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ENCG MARRAKECH *Cour complet Chapitre I : Définition et formes de la monnaie De

ENCG MARRAKECH *Cour complet Chapitre I : Définition et formes de la monnaie De tous les sujets économiques, les phénomènes monétaires sont probablement les plus difficiles à décrire clairement. C’est pour cette raison sans doute qu’ils sont été tardivement abordés par les économistes. On peut les exposer sous des angles divers : Par la présentation des différentes fonctions et formes de la monnaie, par l’étude de la théorie économique qu’ils ont inspiré. Ce double perspectif procurera une 1ere vue d’ensemble du sujet qui sera complétée dans les chapitres suivants par la présentation des mécanismes de la création monétaire de la politique monétaire, de la banque centrale et des principaux problèmes de financement de l’économie. I- Définition de la monnaie : 1- Définition institutionnelle de la monnaie Dans une économie complexe et décentralisée, la monnaie est l’instrument unique de l’échange. Elle sert de contre partie aux offres et aux demandes de tous les biens sur les marchés. Des relations de troc peuvent s’établir entre les gens qui échangent alors des biens contre des biens. Toutefois, on peut démontrer aisément que la monétarisation constitue uneétape essentielle de la rationalisation de l’économie d’échange. La monnaie n’apparait en temps que moyen de paiement, comme nécessité impétueuse que dans le cadre d’une économie fondée sur l’échange. L’état actuel des choses ou la monnaie n’a pas de valeur, fait que la stabilité de sa valeur dans le sens de conservation de son pouvoir d’achat entre des transactions mais possible que si les agents économiques ont confiance en cette monnaie. C’est l’état qui assure cette garantie en lui conférant un cours légal. L’acceptation et l’utilisation d’une monnaie repose ainsi sur une conversion implicite, les agents économiques l’acceptent parce qu’ils font confiance à l’autorité qui l’émet et c’est là qu’elle prend une dimension institutionnelle et peut être considérée au même titre que les institutions sociales qui servent l’intérêt public. 2- Définition fonctionnelle de la monnaie La monnaie qui est au cœur des mécanismes économiques est une notion difficile à cerner et à définir. Ce concept plusieurs définitions et chacune donne un sens à la monnaie : 1- La monnaie est un bien d’échange généralement accepté au sein d’une communauté de paiement. R. Barre 2- La monnaie est l’intermédiaire moderne des échanges et l’unité des comptes en laquelle sont exprimés les prix et les dettes. P. Samuelson 3- La monnaie est un bien particulier qui permet de mesurer la valeur des autres biens. Se pose en intermédiaire dans les échanges de biens et peu être conservée ou prêtée dans l’attente d’un échange ultérieur. M. Marchesmay Nombreuses sont les définitions de la monnaie mais généralement elles sont axées sur les fonctions par celle-ci dans les contreparties économiques et sociales. Dans la théorie économique, la monnaie est investie de trois fonctions essentielles à savoir : - Intermédiaire des échanges. - Unité de compte. - Réserve de la valeur. II- La fonction de la monnaie : 1- La monnaie entant qu’intermédiaire d’échange La fonction principale de la monnaie est de facilité les échanges, c’est un bien particulier qu’échange contre les biens et services. Elle constitue en conséquence l’intermédiaire indispensable aux échanges des marchandises. A l’origine, les échanges étaient assurés par les biens de troc. Le troc est l’échange d’une marchandise contre d’autres marchandises ; c'est-à-dire que si une personne veut se procurer un bien, elle doit en contrepartie un bien. L’économie de troc est un système dans lequel la monnaie est absente. Dans cette fonction, la monnaie apparait comme un bien intermédiaire qui permet de dissocier les opérations d’achat et de ventes qui sont confondues dans le cadre d’un système de troc. Il s’agit d’intermédiaire obligé dans les échanges, tous les biens s’échangent contre la monnaie. Claver indique que dans une économie monétaire les biens achètent la monnaie et celle-ci achète les biens, mais les biens n’achètent pas les biens. Pour assurer ce rôle, la monnaie est aussi un cours établît par l’Etat, elle ne peut être refusée dans les paiements. Dans un système de troc, l’échange ne peut avoir lieu que s’il y a double coïncidence des besoins. Tout agent doit trouver non seulement quelqu’un qui est prêt à lui vendre les biens qu’il cherche aussi qui accepte en échange les biens dont l’agent dispose. Comme cette double coïncidence risque d’être exceptionnelle, il