Introduction Générale Introduction générale - - 5 - - La banque d’aujourd’hui n

Introduction Générale Introduction générale - - 5 - - La banque d’aujourd’hui n’est plus celle qu’on connaissait il y a 30 ans. Le système et l’activité bancaire ont pris une nouvelle dimension dont les conséquences désagréables se font sentir un peu partout. En effet au début des années 70, le système bancaire était administré et totalement règlementé, les autorités de tutelle contrôlaient aisément toutes les activités avec la plus grande prudence, puisque les domaines bancaires étaient restreints et les facilités d’une politique monétaire étaient recherchées. Dans les années 80, le système financier a été bouleversé. Plusieurs raisons sont avancées dans ce sens : une déréglementation grandissante, la concurrence est devenue de plus en plus agressive, les relations internationales se sont développées, les banques ont commencé à exercer de nouvelles activités et à créer de nouveaux produits (options, futures, etc.) en donnant plus d’importance aux activités de marché. Ainsi, la notion de risque bancaire commence à paraître, les banques se sont rendues compte qu’elles sont soumises à un certain nombre de risques (risque de marché, risque de crédit, risque opérationnel…), qu’il convient de bien gérer, si l’on ne veut pas mettre en péril la pérennité de l’entreprise. D’autre part, les méthodes traditionnelles de contrôle prudentiel sont devenues inadéquates. Dans cette envolée plusieurs crises ont été observées (Asie du Sud-est, Argentine), de grandes banques de référence ont fait faillite (ruine des Savings and Loans (caisses d’épargne) américaines au début des années 90, la faillite en 1994 de Banesto en Espagne, les difficultés du Crédit Foncier français en 1995, les problèmes de rentabilité des banques françaises et la quasi faillite de la Barings). L’importance grandissante des opérations de marché et des risques inhérents à ces opérations a suscité de nombreuses réflexions de la part des instances bancaires internationales dont la plus connue est le comité de Bâle. Nous nous intéresserons dans ce mémoire uniquement au risque de marché. En 1993, une approche dite standard a été établie pour gérer le risque de marché ; l’exigence en fonds propres est alors calculée d’une manière forfaitaire. Depuis l’amendement de Bâle en janvier 1996, les banques sont autorisées à calculer le niveau de fonds propres réglementaire par un modèle interne que l’on peut espérer plus précis et plus économique, mais qui doit remplir certains critères pour être homologué par la commission bancaire. Les banques marocaines n’échappent pas à cette nouvelle réglementation puisqu’une circulaire de Bank Al Maghrib stipule qu’elles doivent disposer et appliquer la méthode standard d’ici 2007. Parallèlement, ces banques commencent à réfléchir sérieusement à l’élaboration de leur propre modèle interne de gestion des risques. La méthode valeur en risque ou encore la Value-at-Risk, est la plus utilisée parmi les méthodes internes pour la gestion du risque de marché, elle permet de résumer le risque encouru en un seul chiffre donnant la perte potentielle éventuelle sur un horizon de temps fixé. Ils existent plusieurs approches VaR dont l’utilisation de l’une ou de l’autre dépend des caractéristiques de l’instrument financier étudié, de la précision recherchée et des contraintes d’implémentation constatées. Nous étions chargés au sein du département de la gestion globale des risques de Attijariwafa bank de l’élaboration de modèles VaR pour la gestion des risques de marché. Nous avons ainsi traité lors de notre stage d’application, le risque sur les bons de trésor, les positions de change (spot) et les contrats de change à terme (forward) en adoptant la méthode RiskMetrics Introduction générale - - 6 - - de JP.Morgan quitte à consacré notre projet de fin d’étude au risque sur les produits optionnels et au calcul d’une VaR de marché agrégée. Nous aurons ainsi fait le tour de tous les actifs financiers constituant le risque de marché de la banque. Les options sont des instruments financiers assez complexes. Calculer la VaR sur ce genre d’actifs, présente relativement plus de difficultés étant donné d’une part, son caractère non linéaire par rapport aux facteurs de risque et d’autre part, le nombre considérable de facteurs de risque entrant en jeu. L’objectif de ce mémoire est triple : D’abord, de calculer la VaR sur un portefeuille d’options de change par les différentes approches et de déterminer ainsi le niveau réglementaire de fonds propres, comparer les résultats obtenus dans le cadre de chaque approche, calculer l’exigence en fonds propres par la méthode standard et faire ressortir l’économie en fonds propres engendrée par l’utilisation d’un modèle interne. En suite, d’estimer la structure par termes des taux d’intérêt marocaine vu d’une part, son grand apport en terme de précision dans les approches VaR utilisées et d’autre part, son utilité pour la banque pour l’évaluation