EXPOSE D’ECONOMIE D’ASSURANCE THEME : RELATION ENTRE LA CROISSANCE ECONOMIQUE E

EXPOSE D’ECONOMIE D’ASSURANCE THEME : RELATION ENTRE LA CROISSANCE ECONOMIQUE ET L’ASSURANCE EN COTE D’IVOIRE NOM : KONE PRENOM : FAKO NOURHEDINE SOMMAIRE INTRODUCTION I) Assurance et investissements I .1) Les investissements privés I .2) Les investissements publics I. 3) Evolution de la structure des investissements et impact sur la croissance économique. I .4) Catégorie d’assurance et impact sur la croissance économique II) Le développement de la technologie III) Une preuve empirique : une étude de référence IV) Conclusion INTRODUCTION La croissance économique est l’augmentation soutenue du Produit Intérieur Brut (PIB). Les études théoriques et empiriques de l’économie identifient certains déterminants de la croissance parmi lesquelles figurent : l’investissement des entreprises et des ménages, l’investissement public, le développement de la technologie. Avec un chiffre d’affaires global de 251 milliards FCFA réalisé par 29 sociétés et un taux de pénétration de 3%, le marché ivoirien de l’assurance représente le premier marché de l’espace CIMA. Le but de cette contribution est de montrer que, l’assurance, dans son principe de fonctionnement en Côte d’Ivoire, influence positivement ces déterminants, contribuant ainsi à la croissance économique. I) Assurance et investissements L’un des rôles essentiels attribué aux compagnies d’assurance est celui de mobilisateur de l’épargne. Les personnes physiques et morales se prémunissent de certains risques (décès, retraite, incendie, accidents et risques divers) en souscrivant à des polices d’assurances. Pour faire face à leurs engagements et optimiser leurs résultats financiers, les sociétés d’assurance utilisent une partie des primes souscrites à des fins d’investissement dans l’économie. Ces investissements prennent diverses formes grâce à des règles de dispersions bien définies. Le tableau 1 présente la structure de portefeuille d’investissement des compagnies d’assurances en Côte d’Ivoire. Celle-ci est principalement dominée par trois produits : les dépôts en Banque, les obligations et autres valeurs de l’Etat et les droits immobiliers. Ces trois produits constituent en moyenne sur la période 2011-2014, 69% du portefeuille des compagnies. Les obligations et dépôts à terme constituent en moyenne 52% du portefeuille. Ces chiffres signifient simplement qu’une grande partie des investissements des compagnies d’assurances est orientée vers les secteurs publics et bancaires, constituant une source d’alimentation de la croissance économique. I .1) Les investissements privés Les compagnies d’assurances en Côte d’Ivoire allouent l’essentiel de leurs investissements privés dans les banques (sous forme de dépôts à terme), les actions (de sociétés côtés à la BRVM notamment), et l’immobilier. S’agissant spécifiquement des dépôts à terme, ils augmentent la liquidité (ressources) des banques et favorisent l’octroi de prêts (emplois) à l’investissement et à la consommation. Autrement dit, les sociétés d’assurances contribuent indirectement au financement de l’économie. Dans tous les deux cas, l’assurance augmente le taux d’épargne et favorise l’utilisation optimale des ressources de l’économie. Car des fonds initialement destinés à un usage non productif sont désormais alloués à des secteurs productifs de l’économie. C’est l’allocation optimale des capitaux. Au plan microéconomique, posséder une police d’assurances facilite l’accès au crédit en servant de garanti. A travers ce mécanisme, les institutions de crédit parviennent à transférer une partie de leur risque de crédit, ce qui les rend plus enclin à l’octroi des prêts à l’investissement et à la consommation, moteur de la croissance économique. I .2) Les investissements publics Les obligations constituent l’une des principales sources de financement des dépenses publiques. Les compagnies d’assurances sont une force de souscription de ces obligations émises par l’Etat. Comme présenter dans le tableau 1, en moyenne 21% de leur portefeuille d’investissement est constitué d’obligations de l’Etat. A titre d’exemple, la contribution des sociétés d’assurance aux TPCI 6% et TPCI 6,3% 2013-2018 lancés par le trésor public a été de 18 milliards de FCFA sur un montant de 217 milliards mobilisés. Soit une participation de 8,3% du montant total mobilisé. Autrement dit, l’assurance en Côte d’Ivoire contribue activement à la disponibilité des fonds d’investissements publics. Selon l’approche Keynésienne, les investissements publics augmentent la production, donc favorisent la croissance économique. Ainsi, en stimulant les dépenses publiques, l’assurance favorise la croissance économique. I. 3) Evolution de la structure des investissements et impact sur la croissance économique. Nous avons observé précédemment que l’assurance contribue à la croissance à travers la souscription des obligations de l’Etat et les dépôts à terme auprès des banques. Cependant, on peut observer sur le tableau 1 que la part des valeurs de l’Etat dans les placements des compagnies d’assurances est en baisse entre 2012 et 2014 ; alors que le montant global des placements