PIERRE PAULIN DESIGNER PARIS - HÔTEL DASSAUL T MERCREDI 12 MARS 2008 - 20H MERC
PIERRE PAULIN DESIGNER PARIS - HÔTEL DASSAUL T MERCREDI 12 MARS 2008 - 20H MERCREDI 12 MARS 2008 PARIS MAISON DE VENTE AUX ENCHÈRES - AGRÉMENT N° 2001-005 7, Rond-Point des Champs-Élysées – 75008 Paris Tél. : +33 (0)1 42 99 20 20 – Fax : +33 (0)1 42 99 20 21 www.artcurial.com – contact@artcurial.com PIERRE PAULIN DESIGNER 01389 PIERRE PAULIN DESIGNER PARIS - HÔTEL DASSAUL T MERCREDI 12 MARS 2008 À 20H00 PARIS - HÔTEL DASSAUL T 7, Rond-Point des Champs-Élysées, 75008 Paris COMMISSAIRE PRISEUR : Hervé Poulain SPÉCIALISTES : Fabien Naudan, + 33 (0)1 42 99 20 19 fnaudan@artcurial.com Harold Wilmotte, spécialiste junior, + 33 (0)1 42 99 20 52 hwilmotte@artcurial.com RENSEIGNEMENTS : Alexandra Cozon, + 33 (0)1 42 99 20 48 acozon@artcurial.com Alma Barthélemy, + 33 (0)1 42 99 20 52 abarthelemy@artcurial.com ORDRE D'ACHAT , ENCHÈRES PAR TÉLÉPHONE : Emmanuelle Roux,+ 33 (0)1 42 99 20 51 eroux@artcurial.com COMPTABILITÉ ACHETEURS : Jacqueline Appriou, + 33 (0)1 42 99 20 44 jappriou@artcurial.com COMPTABILITÉ VENDEURS : Sandrine Abdelli, + 33 (0)1 42 99 20 06 sabdelli@artcurial.com EXPOSITIONS PUBLIQUES : Vendredi 7 mars 11h - 19h Samedi 8 mars 11h - 19h Dimanche 9 mars 11h - 19h Lundi 10 mars 11h - 19h Téléphone pendant l’exposition : + 33 (0)1 42 99 20 48 / + 33 (0)1 42 99 20 52 VENTE : Mercredi 12 mars à 20h CATALOGUE VISIBLE SUR INTERNET www.artcurial.com VENTE N° 01389 Nous remercions Maïa et Pierre Paulin pour l'ensemble des photos d'archives reproduites dans ce catalogue. ASSOCIÉS : Francis Briest, Co-Président Hervé Poulain François Tajan, Co-Président DIRECTEURS ASSOCIÉS : Violaine de La Brosse-Ferrand Martin Guesnet Fabien Naudan DÉPARTEMENT DESIGN Direction Hervé Poulain DESIGN Fabien Naudan, spécialiste + 33 (0)1 42 99 20 19 fnaudan@artcurial.com Harold Wilmotte, spécialiste junior + 33 (0)1 42 99 20 52 hwilmotte@artcurial.com contacts : Alexandra Cozon + 33 (0)1 42 99 20 48 acozon@artcurial.com Alma Barthélemy + 33 (0)1 42 99 20 52 abarthelemy@artcurial.com L’image de l’élégance lui colle à la peau, c’est bien normal quand on a l’élégance chevillée au corps et au tempérament, dans la vie comme dans le travail. On sait que le siège est la métaphore de l’être humain : le designer Paulin et l’homme se confon- dent, son mobilier le raconte parfaitement pour qui sait lire entre les pleins et les déliés. Pierre Paulin recherche l’équilibre, la fluidité. Son mobilier est une quête. Et son miracle est d’avoir trouvé le ton juste. Tout sonne juste dans son mobilier, la ligne est d’une harmonie parfaite. Son austérité fondamentale, son immense honnêteté intellectuelle lui interdisent tout superlatif. C’est pourquoi malgré la fougue de ses quatre-vingts printemps, on ne peut l’imaginer ni super jeune, ni super ludique, ni super Pop. Ni fun et encore moins vintage. Les superlatifs ne lui correspondent tout simplement pas, il les consi- dère comme des fautes de goût, des inexactitudes, des exagérations propres à l’esprit du temps et aux phénomènes de mode. Des broutilles. Tout d’une pièce, sa rigueur et son intransigeance sont souvent malmenées et le font pester au point de se trouver souvent trop naïf ou de s’excuser d’être maladroit. Il exige tellement de lui que c’est avec un entêtement parfois excessif mais de bonne foi qu’il en exige autant des autres. Il ne lui déplaît certes pas qu’on le revisite, qu’on le regarde, qu’on l’admire surtout avec des yeux neufs et sans à priori, mais il s’agace fortement si on l’analyse de trop près au point de le vampiriser. Paulin est de la génération de ceux qui ont souffert pendant la dernière guerre et cela explique sans doute pourquoi il vénère autant l’effort dans la recherche, la ratio- nalisation et la minutie dans le travail. Bâcler est pour lui une attitude inconcevable. Le travail du designer est d’ajuster, de combiner, de vérifier, de ne minimiser aucune complexité, d’imaginer des solutions nouvelles mais réalisables, bref de chercher sans fin jusqu’à s’approcher au plus près possible de la solution la meilleure pour tous. Tous, c’est-à-dire l’équipe qui crée l’objet de design, le fameux quadrige : le concepteur-dessinateur, le fabricant-éditeur, le distributeur-vendeur et l’utilisateur- acheteur. Son talent est de veiller à atteindre le point acrobatique du juste équilibre. La révolution n’est pas toujours là où l’on croit qu’elle est. Pierre Paulin J’ai eu la chance de rencontrer Pierre Paulin à la charnière des deux siècles, en 2000. Il m’attendait très courtois devant sa 4/4 à l’aéroport de Nîmes. À peine instal- lée à ses côtés, il me demanda abruptement quelle était ma définition du design. On ne pouvait pas entrer plus rapidement dans le vif du sujet, et