Apport de la bancassurance dans la rentabilité et l’efficacité de la banque : c
Apport de la bancassurance dans la rentabilité et l’efficacité de la banque : cas de la BICICI INTRODUCTION Le phénomène de la mondialisation financière avec son processus des trois « D » a eut un impact direct sur la concurrence et la compétition entre les différents acteurs du système financier mondiale et ont ainsi rendu le secteur beaucoup plus concurrentiel. La rentabilité et la compétitivité ont activement encouragé la mise en place de conglomérats financiers et le rapprochement des métiers de finance. Les établissements financiers, fortement touchés, dans leurs activités traditionnelles par la pression concurrentielle et l’accroissement de la finance directe commencèrent à innover et élargir leurs champs d’action afin de s’adapter aux modifications du contexte financier global et préserver leur leadership dans l’économie mondiale. Les banques ont progressivement introduit sur le marché des produits et services additionnelles dans l’optique de s’adapter à l’évolution techniques et répondre convenablement aux besoins du marché. Ces produits représentent pour elles un moyen de diversification et un nouveau levier de croissance. C’est ainsi qu’au cours des années 1980-1990, l’écoulement des produits d’assurance par le canal des guichets bancaires a commencé à se rependre tout d’abord en Europe, principalement en France, donnant naissance à un nouveau concept qui établit différents rapprochement entre les banques et les compagnies d’assurance. Connu sur le nom de la bancassurance, l’apparition et le développement de ce concept durant ces dernières années constituent l’un des plus significatifs changements dans le secteur des services financiers. La bancassurance semble bien être justifiée du fait que les deux métiers ont des éléments communs que sont les similitudes dans la nature de la clientèle, la proximité avec les clients, la maitrise des techniques économiques et financières et la technicité des produits. Mais ce nouveau concept ne recouvre pas uniquement la spécificité de distribution. D’autres caractéristiques, d’ordres légaux, fiscaux et comportementaux doivent être intégrées au concept de la bancassurance. C’est en effet l’ensemble de ces caractéristiques qui peut expliquer les différences au niveau de la bancassurance d’un pays à autre. Alors qu’elle domine très nettement sur certains marchés, représentant plus de deux tiers du chiffre d’affaires en assurance de personnes, tels que l’Espagne et la France, d’autre marchés semblent ne l’avoir retenue comme modèle. La bancassurance bien que très lucrative et faisant partie de paysage financer des pays développés tarde encore à se déployer dans les pays d’Afrique de l’ouest. Une enquête menée par la commission bancaire de l’UMOA auprès d’un échantillon de trente-deux banques à l’échelle sous régionale dont le but était d’appréhender l’importance des activités des bancassurances, révèle que la quasi-totalité des banques interrogées commercialise des d’assurance dans le cadre de contrat de partenariat. En Côte d’Ivoire, le secteur d'assurance a réussi à s'imposer sur le marché de l'assurance nationale et jouer le rôle économique escompté, de ce faite, le concept de Bancassurance a été introduit, dans un but de dynamiser ce marché, en diversifiant le réseau de distribution surtout que les banques bénéficient d'une meilleure image de marque, d'une fréquence de contact des clients plus élevé et d'une meilleure connaissance de la situation patrimoniale de leurs clients. Ce mémoire de fin d’étude intitulé « apport de la bancassurance dans la rentabilité et l’efficacité de la banque : cas de la BICICI » se propose d'apporter une modeste contribution afin de bien cerner les atouts de la Bancassurance pour la BICICI, par le biais de trois axes : la présentation de la Bancassurance, la présentation des produits que la BICICI offre par ce nouveau réseau de distribution dans le succès de ce fonctionnement, et son impact de sur son chiffre d’affaire. Notre travail sera donc organisé autour de quatre chapitres ; Dans le premier chapitre, après avoir donné une définition du concept de la bancassurance, nous présentons un aperçu historique sur l'apparition et le développement de ce modèle ; Dans le second chapitre nous procéderons à une analyse de fonctionnement de la bancassurance tout en précisant ses caractéristiques en termes d'avantages, limites et facteurs clés de succès. Le troisième chapitre va être une analyse de l'un de ces facteurs de succès qui est les produits commercialisés, on va donc présenter ces produits, ainsi que leurs caractéristiques et leurs natures tout en donnant quelques exemples de ces produits commercialisés dans le monde, en Côte d’Ivoire et par la BICICI. Le dernier chapitre sera consacré à une étude empirique du marché adressé aux clients. Notre analyse portera sur la commercialisation des bancassurances, pour mettre en évidence la rentabilité