Introduction Le Contrôle de Gestion est un modèle économique et une boussole in
Introduction Le Contrôle de Gestion est un modèle économique et une boussole indispensable pour créer un but commun, faciliter l’appropriation de la stratégie, réduire les incohérences collectives et transformer un écart défavorable en opportunités de croissance. Or, si les performances ne comptent que peu dans la réélection d’un homme politique ; elles constituent en revanche l’arbitre suprême de l’action des Directions générales ou Directoires. Ces dernières sont appelées à répondre à trois interrogations dorsales : • À quoi sert de naviguer si on n’a pas un port qui nous attend ? [Planification stratégique] ; • À quoi servent les Directions générales ou les Directoires si la planification est assortie de piètres résultats ? [Pertinence] ; • À quoi sert le savoir, si on ne sait pas agir pour accomplir les projets structurants et créateurs de richesses pérennes qui comptent pour l’avenir de tous ? [Economie, Efficacité, Efficience]. Or, l’enquête longitudinale menée auprès des entreprises marocaines cotées en Bourse des Valeurs de Casablanca (BVC) nous a permis d’avoir une vision claire et nette sur la pratique du Contrôle de Gestion décisionnel et ses multiples retombées en terme d’externalités positives : pertinence, économie, efficience et efficacité. De multiples questions lancinantes ont été au cœur de notre enquête de terrain du MASI, et particulièrement, celle de savoir si la pratique du Contrôle de Gestion a un impact significatif sur la performance des entreprises cotées à la Bourse des Valeurs de Casablanca (BVC). Compte tenu de l'évolution technologique rapide et de l'émergence de l'économie fondée sur le savoir, et la versalité de l’environnement, la nécessité de d’appréhender le futur au niveau des produits, des procédés, de l’organisation terne des firmes ou autre se fait sentir avec plus d'acuité et la course au contrôle de gestion ne pardonne pas à ceux qui ne veulent pas ou qui ne savent pas s’y plier. Plus que par sa valeur intrinsèque, le contrôle de gestion est un ferment de performance économique, par sa capacité à rendre obsolète les compétences des concurrents, c’est un levier qui détruit la valeur des connaissances détenues par les concurrents. L’enquête sur la pratique de contrôle de gestion dans les 75 E/ses du MASI l’échantillon est constitué d’entreprises cotées en bourse de valeurs de Casablanca 74 sociétés cotées, dont 44 sur le marché principal, et représentant 22 secteurs d’activités. Les opérations sur le marché de blocs doivent : · porter sur un nombre de titres au moins égal à la Taille Minimum de Blocs (TMB), définie par la Bourse de Casablanca pour chaque valeur par référence au volume de transactions historique. · pour les valeurs cotées au continu, être conclues à un cours inclus dans la Fourchette des prix Moyens Pondérés (FMP) issue de la feuille de marché. La FMP de chaque valeur est calculée automatiquement en temps réel tout au long de la séance en continu. · Pour les valeurs cotées au fixing et au multifixing, être conclues au prix coté lors de la séance de bourse (cours d'ouverture) diminué ou augmenté d'une marge maximale de 1%. 1. Les marches de cotation : En vertu des nouvelles dispositions de la loi 52-01, la Bourse de Casablanca dispose, depuis le 26 avril 2004, de 5 marchés de cotation à savoir ; Trois Marchés Actions. Un Marché Obligataire. Un Marché des Fonds (en cours de finalisation). 1-1 Les marches actions : Ils sont au nombre de trois. Le marché principal cible les grandes entreprises, la consolidation des comptes est nécessaire pour les sociétés disposant de filiales. Le marché développement s'adresse aux entreprises de taille moyenne présentant des perspectives d'évolution attractives alors que le marché croissance est réservé aux sociétés en forte croissance ayant un projet à financer. Pour pouvoir accéder à ces marchés et lever les fonds nécessaires à leur développement, les entreprises doivent respecter au préalable certaines conditions d'admission (voir tableau ci dessous) Une fois admises à la cote, les sociétés doivent respecter à tout moment en plus de la condition principale (un flottant minimum exprimé en nombre de titres, identique au nombre minimum de titres à émettre mentionné dans le tableau), une condition dite additionnelle : des capitaux propres minimums de 50 MDH pour les sociétés cotées sur le marché principal et un chiffre d'affaire annuel minimum de 50 MDH pour celles cotées sur le marché développement. Le séjour dans l'un des trois marchés n'est pas figé : une entreprise peut être transféré d'un marché à l'autre. La bourse de Casablanca procède annuellement au reclassement des sociétés sur la base de ces critères de séjour. Au 31 décembre 2006, 30 sociétés étaient cotés sur le 1ér compartiment, 19 sur le 2éme, et 14 sur