SEQUENCE 1 : AVENTURES EN MER Objectif principal : consolider les connaissances
SEQUENCE 1 : AVENTURES EN MER Objectif principal : consolider les connaissances acquises en 6e au sujet du texte narratif et découvrir des romans d’aventures. ACTIVITÉ PRÉLIMINAIRE Objectif : synthétiser les représentations des élèves au sujet du thème de la séquence. A l’oral : Qu’est-ce que l’aventure ? Que trouve-t-on dans un récit d’aventures ? SÉANCE 1 : Extrait des Contes glacés de J. Sternberg : « La nausée » (texte 1) Objectif : les étapes du récit. L’organisation en paragraphes (structure d’un récit) LANGUE : Niveaux de langue. EXPRESSION ÉCRITE : ÉCRIRE LA FIN DE CE RÉCIT SÉANCE 2 : Extrait de L’homme qui brillait la nuit d’A.-S. Fleishman (texte 2) Objectif : le début des aventures. Personnages et cadre de l’histoire, portraits. Fiche : Les possibles narratifs. [Début d’une] fiche : le vocabulaire de la marine et des marins (fiche complétée pour chaque texte étudié). LANGUE : Homophones grammaticaux : la - là - l’a RÉCITATION : texte 2 : lignes 1 à 7. SÉANCE 3 : Extrait de L’île au trésor de R.-L. Stevenson (texte 3) Objectif : le départ pour l’aventure. Personnages (suite). Hypothèses de lecture. LANGUE : 1. L’impératif 2. Homophones grammaticaux : est -et ; ou - où. EXPRESSION ÉCRITE : ÉCRIRE LA SUITE DU TEXTE (DÉBUT IMPOSÉ : « Quelques jours plus tard, alors que nous voguions déjà en pleine mer… ») SÉANCE 4 : Extrait de Kernok le pirate d’E. Sue (texte 4) Objectif : raconter un combat en mer. Un « héros » ? Le déroulement du combat (le rythme). Fiche : Le langage spécialisé. LANGUE : 1. La conjugaison du passé simple : 3e personne du singulier [observation d’un corpus, et travail de synthèse en groupes] 2. Phrases simples et complexes. 3. Écrire des chiffres et des nombres en toutes lettres. RÉCITATION : « Les Conquérants » de J. -M. de Heredia. SÉANCE 5 : Extrait des Clients du bon chien jaune de P. Mac Orlan (texte 5) Objectif : Raconter une évasion. Les possibles narratifs (réinvestissement de la séance 2) : structure du texte et indices de lecture. LANGUE : 1. La conjugaison du passé simple : 1e personne du singulier, puis synthèse [réinvestissement de la séance 4 : vers l’autonomie] 2. L’imparfait. EXPRESSION ÉCRITE : ÉCRIRE LA SUITE DU TEXTE AVEC DIALOGUE (LIEN AVEC SÉQUENCE 3) SYNTHÈSES : Construites à l’oral, en classe ; elles sont ensuite rédigées à la maison (travail de mémorisation-restitution des informations), avant d’être revues en classe. Le récit d’aventures Les temps du récit. ÉVALUATION bilan : (texte 6) RENCONTRE ENTRE JIM HAWKINS ET BEN GUNN (QUESTIONS ET EXPRESSION ÉCRITE) PROLONGEMENT : Séquence 2 : L’Île au Trésor de R. L. Stevenson (lecture d’une œuvre intégrale). Séquence 3 : Le dialogue dans le récit (groupement de textes) Texte 1 Extrait de Contes glacés de J. Sternberg La nausée Toute sa vie, il l’avait passée à bord de son grand voilier qu’il barrait en solitaire, passant d’un océan à un autre, d’une tempête de force 12 aux calmes plats, subissant au fil des eaux toutes les marées, toutes les déferlantes, toutes les douces houles, tous les climats et courants marins, tous les imprévus hauturiers. Jusqu’au jour où, pris dans une tornade d’une exceptionnelle violence, il perdit son voilier qui se fit impitoyablement drosser sur des récifs. Il fut rejeté sur une plage de sable déserte et gagna l’intérieur du pays où il se retrouva dans les rues d’une petite ville. Trempé de sueur, le teint verdâtre, les jambes coupées, dégueulant ses tripes, jusqu’au moment où il s’écroula. Le médecin qui l’ausculta ne comprit rien à son cas. Pourtant fort simple, même si le fait semblait singulier, unique peut-être : le navigateur souffrait du mal de terre. Texte 2 Extrait de L’homme qui brillait la nuit d’Albert Sid Fleischman Tante Katy1 servait la soupe de poisson quand la porte s’ouvrit largement. Je crus d’abord que c’était l’effet de la pluie et du vent. Dans la salle, les rires cessèrent brusquement. Le poil de Jimmy2 se hérissa comme une pelote d’épingles. Tous nos regards se portèrent vers la porte. Un homme était là. L’eau dégouttant de ses habits le faisait ressembler à un monstre marin. Derrière lui, l’enseigne de l’auberge se balançait et grinçait au vent. L’individu nous observa fixement avec des yeux d’ambre qui brillaient dans les ombres de son visage comme des charbons dans la nuit. Puis, un sourire démoniaque découvrit ses dents, et