L’analyse financière statique : La méthode des ratios. L’analyse financière fai
L’analyse financière statique : La méthode des ratios. L’analyse financière fait appel à diverses méthodes ou techniques. Deux méthodologies se complètent : 1) La première, fait appel à des calculs de rapports entre deux grandeurs significatives communément appelés « ratios ». Les ratios s’expriment par un nombre, un pourcentage ou une durée. La méthode repose sur l’utilisation de données extraites des documents de synthèse de fin d’exercice généralement retraités. Ils sont donc établis à un instant T, et donc par définition statique. 2) La deuxième méthode fait appel à des descriptions des flux financiers de l’exercice : le tableau de financement. La démarche de l’analyse par les ratios s’appuiera alors sur la détermination et l’analyse de quatre séries de ratios : - ratios de structure ; - ratios de liquidité ; - ratios d’activité ou de gestion ; - ratios de rentabilité. Section –1- Les ratios de structure financière Les ratios de structure financière (du bilan) soulignent le poids des grandes masses significatives de l’actif immobilisé et du passif ; ils donnent une bonne image de l’évolution des emplois et des ressources durables. 1 . La structure financière du passif : Les conditions de réalisations de l’équilibre financier de l’entreprise sont étroitement liées d’une part à l’importance des ressources stables par rapport aux emplois stables et d’autre part à celle des capitaux propres par rapport aux capitaux empruntés. Les ratios du passif expriment soit l’autonomie soit la stabilité de financement. Capitaux propres *100 Dettes à long, moyen et court terme. 1 Ce premier ratio dit d’autonomie financière permet d’examiner la structure du passif, il met en valeur le degré de dépendance ou d’indépendance de l’entreprise vis-à-vis des tiers. Un rapport élevé indique que l’entreprise est peu dépendante de ses créanciers et qu’elle dispose d’une importance capacité d’endettement. Un rapport faible l’expose davantage au risque de cessation de paiement. Un barème pour ce ratio peut être avancé : R<33% : zone de surendettement 33%<R<50% : zone de vigilance ou d’incertitude 50%<R<66% : zone normale R>66% : zone d’expansion. Dans ce dernier cas, l’entreprise a la possibilité de faire appel au crédit sans grand problème, mais toutefois, le rapport ne doit pas être trop élevé car cela pourrait traduire un manque d’investissement. Capitaux propres *100 Financement permanent. Ce deuxième ratio est dit capacité d’endettement à long moyen terme. Les financiers considèrent que si ce ratio doit être inférieur à 50% alors les possibilités d’obtention de crédits à long terme sont très difficiles. Capitaux propres *100 DLMT Ce ratio dit d’endettement à long et moyen terme doit être supérieur à 100%. Selon l’approche patrimoniale, il y a la règle de l’endettement maximum : le financement à long terme ne doit pas excéder le montant des capitaux propres. DLMT CAF Ce ratio est parfois nommé capacité de remboursement des emprunts à long terme. Le remboursement des emprunts à long terme et moyen terme s’effectue avec le surplus monétaire de l’entreprise. Ce ratio répond à la question suivante : combien d’années faut-il pour se libérer de ses dettes à LMT à auto-financement constant ? il ne doit pas être 2 supérieur à quatre ans et les prêteurs estiment qu’au delà de cinq ans, l’entreprise est très endettée. 2-La structure financière de l’actif : L’examen des moyens d’exploitation peut s’effectuer sous quatre angles : le personnel, l’outil de production, les investissements et les composantes du BFR. Actifs immobilisées *100 Total de l’actif Ce ratio dit de structure financière de l’actif mesure le poids des éléments durables dans le patrimoine, on parle d’intensité capitalistique. Il est généralement important (plus de 40%) dans les entreprises industrielles et plus faible (moins de 20%) dans les entreprises commerciales, ce ratio reflète souvent la technologie du secteur. L’importance de l’équipement productif (valeur brute des immobilisations corporelles destinées à l’exploitation et les immobilisations acquises en crédit bail) est très variable selon les secteurs d’activité ou les modalités d’exploitation des entreprises. Elle peut être appréciée en termes relatifs par le ratio d’équipement par salarié : Equipement productif *100 Effectif moyen Ce ratio illustre le caractère plus ou moins capitalistique de la combinaison des facteurs de production dans l’entreprise. Son évolution peut renseigner sur l’ampleur des substitutions qui s’opèrent entre le facteur capital et le facteur travail. Immobilisations financières *100 Total de l’actif Ce ratio est à calculer si le poids des immobilisations financières est important. Amortissement cumulés Valeur brute des immobilisations corporelles 3 Le ratio d’obsolescence ou bien d’amortissement marque le degré d’obsolescence, la productivité de l’actif immobilisé, … en principe il ne doit pas être supérieur à 0.5. Un taux élevé ou