Nouvelle Economie & Commerce Electronique 1 Youssef BRIGA Nouvelle Economie & C
Nouvelle Economie & Commerce Electronique 1 Youssef BRIGA Nouvelle Economie & Commerce Electronique Comprendre les modèles économiques du e-business Nouvelle édition 2013 Tous droits réservés Nouvelle Economie & Commerce Electronique 2 Nouvelle Economie & Commerce Electronique 3 Préliminaire Quand j’ai écris mes deux ouvrages « Nouvelle Economie. Les Netentreprises à l’assaut du e-business » et « Droit et pratique du Commerce électronique », durant les années 2000 et 2001, je me souviens d’avoir reçu un refus de la part de certains éditeurs, auxquels j’avais présenté ces ouvrages, arguant que le sujet n’était pas « traditionnel » et qu’il ne rentrait pas dans leur « politique éditoriale », en tout cas pas encore. De même, quand je l’ai présenté à mon cercle intimes d’amis, il était perçu comme un véritable ovni, une approche ésotérique d’un sujet qui n’était que légèrement effleuré à l’époque et définitivement très peu connu. Or, depuis les dix dernières années, l’explosion du numérique et son imbrication inextricable dans nos vies n’a fait que renforcer ma conviction première de la justesse de ma vision et que mon approche initiale du sujet était la bonne. D’où l’idée d’une réédition, revue et mise à jour, pour approfondir certains points qui sont arrivés à maturité et développer certaines idées et concepts que je j’avais tout juste effleurer sans pouvoir les développer convenablement à l’époque vu leur état embryonnaire, mais qui se sont avérés depuis de véritables success- stories. Bonne lecture à tous. L’auteur : Youssef Briga Directeur fondateur du Club ECONOMICA Retrouvez le Club ECONOMICA Sur : http://briga.cabanova.com Nouvelle Economie & Commerce Electronique 4 Nouvelle Economie & Commerce Electronique 5 INTRODUCTION: Le concept de «société du savoir » est devenu en quelques années à peine un pilier central de nos sociétés modernes, en se taillant une place centrale au cœur même de nos institutions et organisations économiques et politiques. Véritable ras de marée culturel, ce nouveau concept est le phénomène social le plus marquant de ce début de siècle, du fait de l’adhésion massive et spontanée qu’il a provoqué en sa faveur dans toutes les couches sociales, politiques et économiques de notre société moderne libérale. Fruit d’une évolution technologique et industrielle encouragée par le relatif climat général de reprise de la croissance mondiale, la société du savoir a aussi fourni le milieu incubateur idéal pour l’apparition de la nouvelle économie qui s’est imposée à son tour comme un environnement économique à part entière, mu par de nouveaux standards et obéissant à de nouvelles règles. Ainsi, les succès des secteurs industriels ont été dés lors occultés par les succès retentissants des technologies de l’informatique et de l’électronique. Même les politiques Etatiques ont ainsi été influencées en retour par cette nouvelle donne qui prône une approche axée sur la diffusion du savoir plus que celle basée sur la production de masse. Ce n’est pas une coïncidence si la campagne présidentielle de Clinton en 1992 a eu pour slogan la vision de « l’Information Highway », sorte de structure de réseaux intégrés pour la maîtrise de la production et du transport de l’information dans le but du renforcement de l’avance américaine dans le domaine. Cette même vision futuriste et universaliste trouvera sa concrétisation et une mise en application dans le rapport du National Research Council de 1992 intitulé : « Realizing the information future, The Internet and beyond ». De telles visions de ce que sera notre présent sont nées bien avant la révolution multimédia actuel. Ainsi, Koji Kobayashi, PDG de Nec Corporation au Japon, avait développé un modèle, le précurseur en la matière, qu’il a appelé (Man and Computers and Communications) qui fut repris par l’Union Internationale des Télécommunications (UIT) en 1983. La course à l’économie des télécommunications et de l’informatique fut alors entamée par tous les pays du monde, faisant l’objet de stratégies régionales et internationales. A cet effet, le G7 a, en 1995 à Bruxelles, mis en place une vision du Global Information Infrastructure (GII) pour se mettre au niveau de course avec les Etats Unis d’Amérique, le leader en la matière. Dans cette course à l’innovation et au progrès, de nouveaux sites « mythiques » ont vu le jour pour devenir les nouveaux centres d’attraction économiques mondiaux. Et d’un coup, le souffle de la planète s’est mis en phase avec celui des nouveaux Eldorados tels que : la Silicon Valley, la Route 128 autour de boston, la Silicon Alley de New york, le Research Triangle Park en Caroline du nord, la Cité de Sofia-Antipolis, le Futuroplis à Toulouse en France, l’Europarc au Portugal…etc. Nouvelle Economie & Commerce Electronique 6 Toutes ces technopoles sont le fruit d’une révolution tranquille qui s’est opérée à l’insu des économies industrielles et des théories