 2 sur 12 02/01/2016 10:32 Douar BENI-AISSI. AIT MESBAH. - Village de petits cultivateurs, d'ouvriers agricoles et d' artisans ; ces derniers confectionnent de la poterie, objets usuels tels que plats, lampes à huile et aussi quelques autres que l' on peut qualifier de luxe puisque n' ayant aucune utilité pratique. Une cinquantaine de garçonnets seulement peuvent fréquenter l' école voisine du village de Taguemount- Oukerrouche, distante de 3 kms. Un chemin rural carrossable de 2 km. relie Aït-Mesbah au V.O. 1 (route de Tizi-Ouzou au marché des Ouadhias. Agence postale de Beni-Douala, distante de 5 kms. Population : 1.445 habitants. IGHIL BOUZEROU. - Population (1.208 habitants) essentiellement agricole : petits cultivateurs ou ouvriers employés dans les exploitations de la commune limitrophe de Tizi-Ouzou ; une minorité a égaiement l' habitude de travailler en France. Le village possède une école de garçons à deux classes, ouverte en 1892, commune avec le village voisin de Tighzert (40 enfants environ pour Ighil-Bouzerou). Le village est situé à proximité du V.O. 1 (route de Tizi-Ouzou au marché des Ouadhias. Une cabine téléphonique publique existe à l' école d' Ighil-Bouzerou, où se trouve également une boite postale. TAGUEMOUNT-OUKERROUCHE. - Population de 1.742 habitants, composée de cultivateurs, d'ouvriers agricoles, mais qui compte également de nombreux commerçants, employés de bureaux, ouvriers d'usine, qui exercent leur profession, soit dans la région algéroise, soit en France ; deux instituteurs et un caïd en sont Originaires. L' école de garçons de Taguemount-Oukerrouche a été ouverte en 1895 ; elle comporte trois classes et est fréquentée par une centaine d' enfants du village. Taguemount-Oukerrouche, desservi par l' Agence postale de Beni-Douala, distante de 6 km. environ, est relié par un chemin rural carrossable de 3 km. au V.O. 1 (route de Tizi-Ouzou au marché des Ouadhias). TIGHZERT. - Le centre municipal est constitué par un " Towfik " de 5 hameaux : Tighzert proprement dit, Ait-Aman, Taguemount-Izzougouaren, Tazerout et Aït-Moussa. La population, de 734 habitants, est composée de petits cultivateurs et d' ouvriers dont un certain nombre ont l' habitude de travailler en France. Une quarantaine d' enfants fréquentent l' école du village voisin, Ighil-Bouzerou. Les différents hameaux sont situés à proximité du V.O. 1 (route de Tizi-Ouzou au marché des Ouadhias). Cabine téléphonique d' Ighil-Bouzerou (2 km.). Agence postale de Beni-Douala (4 km.). creation de centres municipaux en haute-kabylie, commune mixte de fort-national;http://alger-roi.fr http://alger-roi.fr/Alger/documents_algeriens/synthese_1945_1946/pages/politique/textes/4_creation_... 3 sur 12 02/01/2016 10:32 Douar BENI-DOUALA. AIT-BOU-YAHIA. - La grande majorité des habitants (1:709) est d'origine maraboutique ;ce sont de petits cultivateurs ou des ouvriers agricoles ; par ailleurs, de nombreux talebs exerçant dans les villages ou les communes avoisinnantes sont originaires d' Ait-Bou-Yahia; ils ont été formés a la Zaouia d' Akal-Aberkane qui compte une cinquantaine d' étudiants et présente la particularité d' appartenir non à une seule famille, mais d' être la propriété collective du village ; elle est fréquentée par de nombreux étrangers. Le tombeau du Saint dont la Zaouïa porte le nom est, une fois l' an, le siège d' un pèlerinage important. Une école française de garçons à une classe (80 élèves) a été fondée en 1912 et les enfants en suivent assidûment les cours, concurremment avec ceux de l' école coranique. TADDERT-OU-FELLA. - Village de petits cultivateurs et d' ouvriers agricoles, qui compte également quelques commerçants et ouvriers d' usine exerçant leur profession en France. La population totale est de 924 habitants. Le village, desservi par l' Agence postale de Beni-Douala (1 km. 500) est relié au V.O. 1 (route de Tizi-Ouzou au marché des Ouadhias) par un chemin rural carrossable. Possibilité d'électrification, grâce à l' existence d' un transformateur au centre de Beni-Douala. TAMAGOUGHT. - Village de cultivateurs dont certains possèdent des terres assez étendues ; bien que le territoire du village ne compte, en effet, qu' une cinquantaine d' hectares, ses habitants, au nombre de 782, possèdent de nombreuses propriétés sur le territoire des villages ou des communes voisines et sont généralement aisés. Une école de garçons à une classe, fondée en 1912, est fréquentée par une soixantaine d' enfants environ. Le village est desservi par l' Agence postale de Beni-Douala (8 km.). Douar BENI-MAHMOUD. TAGUEMOUNT-AZOUZ. - L' un des plus gros villages de la commune mixte (2.279 habitants) dont la vie a été influencée par l' existence de deux missions ouvertes, l' une en 1873 par les Pères Blancs, l' autre. en 1895 par les Soeurs Blanches. Chacune de ces deux missions comporte un dispensaire et une école : 200 garçons répartis en trois classes, 131 fillettes qui reçoivent, en outre, un enseignement assez poussé. La plupart des habitants sont lettrés, un grand uploads/Geographie/ centres-municipaux-haute-kabylie-en-1945.pdf

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