croissant depuis plusieurs années indique des équipements vieillis ou vieillissants à renouveler. En revanche un taux faible peut parfois traduire un suréquipement, l’entreprise n’utilise que partiellement sa capacité de production. Investissement industriel *100 Dotations aux amortissements Appelé ratio de renouvellement du capital ; il vise à évaluer l’importance des dépenses d’investissement en immobilisations, en comparant celles-ci aux charges comptabilisées au titre du renouvellement de l’équipement. Il indique un développement de l’outil de production s’il est supérieur à 100% et un vieillissement s’il est inférieur à 100%. Section II- Les ratios de liquidité : Les ratios de liquidité comparent les éléments relatifs à l’actif circulant (c’est-à-dire des avoirs susceptibles d’être transformés en monnaie à moins d’un an) et des éléments relatif aux dettes à court terme ( c’est-à-dire des dettes venant à échéance à moins d’un an). En rapprochant ainsi liquidités potentielles et exigibilités potentielles ces ratios éclairent bien les conditions d’équilibre financier à court terme. Le ratio souvent désigné comme ratio de liquidité générale ou ratio de fond de roulement compare l’ensemble des liquidités potentielles associés aux actifs circulants à l’ensemble des échéances à moins d’un an. Actifs circulants Ratio de liquidité générale= * 100 Dettes à moins d’un an. Il prend donc en considération, de la façon la plus large, tous les éléments qui concourent à la détermination de l’équilibre financier. Lorsque ce ratio dépasse 100%, c’est que l’entreprise maintient un fond de roulement net positif. Une telle situation correspond alors à un excèdent des liquidités sur les exigibilités et peut apparaître comme un symptôme favorable en terme d’équilibre financier. 4 Créances + trésorerie Ratio de liquidité restreinte= *100 Dettes à moins d’un an Ce ratio de liquidité restreinte permet d’éclairer les conditions dans lesquelles les actifs les plus liquides permettent de couvrir les dettes à court terme. Contrairement au ratio précédent, ce ratio prend en compte l’ensemble des sources de liquidité potentielle puisqu’il n’intègre pas les stocks. Trésorerie Ratio de liquidité immédiate= *100 Dettes à moins d’un an Ce ratio de trésorerie immédiate mesure la part des dettes à court terme qui pourrait être instantanément remboursée par prélèvement sur l’encaisse déjà disponible. Une valeur élevé de ce ratio peut être analysée comme le signe d’une utilisation peu performante des ressources dont une part élevée est détenue sous forme d’encaisses oisives. En outre une valeur élevée de ce même ratio ne suffit pas à garantir des conditions favorables de solvabilité si les autres actifs circulants sont peu liquides. Une valeur faible du ratio peut au contraire s’avérer parfaitement compatible avec le maintien de la solvabilité si l’entreprise minimise le montant de son encaisse oisive mais détient par ailleurs des valeurs de placement, des créances et des stocks aisément mobilisables compte tenu de l’exigibilité des dettes à court terme. Section III- Les ratios de gestion ou d’activités : Les ratios d’activités ou de gestion sont généralement construits en rapprochant des éléments du CPC et du bilan. CA (N)-CA (N-1) Variation du chiffre d’affaires= *100 CA (N-1) Le chiffre d’affaires représente une référence traditionnelle sur la taille de l’entreprise et l’évolution de son activité. Sa variation est un indicateur important et les écarts du CA peuvent être dus à une élévation du prix de vente unitaire, à une augmentation des quantités vendues ou éventuellement à un effet de devises. Un ratio négatif peut traduire une mévente résultant d’une mauvaise adaptation des produits au marché, de leur mauvaise qualité ou d’une mauvaise conjoncture sectorielle. La mévente se traduit par un gonflement des stocks tant que les achats et/ou la production ne sont 5 pas réduits et une diminution du volume des liquidités. L’amenuisement de la trésorerie pose évidemment des problèmes de paiement qui peuvent être résolus du moins temporairement grâce au crédit fournisseurs ou aux concours bancaires courants. Clients et comptes rattachés- avances et acomptes clients Le délai de règlement des clients= *360 CA TTC Ce ratio (numérateur et dénominateur sont TTC) de délai de règlement des clients ou la durée moyenne de crédit accordée dépend de quatre facteurs : la valeur unitaire du produit fabriqué, la durée de vie du produit, le rythme de croissance et le taux de concentration du secteur. On souscrit du numérateur les avances. Le coût mensuel du crédit accordé se situe autour de 1% et pour une durée de crédit de 60 jours, le coût est alors de 2% du montant TTC de la facture. De même le fait de consentir un crédit engendre une incertitude uploads/Finance/ seance-7-la-methode-des-ratios.pdf
Documents similaires









-
31
-
0
-
0
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Apv 13, 2021
- Catégorie Business / Finance
- Langue French
- Taille du fichier 0.1001MB