Introduction L’assurance est un secteur important dans l’économie des pays, ell

Introduction L’assurance est un secteur important dans l’économie des pays, elle a généré au niveau mondiale en 2011, 4 600 Milliards de $ dont 43% soit 2 000 Milliards de $ en primes d’assurance dommage. En ce qui concerne l’Algérie le montant des primes cumulées en 2012 se situe à 96 Milliards de Dinars. Les actifs et les investissements des assurances en 2011 représentaient 12% des actifs mondiaux et la part de l’assurance dans le PIB était de 15,7% au Royaume Uni, 9.2% en France, 8.7% au USA, 2.9 au Maroc, de 1.8% en T unisie et de 0,7% en Algérie. Nous constatons que la part de l’assurance dans le PIB de l’Algérie est très faible c’est pour cela que les autorités œuvrent pour développer ce secteur à travers les réformes qui ont touché le secteur au cours de ces deux dernières décennies. Les canaux de distribution ont évolué avec la venue des intermédiaires d’assurances (courtier, agent général d’assurance et les guichets bancaires). Mon mémoire de fin d’études porte sur la création de l’activité d’agent général d’assurance. Notre problématique est ainsi posée : 1. Est-ce que cette activité est rentable ? 2. Quelles sont les conditions d’éligibilité à l’activité d’agent général ? Pour répondre à cette problématique, nous avons arrêté la méthodologie suivante : -Une partie théorique autour de deux chapitres : Chapitre Ι : Historique des assurances. Chapitre ΙΙ : Environnement et chiffres d’affaire des assurances. 1 -Une partie pratique étudiée à travers cinq chapitres : Chapitre Ι : Présentation de l’organisme d’accueil. Chapitre ΙΙ : Etude technico-économique d’agent général. Chapitre ΙΙΙ : Etude de marché. Chapitre ΙV : Etude financière Chapitre V : Stratégie marketing. Chapitre VΙ : Conclusion. 2 Chapitre Ι : Historique des assurances Chapitre Ι : Historique des assurances Section 1 : 1. Historique de l’assurance en Algérie : Au lendemain de l’indépendance, le législateur algérien a reconduit par la loi 62-157 du 21 décembre 1962, tous les textes de la période coloniale en attendant la mise en place d’une réglementation afin de sauvegarder les intérêts de la nation. En cette période plus de 160 compagnies d’assurances étrangères opéraient en Algérie jusqu’en 1966. Il y’a lieu de noter qu’en 1963, la CAAR est créée en tant que Caisse d'Assurance et de Réassurance chargée de la cession légale dans le but de permettre à l'Etat Algérien de contrôler le marché des assurances ; la Saa fut également l’une des premières sociétés d’assurances en Algérie au lendemain de l’indépendance du pays, sous la forme d’une société d’économie mixte Algéro – Egyptienne. En quittant le pays, les compagnies étrangères ont laissé des engagements qui ont finalement été pris en charge par le marché algérien pour régler les indemnisations dés assurés. 1.1 Monopole de l’Etat : En 1966, l’Algérie indépendante institue le monopole de l’Etat sur les opérations d’assurances (ordonnance n° 66-127 du 27 mai 1966). Les entreprises publiques étaient : la CAAR, spécialisée dans les risques transports et industriels, et la SAA (après rachat des parts égyptiennes) pour les risques automobiles, assurances de personnes et risques simples pendant la période 1973 à 1989. 1.2 L ’ouverture et la libéralisation du marché : Le secteur de l’assurance, à l’instar des autres secteurs économiques, a connu une ouverture progressive aux capitaux privés. La décision d'ouverture du marché des assurances par les pouvoirs publics est née, entre autre, de la prise de conscience de 3 Chapitre Ι : Historique des assurances l'image profondément détériorée de l'assurance au sein du grand public, après plus de 30 ans de monopole par les sociétés d’assurance publiques. Le mode de gestion centralisé de l'économie avait relégué l'activité d'assurance à un simple rouage d'accumulation de ressources financières pour le trésor public, à partir de l’exploitation de branches d'assurance à caractère obligatoire. Le marché porteur de l'assurance était marginal. La conséquence de cette situation fut la diffusion d’un sentiment largement partagé d'incompréhension de la fonction " assurance ", perçue comme une parafiscalité par le public. Ce comportement, induit par le sentiment général que l'assurance est d'abord là pour " lever ", des primes, et non pour financer la prise en charge des risques et accompagner le développement, a fini par occulter une réalité pourtant simple : à savoir la place centrale, l'importance et l'absolue nécessité de l'assurance dans l'économie moderne. La promulgation de l'ordonnance n° 95/07 du 25 janvier 1995 relative aux assurances traduit la volonté et les efforts initiés par les pouvoirs publics pour relancer un secteur dont le taux de pénétration dans l’économie est très faible, en 2012, il n’était que de 0,7%. Si l’ordonnance du 25 janvier 1995 avait apporté un souffle nouveau à la profession d’assurance, en permettant notamment la création de sociétés privées de droit algérien et en autorisant l’activité d’intermédiation (Agents généraux et Courtiers), c’est à la date du 20 février 2006 que le secteur de l’assurance se dote d’un véritable instrument juridique qui devait faciliter l’essor de l’assurance algérienne : il s’agit de la loi n°06-04 du 20 février 2006. A l’inverse les nouvelles opportunités induites par cette loi, sont nombreuses. 