économiques classiques. Fruit d’une innovation dans les idées et dans les modèles, une nouvelle économie active et diversifiée s’est développée sur le réseau, encouragée par l’amélioration constante des outils de traitement et de connexions informatiques. Et si le nouveau paysage économique est marqué par un foisonnement du tout technologique, il est aussi au centre d’intenses débats médiatiques et de discussions scientifiques et académiques. L’Internet a été aussi à l’origine d’une terrible évolution intellectuelle dans les conceptions faites de la politique, des communautés sociales et de l’action citoyenne au même titre qu’il a fourni un nouveau terrain à la liberté d’expression individuelle et collective même si en parallèle, la réglementation et la juridisation du Net se fait à une vitesse moindre que l’évolution des potentialités des implications de ce dernier. De même, la scène économique a connu un accroissement de la marchandisation de l’information et des vecteurs de transmission du savoir, ce qui offre un nouveau terrain d’action commerciale et entrepreneuriale colossal. Ainsi, on a assisté au développement du marché de la vente en ligne de biens et de services, de la formation et de l’éducation en ligne, du journalisme en ligne…etc. La genèse de pratiques économiques en ligne a été entraînée par l’apparition d’entreprises vivant sur le réseau et entièrement dédiées à cet environnement. Ces dernières présentent à cet effet des caractéristiques de souplesse, d’adaptabilité et d’innovation à même de s’intégrer efficacement dans ce milieu. Ces Netentreprises, ou start-up, sont les purs produits d’une logique économique et managériale adaptée au cyberespace. A ce titre, l’activité des Netentreprises se manifeste comme une concrétisation de la dynamique de nos sociétés actuelles et des modifications des habitudes de la consommation et de la production ainsi que des nouvelles formes de conclusion de transactions et de gestion d’entreprises. Si le commerce mondial des TIC représentait 600 milliards de dollars en 1996, il représente aujourd’hui 2000 milliards de dollars et est concentré essentiellement dans les pays industrialisés. Aussi, y a-t-il lieu de remarquer que les pays en voie de développement se retrouvent, du coup, doublement dépassés par les pays développés. Le schéma classique de la Division Internationale du Travail (DIT) entre le centre et la périphérie, qui mettait en relation, d’une part, un noyau industriel mondial possesseur de savoir faire à haute valeur ajoutée et d’autre part, une périphérie de pays producteurs de matières premières et un marché de rechange pour les excédents de production des premiers, se trouve renforcé davantage. Cette dichotomie qui se trouve accentuée dans le domaine des TIC appelée « fracture numérique », qui se manifeste à l’image du fossé d’un genre nouveau qui se creuse entre cyber-producteurs et cyber-consommateurs. Le concept de richesse et de pauvreté informationnelle se greffe irrémédiablement sur celui déjà existant qui a trait au développement industriel et commercial des pays du tiers monde. La fracture numérique touche, à cet effet, davantage l’Afrique que les autres continents. Etant rappelé que l’Afrique est classée aujourd’hui en bas de toutes les statistiques mondiales en nombre d’internautes et de Netentreprises Néanmoins, le Net entraîna aussi l’apparition d’une industrie du contexte où l’information devient marchandise et où les biens immatériels ont plus de valeur que les Nouvelle Economie & Commerce Electronique 7 objets concrets ou leurs supports. A cet effet, l’originalité de la nouvelle économie est qu’elle permet une circulation de biens virtuels et des contenus immatériels sur le réseau ainsi que la consolidation de relations commerciales et d’affaires sur des supports en ligne. La dématérialisation de « l’objet économique » est dés lors, le phénomène spécifique à la nouvelle économie, contraire aux principes de l’ancienne économie qui n’avait de sens que dans le cadre de la commercialisation d’objets et de marchandises concrètes. Et contrairement à ce que pensent certains économistes de la vieille école, le caractère dématérialisé n’enlève rien à ce nouveau schéma économique en terme de rentabilité et d’effectivité sur le marché. Le nouveau marché qui s’est ouvert se réclame être une dimension nouvelle par rapport à la notion classique du marché, étant donné qu’il est, par définition, aussi dématérialisé que les produits et circuits qu’il emprunte. En outre, les biens et services, qui sont au cœur des activités de certaines Netentreprises, sont considérées comme des parcelles dans une chaîne de valeur ajoutée dans une vision où l’action commerciale est perçue comme un partenariat et non un simple transfert de uploads/Finance/ nouvelle-economie-amp-commerce-electronique-2013.pdf
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- Publié le Jui 07, 2021
- Catégorie Business / Finance
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