IV La monnaie et les circuits de financement de l’économie. Lire «La monnaie» d

IV La monnaie et les circuits de financement de l’économie. Lire «La monnaie» de D. Plihon (édition La découverte) jusqu’à page 66. Introduction : On a vu et mis en évidence les pratiques d’autofinancement (Rioux, financement de l’industrialisation) pratiques qui vont devenir insuffisantes face aux besoins de l’industrialisation, d’où le développement de différentes formes de crédit et de financement qui supposent l’existences des agents à capacité de financement (multitude des ménages) , et face à eux des agents à besoins de financement. Le développement des institutions financières et des marchés de capitaux pour mettre en relation les 2 agents est nécessaire. I) Les circuits de financement de l’économie. A) Notion de Monnaie 1) Les domaines respectifs de la monnaie et du crédit. *LA MONNAIE : -Monnaie : définition de Levy-Garboria : c’est l’ensemble des moyens de règlement permettant aux agents économiques d’éteindre instantanément une dette. Il ne faut pas confondre la monnaie et la masse monétaire qui est appréhendée à travers les agrégats monétaires (M1, M2, M3, M4). Cette définition de la monnaie n’épuise pas la totalité du phénomène monnaie puisqu’on utilise également pour la définit les fonctions et les formes que la monnaie a prise au cours des siècles. Place de la monnaie dans les théories économiques : les mercantilistes, les classiques et néoclassiques se sont intéressé à la monnaie en la considérant comme un voile neutre vis-à-vis de l’économie réelle. Les néoclassiques (Walras) assimilent l’étude de la monnaie en la considérant comme un bien quelconque, à l’égale de toutes les marchandises. C’est seulement au 20ème siècle qu’on commence à prendre en considération la monnaie et les économistes réintègrent la monnaie dans l’analyse économique, comme Wicksell (1851-1926) et Myrdal (1898-1987) (économistes suédois ) la monnaie réintègre avec eux son caractère voulu pour elle-même. Définition fonctionnelle de la monnaie : Elle est définie par les usages qu’elle remplit dans l’économie, déjà répertoriés par Aristote. Définition FONCTIONNALISTE de la monnaie : -Mesure de valeurs. : Facilite les échanges, la valeur de chaque bien est exprimé en unité de tous les autres biens : Lorsque N biens s’échangent sur un marche il faut pouvoir comparer la valeur de n biens pris 2 à 2 pour échanger. Il existe en économie de troc autant de prix que de couples de biens échangés. Le nombre de prix relatifs à calculer sera n(n-1)\2 rapports d’échanges. Dans une économie a n biens échangeables disposant d’une monnaie, le nombre de prix relatifs à calculer est (n-1) : cette fonction de mesure des valeurs est appelée par Walras « fonction numéraire » par Marx « équivalent général » et finalement incarnation sociale de la valeur abstraite. -Intermédiaire aux échanges : Dans une économie de troc, les agents peuvent se heurter à ce que l’on appelle « la double coïncidence des désirs » : on ne trouve pas forcement quelqu’un avec qui échanger. La monnaie permet de résoudre le problème entre les cocontractants, en économie monétaire les biens achètent la monnaie qui permet d’acheter les biens, mais les biens n’achètent pas les biens. Cette fonction suppose que la monnaie a un véritable pouvoir libératoire : elle garantie la possibilité d’effectuer des règlements et également d’éteindre des dettes. -Reserve de valeurs : Elle permet de reporter à plus tard les décisions d’achat ou d’investissement, et permet ainsi de dissocier la vente d’un bien de l’achat d’un autre bien, on dit de la monnaie que c’est un pont entre le présent et le futur. Mais tout bien peut constituer comme la monnaie une réserve de pouvoir d’achat qui est parfois plus appréciable que la monnaie notamment en période de dépréciation monétaire. La monnaie se distingue de la monnaie marchandise car elle est immédiatement disponible sans coûts de transformation si bien que la monnaie a une qualité essentielle : la liquidité est le meilleur instrument. T obin : « la monnaie est un actif sans risque » sauf en cas de dépréciation monétaire. Cette définition est complétée par l’approche institutionnelle de la monnaie : la monnaie est certes une technique mais c’est aussi un phénomène social qui met en jeu des relations humaines et pas simplement une technique. Définition institutionnelle de la monnaie : elle est dite phénomène social car elle fait parti intégrante de l’organisation économique puisqu’elle représente une convention implicite : les agents acceptent d’utiliser telle ou telle monnaie car ils ont confiance dans sa capacité à permettre les échanges. Elle constitue un lien social à l’origine duquel il y a un fait politique : les souverains avaient le pouvoir de battre monnaie. La monnaie comme lien social, reflet des liens sociaux : Dans les économies primitives (non