1 ECONOMIE DE L’EDUCATION Qu’est ce que l’économie de l’éducation ? L’éco est u
1 ECONOMIE DE L’EDUCATION Qu’est ce que l’économie de l’éducation ? L’éco est une science sociale, c'est-à-dire relative aux comportements des hommes en tant qu’ils sont des êtres sociaux inclus dans une société. Certains économistes s’intéressent à l’intérêt personnel (maximum de plaisir en limitant les efforts) : courant utilitariste. On peut définir l’éco de l’éducation : Par son objet : définition substantielle « economy » (sens restreint) Il est relativement difficile que l’éducation fasse partie de la définition substantielle. Ce n’est pas facilement une marchandise, mais aujourd’hui, on parle de marché de l’éducation. Quand l’éducation est en relation avec la formation, elle touche au domaine de l’économie. A. SMITH, La richesse des nations, 1796 : « les enfants doivent aller à l’école pour être bien formés pour la population ouvrière ». Par sa méthode : est économie ce qui ressort du raisonnement économique. « Economic » (sens large) L’économie, en tant que science sociale est différente de la gestion. Elle ressemble un peu à la sociologie car elle recherche ce qui s’est passé avant (science de la compréhension). L’économie est une science de l’action publique. En éco, on raisonne au niveau global. 2 Partie 1 : L’apport de l’éducation et de la formation au développement économique et social : un point de vue macro social. Chapitre 1 : Controverses sur la relation entre éducation et économie. On s’intéresse à cette relation à partir des 60’. Certains auteurs vont montrer que l’éducation est bonne pour l’éco. Dans les 70’, c’est le début de la controverse sur ce sujet. Dans les 90’, on trouve des auteurs qui disent que l’éducation est bonne et favorable aux nouvelles technologies. L’éco est une science déductive. On fait des hypothèses mais on ne les vérifie pas sur la réalité (trop complexe). I- Les éléments théoriques, notamment la théorie du capital humain. Gary BECKER, Human capital, 1964. → Productivité universelle. I.1- La théorie du capital humain. Le capital humain est une dépense que l’on fait pour soi-même, pour améliorer sa propre sa propre productivité (ou capacité à produire). Il existe des dépenses qui existent pour nous améliorer nous-mêmes : se soigner, se former, éduquer nos enfants, financer un voyage pour travailler ailleurs… Ce sont des dépenses en captal humain. Pour Becker, ce n’est pas une dépense mais un investissement en capital humain. Cela suppose d’avoir des effets plus durables. Il va essayer de montrer que cela est rentable. Il faut comparer les dépenses faites pour sa formation et les bénéfices qu’on en tire. AVANTAGES COÛTS monétaires Non-monétaires Monétaires Non-monétaires bourses Profiter de la vie étudiante Manque à gagner Retarder les projets salaires Culture, connaissances transports (transports) Travail moins pénibles logement livres Ce tableau montre qu’il y a une interdépendance entre les actes : c’est le coût d’opportunité. 3 Becker a calculé dans les 60’ le supplément de revenus selon le nombre d’années d’études : Formule simple : r = dR/dC = accroissement du revenu/investissement en capital humain. → le taux de rendement des études primaires est supérieur au taux de rendement des études secondaires. Becker veut démontrer que les gens ont intérêt à dépenser pour leur propre éducation ; il veut démontrer qu’ils se servent eux-mêmes, ainsi qu’à la collectivité (puisqu’ils augmentent leur productivité). C’est la théorie de la « main invisible » (SMITH) (théorie libérale) Documents 1, 2, 3 : rendement privé de l’éducation. Doc.1 : taux de rendement 21,9% : si un individu qui a un CEP investit 100, il aura un rendement de 21,9% avec un BEPC (gain 121,9%) Les femmes ont un taux de rendement supérieur aux hommes pour les études courtes. Doc.2 : Même constat sur le haut et le bas du tableau : confirmation. Haut du tableau : taux de rendement des femmes supérieur Bas du tableau : taux de rendement des hommes supérieur Dans les 70’, les femmes gagnent mieux leur vie que les hommes si elles ont fait des études courtes. Question de l’origine sociale : un enfant d’indépendant n’aura pas le même boulot qu’un enfant d’ouvrier (ne serait-ce que par rapport aux contacts qu’ils ont) : le paysan n’a pas de relation avec des avocats pour aider son fils à faire du droit. Doc.3 : différences sur les filières longues. Becker avance le concept de rendement social qui est un accroissement social sur un accroissement des coûts : dR/dC = gains/coûts = accroissement revenus/accroissements coûts Pour le rendement privé : gains : augmentation des revenus coûts : scolarisation, inscriptions, transports, manque à gagner Pour le rendement social : gains : gains privés + impôts coûts : coût privé + coût public Le rendement social a de fortes chances d’être supérieur au rendement privé. Dans l’éducation, pour chaque filière, le rendement social est supérieur au rendement privé, car plus de coûts. 