de ses contrats et l’optimisation de sa stratégie de gestion de portefeuilles et de gestion actif/ passif. Et finalement, de mener une réflexion sur le calcul d’une VaR agrégée pour les activités de marché, étant donné que nous disposions d’une VaR par actif financier (obligation, spot, forward et options mais qui ne sont pas de même nature) et que la VaR globale n’est probablement pas la somme des VaR. Pour répondre à ces objectifs, trois parties sont envisagées. La première présentera le marché de change marocain en donnant particulièrement plus d’intérêt à l’instrument objet d’étude qui est l’option de change ; cette partie exposera également la typologie des risques encourus par une banque et les recommandations de Bâle II pour leur gestion (en insistant sur le risque de marché). La deuxième partie détaillera la procédure suivie pour le calcul de la VaR sur les options de change, depuis la présentation des différentes approches à appliquer jusqu’à l’obtention et le commentaire des résultats et des comparaisons effectuées, en passant par l’adaptation de la méthodologie au cas étudié et la description des données utilisées. La troisième partie concernera l’estimation de la structure par termes des taux d’intérêt et l’illustration de son utilité pour le calcul de la VaR ; cette partie présentera aussi les résultats de notre réflexion sur la méthode de calcul d’une VaR agrégée pour le risque de marché. Chapitre préliminaire Présentation de l’organisme d’accueil : Attijariwafa Bank - - 7 - - Chapitre Préliminaire Présentation de l’organisme d’accueil : Attijariwafa Bank Attijariwafa Bank, désormais surnommée « le champion national », est la nouvelle banque née de la fusion entre la Banque Commerciale du Maroc (BCM) et Wafabank, suite à l’offre publique d’achat proposée par la première sur la deuxième, en novembre 2003. Elle ambitionne de devenir un groupe bancaire et financier de référence, apte à encourager l’investissement étranger, à contribuer à la dynamisation des PME, à l’affirmation de grands groupes marocains et à stimuler la bancarisation du pays. Attijariwafa Bank situe sa vocation dans une dimension régionale avec une perspective de rayonnement dans l’espace euro- méditerannéen, voire africain. A\ Organisation et actionnariat Dans le but d’atteindre ses objectifs Attijariwafa Bank s’est dotée d’une nouvelle configuration en termes d’organisation et de répartition géographique du capital. On assiste alors à la création de grands pôles d’activités et à la convergence vers une banque universelle. Organigramme simplifié et membres du comité exécutif A la bourse de Casablanca, 14,9% du capital d’Attijariwafa Bank est coté. L’entreprise a une structure d’actionnariat assez diversifiée, avec des actionnaires nationaux et étrangers. Cependant le groupe ONA est l’actionnaire majoritaire (33,0%) suivi d’un groupe italien (avec 14,5%). Chapitre préliminaire Présentation de l’organisme d’accueil : Attijariwafa Bank - - 8 - - Grupo Santander 1 4,50% Univredito Italiano 2,1 0% CIMR 2,40% W afa Corp 4,70% RMA-W atanya 5,2% W afa Assurance 4,40% Axa Assurance 3,80% MAMDA-MCMA 7,80% CDG 2,40% Corporation Financiera Caja de Madrid 3,40% Crédit Agricole Investors 1 ,40% Flottant 1 4,90% Groupe ONA (ONA, F3I , SNI) 33,00% Répartition du capital au 31/12/04 Nous avons été accueillis dans le pôle Gestion Globale des Risques, et il s’avère nécessaire de décrire succinctement la politique de gestion des risques de la banque. B\ Fonctions et organisation de la GGR La gestion des risques est centralisée au sein d’Attijariwafa Bank au niveau du pôle Gestion Globale des Risques qui se charge de la supervision, du contrôle et de la mesure des risques encourus par le Groupe à l’exception des risques opérationnels. L’indépendance de cette structure vis-à-vis des autres pôles et métiers permet d’assurer une objectivité optimale aux propositions de prise de risque qu’elle soumet au comité de crédit et à leur contrôle. L’organigramme issu de la fusion de la BCM avec la Wafabank respecte le principe de responsabilisation des risques aux pôles et métiers qui les proposent. Ce pôle est organisé autour des entités suivantes : • L’entité « Risque de crédit » La mission principale est d’analyser et d’instruire les demandes de prise de risque émanant des différentes forces de vente de la banque. Elle a en outre pour prérogatives l’évaluation de la consistance et de la validité des garanties, l’appréciation du volume d’activité de la relation, le bien fondé économique des financements sollicités. Chaque Business Unit est dotée d’une structure d’engagement et d’une structure de recouvrement clairement indépendantes et hiérarchiquement liées au pôle Gestion Globale des Risques ; • L’entité « Surveillance et contrôle uploads/Finance/ risque-de-change-attijari.pdf

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  • Publié le Sep 08, 2022
  • Catégorie Business / Finance
  • Langue French
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