Les méthodes DCF & EVA Préparé par : Encadré par : - AOULLAY Yasmine M. EL HADD
Les méthodes DCF & EVA Préparé par : Encadré par : - AOULLAY Yasmine M. EL HADDAD Mohamed - HAJJI Lamia - INRHAOUN Anouar - ROUGUI Hamza Année universitaire : 2014 - 2015 Les méthodes DCF & EVA 2014 / 2015 Page 2 Introduction L'évaluation d’entreprise est essentielle dans toutes les opérations comportant une transaction puisqu'elle contribue à la fixation du prix : condition formelle de réalisation de la transaction. Ces opérations font intervenir plusieurs acteurs. En effet, acheteurs, vendeurs et financiers se forgent une opinion de la valeur de l'entreprise en utilisant chacun ses propres critères. Plusieurs raisons ont pour conséquence la diversité des résultats recensés, dépendamment du niveau d’information, du cadre de réflexion, mais surtout de la méthode d’évaluation mise en œuvre. En matière d’évaluation financière, il existe deux grandes approches qui permettent de classer les différentes méthodes existantes : L’approche analogique de l’évaluation procède par comparaison en déterminant la valeur de l’entreprise à évaluer par référence à la valeur connue d’autres entreprises comparables. Il peut s’agir de sociétés ayant fait l’objet de transactions ou encore de sociétés cotées sur un marché ; L’approche intrinsèque de l’évaluation opère via des données issues de l’entreprise. Les méthodes phares de cette approche sont la méthode de l’actualisation des flux futurs de trésorerie nets (Discounted Cash Flows : DCF) et la méthode de la valeur économique ajoutée (Economic Value Added : EVA). D’une part, la méthode des DCF, qui a pour attraits de mettre en lumière l’ensemble des hypothèses sous-jacentes à une valorisation sur une longue période, postule que la valeur de l’actif économique doit correspondre à ce qu’il est susceptible de rapporter : puisqu’il s’agit se déterminer la valeur d’aujourd’hui des flux de trésorerie futurs disponibles générés par les actifs de la société. D’autre part, l’EVA qui a le double objectif de d’apprécier la valeur créée pour les actionnaires et de traduire l’impact des décisions des dirigeants, estime que le meilleur indicateur de la performance financière se mesure par la différence entre le bénéfice Les méthodes DCF & EVA 2014 / 2015 Page 3 net d’impôt tiré de l'exploitation et la rémunération des capitaux engagés au coût moyen pondéré du capital. Le présent travail a pour ambition de mettre sous le feu des projecteurs les deux méthodes phares de l’approche intrinsèque de l’évaluation des entreprises. Pour ce faire, nous tenterons dans un premier temps de mettre en exergue la méthode de l’actualisation des flux futurs de trésorerie (Discounted Cash Flows), pour ensuite dans le cadre d’une deuxième partie la méthode de la valeur économique ajoutée (Economic Value Added). Les méthodes DCF & EVA 2014 / 2015 Page 4 Sommaire Introduction Partie I : L’actualisation des flux futurs de trésorerie nets ou Discounted Cash-Flow (DCF) Section 1 : La méthode des DCF Section 2 : La méthode du « business plan » Section 3 : La méthode DCF déterminée en phases Section 4 : Logique de l’approche par les flux – intérêts et limites Section 5 : Application générale du modèle Partie II : La valeur ajoutée économique ou Economic Value Added (EVA) Section 1 : Principe et apports de l’EVA Section 2 : Le calcul de l’EVA Section 3 : Les réajustements préalables au calcul de l’EVA Section 4 : Les limites de la valeur ajoutée économique Section 5 : Exercices d’application Conclusion Biliographie Les méthodes DCF & EVA 2014 / 2015 Page 5 Partie I : L’actualisation des flux futurs de trésorerie nets ou Discounted Cash-Flow (DCF) Les méthodes DCF & EVA 2014 / 2015 Page 6 Section 1 : La méthode des DCF A. Principe de la méthode La méthode des cash flows futurs actualisés ou discounted cash flows (DCF) repose sur une anticipation des flux de trésorerie1 d’exploitation nets d’investissements pour maintenir et développer le potentiel de production. Le cash flow ou plus précisément free cash flow est le flux de trésorerie dégagé par l’entreprise après renouvellement et l’élargissement de l’outil industriel. Avec ce solde, on peut rémunérer les créanciers financiers et les actionnaires. Nous considérons que l’entreprise vaut par les liquidités qu’elle peut dégager dans le futur. Cette méthode a donc pour but d’anticiper, dans un futur à plus ou moins long terme, les flux d’exploitation moins les investissements nécessaires à l’exploitation, que l’entreprise peut générer. Ces flux sont actualisés au coût du capital de l’entreprise. Généralement, la méthode requiert une période de projection d’environ cinq ans à partir de la date d’évaluation. Il faut noter qu’une période trop longue pose des problèmes de fiabilité des résultats. Il convient dès lors de modéliser avec précision les prévisions de croissance de l’activité et donc du marché dans lequel évolue la firme, de budgéter la structure de coûts et les investissements nécessaires à l’exploitation afin de déterminer les flux de