y aura en fait un blocage d’échange. L’introduction de la monnaie comme intermédiaire des échanges permet aussi de couper l’opération de troc en deux : - Résoudre le problème de la double coïncidence. - La monnaie arrive son apparition pour régler les limites de troc telles que le temps et le coût de la recherche. - Il faut que les désirs des uns et des autres coïncident. - L’indivisibilité de certains biens. - L’économie de troc suppose une communauté réduite d’individu, une offre restreinte de produits, que les prix des biens entre eux doivent être faciles à établir et d’être également incontestables. Le problème de détermination des termes d’échanges, ainsi pour une économie de troc 2- La monnaie entant qu’une unité de compte La monnaie est une unité de mesure de valeurs de biens. La valeur d’un bien exprimée en monnaie est le prix de ce bien, le prix est donc la séparation monétaire de la valeur du bien. Cette fonction a permis l’abandon de la notion de prix relatif selon laquelle le prix d’un bien est exprimé en quantité de l’autre bien. Exemple : Une télévision coute 3OOO Dhs. Un ordinateur coute 9000 DHM. Le prix relatif : l’ordinateur coute trois télévisions. En revanche, cette fonction permet de déterminer le prix absolu qui est exprimé sous une forme unique par un nombre. Le prix d’un bien A= 100 DHM ; (prix absolue). Sans monnaie, dans une économie marchande : il y a autant de biens que de pièces de biens, de types d’échanges entre deux biens s’il y un biens, il y a n (m-1)/2 de prix relatifs. Pour opérer ces arbitrages dans un système de troc chaque consommateur doit avoir en tête tous ces prix. Si un de ces biens est utilisé comme étalon des valeurs, le système des prix est simplifié, il suffit de connaitre les (n-1) expression de la valeur des autres biens dont le bien choisi comme monnaie pour connaitre l’ensemble des rapports de valeurs de n biens. La valeur de la monnaie peut être repérée par une mesure de la quantité physique de la monnaie. Par exemple 100 poids le prix d’un bien I sera alors q : (M). Si L est le bien utilisé comme monnaie ou q est la quantité de la monnaie M qui s’échange contre une unité de biens. Si la monnaie est l’or, le prix de chaque or doit être exprimée en once d’or, d’une teneur donnée. L’unité de compte devient once d’or. On dira que le prix d’une chose serait en once d’or. Les systèmes monétaires se sont rarement arrêtés à ce stock S »est progressivement détaché de sa forme matérielle (poids) pour prendre sa forme complètement immatérielle d’une unité de compte abstraite En France ce fut le livre tournoi Dans ce système développé les prix ne sont plus exprimés en quantité de la marchandise monnaie, mais en unité abstraite et arbitraire. Cette déconnexion est difficilement explicable par la théorie fonctionnaliste. 3- La monnaie entant que réserve de valeur La monnaie permet de constituer une réserve de pouvoir d achat à partir au moment ou les opérations recettes et dépenses ne sont pas synchronisées. Dès que la monnaie est un moyen d’échange, il est possible de la conserver. La monnaie permet d’établir des achats dans le temps, de représenter un lien entre le présent et le futur, c’est un instrument d’épargne il est noter que certains biens peuvent constituer une réserve de valeur plus sur que la monnaie. Néanmoins cette dernière présente l’avantage d’être la plus liquide. Elle n’a pas besoin d’être transformée, elle est utilisée immédiatement dans les paiements, sa qualité d’être liquide sans cout de transaction qui fait que les agents économiques la détiennent. 4- La monnaie instrument de politique économique Cette fonction est relativement récente, elle ne date que du début du 20eme siècle. La monnaie constitue un outil puissant entre les mains des autorités publiques, car elle permet d’influencer considérablement l’activité économique. La politique monétaire ne peut servir des objectifs de croissance et de stabilité des prix. 5- Les limites des fonctions de la monnaie : Pour jouer pleinement son rôle dans les échanges et maintenir son pouvoir d’intermédiaire d’échanges, la monnaie doit circuler en quantité suffisante, car si elle est rare, les échanges baissent. De plus la monnaie à tendance à perdre de plus en plus l’exercice de ses fonctions aussi bien celle d’unité de compte que celle de réserve de valeur, cela est du à l’instabilité de sa valeur dans le temps et qui est fonction du niveau général des prix et de la quantité de monnaie en circulation. En effet, si le niveau général des prix augmente, la valeur de la monnaie baisse, et si son niveau baisse la uploads/Finance/ cours-1 2 .pdf