il entra sans refermer la porte derrière lui. « Je suis le capitaine Scratch3 », annonça-t-il d’une voix grave et rude. En un instant, tante Katy jaugea l’homme. « Ma parole, je vous prenais au moins pour le roi de France, dit-elle. Essuyez vos pieds, monsieur ! Oliver, ferme la porte derrière ce “gentleman4” et apporte une autre assiette. » Le capitaine Scratch dégrafa sa cape et tordit sa barbe flamboyante pour en secouer la pluie, comme s’il étranglait un poulet. Je l’examinai. J’avais déjà vu cet homme à travers ma longue-vue. C’était le commandant de la Douce Molly. « Oliver, murmura tante Katy en me donnant un coup de coude pour que je me redresse, réveille-toi. » Le capitaine Scratch s’installa à une table le long du mur et, négligeant d’ôter son chapeau, il mangea trois assiettées de soupe de poisson et deux biftecks. […] Quand il eut fini de se restaurer, le capitaine Scratch essuya sa barbe et demanda un journal. Je lui apportai le premier qui me tomba sous la main. Il alluma une longue pipe en argile et commença à lire. Un peu plus tard, je vis que j’avais commis une erreur, car je lui avais donné une gazette laissée par un commerçant de Hambourg. Elle était imprimée en allemand, mais le capitaine Scratch la lisait comme s’il s’agissait de sa langue maternelle. « Par tous les diables, il ne semble pas voir de différence ! me dis-je. Il ne sait pas lire, mais il fait semblant. Quel genre de commandant est-ce là qui ne connaît même pas ses lettres ? Un matelot peut être aussi ignorant qu’une bûche, mais pas un capitaine qui a des cartes à étudier et le journal de bord à écrire. » 1. Oliver, orphelin de mère, a été élevé par sa tante Katy. 2. Le chat borgne de tante Katy. 3. En anglais : gratter, égratigner. Texte 3 Extrait de L’île au trésor de Robert-Louis Stevenson A la suite de la découverte d’une mystérieuse carte, le jeune Jim Hawkins embarque sur une goélette afin de rejoindre l’île au trésor, en compagnie de deux notables du village, le docteur Livesey et le chevalier Trelawney. Quand nous arrivâmes sur le pont, les hommes avaient déjà commencé le transfert des armes et de la poudre ; ils rythmaient leur travail en criant : « oh, hisse ! », sous la surveillance du capitaine et de Monsieur Arrow. […] Nous travaillions tous activement à déplacer la poudre et les armes lorsque Long John, accompagné de deux retardataires, arriva dans un canot. Le coq1 grimpa à bord, agile comme un singe, et dès qu’il vit ce qui se passait, il s’écria : – Holà, camarades ! qu’est-ce que ça veut dire ? – On change la poudre de place, répondit un matelot. – Mais tonnerre de sort ! on va manquer la marée du matin si on perd son temps à ça ! – Ce sont mes ordres ! déclara le capitaine d’un ton sec. Vous pouvez aller à vos fourneaux, mon garçon. L’équipage aura faim ce soir. – Bien, commandant, répondit le maître coq. Puis, portant la main à son front, il disparut aussitôt dans la direction de sa cuisine. – Voilà un brave homme, capitaine, dit le docteur. […] Pendant la nuit nous fûmes fort occupés à arrimer chaque chose à sa place. En outre, de nombreux amis du châtelain (entre autres, M. Blandly) vinrent en canot lui souhaiter bon voyage et bon retour. Jamais je n’avais eu autant de travail à « l’Amiral Benbow »2, et j’étais épuisé lorsque, un peu avant l’aube, le maître d’équipage siffla les hommes qui se placèrent aux barres du cabestan3. Même si j’avais été deux fois plus fatigué, je n’aurais pas quitté le pont, car tout pour moi était trop neuf, trop passionnant : les ordres brefs, les coups de sifflet stridents, les hommes qui se hâtaient de rejoindre leur poste, à la lueur douteuse des fanaux4. – Hé, Tournebroche, chante-nous en une ! cria un matelot. – Le vieux refrain, dit un autre. – D’accord, camarades, répliqua Long John qui était là, sa béquille sous le bras. Aussitôt, il entonna l’air que je connaissais si bien : Ils étaient quinze sur le coffre du mort… Puis tous les matelots continuèrent en chœur : Oh, hisse ! et une bouteille de rhum ! Et en prononçant : « Oh, hisse ! » ils poussèrent avec entrain les barres du cabestan placées devant eux. […] Mais bientôt l’ancre fut presque hissée ; bientôt elle fut suspendue, toute ruisselante, uploads/Geographie/ aventures-en-mer.pdf
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- Publié le Sep 01, 2022
- Catégorie Geography / Geogra...
- Langue French
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