croit sur la même période (Tableau 2). Cela s’explique par le fait qu’il y ait une substitution des produits de placement. Le tableau 2, obtenu à partir de la décomposition de la croissance des investissements de 2009 à 2014 permet d’observer cette évidence. Le taux de croissance de l’investissement reste élevé sur toute la période. Mais on peut noter des fluctuations au niveau de la part de la croissance affectée à certaines composantes. On remarque aisément que le montant des dépôts à terme croît toujours peu importe la période, à des taux assez élevés. Entre 2013 et 2014, pour un taux de croissance global de 7%, 5% sont imputés aux dépôts à terme et les 2% se partagent entres les autres produits. Cette configuration est la même sur toutes la période, faisant comprendre que les dépôts à terme sont les produits standards de placement des compagnies d’assurances. Ceci soutient la thèse de liquidité des banques. En outre, les produits de l’Etat ne jouissent pas de la même performance. De 2012 à 2014, l’investissement dans cette catégorie de produits baisse de 10% (137 milliards en 2012 à 123 milliards en 2014). La part de la croissance qui lui est imputée est de -1% pour chacune des deux années, alors que les investissements globaux ont des croissances énormes (13% en 2012-2013 et 7% en 2013-2014). Il est dès lors évident que les compagnies d’assurances se désintéressent des produits de l’Etat. La raison est sûrement l’apparition d’autres alternatives et produits plus rentables, si l’on se met dans l’hypothèse que celle-ci sont en quêtes du portefeuille optimal. Il est alors légitime de s’intéresser aux autres produits d’investissement. Le tableau 2 montre aisément que le désintéressement des produits de l’Etat est amorti par l’investissement dans les actions cotées (6% en 2012 et 2% en 2013). Les compagnies profitent donc de la dynamique du marché pour se créer des portefeuilles plus rentables afin de mieux couvrir leurs engagements. Dès lors, la question qui émerge naturellement est la suivante : est-ce que dans leur stratégie de rentabilisation du portefeuille, ces compagnies contribuent elles toujours à la croissance économique dans la mesure où celles-ci tendent à se désintéresser des valeurs de l’Etat ? A cette question, nous répondons oui dans l’absolu. D’abord, même dans le processus de désintéressement des obligations, ces compagnies continuent d’en faire un produit pesant dans leur portefeuille (voir tableau 1). Elles y injectent donc des montants considérables et maintiennent leur rôle dans ce sens. Ensuite, en se désintéressant des produits de l’Etat, leurs investissements portent toujours vers des produits pourvoyeurs de croissance que sont les actions cotées. En effet, les actions cotées sont des formes d’acquisition de capitaux par les sociétés concernées. Enfin, le fait que la part allouée aux dépôts à terme dans les banques augmente, signifient que les compagnies d’assurances augmentent la capacité des banques à octroyer le crédit à l’Etat. Car l’Etat emprunte auprès des banques. Ainsi, dans tous les cas, les compagnies d’assurances contribuent à la croissance économique du pays. Ce qui est déterminant est le montant qu’elles injectent dans l’économie. Elles favorisent une allocation optimale des ressources dans la mesure où des fonds destinés à la consommation sont réinjectés dans l’économie sous forme d’investissement. D’autant plus que la règlementation restreint leur champ d’investissement à la sous-région. Il est dès lors évident que, l’activité d’assurances contribue fortement à la croissance économique de la Côte d’Ivoire à travers les investissements. I .4) Catégorie d’assurance et impact sur la croissance économique Cette partie consiste à analyser distinctivement la structure des placements pour les deux catégories d’assurance : vie et non vie. Les données utilisées sont extraites du rapport de l’ASACI sur l’assurance ivoirienne en 2014. Selon cette source, les placements en valeur des compagnies d’assurances vie sont plus élevés que celle des compagnies d’assurances non vie. Ceci est vérifié sur la période (2010-2014), et la différence varie entre 100 et 300 milliards de FCFA. En 2014 par exemple, les compagnies d’assurance vie investissent 269 541 millions de plus que celles de l’assurance non vie. Ceci s’explique simplement par le principe de fonctionnement de chacune de ces catégories. Une autre différence se situe au niveau de la structure des placements (tableau 3). Les valeurs de l’Etat, les droits immobiliers et les dépôts constituent dans les deux cas les actifs prisés. Mais la différence réside dans l’ordonnancement que fait chaque catégorie d’assurance. L’assurance vie privilégie les dépôts à terme, les valeurs de l’Etat et enfin les droits immobiliers. L’assurance non vie privilégie les dépôts à terme, les droits immobiliers et enfin les valeurs de l’Etat. Peu importe l’ordonnancement, et selon les mêmes mécanismes uploads/Finance/ expose-d-x27-economie-d-x27-assurance-kone-fako-nourhedine.pdf

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  • Publié le Fev 27, 2022
  • Catégorie Business / Finance
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