trésorerie annuels disponibles qui seront générés par l’entreprise. Pour ce faire, la méthode d’évaluation par les cash flows nécessite non seulement la constitution d’un business plan mais aussi une bonne appréciation des facteurs externes à l’entreprise comme les marchés et l’environnement global dans lequel elle évolue. B. Description de la méthode L’évaluation d’une entreprise par la méthode des cash flows se réalise en 5 étapes qui sont généralement : 1 On doit tenir compte des flux de trésorerie et non des bénéfices comptables. Le système comptable ne fournit pas directement les données nécessaires à l’évaluation des investissements. La comptabilité enregistre les opérations à la date du transfert de propriété sans relation immédiate avec un mouvement de trésorerie. Les méthodes DCF & EVA 2014 / 2015 Page 7 1. Projections des bénéfices par le compte de produits et charges ; 2. Projections des besoins liés à l’exploitation : besoin en fonds de roulement (BFRE) et investissements ; 3. Calcul des free cash flows sur la durée de projection ; 4. Actualisation de ces flux au coût du capital ; 5. Etude de sensibilité. a. Projection des bénéfices : La première étape consiste à projeter les composantes du compte de produits et de charges simplifié de l’entreprise à moyen terme. Il est bien sûr primordial de considérer les facteurs historiques et internes à l’entreprise (structure des coûts fixes et variables), mais aussi les facteurs externes comme l’évolution du marché (croissance du chiffre d’affaires), de l’économie, voire de l’environnement légal ou politique. De même une décision gouvernementale ou légale, peut influencer directement ou indirectement l’appréciation du potentiel de croissance. Le tableau ci après dresse une liste de méthodes de projection usuelles pour chacun des postes les plus importants du compte de résultat. Le tableau ci après dresse une liste de méthodes de projection usuelles pour chacun des postes les plus importants du compte de produits et charges : Postes principaux Outils de projection Facteurs déterminants Chiffre d’affaires Taux de croissance annuelle ; Chiffre d’affaires marginal ; Objectifs de ventes Economie, potentiel du marché, facteurs externes - Stratégie de croissance, diversification de gamme, expansion géographique - Performance, productivité, savoir-faire, politique d’investissements - Synergies commerciales en cas de rapprochements, fusions. Achat de matières premières En % du chiffre d’affaires (ou directement par projection des taux de marges brutes) Structure historique des achats - Politique d’approvisionnement - Politique de prix et de marge - Positionnement stratégique et commercial - Pouvoir de négociation vis-à-vis Les méthodes DCF & EVA 2014 / 2015 Page 8 des fournisseurs - Pression concurrentielle à la baisse (ou à la hausse) des marges. Autres charges externes En % du chiffre d’affaires pour la partie variable ; Budgets marginaux par objectifs. Politique industrielle et stratégie d’externalisation (sous-traitance ou internalisation) - Politique d’implantation - Intensité des besoins marketing et publicitaires, stratégies de distribution - Synergies et économies d’échelles réalisables en cas de rapprochement. Charges salariales Taux de croissance annuelle ; Business plan ; En % du chiffre d’affaires si le budget est flexible. Enjeux industriels (externalisation, sous- traitance, internalisation de la production) - Politique d’implantation et de localisation - Politique sociale, politique de rémunération - Productique industrielle : productivité des ressources, politique d’investissement - Synergies et économies d’échelles réalisables en cas de rapprochement. Dotations aux amortissem ents En % de la valeur brute des actifs immobilisés si peu de renouvellement futur des actifs En fonction des investissements à réaliser Politique industrielle - Besoins en investissement. Charges financières En % de la dette financière si historiquement pertinent en % du CA Politique de financement, structure de capitaux permanents - Conjonctures économiques : taux faibles ou forts. Impôt sur les Sociétés Politique fiscale - Politique d’implantation (pays ou zones à incitations fiscales). Dividendes Cotation boursière - politique de dividende Besoins d’exploitation, de réinvestissement et d’autofinancement. On peut remarquer que les projections des postes sont propres à chaque entreprise et surtout à chaque investisseur, mais aussi à l’environnement global dans lequel évolue l’entreprise. Les méthodes DCF & EVA 2014 / 2015 Page 9 Pour cette raison, la méthode des cash flows requiert un degré important d’information et de connaissance du contexte de l’entreprise. b. Projections des flux nécessaires à l’exploitation : L’étape suivante consiste à établir des projections d’investissements liés à l’exploitation, tels uploads/Finance/ theme-7-la-methode-dcf-et-eva-pdf.pdf
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- Publié le Jui 27, 2021
- Catégorie Business / Finance
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