Revue Socialiste La 50 L’entreprise 2e trimestre 2013 3 Sommaire 2 Sommaire Edi
Revue Socialiste La 50 L’entreprise 2e trimestre 2013 3 Sommaire 2 Sommaire Edito Alain Bergounioux, Entreprise et socialisme … …………………………………………………………… p. 5 Introduction Pierre Alain Weill, Entrepreneur en 2013 … ……………………………………………………………… p. 9 Le dossier Fleur Pellerin, « Un modèle de croissance qui ne néglige pas la dimension sociale et humaine de l’entreprise » …………………………………………………………… p. 17 Fabrice Brégier, Airbus, les PME et l’État dans la mondialisation… ……………………………… p. 23 Laurent Berger, « Le seul élément susceptible de faire bouger les lignes est la négociation »… p. 29 Entreprendre Michel Destot, PME / PMI : en avant vers les ETI ! ………………………………………………… p. 37 Jacques Huybrechts, Une autre entreprise est souhaitable et possible … ……………………………… p. 41 Philippe Da Costa, L’économie sociale et solidaire. Le Groupe MACIF : une mutuelle au cœur du marché … ………………………………………………………………… p. 45 Guillaume Bachelay, Redressement, investissement, financement : la production, priorité nationale… p. 51 Philippe Berna, Des entreprises pour l’innovation et la croissance…………………………………… p. 59 Entreprises, Monde, Europe Thomas Chalumeau, La France a la capacité de réussir dans la mondialisation………………………… p. 67 Guillaume Hannezo, Économie financière, économie réelle … …………………………………………… p. 75 Juliette Meadel, Les relocalisations: comment les soutenir et les consolider ?… …………………… p. 85 Réformer l’entreprise David Chopin, Les droits de l’entreprise… …………………………………………………………… p. 93 Marc Deluzet, Mutations du social et du syndicalisme……………………………………………… p. 99 Delphine Mayrargue, Redonner son sens au salaire… …………………………………………………… p. 107 Florent Le Bot, L’entreprise : une communauté de travail ?… …………………………………… p. 111 Bruno Tranchant, Ces territoires qui s’efforcent de sortir de la crise… ……………………………… p. 117 Blanche Segrestin, Refonder l’entreprise………………………………………………………………… p. 123 Roger Godino, La nouvelle entreprise et la culture sociale-démocrate… ………………………… p. 127 Grand texte Confédération générale du travail, Les nationalisations industrialisées, Brochure de la CGT, 1920… ……………… p. 133 À propos de… Laurent Davezies, La crise qui vient, 2012 Sylvie Robert, N’opposons pas les territoires … ………………………………………………… p. 141 Cécile Beaujouan Derrière le scénario catastrophe, des raisons d’espérer ……………………… p. 145 Actualités internationales Pierre Boilley, Mali, fractures anciennes, chaos actuel …………………………………………… p. 151 Marc Lazar, Une Italie plus incertaine que jamais………………………………………………… p. 157 Alain Bergounioux est directeur de La Revue socialiste Entreprise et socialisme entreprise est aujourd’hui au centre de nos politiques, mais elle suscite peu de réflexions en tant que telle. C’est un para doxe parce que nous avons consacré beaucoup de temps depuis des années à déterminer ce que doit être l’articulation entre l’économie de marché et l’intervention de la puissance publique – qui peut dire quelles sont les fins d’une société et les aspirations des citoyens. Or les marchés n’existent pas sans les entre prises concrètes. Une difficulté tient évidem ment à la tendance à généraliser la grande diversité du tissu économique, où coexistent les grandes entreprises du CAC 40, les PME/ PMI, les coopératives, les entreprises artisa nales avec des structures capitalistiques fort différentes. Ce numéro de la Revue socia liste entend revenir sur ce manque pour étudier la situation présente des entreprises dans leur diversité et leur unité et analyser les problèmes qui leur sont posés et qui, par conséquent, nous le sont également. L’ L’entreprise ne s’identifie pas avec le capitalisme. Il a existé avant elle. Ce que nous appelons entreprise actuellement est une création relativement récente, que l’on peut dater surtout de la fin du XIXe siècle, lorsque des structures de production ont été fondées explicitement sur un contrat de travail établi entre employeurs et salariés, se sont dotées d’un enca drement et de services spécialisés, ont connu une direction relativement indépendante des action naires. Bref, l’entreprise telle qu’elle s’est constituée au XXe siècle, est avant tout une création collective qui associe plusieurs parties prenantes, essentielle ment le capital et le travail. Mais les entreprises ne sont pas indépendantes non plus des territoires qui sont les leurs. Elles ont besoin des équipements et des services qu’apporte la puissance publique. Tout cela a été mis en cause et bousculé par la « contre- révolution libérale » depuis les années 1980 qui, en donnant, le pouvoir aux seuls actionnaires, a fait du profit le plus souvent le caractère dominant de gestion au détriment souvent des salariés mais aussi de la capacité d’investissement pour l’avenir. Et cela 6 La Revue Socialiste n° 50 - 2e trimestre 2013 ne concerne pas que les grandes entreprises, car, avec la cascade des sous-traitances et le développe ment de réseaux d’entreprises dépendant des plus grandes, c’est tout le