La Finance Comportementale: “Le Trading et le piège de ses émotions” Jury : Mém
La Finance Comportementale: “Le Trading et le piège de ses émotions” Jury : Mémoire présenté par Promoteur : Karim ANTONOPOULOS Danielle SOUGNE En vue de l’obtention Lecteurs : du diplôme de Laurent BODSON Master en Science de Gestion à Jean-Michel BOURDOUX finalité spécialisée Année académique 2009/2010 1 1 Remerciements J’exprime toute ma gratitude à Mme SOUGNE pour son encadrement et je remercie particulièrement Mr BODSON et Mr BOURDOUX pour leurs conseils lucides et avisés. Mes remerciements se tournent ensuite vers Abdelkader Bouattou, trader en bourse à la HSBC Bank de Londres et à Yasser également trader en bourse à la Barclays Bank de Londres. Tous deux pour leurs conseils précieux sur le déroulement d’une analyse de fonds. Egalement un grand merci à Mr Lejeune et Mr Cavenaile pour leur grande disponibilité. Je dirige par la même occasion mes sincères remerciements à toute l’équipe enseignante pour la qualité de l’enseignement qui nous a été donnée durant ces 5 belles années. Bien sûr, je remercie ma famille, mes amis et ma femme qui m’ont épaulé et encouragé. Et enfin je remercie toute personne qui de près ou de loin a participé à l’élaboration de ce modeste travail. 1 1 Résumé « La Finance Comportementale ??? »… c’est ainsi que réagit la majorité des investisseurs lorsqu’on l’évoque. « La Behavioral Finance », autre appellation, semble encore inconnue dans le monde de la finance. Très peu d’adeptes s’y intéressent. Pourtant, cette théorie semble mettre le point sur quelque chose d’essentiel : la remise en question des modèles classiques d’investissements. La rationalité des investisseurs, base même de l’efficience des marchés, est donc décortiquée par les théoriciens. Certains d’entres eux reçoivent une reconnaissance officielle pour leur apport avec le prix Nobel d’économie. Cette théorie n’est sans nul doute plus à vendre. Les résultats qu’elle apporte sont surprenants. Dès lors, cet ouvrage propose une attention particulière à ce que remettait en cause le MEDAF il y a déjà de ça plus d’une trentaine d’années. Nous expliquerons son origine et la parcourrons jusqu’à ses apports et limites. Nous développerons également une étude de cas sur des fonds de placement communs européens qui ont pour stratégie la « Behavioral Finance ». Le but est très certainement de faire ressortir leur performance face au marché. Abstract “Behavioral Finance? What that means…? ” Few people know about the topic. This unknown theory is questioning the most widely-accepted financial model market: CAPM. It is all about rationality. We cannot deny the obvious anymore. Noise traders are taken into consideration and inefficient market is analyzed. This dissertation provides an overview of the theme and illustrates a case study on “European Behavioral Funds”. The main objective is to compare performance to European Market. 1 1 Table des matières REMERCIEMENTS 3 RÉSUMÉ 5 ABSTRACT 5 TABLE DES MATIÈRES 7 1 1 Introduction Le contexte économique nous fait croire que les marchés financiers se régulent par eux- mêmes. Tel un robot “new technology“, notre système économique représente une théorie infaillible. La base de ce système ? Un marché financier. Les mathématiciens nous présentent un marché absent de toute tentation spéculatrice. Il n’en est rien. Les psychologues nous signalent un marché rempli d’émotions. La raison de ces émotions pourrait sûrement se résumer par une seule question : « Comment battre le marché ? ». Au fil de ces décennies, nous avons pu relever toute une série d’acteurs qui n’avaient que pour objectif de surpasser les rendements des marchés, parfois même au gré de toutes bonnes mœurs. Jérôme Kerviel (La société Générale) est très probablement le cas le plus éloquent de ces dernières années. Suivait-il un modèle d’investissement bien particulier lors de ces transactions suicidaires ? Ne faisait-il que suivre les consignes de son supérieur hiérarchique ? Nous ne le saurons probablement jamais. Quoi qu’il en soit, il apparaît clairement que sa technique d’approche sur le marché ne provenait très certainement pas d’un modèle d’investissement. D’autres facteurs l’ont poussé à agir de façon exagérée : les biais émotionnels. Là où les premières générations ont totalement oublié d’introduire ce facteur, il ressort aujourd’hui une remise en question de la théorie d’efficience des marchés. Cette théorie suggère une rationalité des investisseurs dans la mesure où ils réalisent des choix optimaux qui se font sur une information provenant directement du marché. Par conséquent le marché semble imbattable. Les recherches de ces dernières décennies dans le domaine de la finance offrent un exemple alternatif où les investisseurs dévoilent certaines erreurs cognitives durant l’analyse de l’information. Ces erreurs cognitives sont reprises dans ce qui est définit comme la science des comportements et qui s’inscrit dans le cadre de la finance comportementale. Cette nouvelle théorie propose un nouveau cadre. Celui d’un modèle mathématique assimilé à une théorie comportementale. Ainsi, les investisseurs n’interviennent pas que de façon rationnelle sur le marché mais peuvent également faire intervenir des jugements. Ces derniers proviennent d’une incapacité à traiter l’information. 