Quand le texte se suffit à lui-même Abdelghani Hamel Une cinquantaine de polici
Quand le texte se suffit à lui-même Abdelghani Hamel Une cinquantaine de policiers révoqués depuis 2010 «Je ne badine pas avec la discipline», a confié le Directeur général de la Sûreté nationale. > Page 4 Omar Al-Khadraoui « La Libye ne sera jamais une base arrière terroriste qui menacerait l'Algérie » Abordé en marge de la cérémonie de célébration du 51 e anniversaire de la création de la police algérienne, le vice-ministre libyen de l'Intérieur chargé de la sécurité, a indiqué que l'Algérie demeure l'un des partenaires privilégiés de la Libye pour ce qui est de la lutte antiterroriste. > Page 4 Une rencontre inédite entre deux générations a eu lieu. La première est celle qui a connu et côtoyé des «monstres » de la littérature algé- rienne comme Rachid Mimouni, Tahar Djaout et Tahar Ouattar, et l’autre, plus jeune et contemporaine, appelée «génération de l’image ». Entre les deux, ce fut la rencontre, la découverte mutuelle, les petits reproches mais surtout l’acceptation des styles. > Page 22 Q u o t i d i e n n a t i o n a l - M e r c r e d i 2 4 j u i l l e t 2 0 1 3 - N ° 1 5 7 3 - P r i x : 1 0 D Z D - 1 E U R O - I S S N 1 1 1 2 - 7 4 0 6 w w w . a l g e r i e n e w s . i n f o - w w w . f a c e b o o k . c o m / a l g e r i e n e w s . d z La police et l'armée n'arrivent plus à s'interposer entre pro et anti-Morsi. Certains comme Al Qaradhaoui «halalise» le sang des Egyptiens. > Pages 2 et 3 Sarah Haidar aux Mille et Une News La crise politique tourne à l'affrontement confessionnel Les cheikhs de la haine Les islamistes et le pouvoir en Egypte (5e partie) Le chemin de croix des Frères Par Hamida Ayachi Cet événement nou- veau intervient dans le cadre de la tenta- tive d'explosion du bureau du procureur général. Les différents organes de la presse avaient tous conclu que l'auteur du crime commis se trouve dans les rangs des Frères musulmans. > Pages 11 à 13 ALGERIE NEWS Mercredi 24 juillet 2013 2 > A L A U N E LE LIEN Le gourou et la guerre des confessions Après avoir lancé des appels aux meurtres contre les Syriens, le mufti de l’Otan, Al Qaradaoui, récidive dans ses plans diaboliques et machiavéliques en franchissant le Rubicon. Il a appelé carrément à une guerre civile et confessionnelle en Egypte, en déclarant que tous ceux qui sortent de l’allégeance de Morsi sont des mécréants et doivent être exécutés. L’on se souvient aussi de ses accablantes critiques post-mortem contre Al Bouti, victime d’un attentat terroriste. Le venin d’ Al Qaradaoui a créé un désordre religieux. Que diront maintenant, les musulmans qui imputaient tous les maux du monde, y compris les troubles post- printemps, les guerres fratricides, les affrontements tribaux, les émeutes inter quartiers, les chamailleries de fidèles à La Mecque et mêmes les rixes entre les inconditionnels d’un match derby à l’Etat israélien et aux Américains ? Si dans les sciences juridiques – et c’est un concept universel-, l’appel au meurtre est une entreprise assimilable au meurtre lui-même, proféré de surcroît par un érudit ou une autorité religieuse, il se transforme de facto en une incitation à commettre des génocides. On ne va pas surtout nous faire avaler des monceaux de mensonges, en imputant ce malheur à un déchaînement à grande échelle des talmudo-juifs bien qu’ils soient «christicides». Dans cette affaire, il n’y a eu même pas l’ombre d’un heureux juif se frottant les mains. Des deux côtés, il n’y a eu que des érudits, des imams et des prédicateurs musulmans, de surcroît sunnites qui s’entretuent à coup de fatwa. Car la fatwa, tue aussi. L’humanité a connu plusieurs armes, au sens politique du terme. Il y a eu des armes conventionnelles et non conventionnelles à cause desquelles les Etats-Unis ont pendu Saddam. L’humanité a appris aussi à ses dépens que l’eau constitue une arme à l’origine de tensions géopolitiques. Dans les années 1970, on a découvert l’arme verte. Six ans plus tard, les Congolais font face à une menace biologique plus connue sous l’appellation d’Ebola. Cependant, toutes ces armes nécessitent des sommes colossales et la mobilisation d’importants moyens logistiques et humains. C’est pour cela que l’ingéniosité humaine a inventé le mufti et sa fatwa. C’est carrément une arme idéologique de destruction massive, mais c’est la moins chère sur le marché. Elle ne coûte pas le lard du