tissu entrepreneurial qui a été touché. Cette évolution a été évidemment plus que problématique. Les dérives et la crise du capi talisme financier doivent donner justement l’occa sion de redéfinir de nouveaux équilibres en tenant compte des réalités économiques mondiales. La dernière partie de notre dossier analyse les condi tions qui pourraient permettre de forger un réel collectif entrepreneurial et de définir un cadre juri dique adapté pour les entreprises. Ces réflexions peuvent nous permettre également de donner un sens précis à ce qu’on appelle la « social- démocratie ». Le débat terminologique n’a pas grand intérêt si l’on se contente de généralités. Cette notion de social-démocratie ne veut pas dire simple Entreprise et socialisme ment un socialisme modéré ou un simple réformisme pragmatique. Historiquement, la social-démocratie lorsqu’elle a pu réellement prendre corps, ne s’est pas constituée principalement par une politique définie, le keynésianisme par exemple, mais par une organisation et une culture. Elle a voulu établir des compromis dynamiques entre le capital et le travail, dont le point d’application concret soit les entre prises, qui doivent demeurer maîtresses de leurs stratégies et de leurs organisations dans la mesure où les intérêts des salariés sont non seulement pris en compte mais garantis. Les forces en présence doivent donc accepter de faire droit aux volontés des différentes parties prenantes. La social-démo cratie a été grandement aidée, dans le pays où elle a pu façonner la société, par l’influence et l’organisa tion des syndicats. C’est – et cela l’a toujours été – une difficulté en France. Mais, nous n’avons pas le choix si nous voulons conduire une sortie de crise. Celle-ci ne dépend certes pas que de nous, quand la crise a une ampleur comparable aux crises de 1929 et de 1974-1979. Elle dépendra évidemment de la conjoncture et de la mise en place progressive d’un nouveau régime de croissance. Mais, pour ce faire, nous avons besoin de la coopération de toutes les forces du pays. Car ne pas manquer la mise en œuvre d’un nouveau régime de croissance demande de pouvoir s’adapter à de nouveaux marchés, à de nouvelles techniques, à de nouvelles formes d’orga nisation. Le volontarisme, aujourd’hui, il est là : avec les cultures et les atouts de la France, bâtir les nouveaux équilibres économiques et sociaux dont nous manquons. Historiquement, la social-démocratie lorsqu’elle a pu réellement prendre corps, ne s’est pas constituée principalement par une politique définie, le keynesianisme par exemple, mais par une organisation et une culture. Elle a voulu établir des compromis dynamiques entre le capital et le travail, dont le point d’application concret soit les entreprises, qui doivent demeurer maîtresses de leurs stratégies et de leurs organisations dans la mesure où les intérêts des salariés sont non seulement pris en compte mais garantis. Le dossier rurales d’Afrique subsaharienne, Xavier ancien de la pub a inventé « Le Gobi » une bouteille d’eau réutilisable pensée pour la vie urbaine et espère certainement en faire un succès planétaire, d’autres choisissant la proximité souhaitent être commer çants ou artisans dans leur quartier ou dans leur campagne. Depuis quatre mois, sous la gauche et pour la première fois, une femme préside cette agence pour la création d’entreprise. Elle a été nommée par une autre femme ministre des Petites et moyennes entre prises. Les femmes sont de plus en plus nombreuses à créer leurs entreprises. Elles sont encore trop peu représentées aux conseils d’administration et à la direction des grandes entreprises, cela doit changer. Si tout le monde doit pouvoir être chef d’entreprise, cela ne signifie pas que tout le monde soit fait pour être chef d’entreprise ou simplement en ait envie. Par l’accès facilité aux études, le choix assumé de la diversité des territoires et des origines, la formation adaptée et l’aide au financement, nous devons aider tous ceux qui en ont la capacité et le souhaitent à Pierre Alain Weill est chef d’entreprise, ancien délégué national du PS aux entreprises, membre de la commission entreprises. Entrepreneur en 2013 n Français sur trois envisage, un jour, de créer ou de reprendre une entreprise, soit un potentiel de quelque 15 millions d’entrepreneurs âgés de plus de 18 ans1. À l’heure où l’on n’entend parler que de crise et de difficultés comment expliquer cet engouement pour la créa tion d’entreprise ? Quelle est la motivation pour devenir entrepreneur ? L’ambition ? L’indépendance ? L’argent ? Le pouvoir ? Le courage ? L’esprit d’équipe ? La passion d’un métier ? Certainement un peu de tout cela. En allant sur le site de l’agence d’aide à la création d’entreprise vous tomberez sur la rubrique témoi gnage. Claire et Léa uploads/Finance/ la-revue-socialiste-n050-l-x27-entreprise.pdf
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- Publié le Jui 11, 2022
- Catégorie Business / Finance
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