4 Chapitre Ι : Historique des assurances On citera notamment la possibilité offerte aux assureurs étrangers d’implanter leurs filiales sur le marché algérien, ou encore l’autorisation de vendre de l’assurance via les guichets bancaires, séparation des activités des compagnies (vie, non-vie), renforcement de l’activité en assurances de personnes, généralisation de l’assurance de groupe. Cette loi est venue renforcer les société d’assurance, la sécurité financière, création d’un fonds de garantie des assurés, obligation de libération totale du capital pour l’agrément, ouverture du marché aux succursales des sociétés d’assurances et/ou de réassurance étrangères et institution d’une Commission de supervision des assurances chargée de : -Veiller au respect, par les sociétés et les intermédiaires d’assurances agréés, des dispositions législatives et réglementaires relatives à l’assurance et à la réassurance. - S’assurer que ces sociétés tiennent et sont toujours en mesure de tenir les engagements qu’elles ont contractés à l’égard des assurés. -Vérifier les informations sur l’origine des fonds servant à la constitution ou à l’augmentation du capital social de la société d’assurances et/ou de réassurance. L’ordonnance du 25 janvier 1995 relative aux assurances complétée et modifiée a ouvert le secteur des assurances aux investissements tant nationaux qu’étranger, ainsi qu’aux intermédiaires privés, ce nouveau dispositif est à l’origine du bouleversement profond de l’industrie de l’assurance, marqué par l’augmentation du nombre des sociétés d’assurance , de la diversité des produits d’assurance et l’augmentation du nombre des points de vente avec l’avènement des courtiers et des Agents Généraux d’Assurance. Le champ de l’assurance n’est pas un champ clos, mais ouvert sur l’avenir l’augmentation de la population, du standing de vie 5 Chapitre Ι : Historique des assurances entraîne une augmentation de la demande de sécurité et l’assurance a besoin d’intermédiaire pour organiser le contact direct avec le public. Le rôle de conseil et d’informateur, l’agent général fait parti de ces professionnelles de l’assurance qui sont les relais nécessaires. Pour être au niveau des exigences du public, on lui demande d’avoir des connaissances de prévention et d’assurance « conseil en sécurité », cette profession demeurera une profession libérale et où l’agent général est mandataire de la société. L’activité d’agent général est réglementée par le chapitre I du titre III du livre III de l’ordonnance 95/07 complétée et modifiée ainsi que les décrets exécutifs fixant le cadre réglementaire auquel est soumis l’agent général d’assurance et il s’agit du : - Décret exécutif 95-340 du 30 octobre 1995 fixant les conditions d’octroi et de retrait d’agrément, de capacités professionnelles, de rétributions et de contrôle des intermédiaires d’assurance. - Décret exécutif 95-341 du 30 octobre 1995 portant statuts d’agent général d’assurance. Les dispositions de la réglementation sus indiquées fixent d’une part, les règles communes aux intermédiaires d’assurances notamment les principes généraux de présentation des opérations d’assurances au public, les conditions d’honorabilité et de capacité des intermédiaires et d’autre part, les règles spécifiques aux agents généraux et aux courtiers d’assurances. Section 2 : Métiers de l’assurance et les activités générales. Le marché des assurances en Algérie demeure adossé essentiellement aux assurances obligatoires en général et à celles de produits non vie en particulier. Les professionnels de l’assurance n’ont pas réussi à développer une assurance basée sur de l’épargne volontaire et qui se 6 Chapitre Ι : Historique des assurances traduirait par une souscription plus grande des polices facultatives. Cette situation est largement à l’origine de la faiblesse du taux de pénétration de l’assurance qui traduit en réalité l’insuffisance de couverture du patrimoine algérien. 1 –Définition de l’assurance : Alors qu'il existe de nombreuses définitions historiques ou économiques de l'assurance, on ne dispose pas de définition véritable de ce qu'est l'assurance. L'assurance a été établie de sorte que la perte pèse légèrement sur beaucoup, plutôt que lourdement sur peu. L'assurance est une convention par laquelle, le prix d'un risque ayant été convenu, l'un prend pour lui le risque de l'infortune de l'autre. Elle est considérée comme une opération par laquelle une personne (l'assureur) groupe en mutualité d'autres personnes (les assurés) afin de uploads/Finance/ etude-de-rentabilite-de-l-x27-activite-d-x27-agent-general-d-x27-assurance.pdf

  • 46
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager
  • Détails
  • Publié le Jui 07, 2022
  • Catégorie Business / Finance
  • Langue French
  • Taille du fichier 0.6954MB