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Université de Cocody Année Académique : 2008-2009 UFR des Sciences Economiques

Université de Cocody Année Académique : 2008-2009 UFR des Sciences Economiques et de Gestion Dr NUAMA Ekou, Maître-Assistant, Chargé des cours Magistraux de Statistique (DEUG I) de Microéconomie (DEUGII) et vacataire (cours de Microéconomie) au Gestion de Politique Economique (GPE-CIRES) et DESS Economie Rurale (CIRES). Email : enuama@yahoo.fr Plan du cours d’Analyse Micro-économique DESS -GPE Volume horaire : 16 heures Introduction Partie I- la micro-économie traditionnelle Chapitre I- L’équilibre Général Section I- Le point de l’analyse sur l’équilibre partiel 1.1- La stabilité de l’équilibre 1.2- Les conditions de stabilité de l’équilibre (hypothèse de Walras et de Marshall) Section II- L’équilibre général dans une économie d’échange 2.1- L’approche graphique de l’équilibre général : le diagramme d’Edgeworth 2.2- L’échange pur de deux biens par deux consommateurs 2.3- L’échange pur de m biens par n consommateurs : traitement analytique et loi de Walras Exercices d’application Chapitre II- La théorie de l’optimum Section I- La Définition des concepts 1.1- L’état réalisable 1.2- L’ensemble des utilités associées aux états réalisables de l’économie 1.3- L’optimum de Paréto Section II- La détermination analytique des optima de Paréto Exercices d’application Chapitre III- Théories fondamentales de l’économie du bien-être Section I- Evaluation du bien-être individuel 1.1- Surplus du consommateur 1.2- Surplus des consommateurs 1.3- Variation du surplus du consommateur Section II- Théorèmes fondamentaux de la théorie du bien-être 2.1- Tout équilibre concurrentiel est un optimum de Pareto 2.2- A tout optimum de Pareto, on peut associer un équilibre concurrentiel 2 Section III- Théorie des choix collectifs 3.1- Critères de choix d’une fonction d’utilité collective 3.2- Fonction d’utilité collective Exercices d’application Partie II- la nouvelle micro-économie Chapitre I- La concurrence imparfaite Section I- Le modèle du monopole Section II- La concurrence monopolistique Section III- L’oligopole Section IV – Le duopole Exercices d’application Chapitre II- L’asymétrie d’information Section I- La définition des concepts L’information, l’information parfaite ; l’information imparfaite ; l’information complète; l’asymétrie d’information ; le salaire d’efficience et la sélection adverse. Section II- l’apport d’Akerlof 2.1- La sélection adverse et choix de qualité 2.2- La sélection adverse et marché concurrentiel 2.3- La sélection adverse et hasard moral Section III- l’asymétrie d’Information et marché de travail 3.1- l’économie de marché et sous-emploi : salaire d’efficience de Stiglitz 3.2- La théorie des signaux de Spence. Chapitre III- L’incertitude Section I. Définition des concepts L’incertitude, variables et perspectives aléatoires, espérance mathématique, jeu équitable et biens conditionnels. Section II- le paradoxe de Saint Petersbourg : maximisation des gains ou maximisation de l’utilité Section III- Le comportement du consommateur en situation d’incertitude Conclusion Pour une parfaite compréhension du cours d’analyse microéconomique niveau DEUG II, les auditeurs peuvent consulter les ouvrages suivants : Références Bibliographiques Bernard Guerrien et Bertrand Nezeys (1989). Microéconomie et Calcul Economique, deuxième édition Economica. Bernard Guerrien (1999). La théorie économique néoclassique, Microéconomie; édition la Découverte. 3 Jacques Lecaillon(1989). Analyse Microéconomique, les marchés, structures et équilibre, editions Cujas, volume 3. Hal R. Varian (1984). Microeconomic Analysis. Second edition, Norton International Student Edition. Hal R. Varian (2003). Introduction à la microéconomie, Nouveaux Horizons, 5eme édition. Pierre Médan(1999). Microéconomie, Travaux Dirigés, 3ème édition, Dunod. Nuama Ekou (2008). Micro-économie, Cours Exercices et Sujets d’examen, Editions JVR. 4 INTRODUCTION Ce cours s’inspire de la théorie classique et néoclassique. Les auteurs de la théorie néoclassiques sont entre autres Augustin Cournot (1801-1877), Alfred Marshall (1842-1924), Vilfredo Pareto, John Hicks(1904-1989), Gérard Debreu(né en 1921), Léon Walras (1834- 1910), Kenneth Arrow(né en 1921), Paul Samuelson (né en 1915), etc. Ces auteurs utilisent les mathématiques pour formaliser les rapports entre les grandeurs et les conditions de maximisation des satisfactions. La théorie microéconomique néo-classique est construite sur la base de trois principes fondamentaux : le principe de liberté et d’égalité, le principe de comportements similaires et le principe d’échange. 1- Le principe de liberté et d’égalité Les individus acteurs économiques sont supposés libres et égaux, du moins en droit. L’égalité ne signifie pas ici que les individus ont les mêmes dotations initiales en richesse, mais qu’ils ont les mêmes possibilités en ce qui concerne l’autonomie de leur décision. 