Grève arrêt volontaire de travail en soutien ou en opposition à une cause Pour

Grève arrêt volontaire de travail en soutien ou en opposition à une cause Pour les articles homonymes, voir Grève (homonymie). La grève est depuis le ݐݟݐe siècle[1], une action collective consistant en une cessation concertée du travail par les salariés d'une entreprise, d'un secteur économique, d'une catégorie professionnelle ou par extension de toute autre personne productive, souvent à l'initiative de syndicats. Cette action vise à appuyer les revendications des salariés en faisant pression sur les supérieurs hiérarchiques ou l'employeur (chef d'entreprise ou patron), par la perte de production que la cessation de travail entraîne. Il s'agit d'une épreuve de force : La grève (Strajk), Stanisław Lentz, 1910 le gréviste n'est pas rémunéré[2] alors que l'entreprise ne produit plus et perd de l'argent. Le statut juridique de la grève est variable selon les pays, de l'interdiction pure et simple (en particulier dans les dictatures), à l'encadrement réglementaire ou législatif. Dans les pays où la grève est légale, elle est en général interdite à certaines professions qui assurent les fonctions régaliennes de l'État ou des services publics élémentaires : militaires, policier, pompiers, etc. Article connexe : Liste chronologique des grèves. Les plus anciens mouvements de travailleurs connus, dont l'histoire ait gardé la trace, ont eu lieu dans l'Égypte antique : révolte d'ouvriers construisant la pyramide de Khéops, vers 2558 av. J.-C., à la suite de la diminution puis de la suppression de l'ail dans les rations quotidiennes[3] ; grève des ouvriers de Deir-el-Medineh construisant les monuments de la Histoire vallée des Rois, employés par Ramsès III en l'an 29 de son règne (environ 1155 av. J.-C.), à la suite des retards de ravitaillement[4]. Cette grève a duré environ six mois et s'est apparemment terminée par la satisfaction des revendications[5]. L ’histoire de l’université de Paris fait état de diverses grèves dès le ݐݟݟݟe siècle (grève de 1229). France … Article détaillé : Grève en France. Le mot français « grève » tire son nom de la place de Grève à Paris. Cette place, située en bord de Seine sur la rive droite Grève des transports à Paris en 1891, un omnibus est pris d'assaut Une grève à Mulhouse en mars 1836[6] devant l'hôtel de ville, était un des principaux points d'accostage des bateaux, car bordée d'une plage de sable. Les hommes sans emploi y trouvaient une embauche facile pour les chargements et déchargements[7]. La grève implique en premier lieu l'arrêt du travail. Elle peut par ailleurs se concrétiser par le blocage de l'outil de production, par des mesures destinées à gagner l'opinion publique (salariés d'EDF qui reconnectent les déconnectés ou basculent les compteurs en tarif de nuit, salariés de France Télécom qui permettent des appels gratuits...), par des manifestations, et dans certains cas par des actions illégales voire pénalement répréhensibles, comme le chantage environnemental ou la séquestration de membres de la direction. La grève ne prend pas nécessairement une tournure aussi spectaculaire ; il peut s'agir tout simplement d'un arrêt de travail de quelques heures, par exemple pour faire remonter à la direction un conflit avec l'encadrement. La coalition qui précède la grève a longtemps été interdite, conséquence de l'abolition des corporations et de la promulgation sous la Révolution de la loi Le Chapelier du 14 juin 1791. Dès le début du ݐݟݐe siècle, le Consulat de Napoléon Bonaparte réprime la coalition et la rend passible d'emprisonnement jusqu'à trois mois, par l'article 7 de la loi du 22 germinal an XI (12 avril 1803) proscrivant ainsi « toute coalition de la part des ouvriers pour cesser en même temps de travailler, interdire le travail dans certains ateliers, empêcher de s'y rendre et d'y rester avant ou après de certaines heures, et en général pour suspendre, empêcher, enchérir les travaux[8] ».Il faut noter que cette loi n'interdit pas la grève mais la coalition qui précède la grève. À partir de 1864, sous l'Empire libéral, la coalition qui précède la grève est autorisée. Les grèves ont été encore plus longtemps interdites aux fonctionnaires. Cependant, à la suite de la Libération en 1944, et en réaction contre tous les interdits imposés par l'occupation nazie et le régime de Vichy[9], la Constitution de 1946 autorisa la grève des fonctionnaires, à l'exception de certains agents d'autorité, « dans le cadre des lois qui la réglementent », d'où l'obligation du préavis de grève. En France, les grandes grèves « ont généré la production de droits nouveaux »[10] qualifiés de « conquêtes »[11] ou d'« avancées »[12] sociales : la grève générale de juin 1936 permit l’obtention des congés payés, ainsi que la reconnaissance