marchandes) les activités de production sont directement sociales (coutumes, tradition, structures familiales, organisations politiques) qui fixent les conditions de la production et les conditions de circulation des biens : les dotes permettent certains échanges. Dans nos sociétés marchandes, c’est la production est d’ordre privé et de ce fait , la monnaie est une nécessité vitale pour assurer les échanges et le fonctionnement des marches. C’est un moyen de validation sociale des travaux privés. L’autre perspective régulationiste (Aglietta et Orléans, René Girard) c’est de dire que la monnaie organise les rapports sociaux entre les hommes, on part de l’idée que les rapports humains sont fondés sur la violence, le rapt, la prédation et le vol, et la monnaie qui gomme ces violences puisqu’elle est un moyen de sublimer et d’exorciser toute la violence initiale des rapports entre les hommes par l’échange. La monnaie a également une dimension politique : les nations se sont construites autour de la monnaie et autour d’un roi qui avait le pouvoir de battre monnaie. Au 19ème siècle, l’unification progressive de l’Allemagne c’est faite à partir du Zollverein mais aussi par une monnaie commune : le Thaler (1857). A l’heure actuelle, le pouvoir monétaire est perçu comme un élément de la souveraineté nationale. La monnaie est donc un facteur d’unité. Le débat sur la nature de la monnaie : -La thèse matérialiste ou substantialiste de la monnaie : La monnaie doit être une vraie marchandise, on doit plutôt utiliser une monnaie métallique (Or, Argent) car la monnaie métallique échappe à l’arbitraire social c'est-à-dire qu’on ne peut pas créer de l’or comme on imprime des billets : cela permet d’imposer aux hommes une certaine discipline en matière monétaire salutaire car cela permet d’éviter des tensions inflationnistes. Ce sont les Métallistes qui supportent cette thèse : Pareto, J.Rueff. La rupture avec l’or permet de justifier le fonctionnement inflationniste des déficits publiques. -La thèse nominaliste : la monnaie est un signe, qui remplit ses fonctions sur la base de la confiance que lui accorde les agents économiques, c’est dans cette situation que l’ Etat joue un rôle déterminant puisque c’est lui qui confère un instrument quelconque ca qualité de monnaie. La monnaie c’est aussi une création de la LOI. Le fait que se développent des formes dématérialisées de la monnaie, c’est la preuve de la confiance des agents dans l’unité monétaire. La monnaie se définie comme l’évolution des formes qu’elle a prise tout au long de l’histoire. -Dématérialisation progressive de la monnaie puisqu’on ai passé de formes monétaires archaïques à des formes de plus en plus abstraites. Des monnaies- Marchandises ont été utilisées puis on est passé aux monnaies métalliques (le bimétallisme au 19ème argent or) et la monnaie papier, très ancienne depuis le moyen-âge perfectionné en suède au 17ème siècle par un hollandais : à partir de 1860 (création de la Banque de Stockholm ) émission de certificats très proches de nos billets. (Assignats en France). Aujourd‘hui monnaie électronique ou scripturale avec les cartes de crédit. *LE CREDIT : Du côté du crédit, ce sont des opérations dans lesquelles intervient un décalage temporel entre la mise en disposition d’un bien ou d’une somme d’argent et le montant du paiement ou du remboursement. Exemple d’opération de crédit : les avances bancaires, les crédits à la consommation, effets de commerce. Lorsque l’opération de crédit est lié à une opération économique précise, on parle de financement : on distingue le financement direct du financement indirect et on distingue le financement monétaire du financement non monétaire. -Financement non monétaire : lorsque on finance un achat ou un bien par une épargne préalable -Financement monétaire : Quand on est obligé de crée des ressources nouvelles on a recours à la création monétaire lorsque les besoins de financement sont supérieurs aux capacités de financement. -Financement direct : c’est le cas ou le créancier est mis directement en rapport avec le débiteur (le moins d’intermédiaires financiers possibles). Exemple : une entreprise émet un titre directement acquis par un ménage. On dit « la créance du créancier est de même nature que le dette du débiteur ». Ici on parle d’intermédiation de marchés parce que les banques exécutent les ordres de leurs clients sans rien inscrire dans leur propre bilan. -Financement Indirect On l’appelle aussi une intermédiation de transformation. On a une banque qui intervient pour prendre en charge l’opération financière. Soit elle utilise c est propres ressources soit uploads/Finance/ chapitre-4-la-monnaie-et-les-circuits-de-financement-de-l.pdf

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  • Publié le Fev 18, 2022
  • Catégorie Business / Finance
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