2- Le principe de comportements similaires Les acteurs économiques ont des comportements similaires. Ainsi, pour étudier le comportement de plusieurs agents, il suffit d’étudier le comportement d’un. C’est ainsi qu’on a la théorie du consommateur et non la théorie des consommateurs ou la théorie du producteur. A chaque agent économique, on associe une fonction-objectif. Pour le consommateur, on a : Maximiser U(Xij) sous la contrainte que Ri = ΣPj Xij ; Xij : la demande du bien Xij par le consommateur i où j représente les biens et services, il varie de 1 à m et i représente les consommateurs, il varie de 1 à n. On a dans la réalité m biens et n consommateurs. La résolution de ce programme d’optimisation permet d’obtenir les demandes concurrentielles ou demandes marshalliennes dont les arguments sont les prix des biens et le revenu du consommateur, X* ij = Xij (P1………. Pm, Ri). Pour le producteur, on va lui associer une fonction-objectif (maximiser son profit) sous contrainte d’un niveau de crédit. On a le programme suivant : Max Π = PQ – C(Q) S/C C= C* Cm (Q) = P d’où Q = Cm-1(P) avec Cm >0. Le programme d’optimisation du producteur conduit à obtenir les fonctions d’offre concurrentielles. Les arguments de ces fonctions d’offre concurrentielles sont les prix des facteurs de production (le capital et le travail). 3- Le principe d’échange Les agents économiques (consommateur, producteur) sont liés par la relation typique d’échange volontaire de biens et services. Quel est le motif qui pousse les agents économiques à procéder à ces échanges volontaires ? Dans la théorie microéconomique, on part du fait qu’à 5 chaque agent est associé sa fonction-objectif (fonction d’utilité pour le consommateur, fonction de profit pour le producteur) et que chaque agent cherche à porter sa fonction- objectif à son niveau maximal. C’est précisément par l’échange volontaire que s’opère cette recherche de maximum. Lorsque pour un état économique donné, chaque agent a atteint son maximum ; plus personne ne juge nécessaire de bouger. On dit que cet état est une position d’équilibre. Comme le principe de maximisation conduit à la détermination des fonctions d’offre et de demande, un équilibre est défini comme étant l’égalité entre les offres et les demandes. 6 Partie I- La micro-économie traditionnelle La micro-économie classique s’appuie sur un certain nombre d’hypothèses qui semblent parfois peu réalistes. L’information est censée être parfaite, les transactions n’ont pas de coût et des individus rationnels prennent des décisions à caractère non stratégique. Elle propose une représentation du fonctionnement de la société, qui repose sur un ensemble d’hypothèses censées tenir compte des caractéristiques considérées comme importantes. Les hypothèses ont pour but de décrire l’échange marchand ; elles reposent sur deux principes : la rationalité et la concurrence parfaite. CHAPITRE I – L’ÉQUILIBRE GÉNÉRAL L’équilibre général est un état dans lequel tous les marchés sont en équilibre simultané, les marchés étant ceux des facteurs et des biens et services. La théorie de l’équilibre général étudie comment les prix se déterminent simultanément sur tous les marchés, en respectant les fonctions d’utilité des différents agents. L’activité économique depuis Quesnay, a été conçue comme un ensemble interdépendant dont la détermination des quantités et des prix, sur un marché, dépend des grandeurs ayant cours sur un ou plusieurs autres marchés. Ce n’est que vers la fin du 19ème siècle que Marshall et Hicks tenteront de simplifier l’analyse économique en la situant au niveau d’un marché unique pour un et un seul bien. Les prix et les quantités ainsi déterminés le sont à l’équilibre partiel. Cet équilibre partiel cependant, ignore les influences des autres marchés qui sont de nature à faire varier les quantités et les prix. Ainsi, le prix d’attiéké sur le marché de Cocody est influencé par celui du manioc à Bonoua, par le prix du travail agricole (salaire), du transporteur, par le prix du litre d’essence, lui-même influencé par la taxe sur l’essence imposée par l’Etat, par le prix du véhicule importé, etc. La détermination d’un prix dit prix d’équilibre sur le marché de l’attiéké sera donc le résultat d’ajustements nécessaires à faire sur l’ensemble des autres marchés qui peuvent l’affecter. Cette approche de l’allocation des ressources rares par les prix a été remise en valeur par les marginalistes de l’école de Lausanne, notamment avec Walras et Paréto. Ainsi, le problème dans cette approche est celui de savoir s’il existe un ensemble de prix (un vecteur prix) sur tous les marchés, qui soit compatible avec le maximum d’objets possibles que le consommateur souhaiterait acquérir. En d’autres termes, il s’agit ici de déterminer un vecteur prix qui soit compatible avec les plans optimaux de consommation ou de production, des agents économiques. La résolution d’un tel problème, posé clairement par Walras, n’a pu être possible qu’avec Debreu, Arrow et 7 Hahn (1971). Un tel vecteur prix s’il existe, permettra alors de déterminer l’équilibre général de l’ensemble des marchés. Cet équilibre permet aux agents économiques de réaliser effectivement leurs plans optimaux. Section I. Point de l’analyse sur l’équilibre partiel Le comportement uploads/Finance/cours-de-microeconomie-sur-les-marches.pdf