© CREME-CIIP 2016 Reproduction interdite Chapitre 43 Déséquilibre des masses mo
© CREME-CIIP 2016 Reproduction interdite Chapitre 43 Déséquilibre des masses monétaires 43 © CREME-CIIP 2016 Reproduction interdite Table des matières Objectifs évaluateurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 1. L a monnaie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3 1.1 Formes de la monnaie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3 1.2 Fonctions de la monnaie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 2. L es dérèglements monétaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5 2.1 Inflation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5 2.2 Déflation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11 2.3 Stagflation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12 3. L ’indice des prix à la consommation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14 Profils Objectifs évaluateurs Auto-évaluation B E M 1.5.4.9 Déséquilibre des masses monétaires. B E M Je présente les caractéristiques, les causes et les consé- quences de l’inflation, de la déflation et de la stagflation. J’explique et mesure l’inflation à l’aide de l’indice national des prix à la consommation. Objectifs 3 Déséquilibre des masses monétaires © CREME-CIIP 2016 Reproduction interdite 1. La monnaie La monnaie peut être définie comme un instrument économique dont le but est de faciliter les échanges. Sans la monnaie, l’économie n’aurait pas pu se développer. 1.1 Formes On distingue deux formes de la monnaie : de la monnaie • La monnaie fiduciaire qui regroupe les pièces et les billets de banque sans valeur propre. Sans valeur propre car la valeur des pièces n’est pas déterminée par la quantité de métal qui les constitue. De même, les billets n’ont d’autre valeur que celle du papier dont ils sont faits. La monnaie fiduciaire vient du latin fiducia qui signifie la confiance. Elle est une monnaie, ou plus précisément un instrument financier, dont la valeur repose sur la confiance du public en sa valeur. • La monnaie scripturale (du latin scriptura qui signifie écriture), forme ultime de dématériali- sation de la monnaie, est une écriture en compte. Les paiements s’effectuent en déplaçant des chiffres d’un compte sur un autre. La carte de crédit permet l’utilisation et la circulation de la monnaie scripturale, mais n’est pas une monnaie en soi. La bonne qualité des billets de banque suisses a son coût Le coût de fabrication d’un billet (conception, papier, impression, information) s’élève en moyenne à 30 centimes. Pour une durée de vie moyenne de trois ans, le coût annuel de fabrication revient ainsi à 10 centimes par billet en circulation. Source : http://www.snb.ch/fr/iabout/cash/current/id/cash_current_costs « La monnaie n’est qu’un parasite dans le fonctionnement de l’économie de marché. Un parasite dangereux, à domestiquer, parce qu’on ne peut pas l’éliminer. » Jacques Attali, professeur d’économie, conseiller spécial de François Mitterrand puis fondateur et premier président de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD). 4 Chapitre 43 © CREME-CIIP 2016 Reproduction interdite Peu importe la forme que prend la monnaie. Ce qui fait la valeur de la monnaie, c’est ce qu’elle permet d’obtenir en échange. On n’est pas riche de l’argent que l’on possède, mais bien de ce que l’on peut en faire, du pouvoir d’achat qu’il représente. La monnaie est inaltérable, mais elle peut perdre de sa valeur ou de son pouvoir d’achat, parfois même très rapidement. L’une des tâches les plus importantes de la Banque nationale est de veiller à ce que la valeur de la monnaie reste aussi stable que possible. Source : « La Banque nationale et l’incontournable argent », 2e édition, 2006 1.2 Fonctions de la monnaie 1 On distingue généralement quatre fonctions de la monnaie : • Elle est un moyen de paiement : elle sert au règlement de la plupart des transactions commer- ciales. • Elle est une unité de mesure de la valeur : elle représente l’étalon de la valeur des biens et des services. Chaque bien et chaque service sont évalués en monnaie, et ce dénominateur commun permet de comparer les valeurs. • Elle est une réserve de valeur : elle permet au vendeur de se départir de son bien et d’en conserver la valeur jusqu’à ce qu’il décide d’en faire usage. Grâce à sa qualité de réserve, la monnaie autorise son propriétaire à répartir son pouvoir d’achat dans le temps. • Elle permet la régulation de l’économie : la quantité de monnaie en circulation doit être finement ajustée. En cas de pénurie, elle risque de déclencher une crise de surproduction et un chômage important. En cas d’excédent, elle risque d’entraîner l’économie vers une situation de surchauffe et d’inflation élevée. 1 La monnaie sera étudiée plus en détail au chapitre 45 : Politiques fiscale et monétaire. Pour en savoir plus sur l’argent et le rôle de la BNS, allez sur le site d’iconomix, une offre de forma- tion de la BNS, et vous y trouverez un dossier appelé : « Que sais-je de l’argent ? » http://www.iconomix.ch/fr/materiel/m08/ Pour en savoir plus sur les objectifs d’une banque centrale, allez sur le site d’iconomix, une offre de formation de la BNS, et vous y trouverez un dossier appelé : « Politique monétaire » http://www.iconomix.ch/fr/materiel/m04/ 5 Déséquilibre des masses monétaires © CREME-CIIP 2016 Reproduction interdite Le pouvoir d’achat d’une monnaie, ou la valeur monétaire, correspond à la quantité de biens qu’on obtient en échange d’une unité de cette monnaie. Source : Glossaire de l’IPC, www.bfs.admin.ch/bfs/ portal/fr/index/... 2. Les dérèglements monétaires L’économie de marché a permis aux pays développés d’accroître considérablement leur niveau de vie au cours des deux derniers siècles. Cependant, son bon fonctionnement est régulièrement perturbée par des dysfonctionnements monétaires graves qui affectent son taux de croissance et touchent chaque individu personnellement. Le dérèglement monétaire le plus fréquent a pour nom inflation, le plus surprenant stagflation, mais le plus grave est sans conteste la déflation. 2.1 Inflation Issu du terme latin inflatio signifiant gonflement, l’inflation est un processus continu (sur la durée) de hausse générale des prix. Cette situation représente un processus de dépré- ciation continue de la valeur de la monnaie, soit une perte de pouvoir d’achat. Formes Selon le taux d’inflation, elle prend différentes formes généralement admises : Normale Inférieure à 2 % par an Rampante Entre 2 et 5 % par an Déclarée Entre 5 et 10 % par an, avec des pics à 20 % Galopante Lorsqu’elle atteint deux chiffres Hyperinflation La hausse des prix n’est plus du tout maitrisée, elle échappe à tout contrôle En Suisse, ces dernières années le renchérissement annuel moyen a été : • Renchérissement 2010 : 0.7 % • Renchérissement 2011 : 0.2 % • Renchérissement 2012 : – 0.7 % (légère déflation) • Renchérissement 2013 : – 0.2 % (légère déflation) Selon les prévisions de l’OFS, le renchérissement sera de 0.2 % pour 2014 et de 0.4 % pour 2015. En Suisse, une hausse de l’indice des prix à la consommation (IPC) n’excédant pas 2 % par an est assimilée, par la BNS, à la stabilité des prix. 6 Chapitre uploads/Finance/ chap-43-ed-m-corr-2016.pdf
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- Publié le Nov 29, 2021
- Catégorie Business / Finance
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