1 UNIVERSITE PAUL CEZANNE AIX MARSEILLE III ECOLE DOCTORALE DE SCIENCES JURIDIQ

1 UNIVERSITE PAUL CEZANNE AIX MARSEILLE III ECOLE DOCTORALE DE SCIENCES JURIDIQUES ET POLITIQUES Doctorat Droit public Mélanie MACARIO L’aménagement des centres-villes : la mobilité, vecteur et acteur de la centralité urbaine Thèse dirigée par le Professeur Jean-Claude RICCI, Professeur des Universités. Soutenue le 20 janvier 2012. Jury : Madame Elise CARPENTIER, Professeure des Universités, Université du Maine. Monsieur Vincent RENARD, Directeur de recherches au CNRS, Conseiller à la direction de l’Institut du développement durable et des relations internationales Sciences Po. Monsieur Jérôme TREMEAU, Professeur des Universités, Université d’Aix-Marseille 3. Monsieur Jean-Claude RICCI, Professeur des Universités, Université d’Aix-Marseille 3, Directeur de l’Institut d’Etudes politiques d’Aix en Provence (1996-2006). 2 3 REMERCIEMENTS Mes remerciements s’adressent tout d’abord à mon directeur de thèse, Monsieur Jean-Claude RICCI, pour avoir accepté de suivre ce travail qui avait débuté sous la direction de Monsieur Albert LANZA, alors Directeur du Centre d’Etudes Juridiques d’Urbanisme, et pour m’avoir permis, par ses conseils, sa rigueur, et son professionnalisme, de mener cette thèse à son terme. Je tiens également à remercier Madame Françoise ZITOUNI, maître de conférences à l’Université d’Aix-Marseille 3, pour sa disponibilité, sa gentillesse et son aide précieuse au début de cette recherche. Je remercie bien-sûr Stéphane qui, depuis de nombreuses années, m’a épaulé dans cette tâche, a supporté mes états d’âme ainsi que mes absences, et sans lequel cette thèse n’aurait pas abouti. J’adresse également toute ma reconnaissance à mes beaux parents, Michel et Daisy, pour avoir pris le plus grand soin de ma petite Juliette afin de me permettre de terminer la rédaction de ce travail. De profonds remerciements vont aussi à mes parents pour leur soutien au cours de ces longues années d’études, l’intérêt qu’ils ont porté à cette recherche, la patience et la compréhension dont ils ont fait preuve aux moments les plus difficiles. Je dois également remercier Alexia, ma meilleure amie, ma moitié, ainsi que Marie-Thérèse, pour avoir lu l’intégralité de cette thèse et fais part de leurs remarques et suggestions. Mes remerciements vont également à mon amie Chantal qui, par sa maîtrise de l’outil informatique, m’a évité bien des soucis dans la mise en forme de ce travail. Enfin, je tiens également à remercier mon beau père, Yann, ainsi que Pépita et Linda, qui ont accepté de traduire le résumé de cette thèse en anglais et en espagnol. 4 5 A Juliette, 6 7 SOMMAIRE PREMIERE PARTIE : La recherche d’un équilibre entre la densité et le développement de la mobilité TITRE I : La dédensification des centres-villes : compromis entre la qualité de vie et l’exigence de mobilité Chapitre I : L’origine des politiques de dédensification : l’amélioration de la qualité de vie Chapitre II : Le paradoxe des politiques de dédensification : la paralysie du centre-ville TITRE II : La densification des nouvelles centralités : la recherche d’une attractivité fondée sur la mobilité Chapitre I : Les déséquilibres induits par les concentrations mono- fonctionnelles : l’exemple des centralités commerciales périphériques Chapitre II : De nouvelles centralités pour de nouveaux territoires : la recherche d’un équilibre entre densité et attractivité SECONDE PARTIE : La recherche d’un équilibre entre l’accessibilité et la maîtrise de la mobilité TITRE I : L’accessibilité du centre-ville par l’élaboration d’une politique de stationnement Chapitre I : Stationnement et diversités des situations Chapitre II : Les outils de régulation et de gestion du stationnement TITRE II : L’accessibilité du centre-ville par l’élaboration d’une politique de gestion des temps Chapitre I : Les nouvelles pratiques sociales et l’évolution des rapports spatio- temporels Chapitre II : La prise en compte de l’aspect temporel par les institutions : une réforme nécessaire mais inachevée 8 9 I In nt tr ro od du uc ct ti io on n « Le risque est grand de vouloir enfermer la problématique du centre dans une formulation spatiale et une fois délimitées ses frontières, de s’en tenir à une analyse limitée à celles-ci » Jean-Paul LEVY1. L’idée de « centre » et, spécifiquement, de « centre-ville » est une fausse idée simple. Pour galvaudé et amplement utilisé qu’il soit, le mot « centre-ville » ne se laisse pas aisément déceler et percevoir. Certes, le sens commun permet de comprendre ce qu’est le centre et, en un certain sens, il permet même de « voir » où il est, surtout par rapport à ses antinomies conceptuelles fonctionnelles et physiques (ou topographiques) que sont la « banlieue » ou la « périphérie ». Mais d’une part, ce n’est là qu’un aperçu « en creux » de la notion de centre, d’autre part, et ce sera une constante de la