j’ai compris que ce grand designer avait aussi ses timidités. Mes balbutiements en guise de réponse durent lui convenir puisqu’il se radoucit, laissa tomber l’examen de passage, et entama sur les chapeaux de roue les virages qui menaient à sa maison cévenole. Un épris de vitesse aux gestes très sûrs... J’ai toujours eu peur en voiture, je n’ai jamais peur avec lui. Paulin fait à la perfection ce qu’il aime faire. Conduire, faire fructifier son bout de terre, étudier l’Histoire… et faire son métier de designer. Avec intelligence, vivacité et subtilité à la fois. Sans chichi mais avec l’assurance que donne l’expérience d’un savoir-faire bien rôdé et d’une rigueur presque maniaque. Pierre Paulin a la réputa- tion d’être tout d’une pièce mais ce serait faire injure à sa sensibilité et à sa pudeur que de le croire ! Complexe, il l’est plus qu’il ne veut bien le montrer. Maître des Sixties à la française, il n’a bien évidemment rien du post-soixante-huitard reconverti et encore moins du bourgeois engoncé. Il est différent, au-dessus des querelles de clochers, c’est sa force. Il est solitaire, sans étiquette, contradictoire. C’est sa liberté. En 2000 nous étions encore peu nombreux à nous délecter des propos incisifs, volontiers brocardiers, de celui que nous considérions comme un maître du design de la seconde moitié du XXe siècle. La mémoire, que Paulin a toujours pétillante, juvénile et pittoresque, fait cependant de plus en plus défaut. Alors félicitons-nous qu’après trente ans d’un vain purgatoire, on encense enfin celui qui fut une vraie, une grande star. Le voici bombardé « créateur de l’année 2008 » comme un jeune homme prometteur au Salon Meuble Paris, alors qu’en 1966 déjà sortait chez Artifort son mythique Ribbon Chair qui entrait immédiatement dans les collections du prestigieux M.O.M.A. de New York ! ARTCURIAL BRIEST - LE FUR - POULAIN - F. TAJAN / PIERRE PAULIN DESIGNER / 6 Paulin peut se montrer facétieux et prendre des libertés en cédant au plaisir de certains « caprices » dans le sens dix-huitiémiste du terme, comme pour sa collec- tion des années 80 en bois d’essences rares. Un exercice de style qui l’a beaucoup amusé : sa « période ébéno », souvent incomprise car jugée précieuse ou trop dif- férente de ce qu’il faisait avant, le fait rire encore aujourd’hui comme s’il avait fait une bonne blague ! On lui reprochait déjà ses goûts pour les espaces réinventés et construits façon nomade et décorative, on ironisera sans fin sur ses secrétaires, ses bonheurs-du-jour ou ses piètements gothiques sans remarquer que dans ces mêmes années 80, Paulin ne faisait, comme beaucoup d’autres designers lassés par un fonctionnalisme appauvri et devenu très ennuyeux, que changer son fusil d’épaule. Comme de nombreux designers italiens du Super Studio ou d’Archi Zoom ou des Américains postmodernes, il abandonna provisoirement le design industriel pour le dessin de mobilier. Mais à sa manière totale et sans tambour ni trompette ni grands manifestes théoriques. Juste la légèreté musicale et l’humour qui le caractérisent. Encore aujourd’hui. Élisabeth Védrenne Élisabeth Védrenne est l'auteur de « Pierre Paulin » aux Éditions Assouline à Paris et « Pierre Paulin » aux Éditions Dis Voir à Paris, en collaboration avec A.-M. Fèvre. Paulin pousse des rugissements célèbres lorsqu’on lui demande s’il n’est pas, quand même, un peu artiste ! Il ne supporte ni le mélange des genres, ni la ten- dance très actuelle à faire des passerelles entre les univers artistiques, artisanaux et industriels. Pourquoi un designer à la fois brillant et impeccable ne se suffirait-il pas à lui-même ? Ses lignes sont concises, cela n’empêche ni la grâce ni une certaine poésie. Elles ont l’élégance suprême d’une coque de Charles Eames égarée au pays de la Haute Couture. Ce qui lui fut reproché parfois est aujourd’hui objet d’admiration. Jamais d’afféterie, d’excès, de m’as-tu vu, jamais de sévérité ni de pauvreté non plus. Rien d’ostentatoire, rien que du raffinement. Rien de gratuit non plus, les promesses sont tenues. Un meuble de Paulin est authentique, il a de la classe, on le reconnaît immédiatement à son charme particulier, indéfinissable. Lorsqu’on pose ses meubles dans un même espace, ils se placent tout seuls comme des notes de musique sur une portée. Élégance et musicalité : une sonate. Ses formes sont pulpeuses. On les dit organiques, elles sont aussi fruitées, à la chair délicate de mousse galbée dans un stretch moulant extrêmement seyant, aux couleurs bonne mine. uploads/Geographie/ catalogue-encheres-artcurial-paulin-design-1389.pdf
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- Publié le Mai 13, 2022
- Catégorie Geography / Geogra...
- Langue French
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