1 Shiller (1981), précurseur en la matière, a fait intervenir les anomalies de l’efficience dans ses ouvrages. Malgré cela, cette théorie reste encore très méconnue de la plupart des intervenants sur les marchés. A l’heure où les marchés sont volatiles, où les modèles d’investissements sont totalement remis en question, devons-nous proposer des modèles alternatifs ? Nous tenterons pour cela de faire découvrir au lecteur ce qu’est cette théorie de la finance comportementale, née assez récemment. Nous nous forcerons de présenter dans cet ouvrage les principes mêmes de la finance comportementale. Ses origines, ses éléments fondamentaux, sa naissance et les limites de cette théorie. Nous ne prétendons pas donner une lecture exhaustive de la matière, mais voulons surtout donner un aperçu du domaine. Pour ce faire, nous aurons la méthodologie suivante : Le premier chapitre de la partie I sera dédicacé à l’explication de l’efficience des marchés. Cette théorie, base même de la finance comportementale, nous montrera assez rapidement ses erreurs et l’évolution qu’elle a subie. Nous tenterons d’éclaircir le lecteur sur les intervenants lors de l’investissement et mettrons en avant ses limites. Ensuite, dans le second chapitre, nous mettrons en évidence les différentes prises de décision d’un investisseur sur le marché. A partir de la théorie des perspectives, développée par Kahneman et Tversky (1979), nous l’opposerons directement à la théorie de la valeur attendue et la théorie de l’utilité attendue. Nous tenterons de mettre en avant les manquements à ces deux théories. Par cet apport, nous verrons que même si cette théorie vient complémenter les autres, une incompréhension reste présente et l’origine des phénomènes irrationnels est toujours méconnue. Dès lors dans le troisième chapitre apparaîtront les biais psychologiques d’un investisseur lors d’une transaction. Nous énumérerons les principaux biais des investisseurs et nous en expliquerons certains. Une meilleure compréhension de la cognition des agents pourra ainsi mieux être observée. 3 Après avoir retracé le parcours de la « Behavioral Finance » et avoir compris sa raison d’être, nous nous focaliserons dans ce quatrième chapitre sur la théorie de la finance comportementale en soi. Nous verrons sa naissance et quelques-uns de ses apports. La FC étant encore assez jeune, nous ferons état de son avancement ainsi que les limites qu’elle rencontre. De la théorie à la pratique. L’approche de ce mémoire pourrait faire penser que le sujet s’oriente plutôt vers des étudiants en psychologie qu’en finance. Il n’en est rien. Après avoir dirigé mon mémoire sur un aspect assez théorique, un cas pratique sera mis en application. Alors que l’on sait que la théorie est parfois bien différente du monde réel, nous tenterons de démontrer si les modèles actuels de la finance comportementale sont des solutions pour un meilleur rendement sur les marchés financiers. L’approche quantitative tentera de répondre à l’hypothèse suivante : « La théorie de la finance comportementale apporte une approche plus performante que la stratégie des modèles classiques ». Notre deuxième partie suivra donc le schéma suivant : Nous débuterons cette seconde partie du travail par les définitions et interprétations des différentes mesures de performances utiles à notre analyse. Le but de ce mémoire est, rappelons-le, de rendre au maximum la matière accessible et compréhensible au lecteur. Nous passerons donc par différentes explications de ces indicateurs qui, plus tard, serviront de base à la conclusion de notre travail. Ensuite, après les différents aspects statistiques mis en avant, nous expliquerons la méthodologie suivie pour notre étude de cas. Nous détaillerons également la façon dont ont été récoltées les données. Le troisième chapitre sera surtout consacré au résultat obtenu durant notre analyse et le quatrième chapitre proposera une interprétation même de ces résultats. Nous finirons par une conclusion qui clôturera notre travail. L’hypothèse de départ sera confirmée ou infirmée. 5 1 Première partie : Finance Comportementale Chapitre 1: l’efficience des marchés Avant d'entamer cette première partie, je me dois de préciser que la finance comportementale se base sur deux hypothèses. Celles-ci se démarquent des hypothèses qui sont à la base de l'efficience de marché. La première est que certains investisseurs ne sont pas rationnels et qu'ils sont influencés par leurs croyances ou émotions. Leurs demandes affectées par ces dernières ne uploads/Finance/ memoire-antonopoulos-karim.pdf
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- Publié le Jul 31, 2021
- Catégorie Business / Finance
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