INTRODUCTION AU MANAGEMENT Partie I : L’entreprise, une organisation évolutive
INTRODUCTION AU MANAGEMENT Partie I : L’entreprise, une organisation évolutive : 1- Définition et typologie des entreprises : A- L’entreprise une unité de production : Une entrepris est un agent économique qui acquiert et combine des facteurs de production pour mettre des biens et des services sur le marché à la disposition d’autres agents économiques. D’une manière générale, il existe cinq agents économiques : - L’entreprise - Les ménages - L’Etat ou administration - Les institutions financières - Le reste du monde. L’entreprise est, donc, un agent économique dont la fonction essentielle est de produire et/ou de distribuer des biens et des services qui ont vocation à être vendus. L’entreprise se différencie des agents économiques qui proposent des services non marchands. Un bien est défini comme étant un produit acheté et vendu en l’état ou produit fabriqué pour être vendu par l’entreprise ; alors que le service est un « service » offert par l’entreprise tel que le transport, l’assurance, … Les produits et services de l’entreprise sont, en effet, réalisés à partir de biens et services produits par d’autres entreprises (ex : des machines, des outils, des bâtiments - éléments matériels-, de l’information, des brevets – éléments immatériels-). Pour produire, l’entreprise a besoin de facteurs de production. Parmi ceux-ci, on distingue classiquement le facteur capital et le facteur travail. • Le facteur capital correspond à la somme des biens qui sont utilisés durablement, à savoir les machines, les terrains, les bâtiments, les capitaux, l’information qui sont tous utiles à la production d’autres biens. Le facteur capital se subdivise en deux parties, l’une fixe, l’autre variable. - Le capital fixe est constitué par les biens d’équipement qui restent immobilisés sans devoir être remplacés par des biens équivalents (à ceci prés qu’ils subissent une usure matérielle qui à terme rend obligatoire leur remplacement par un matériel souvent plus moderne). Exemple : machine de production, voitures, ordinateurs. - Le capital variable est remplacé par d’autres biens équivalents détruits et incorporés dans le processus de production. Exemple : stocks de tissus. • Le facteur travail est apprécié de manière quantitative et qualitative. On en mesure la quantité par le temps des salariés mais aussi des propriétaires participant effectivement à la direction de leur entreprise. On en mesure la qualité par la qualification professionnelle des membres et par leur motivation au travail. 1 B- La diversité des classifications des entreprises : Les entreprises peuvent être classées selon des critères économiques ou juridiques. • Les critères économiques de classification des entreprises : Les notions de branche et de secteur renvoient à une classification des entreprises d’après leur production. Classification par branches : Une branche d’activité regroupe les entreprises ou les fractions d’entreprises ayant la même activité, et réalisant le même type de biens et services. Elle inclut les activités qui nécessitent les mêmes techniques, les mêmes matières, etc., et permet de comparer, pour les entreprises d’une même branche, tous les agrégats d’analyse. Plus sommairement, on remarquera que ces différentes branches se ramènent aux éléments suivants : agriculture, industrie, bâtiments et travaux publics et commerce. Classification par secteur : A la différence de la notion de branche, le secteur regroupe les entreprises ayant la même activité. Classiquement, on différencie ainsi : - Le secteur primaire : regroupe toutes les activités qui utilisent directement des ressources naturelles : agriculture, pêche, chasse, mine ; - Le secteur secondaire : regroupe toutes les activités de transformation : l’industrie, l’énergie, le bâtiment, les travaux publics ; - Le secteur tertiaire : regroupe les activités de commerce et de services. La classification des entreprises par taille : La taille de l’entreprise peut-être appréhendée selon plusieurs critères. Celui de l’effectif est souvent retenu. Ainsi : - La très petite entreprise (ou micro entreprise) regroupe de 0 à 9 salariés - La petite entreprise de 10 à 49 - La moyenne entreprise est de 50 à 499 - La grande est à partir de 500 salariés • Les critères juridiques de classification des entreprises : On distingue classiquement les entreprises du secteur public et celles du secteur privé. Le secteur public : Le secteur public comprend deux catégories : - Les sociétés publiques qui sont des sociétés qui bénéficient de la personnalité morale, constituées des grandes entreprises nationales, présentes essentiellement dans le secteur de l’énergie(OCP, par exemple) et celui des transports (ONCF, par exemple). 