Méthodes d’étirements et kinésithérapie – Article téléchargé sur www.medecinedu
Méthodes d’étirements et kinésithérapie – Article téléchargé sur www.medecinedusport.fr 1/13 Auteurs de l’article : - Popineau Christophe, médecin du sport au C.R.E.P.S de Wattignies (I.R.B.M.S). - Paulo Fernandes Carlos, médecin généraliste. Article extrait de la thèse de médecine, « présentation de concepts de physiothérapie selon trois discipline : les étirements, la musculation et l’endurance. Applications médicales et sportives ». Thèse soutenue par Mr Paulo Fernandes et dirigée par le Docteur Popineau. METHODES D’ETIREMENTS ET KINESITHERAPIE A - Méthodes d’étirements Nous ne citons pas les étirements associés à d’autres agents physiques (au froid, aux électrostimulations…). Un classement sur les méthodes d’étirements peut tenir compte de plusieurs paramètres. Un des paramètres principaux est le travail contractile musculaire présent ou non. Souvent, ce sont des hybrides qui incluent soit des mouvements passifs ou actifs avec des protocoles semblables variant dans les temps d’activité de contraction et de relâchement. L’autre difficulté est l’emploi de mots différents pour une même technique ou variante proche suivant les pays ou les auteurs. Plusieurs tendances peuvent être dégagées. I - Méthodes à tendance « contracter - relâcher » Elles sont issues des techniques neuro-musculaires et beaucoup ont comme source d’inspiration la méthode de Kabat. Elles peuvent être utilisées « en rééducation, thérapie manuelle, en méthode de santé, etc.». De ce fait, on les nomme sous différents vocables, mais obéissent à un schéma commun de « contracter » et de « relâcher ». Ce schéma étant variable dans le temps de contraction, de relâchement ou d’utilisation de la respiration. Ce sont des méthodes plutôt statiques (le sujet ne bouge pas). Il y a trois formes de bases : le contracter – relâcher – étirements (C-R-E), le contracter – relâcher avec contraction de l’antagoniste (C-R-A-C ou C-R-E-I-R), le. contracter – relâcher en post-inhibition (C-R-E-P-I). 1 - La technique par contracter - relâcher - étirements (C-R-E) Elle peut avoir différents synonymes ou quelques variantes dans la technique dont voici quelques exemples : étirements myotensifs en thérapie manuelle [1] ; étirements post-isométrie (P-I-R) [2] ; étirements C-H-R-S= contract-hold-relax-stretch [2] ; étirements neuromusculaire proprioceptifs [2] ; technique de charge ou de décontraction [2], étirements activo-passif [3]… Techniques de relâchement musculaire de type « tenir - relâcher » [4 ; 5], ou bien encore les méthodes dites techniques d’énergie musculaire (= Muscle Energy Technic = M - E – T), utilisent le temps expiratoire lors de l’étirement passif [1]. Malgré toutes ces variations de vocables, le plan de base de la technique des « C-R-E » se déroule en quatre étapes [1 ; 2 ; 4] : 1. la mise en tension c’est-à-dire étirement passif avec placement de l’articulation en position extrême (contract), 2. la contraction (hold), de type isométrique effectuée par le patient, 3. le relâchement, les insertions musculaires restant sur le même angle que lors de la Méthodes d’étirements et kinésithérapie – Article téléchargé sur www.medecinedusport.fr 2/13 contraction, 4. Phase d’allongement lent et progressif, stretching passif, effectué par le praticien. Voici un exemple type présenté dans les illustrations suivantes par l’étirement post-isométrique et la technique « M - E – T » : Méthode du contracter - relâcher avec étirement (C R E). 2 - Les variantes du « contracter - relâcher » La méthode type C-R-A-C (Contracter – Relâcher avec Contraction de l’Antagoniste) ou d’une autre abréviation Le C-R-E-I-R (Contracter – relâcher en Inhibition Réciproque) se déroule selon le schéma suivant [5 ; 6] : Méthode du contracter - relâcher avec contraction de l’antagoniste (ou méthode « CRAC ») d'après Canal M [6]. Le cycle C-R-E peut utiliser la contraction des antagonistes des muscles étirés par participation du sportif ou du patient. (C-R-E-I-R). Elle peut être utilisée pour les contractures musculaires ou en prophylaxie [2 ; 4]. Méthodes d’étirements et kinésithérapie – Article téléchargé sur www.medecinedusport.fr 3/13 Le C-R-E-P-I (en Post Inhibition), il y a contraction (de type excentrique) du muscle à étirer par le sujet lui-même. Cela peut se réaliser par exemple à l’aide d’un élastique. Dans le schéma suivant, le sujet va réaliser une contraction concentrique des ischio-jambiers puis à l’aide de l’élastique va réaliser une contraction excentrique de ces muscles. Méthode de contracter-relâcher en post-inhibition [source, http://www.cdgym91.com/gam/doc/cours/souple.pdf]. Les étirements myotensifs font partie intégrante de la méthode PNF ou méthode de Kabat [2 ; 4]. Ils sont inclus dans la partie des techniques de relâchement musculaire. Les étirements myotensifs dit « tenir - relâcher » ont deux variantes techniques dans le PNF [4] : le « contracter - relâcher », il y a utilisation au démarrage d’un mouvement, ici c’est le sujet qui décide de la contraction, le « tenir - relâcher » associé à des « inversions lentes », le sujet accomplit le mouvement dans toute l’amplitude agoniste, puis change de direction pour effectuer le mouvement antagoniste. Les méthodes de type « contracter – relâcher » se déclinent en différents protocoles suivant les auteurs et les époques dans le monde sportif ou médical. Elles utilisent en proportions variables les temps de contractions ou les différents régimes de contraction : la méthode de S-A Sölverborn (une des plus connues) [7], le stretching selon Anderson (année 70) utilise le PNF et le stretching statique passif, Knott (aux Etats-Unis) expérimente le contracter – relâcher et rend populaire les travaux de Kabat (1968), méthode Holt tirée du PNF en 1971, méthode Ekstrand utilise le C.R.E en 1980 (football), étirements myotendineux et aponévrotique en 1986 (ERAMT), contraction isométrique puis étirement en mode excentrique du muscle, étirements activo-dynamique, contraction isométrique du muscle puis relâchement et travail dynamique des muscles étirés. II - Méthodes à tendance posturale Elles peuvent se subdiviser en stretching actif ou passif, c’est-à-dire avec ou sans participation de la contraction musculaire. Souvent elles associent postures passives, et posture avec contraction musculaire (isométrique ou excentrique). Voici une liste non exhaustive de méthodes trouvées dans différents ouvrages pour le public : Méthodes d’étirements et kinésithérapie – Article téléchargé sur www.medecinedusport.fr 4/13 « posture passive », stretching passif avec poids du sujet comme seul effort sans contraction musculaire, « isostretching » de Redondo B. (inspiration de la méthode. Perrin R, exercice postural avec isométrie intense des muscles), « stretching postural » de J P Moreau. (Succession de posture passive (stretch « lourd ») et posture en isométrie)[40], « lian Gong Shi Ba Fa », sorte de stretching postural Chinois. Inspiré d’une gymnastique médicale créé au 2ème siècle ap-JC, utilisée à l’Hôpital Tong Chang de Changaï [8], « méthode Gaël Heckli » (danseuse), autosuggestion, posture, « stretching global actif » de Ph- E Souchard. (Exercice postural avec des contractions isométrique ou excentriques des muscles étirées), « méthode Calais-Germain » (méthode globale incluant des étirements posturaux passif, des renforcements et de la coordination), « stretching rythmique et postural » de M Frères, et méthode d’étirements à deux [9], « stretching synthétique » (élaboré par un professeur d’éducation physique et sportive pour les collégiens) [10], méthode « wygwys », méthode statique, avec maintien postural. Wygwys = What You Get is What You See, méthode inspirée de la rééducation médicale [11], étirements sur table Penchenat, « gymnastique posturale suédoise » avec utilisation d’étirements par ressaut. III - Méthodes dynamiques « non posturales » Il s’agit de méthodes utilisant un stretching dynamique avec mouvement lancé. Ces méthodes sont moyennement appréciées par les physiologistes, car le mouvement balistique déclenche le réflexe myotatique protecteur qui va provoquer la contraction du muscle. De plus des mouvements lancés ou brutaux peuvent provoquer plus facilement des lésions. Mais de nombreux sports nécessitent les mouvements lancés (danse, karaté), aussi il est conseillé de faire un bon échauffement progressif pour aborder ce genre de méthodes. Les étirements balistiques avec mouvements lancés (Rapide ou lent). Ils peuvent être utilisés aussi dans les programmes de rééducation, sous la forme de ramassage d’objets légers recréant une répétition de distance doigt - sol, à l’aide d’un métronome [12]. Les étirements par à-coups, les avis divergent sur ces derniers, certains pratiquants de disciplines sportives (karaté) en font un facteur de préparation spécifique. La technique de l’étirement spontané (et du bâillement) dans le mouvement eutonique de Gerda Alexander [8], il s’agit d’une méthode utilisant la proprioception et le développement du toucher. Les étirements dynamiques associés aux machines isocinétiques. Grâce aux machines isocinétiques, le geste possède une vitesse constante non soumis au risque des « à-coups ». Il s’agit essentiellement d’un étirement lombo-pelvien dans le cadre de la rééducation du lombalgique [12]. L’étirement isocinétique fait l’objet d’étude notamment dans le programme Labview au CHU de Lille [13]. C’est un programme pour la mesure de la résistance musculaire à l’étirement isocinétique, avec des implications en pathologie. On étudie dans ce cadre l’effet de l’étirement isocinétique dans le cadre d’une hypertonie pyramidale ou d’une myopathie [14]. IV - Méthodes d’inspiration yoguique, partiellement ou totalement De nombreux auteurs se sont inspirés du yoga pour élaborer un programme : stretching de Pavlovic B, stretching de Waymel T (utilisant aussi uploads/Finance/ these-methodes-etirements-kinesitherapie.pdf
Documents similaires







-
88
-
0
-
0
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Jui 26, 2021
- Catégorie Business / Finance
- Langue French
- Taille du fichier 0.1993MB