Problèmes sociaux et économiques Filières : Sciences Economiques et Gestion Sem
Problèmes sociaux et économiques Filières : Sciences Economiques et Gestion Semestre 3 Module : Economie III Enseignant : A. EL HIRI Année universitaire : 2013-2014 A. EL HIRI UNIVERSITE SIDI MOHAMMED BEN ABDELLAH Faculté des Sciences Juridiques, Economiques et Sociales – Fès- Partie II: MARCHÉ DU TRAVAIL, EMPLOI, CHÔMAGE Dans un premier temps, les questions relatives à l’emploi ont intéressé les sociologues. Dans un second temps, ce sont les économistes qui s’intéresseront à cette question. A. EL HIRI MARCHÉ DU TRAVAIL, EMPLOI, CHÔMAGE La réflexion se focalisera sur différents thèmes : Le volume de l’emploi : il procède de la rencontre de l’offre et de la demande de travail (néo-classiques) ou du niveau de la demande (keynésiens) ; L ’adéquation qualitative entre la qualification requise par l’emploi et celle de la main-d’œuvre. A. EL HIRI MARCHÉ DU TRAVAIL, EMPLOI, CHÔMAGE • La rémunération du travail : elle est égale à la productivité marginale du travail. Celle-ci est décroissante en raison de la loi des rendements décroissants des facteurs productifs. A. EL HIRI MARCHÉ DU TRAVAIL, EMPLOI, CHÔMAGE Plusieurs questions : •Quelle est la politique économique qui est susceptible de créer des emplois ? • Quelle est la relation entre la croissance économique et l’emploi ? • L ’amélioration de la productivité est-elle propice pour l’emploi ? • La mondialisation aggrave–t-elle A. EL HIRI Chapitre I : LES MÉCANISMES : FONCTIONNEMENT DU MARCHÉ DU TRAVAIL ET EXPLICATIONS DU CHÔMAGE Le marché du travail : plusieurs caractéristiques : • Tertiairisation • Féminisation • Précarisation •Augmentation du niveau de qualification A. EL HIRI Section I : Les théories traditionnelles A -Les théories classiques Selon les classiques, la régulation du marché du travail se faisait par l’élimination physique des travailleurs les plus pauvres. A. EL HIRI Section I : Les théories traditionnelles B - L ’analyse néo-classique •Impossibilité du chômage car il y a une régulation par le salaire. •Lorsque le chômage apparaît, il peut s’expliquer par : - les délais d’adaptation entre l’offre et la demande de travail (chômage « frictionnel ») ; - les rigidités du marché du travail : opposition ouvrière et syndicale à la baisse du salaire. A. EL HIRI Section I : Les théories traditionnelles B - L ’analyse néo-classique •Dans tous les cas, le chômage est « volontaire ». A. EL HIRI Section I : Les théories traditionnelles B - L ’analyse néo-classique 1- L ’offre de travail dépend de deux facteurs : • Le salaire réel : l'augmentation du salaire réel peut avoir deux effets contraires au niveau de l'offre de travail par les agents - Un effet de " substitution " : la demande d’oisiveté diminue ; l'offre de travail augmente (les agents préfèrent l'enrichissement au temps libre); A. EL HIRI Section I : Les théories traditionnelles B - L ’analyse néo-classique L’offre de travail dépend de deux facteurs : -un effet " revenu ": la demande d’oisiveté augmente ; l'offre de travail diminue (les agents préfèrent travailler moins si le revenu ne change pas). La théorie néoclassique fait l'hypothèse (restrictive) que l'effet de substitution l'emporte. A. EL HIRI Section I : Les théories traditionnelles B - L ’analyse néo-classique L’offre de travail dépend de deux facteurs : • Les autres revenus ( revenus de l'épargne, rentes, prestations sociales) Quand ils augmentent, la demande d’oisiveté augmente ; l'offre de travail diminue. A. EL HIRI Section I : Les théories traditionnelles B - L ’analyse néo-classique Plus le taux de salaire est élevé, plus les individus offrent une grande quantité de travail sur le marché A. EL HIRI Section I : Les théories traditionnelles B - L ’analyse néo-classique 2- La demande de travail des entreprises Les entreprises produisent avec, principalement, du capital et du travail. - A long terme : les entreprises optent pour la combinaison capital – travail la moins coûteuse. La demande de travail dépend du coût relatif du travail et des possibilités de substitution ou de complémentarité entre le capital et le travail. A. EL HIRI Section I : Les théories traditionnelles B - L ’analyse néo-classique 2- La demande de travail des entreprises Il y a deux grandes catégories de travail : le travail qualifié et le travail non qualifié. - travail qualifié et capital sont en général des facteurs complémentaires (les ingénieurs sont plus productifs grâce aux ordinateurs) ; A. EL HIRI Section I : Les théories traditionnelles B - L ’analyse néo-classique 2- La demande de travail des entreprises - travail non qualifié et capital sont des facteurs plutôt substituables (les concierges sont remplacés par les interphones, le personnel au guichet des banques par des automates bancaires) A. EL HIRI Section I : Les théories traditionnelles B - L ’analyse néo-classique 2- La demande de travail des entreprises A court terme, les investissements réalisés ne changent pas, le stock de capital reste constant. La productivité marginale du travail est décroissante. A. EL HIRI Section I : Les théories traditionnelles B - L ’analyse néo-classique 2- La demande de travail des entreprises L’entreprise maximise son profit en choisissant la quantité de travail, étant donnée la fonction de production : Si s est le taux de salaire d'une unité de travail, on peut écrire : Profit = f(L) – s.L Recette marginale = productivité marginale du travail Coût marginal = salaire réel A. EL HIRI Section I : Les théories traditionnelles B - L ’analyse néo-classique 2- La demande de travail des entreprises Le profit est maximum quand la productivité marginale du travail est égale au salaire réel. La demande de travail est décroissante par rapport au salaire réel. A. EL HIRI Section I : Les théories traditionnelles B - L ’analyse néo-classique 2- La demande de travail des entreprises La demande de travail (heures de travail ou embauche de salariés) dépend du taux de salaire et de l'état de la technologie (progrès technique): A. EL HIRI Section I : Les théories traditionnelles B - L ’analyse néo-classique 2- La demande de travail des entreprises *Du salaire réel : si le salaire réel augmente, la quantité de travail demandée diminue. A quantité donnée de travail (Lo), il faut augmenter la productivité. La rémunération augmente mais correspond à un surcroît de production unitaire. La courbe se déplace vers le haut ; A. EL HIRI Section I : Les théories traditionnelles B - L ’analyse néo-classique 2- La demande de travail des entreprises *De la technologie : si le progrès technique fait augmenter la productivité du travail, la quantité de travail, à salaire donné (So), augmente. La courbe se déplace vers la droite. A. EL HIRI Section I : Les théories traditionnelles B - L ’analyse néo-classique A. EL HIRI Section I : Les théories traditionnelles B - L ’analyse néo-classique 3- L ’équilibre du marché du travail En concurrence parfaite sur le marché du travail, le taux de salaire réel s’ajuste pour égaliser les quantités offertes et demandées. A. EL HIRI Section I : Les théories traditionnelles B - L ’analyse néo-classique 3- L ’équilibre du marché du travail A. EL HIRI Section I : Les théories traditionnelles B - L ’analyse néo-classique 3- L ’équilibre du marché du travail Au point d’équilibre, le coût marginal du travail (en terme d’utilité) égalise son gain marginal (la productivité marginale). Le plein emploi (L*) est atteint pour un salaire d'équilibre (S*) grâce à la flexibilité du salaire A l’équilibre (E), il n’y a pas d’offre excédentaire de travail. T oute oisiveté est une oisiveté voulue. A. EL HIRI Section I : Les théories traditionnelles B - L ’analyse néo-classique 3- L ’équilibre du marché du travail En cas de manque de flexibilité des salaires (SA > S*) excédent d'offre par rapport à la demande Le chômage s’explique par la faible flexibilité des salaires. Le seul chômage non volontaire mis en exergue par la théorie néoclassique est un chômage d'ajustement (en permanence, des salariés désirent changer d'emploi et en cherchent). C'est le chômage " frictionnel " qui était, de fait, quasiment le seul chômage réellement observable durant les années 60 en France. A. EL HIRI Section I : Les théories traditionnelles C - L ’analyse keynésienne J.M.KEYNES réfute l’analyse néoclassique. Selon cet auteur, le chômage n’est nullement volontaire. Il procède de l’insuffisance de la demande effective. le niveau de l’emploi ne se détermine pas sur le marché du travail mais dans les demandes concrètes de biens et de services. le chômage va s’accroître avec la baisse des salaires. Le chômage est « involontaire » et sa réduction passe par une volonté politique de relancer la demande effective. A. EL HIRI Section I : Les théories traditionnelles C - L ’analyse keynésienne La résorption du chômage keynésien passe par un accroissement la demande effective Le concept de chômage keynésien suppose des rigidités nominales sur le marché des biens et services : les prix n’apurent pas le marché des biens. Le modèle keynésien remet en cause du modèle classique (la loi des débouchés de J.B. SAY : " l’offre crée sa uploads/Finance/ marche-du-travail-emploi-chomage.pdf
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- Publié le Nov 20, 2022
- Catégorie Business / Finance
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