2 - Les quasi-sociétés publiques qui sont des administrations qui vendent plus de 50% de leur production sur le marché (la poste, par exemple). Le secteur privé : On distingue également deux catégories : - Les sociétés de capitaux comprennent notamment la société anonyme (SA) dont les titres de propriétés sot librement cessibles et dont les actionnaires ne sont responsables des pertes qu’à hauteur de leurs apports, et la société à responsabilité limitée (SARL) dont le régime juridique de la responsabilité des dettes est la même que dans la société anonyme, mais dont les actions ne sont pas librement cessibles ; - Les sociétés de personnes incluent la société en non collectif et la société en commandité simple. Dans la première, les associés sont responsables sur leurs biens propres des pertes de la société (il n’y a pas de dissociation des patrimoines de l’entreprise et de l’entrepreneur). Dans la seconde, les commandités obéissent au même régime de responsabilité que dans le cas de la société en non collectif (il n’y a pas de dissociation des patrimoines de l’entreprise et de l’entrepreneur) et les commanditaires obéissent au même régime juridique de la responsabilité des dettes que dans la société de capitaux (responsabilité des pertes à hauteur de leurs apports). • Classification des entreprises selon la nature d’activités : - Entreprise commerciale : Qui achète des marchandises en l’état et les revends en l’état, sans transformation ; - Entreprise de production : Qui achète de la matière première, l’incorpore dans un cycle de production pour obtenir un produit finis ; - Entreprise de service : Qui vend des services tel l’assurance. C- Identité et Identifiant : • Identité Commerciale : Les dénominations sociales : La dénomination sociale identifie la personne morale, c'est-à-dire l'entreprise en tant qu'entité dotée d'une existence juridique propre : Régie Nationale des Usines Renault, SA par exemple. Cette dénomination fait l'objet d'une déclaration obligatoire au greffe lors de l'immatriculation de la société au Registre du commerce et des sociétés. La dénomination sociale choisie ne doit pas porter atteinte à une autre dénomination sociale, ni à d'autres droits antérieurs tels que noms commerciaux, enseignes ou marques. Le nom commercial est le nom de fantaisie sous lequel une entreprise se fait connaître de sa clientèle : Renault est le nom commercial de la Régie Nationale des Usines Renault, SA, plus simple et plus facile à mémoriser que la dénomination sociale. Il figure en général au Registre du commerce. L'enseigne est le signe visible qui permet de distinguer et de localiser un établissement où s'exerce l'activité. Les dénominations sociales, noms commerciaux et enseignes ne s'acquièrent pas par un dépôt. Le droit naît du 3 premier usage. Il est protégé par l'action en concurrence déloyale et les principes de la responsabilité civile. La marque est le signe distinctif d'un produit ou d'un service. Ce peut être une marque de fabrique, de commerce ou de service. Elle est protégée pour une durée de 10 ans, indéfiniment renouvelable. La marque peut prendre les formes les plus variées : nom patronymique ou nom de fantaisie, chiffres, lettres, dessin, combinaison de couleurs. Elle doit obligatoirement être associée à des produits ou services à désigner explicitement dans le dépôt. Pour être protégées, les marques - verbales, figuratives ou complexes - doivent respecter certaines conditions : - Elles doivent être distinctives : Ne pas être constituées exclusivement d'un terme nécessaire ou générique ("vêtement" pour désigner des pantalons par exemple), et ne pas se borner à désigner une caractéristique du produit (comme "transparent" pour du verre). - Elles doivent être licites : Ne pas comporter d'éléments trompeurs qui pourraient induire le consommateur en erreur sur les caractéristiques du produit ou service. Ne pas comporter de signes interdits par la loi, comme les drapeaux, les armoiries, les emblèmes et poinçons officiels de pays ou d'organisations intergouvernementales, ou être contraire à l'ordre public et aux bonnes mœurs. - Elles doivent enfin être disponibles : Il est prudent, avant le dépôt, de s'assurer que la marque envisagée ne porte pas atteinte à des droits antérieurs, notamment des marques, dénominations sociales, noms commerciaux, enseignes. Si vous désirez déposer une marque, l'OMPIC (Office Marocain de la Protection Industrielle et Commerciale) tient à votre disposition une brochure "Protéger sa marque", qui vous indiquera l'ensemble des démarches à suivre. Des brochures sur les recherches d'antériorités sont aussi disponibles. Le logo est un élément figuratif, c'est à dire un signe qui s'adresse seulement à l’œil (dessin, emblème, étiquette, vignette, hologramme, figure abstraite ou représentative comme le "crocodile de Lacoste"), une organisation particulière d'un mot (police de caractère précise...), un monogramme (les "C" entrelacés de Cartier). A savoir : Qu’est ce qu’un certificat négatif ? Le certificat négatif uploads/Finance/ www-cours-gratuit-com-cours-management-a0059.pdf
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- Publié le Mai 17, 2022
- Catégorie Business / Finance
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