4 I.2- Les limites du capital humain. I.2.1. Les incertitudes de la relation entre dépenses de formation et gains. Investissement dans le capital humain = dépenses en éducation et en formation Productivité : VA/temps de travail (production/unité de temps). → dépenses de formation = I = augmentation du capital humain → cce productivité → augmentation du salaire. Enseignement → apprentissage → compétences productives → rémunération A B C Zones d’incertitude : A, B, C. A : la dépense de formation aboutit-elle à l’apprentissage ? La dépense n’aboutit pas forcement à l’accès à l’enseignement. Incertitude didactique : tous n’apprennent pas. La dépense n’accroît donc pas forcement la productivité. B : avoir suivi une formation n’aboutit pas forcement à un emploi, donc pas d’accroissement de la productivité. Il n’y a pas de compétences productives s’il n’y a pas d’emploi. C : concerne la relation entre compétences productives et gains. En moyenne, plus grande productivité, alors plus de salaire. Mais il y a des conditions : La façon dont l’entreprise se gère : sur le plan humain et technologique Problème de capacité de vente : pour rémunérer ses employés, l’entreprise doit bien vendre, se maintenir dans la concurrence. Elle doit bien fonctionner pour que la productivité des personnes soit bien valorisée, mais cela dépend aussi du marché. Ces zones d’incertitudes montrent les limites du modèle de BECKER. I.2.2. La métaphore marchande. C’est considérer l’éducation comme une marchandise. La demande n’est pas une vraie demande car l’école est obligatoire. Cette métaphore marchande n’a de sens qu’à visée professionnelle. Plus on se rapproche de la finalité professionnelle, plus on se rapproche du choix, plus la métaphore marchande prend son sens. Pour la formation professionnelle continue, la métaphore devient de plus en plus exacte si bien qu’on se demande qui doit payer : Le public (Etat) ?ou le privé (entreprise, personnes privées) ? Remarque : ça dépend : le public pour un chômeur, l’entreprise pour assurer la formation de ses employés. Les travailleurs peuvent aussi participer à leur formation : prendre un congé pour se former (loi de mai 2004). 5 BECKER : Si la formation ne bénéficie qu’à l’employeur, c’est lui qui paie (formation générale). Si la formation bénéficie aussi à la personne, alors c’est elle qui paie (formation spécifique). Becker est un théoricien néoclassique, c'est-à-dire qu’il a une aspiration favorable à l’économie du marché. C’est un micro économiste, c'est-à-dire qu’il part de l’unité pour aller au tout. Il croit que la société est égale à la somme des parties. Il se différencie des macro économistes qui partent de la société pour aller vers l’individu. I.2.3. Rendement social et externalistes. Tableau 5 : « taux de rendement sociaux de l’enseignement supérieur » Taux de rendement social = T (salaire + aug.) × R privé + T (taux d’impôts salaire) × R public Cf. doc. 6 « Le calcul des taux de rendements sociaux », ligne 9 à 14. On est toujours dans la critique du raisonnement de Becker. Ce rendement social ne comptabilise que les gains donc on le sous-estime. Il a des effets de l’éducation qui sont positifs sur la richesse nationale mais qui sont difficiles à mesurer. Les effets externes, externalité : c’est un effet plus ou moins de l’action d’un agent économique sur d’autres qui est non compensé monétairement. Ex : autoroute construite au bout de mon jardin (aucun dédommagement) Proximité du TGV de la maison : effet externe positif. L’idée est que l’éducation permet une augmentation : De la prise d’initiative Du lien social, de la communication Une meilleure santé et hygiène Une meilleure maîtrise des naissances (donc moins d’échec scolaire). Le rendement social serait donc sous-estimé concernant l’éducation. Résumé : le calcul du capital humain profiterait plus au rendement privé. I.3- Controverses théoriques sur « la productivité de l’éducation. I.3.1. Filtre et « screening ». Auteurs : ARROW et SPENCE ARROW doute que l’enseignement supérieur apprenne plus aux élèves, mais la fonction de ces grandes écoles est une fonction sélective des élites. SPENCE : sur le marché du travail, les employés ne savent pas quelle est la valeur, donc ils sont obligés de pendre des signes extérieurs : Femmes jeunes 6 Couleur de peau CV et diplômes De ce fait, le uploads/Finance/economie-education.pdf
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- Publié le Jui 06, 2022
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