des conventions collectives et des délégués du personnel. La réduction du temps de travail a été une lutte importante du mouvement ouvrier depuis le ݐݟݐe siècle - la création en 1889 du 1er mai comme journée annuelle de grève ayant pour but la réduction de la journée de travail à 8 heures (voir loi des 8 heures). La grève peut aussi être un outil pour défendre la démocratie : grève du 12 février 1934 contre le fascisme, grèves pendant l’occupation, grèves en 1961 contre les militaires putschistes, etc. La grève n’est alors « plus simplement l’un des produits de la démocratie moderne ; elle est aussi garante de la démocratie politique »[13]. Les grèves sont, avec les manifestations et les pétitions, un des moyens privilégiés par les syndicats français et les salariés pour défendre les acquis sociaux tels que les conditions de retraite, la sécurité sociale ou le système éducatif public, ainsi que pour obtenir des hausses des salaires et des améliorations des conditions de travail. Les grèves de non salariés se développent : médecins, routiers, buralistes, chauffeurs de taxis… Ces actions diffèrent des grèves classiques dans la mesure où ces professions libérales ou ces artisans sont leurs propres employeurs. Le conflit les oppose dans ce cas au législateur. Il existe également le phénomène des grèves étudiantes, mobilisations collectives au cours desquelles les étudiants votent la grève en Assemblées générales, et cessent donc d'aller en cours (comme les autres grèves, ces mouvements s’accompagnent parfois de la mise en place de piquets de grève). Il ne s'agit pas de grève au sens traditionnel ni au sens juridique du terme puisque étudier n'est pas une activité salariée ni productrice. Cependant, les syndicats étudiants considèrent les étudiants comme des travailleurs en formation, donc que leur grève serait un moyen de pression sur leurs futurs employeurs. Sous la pression d’un chômage de masse progressivement installé, les grèves ont diminué dans le secteur privé[14]. Par ailleurs, plus l’entreprise est petite, plus les grèves sont rares[15]. La grève en France est majoritairement le fait de la fonction publique, plus souvent concernée par les mesures des gouvernements. En 1989 près de 70 % des jours de grève recensés l'étaient dans la fonction publique[16],[17]. L 'historien Gérard Noiriel souligne qu'il est plus difficile aujourd'hui pour les grèves de tenir dans la durée qu'auparavant : « A la fin du XIXe siècle, les grèves pouvaient durer jusqu’à un an grâce à l’autonomie dont disposaient encore les ouvriers. Dans la grande industrie, beaucoup d’entre eux étaient encore proches de la terre. Souvent, ils profitaient de la grève pour aller donner un coup de main aux paysans. En retour, la communauté villageoise était solidaire. C’est la grande époque des «soupes communistes», une forme de solidarité qui était efficace quand les ouvriers n’étaient pas totalement pris dans les filets du salariat. L ’un des grands problèmes que rencontrent aujourd’hui les syndicats tient au fait que les salariés ne peuvent pas se permettre des grèves très longues car la plupart d’entre eux sont enchaînés au crédit[18].» Amérique du Nord Canada Grèves notables au Canada: 2012 : Plusieurs grèves étudiantes québécoises contre la hausse des frais de scolarité Grève chez Wal-Mart. 1949 : Grève de l'amiante à Asbestos. États-Unis L 'apogée du mouvement ouvrier aux États-Unis se situe à la fin du ݐݟݐe siècle et dans la première moitié du ݐݐe siècle : … … … entre 1881 et 1905, on dénombre 37 000 grèves dans le pays[19]. En 1919, 2 665 grèves réunissent quatre millions de salariés[20]. En 1946, cinq millions de salariés sont en grève[21]. Noam Chomsky souligne de son côté combien « l'histoire américaine des relations de travail est inhabituellement violente, beaucoup plus que dans d'autres société industrialisées » et cite les estimations de Patricia Sexton dans son livre The War On Labor And The Left (1992) qui parle de 700 grévistes tués et des milliers de blessés de 1877 à 1968 alors qu'on ne compte qu'un seul gréviste tué en Grande-Bretagne depuis 1911[22]. Quelques grèves majeures aux États- Unis : juillet 1877 : ouvriers du rail. À Chicago, des affrontements entre la police et les grévistes eurent lieu sur South Halsted Street et firent 18 morts[23]. 1er mai 1886 : environ 200 000 travailleurs se mettent en grève pour obtenir la journée de huit heures. À Chicago, les ouvriers se rassemblèrent à l'usine Mc Cormick pour revendiquer la journée de huit heures de travail quotidien, pour laquelle une grève générale mobilisant 340 000 travailleurs avait uploads/Finance/ greve-pdf.pdf

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  • Publié le Fev 23, 2021
  • Catégorie Business / Finance
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