chat. Il suffit de trouver un prédicateur fou comme Al Qaradaoui. Massinissa Boudaoud «L es Frères doivent désor- mais tirer les leçons de leur échec. Leur seule c h a n c e d é s o r m a i s consiste à réintégrer le jeu politi- que», écrivait la semaine dernière l’éditorialiste de Ahram Hebdo. Un vœu pieux mais qui risque de ne pas se réaliser. En effet, les Frères musulmans ne s’avouent pas vain- cus. Vingt jours après la destitution du président Morsi, ses partisans maintiennent la pression, occupant les rues et réclamant haut et fort le retour à la «légitimité». Cependant, et devant la « fin de non recevoir » du nouveau pouvoir de transition qui refuse de libérer l’ex-Président et qui compte traduire en justice, les leaders islamistes à l’instar du célèbre prédicateur Safwat Hidjazi et du « père spirituel» du mouve- ment « Youcef Al Qaradhaoui», adoptent un discours plus radical et menaçant. Ces deux derniers jours, ils s’en prennent directement aux militaires mais surtout à leurs «amis d’hier», les salafistes. Ces derniers avaient «cautionné» le coup de force des militaires opéré le 3 juillet dernier, prenant part aux dis- cussions sur la feuille de route à adopter après l’éviction des Frères musulmans du pouvoir. L’affrontement entre les deux camps est passé du champ politique vers la sphère religieuse et confessionnelle. Vendredi dernier, l’un des plus influents cheikhs salafistes du pays avait déclaré lors du prêche du vendredi et en direct sur une télévision locale que « Dieu a ôté le pouvoir des mains des Frères musulmans afin que ces der- niers puissent apprendre une bonne leçon ». Une déclaration qui n’a pas été du goût des Frères musulmans qui avaient déjà accusé les vitrines politiques du courant salafiste d’avoir comploté contre eux avec les militaires. La réponse des Frères musulmans est venue de leur mentor, Youcef Al Qaradhaoui. Dimanche soir et sur les ondes de la chaîne qatarie Al Jazeera, le célèbre prédicateur des « révolutions arabes » a ni plus ni moins émis une fatwa. S’adressant au général major Abdelfatah Sissi, chef suprême des forces armées égyptiennes, le gourou reli- gieux le considère comme étant un «pur pro- duit de Moubarak et un traitre. Toute personne qui ose se soustraire à l’autorité d’un président légitime mérite la mort». Sur ce point, et sans les nommer, Al Qaradhaoui a directement visé les salafistes. Le respect de l’autorité et ceux qui détiennent le pouvoir, selon la doctrine salafiste, est une obligation religieuse bien que le souve- rain soit un tyran». C’est pour cela d‘ailleurs que le courant salafiste n’a jamais pu être inquiété sous Moubarak. Cependant, et d’après les Frères musulmans, les salafistes ont été les premiers à violer leur propre doctrine puisqu’il ont accepté l’éviction par la force d’un président légitime et élu. Interrogé sur un éventuel dialogue avec l’autorité militaire afin de trouver une sortie à la crise dans laquelle s’engouffre l’Egypte, Al Qaradhaoui a eu une réponse sans équivoque : « Dialoguer avec qui et sur quoi? Dieu a été très clair à ce sujet. Personne ne peut faire confiance à un traitre. Ceux qui ont choisi de rester à Rabeaâ Al-Adaouiya sont des Moudjahidine car ils combattent pacifiquement pour une juste cause. C’est un Djihad pacifique». Autre conflit confessionnel, celui qui oppose Al-Azhar, consi- déré comme la plus haute autorité religieuse du monde sunnite et les Fréres musulmans. Ces derniers n’ont pas pardonné à Ahmed Al Taïeb, notamment son ralliement au «coup d’Etat militaire». Certains prêches en Egypte appellent à ne plus considérer les Fatwa d’Al-Azhar ni aucune décision émanant de cette instance la qualifiant de « Khawaridj ». Au sein même de la confrérie des Frères musulmans, les voix contestataires font leur apparition. Au moment où la confrérie active et occupe le terrain sans ses cadres, beaucoup dont Ahmed Yéhia, fondateur de « Frères musulmans sans violence », affirme avoir réuni 1 300 signa- tures pour destituer Mohamed Badie, « dont la gestion a ruiné la confrérie ». Pour ce qui est de la « place » laissée vide par les Frères musul- mans, plusieurs politologues et experts estiment que les salafistes ne sont pas uploads/Geographie/ algerie-news-du-24-07-2013 1 .pdf
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- Publié le Mar 31, 2022
- Catégorie Geography / Geogra...
- Langue French
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