difficulté du sujet, le centre ne peut jamais être pensé ou traité en soi. Bien au contraire, il est dans un rapport constant d’interaction avec ce qui l’entoure : centre sans périphérie ou périphérie sans centre donnerait lieu à une gymnastique intellectuelle des plus inconfortables. Chacun de ces deux grands ensembles agit sur l’autre dont il reçoit, en retour, des effets. Ceci permet de comprendre que parler de « l’aménagement des centres-villes » est une manière cursive et donc, à la limite, inexacte car incomplète, de dire les choses. Une solidarité physique mais aussi économique, culturelle, sociale… unit les diverses composantes du tissu urbain, que ce soit d’ailleurs sous la forme d’une complémentarité ou d’une opposition. L’idée d’engager une réflexion sur l’aménagement des centres-villes est issue de l’observation de situations conflictuelles récurrentes dont les origines, particulièrement anciennes, révèlent un mode de raisonnement urbanistique dans lequel l’histoire, la géographie, la sociologie et le bon sens souffrent d’être soit insuffisamment mobilisés, soit artificiellement mis en opposition ou, encore, sur-estimés ou sous-estimés. Il faut reconnaître, à la décharge des responsables de tous ordres ayant à intervenir en cette matière, que la tâche est ardue et que l’aménagement recouvre, en matière de centre-ville plus qu’ailleurs, un champ d’application multi dimensionnel et pluridisciplinaire : 1 J-P. LEVY, « Centres-villes en mutation », Paris, éd CNRS, coll Sciences sociales, 1987, p. 30. 10 - Multi dimensionnel parce qu’il est plus que jamais ancré dans un passé qui, aussi lointain soit-il, semble toujours d’actualité : outre l’aspect morphologique, les questions qui touchent à la qualité de vie, à la fluidité des déplacements et au prestige économique ont de tout temps constitués le fondement des interventions réalisées dans les centres. Les motivations économiques et sociales ont évoluées, mais demeurent assises sur des principes identiques dans lesquels la fonction l’emporte sur l’individu. - Pluridisciplinaire parce que la multifonctionnalité des centres-villes suppose de prendre en compte nombre d’aspects relevant de disciplines différentes et dont certains s’accommodent mal d’une règlementation. Maintenir l’attractivité d’un centre-ville ne se résume pas à de simples aménagements matériels visant à « disposer avec ordre les habitants, les constructions, les activités, les équipements… »2 : cela suppose une volonté des usagers de partager quelque chose en commun, une communauté d’intérêts qui tend aujourd’hui, dans un contexte de mondialisation économique et ethnique, à disparaître. Le défi est alors de taille puisqu’il s’agit désormais de concilier des intérêts de plus en plus divergents, mais surtout de les anticiper sachant que leur évolution n’obéit par au même rythme que celui de l’aménagement urbain. A ces inconvénients qui coexistent dans l’espace, s’ajoute un autre élément, facteur de complexité du sujet : il s’agit de la gestion du temps urbain. Un auteur fait très justement observer : « L’aménagement est donc inséparable de l’histoire, du patrimoine comme de la prospective »3. Toute question contemporaine d’urbanisme suppose, pour sa correcte résolution, à la fois, la prise en compte de l’héritage historique et la capacité à se projeter dans le futur, sans oublier qu’entre les deux se placent les urgences et les limites (souvent financières) du présent. Dans le cas d’un centre-ville, la difficulté n’est pas loin d’être une quadrature du cercle dans la mesure où chacun des paramètres à prendre en considération, à évaluer correctement et à combiner avec les autres aussi heureusement que possible, se trouve amplifié tout simplement parce qu’il s’agit du centre. Enfin, last but not least, en matière de centre-ville, le choix du terme « aménagement » peut paraître inapproprié dans la mesure où prétendre aménager un lieu, c’est avant tout prétendre le maîtriser dans le but de l’adapter à l’usage que l’on souhaite en faire. Or le centre-ville n’est pas un lieu comme les autres sur lequel une action volontaire des pouvoirs publics suffirait à créer, recréer ou maintenir l’attractivité. Sans doute est-ce la raison pour laquelle cette action a pris les dénominations les plus diverses et les plus prétentieuses : de la 2 P. MERLIN, F.CHOAY, « Dictionnaire de l’urbanisme et de l’aménagement », 2ème éd, Quadrige, 2009, p. 40. 3 Ibid., p. XI. 11 « redynamisation »à la « reconquête» en passant par la « revitalisation », le centre apparaît comme un espace-objet que l’on pourrait se réapproprier et même ressusciter ! A la différence de l’idée positive qui découle du mot « aménagement », ces diverses expressions laissent entendre que les centres-villes seraient en danger et qu’il y aurait urgence à mettre uploads/Geographie/ amenagement-cetnre-ville-pdf.pdf

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