le troisième. Marché principal « 1ercompartiment » Marché de développement « 2èmecompartiment » Marché de croissance « 3èmecompartiment » Profil des entreprises Grandes entreprises Entreprises de taille moyenne Entreprises en forte croissance Montant minimum à émettre 75 millions de dirhams 25millions de dhs 10 millions de dhs Nbre de titre minimum à émettre 250 000 actions 100 000 actions 30 000 actions Capitaux propres Min 50 millions de dhs - - Chiffres d'affaires min - 50 millions de dhs - Nbre d'exercices certifiés 3 2 1 Comptes consolidés Oui (dans le cas où l'entreprise dispose de filiales) - - Convention d'animation - 1année 3année 1-2 Le marché obligataire : Une entreprise peut également lever des fonds par endettement sur le marché boursier. La levée des fonds sur le marché obligataire ne nécessite pas l'ouverture du capital de la société émettrice. Pour se financer sur ce marché, L'entreprise doit disposer de deux exercices certifiés par des commissaires aux comptes. L'émission souhaitée doit par ailleurs être au minimum de 20 MDH et porter sur une durée supérieure à 2 années. Emprunt obligataire Montant minimum à émettre 20 millions de dirhams Maturité minimale 2 années Nombre d'exercices certifiés 2 1-3 Le marché des fonds : Il s'agit d'un marché distinct réservé aux fonds de capital risque et aux fonds de placement collectif en titrisation. Le montant minimum à émettre sur ce marché est de 20 MDH. Organismes de placement en capital risque et fonds de placements collectifs en titrisation. Montant minimum à émettre 20 millions de dirhams Les Sociétés enquêtées et les secteurs concernés sont cités ci-dessous : 1. Le secteur d’assurance : SAHAM ASSURANCE, ATLANTA, WAFA ASSURANCE, 2. Le secteur des banques : ATTIJARIWAFA BANK, BMCI, CDM, 3. Le secteur d’immobilier : CGI, BALIMA 4. Le secteur sylviculture et papier : MED PAPER, 5. Le secteur bâtiment et matériaux de construction : CIMENTS DU MAROC, HOLCIM (Maroc), LAFARGE CIMENTS, SONASID, ALUMINIUM DU MAROC, 6. Le secteur de la chimie : COLORADO, 7. Le secteur des sociétés de portefeuilles et holdings : ONA Holding, DELTA Holding S.A., ZELLIDJA S.A. 8. Le secteur de la distribution : FENIE BROSSETTE, STOKVIS NORD AFRIQUE, FERTIMA 9. Le secteur des boissons : OULMES 10. Le secteur des mines : MANAGEM, 11. Le secteur des loisirs et hôtels : RISMA 12. Le secteur de financement et autres activités : EQDOM, SALAFIN, MAGHREBAIL, MAROC LEASING, AXA CREDIT, DIAC SALAF, SOFAC 13. Le secteur agroalimentaire et production : CARTIER SAADA, UNIMER 14. Le secteur d’industrie pharmaceutique : PROMOPHARM S.A. 15. Le secteur d’ingénierie et biens d’équipement industriel: DELATTRE LEVIVIER MAROC 16. Le secteur matériels, logiciels et services informatiques : HPS, M2M Group, MICRO DATA, INVOLYS, MATELPC MARKET 17. Le secteur d’équipements électroniques et électriques : NEXANS Maroc 18. Le secteur du transport : TIMAR Le questionnaire construit dans le cadre de cette étude s’adresse à la personne responsable du contrôle de gestion qui décrira la position du groupe ou de la filiale qu’elle représente. Le questionnaire englobe majoritairement des questions échelle et a été façonné suivant 12 axes qui somment les différentes pratiques du contrôle de gestion. Il s’agit tout d’abord des éléments de diagnostic de la situation économique de l’entreprise, la planification à plus d’un an, la planification et budgétisation, le suivi des résultats et tableaux de bord, la comptabilité analytique, la comptabilité générale (implémentation et déploiement), la comptabilité d’engagement, le contrôle de gestion, l’évaluation des performances des collaborateurs, la gouvernance et le développement durable ainsi que l’ERP et la qualité. Le mode d’administration des questionnaires distribués adopté dans cette recherche est innovant vu qu’il est fait à travers le réseau Internet en mobilisant simultanément trois méthodes à savoir : la méthode du courriel électronique et la méthode du questionnaire sur site qui ont enregistré un taux de réponse bien supérieur à celui de la troisième méthode qui est : l’administration par voie postale. Quelques résultats de l’enquête menée par Dr. Rachid BOUTTI : Parmi les nombreuses questions posées dans le cadre de cette enquête, nous allons nous concentrer uniquement sur les axes suivants qui représentent les pratiques basiques du contrôle de gestion dans toute entreprise et qui sont utiles pour faciliter et clarifier la comparaison avec l’étude française Implication des managers dans la valorisation des budgets : On ce qui concerne le partage des rôles dans l’élaboration des budgets, les responsables opérationnels sont uploads/Finance/ controle-de-gestion-boutti.pdf
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- Publié le Jul 11, 2021
- Catégorie Business / Finance
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