et l’efficacité de la BICICI à travers la commercialisation de ces produits d’assurance. PREMIERE PARTIE CHAPITRE 1 : PRESENTATION DE LA BANCASSURANCE La frontière entre la banque et l'assurance, qui ont longtemps vécu séparés, a progressivement disparu avec l'apparition du modèle de la bancassurance. La bancassurance se définit comme la distribution de produits d'assurance aux guichets des banques et des établissements financiers. Ce mode de distribution s'est développé en France et en Europe dans les années 80 à l'initiative des banques, d'abord dans l'assurance vie, ou elles représentent les deux tiers du chiffre d'affaire, et plus récemment dans l'assurance dommage. Ces résultats sont le reflet de stratégies construites autour des facteurs clés de succès de la banque par rapport aux autres acteurs des marchés de l'assurance, institutions de prévoyance et mutuelles. A travers ce chapitre, nous allons mettre en avant un aperçu historique de la bancassurance dans le monde, en Côte d’Ivoire et plus particulièrement à la BICICI. Nous présentons aussi le développement du modèle de la bancassurance. Enfin, nous essayons d'analyser le tour du monde de ce modèle tout en définissant les marchés leader et les nouveaux marchés. I. APERÇU HISTORIQUE SUR LA BANCASSURANCE 1. Dans le monde Les premiers pays à se lancer dans l'aventure ont été l'Espagne et la France. En France, dans les années 1970, les banques françaises ont dû faire face à un marché mur et très concurrentiel en matière bancaire. Tirant parti de la législation existante en matière d'assurance, elles ont trouvé avec la bancassurance une nouvelle source de profit, qui, tout en diversifiant leur activité bancaire, optimisait leur catalogue de produits et fidélisait leurs clients. Les consommateurs obtenaient des réponses simples, à un guichet unique, à l'ensemble de leurs besoins financiers : liquidité à court terme, constitution d'un patrimoine, d'une retraite, acquisition immobilière, protection contre des événements imprévus de la vie. Les ACM (Assurances du Crédit Mutuel) et Vie obtiennent leur agrément, marquant ainsi l'histoire de l'assurance. L'idée leur est venue de se passer d'intermédiaire pour l'assurance des crédits emprunteurs, et de devenir eux-mêmes assureur de leurs propres clients de banque. Ils sont ainsi devenus les précurseurs de ce que l'on nommera quinze ans plus tard "la bancassurance". En 1971, le Crédit Lyonnais acquiert le groupe Médicale de France et signe en 1993, une convention qui réserve au groupe Union des Assurances Fédérales l'exclusivité de la distribution de l'assurance vie par le réseau du Crédit Lyonnais. En 2000, la bancassurance représente 35 % des primes d'Assurance Vie ; 60 % des primes d'épargne ; 7 % pour l'Assurance Dommages et 69 % du chiffre d'affaires nouvelles en épargne individuelle. Ce succès a fait de la France le plus grand marché d'assurance épargne individuelle en Europe. En termes de volumes, c'est le premier marché de la bancassurance. De leur côté, les Espagnols se lancent dans l'aventure au début des années 80, quand le groupe BANCO DE BILBAO acquiert une part majoritaire de EUROSEGUROS SA (dont la dénomination originelle est LA VASCA ASEGURADORA SA, constituée en 1968). Mais le contrôle n'est dans un premier temps que financier, puisque la législation espagnole interdit aux banques de vendre de l'assurance vie. Cette barrière réglementaire disparaît en 1991. En 1981, le groupe Banco de Bilbao acquiert une part majoritaire d’EUROSEGUROS SA, une compagnie d'Assurance et de Réassurance. L'Espagne est, avec la France, le marché mondial le plus développé en bancassurance. Elle représente aujourd'hui plus de 65 % du chiffre d'affaires de l'assurance Vie, environ 17 milliards € en 2001, contre 43 % en 1992. Cependant, cette très forte croissance n'est pas propre à la bancassurance, mais à l'ensemble du marché d'assurance Vie : 30 % par an en moyenne depuis quinze ans. Depuis dix ans, de nombreuses alliances internationales, souvent européennes, entre banques et groupes d'assurance ont consolidé un marché de la bancassurance à l'origine très fragmenté. La bancassurance au Portugal enregistre la plus forte pénétration, avec 82 % de part de marché, mais elle représente un montant de primes de seulement 4 milliards € environ sur un marché Vie étroit. Néanmoins, d'un point de vue purement historique, les véritables pionniers furent les Britanniques avec la création de Barclays Life en septembre 1965. En revanche, ce concept de bancassurance a séduit plus d'une banque sur le continent et très rapidement les grands acteurs du marché se sont lancés dans la création de filiales ou de joint-ventures, introduisant ainsi le modèle dans leurs pays respectifs. En Belgique, en 1989, AG, le 1er assureur belge, et Générale de Banque crée la compagnie Alpha Life. Un an après, AMEV uploads/Finance/ apport-de-la-bancassurance-modifie.pdf
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- Publié le Fev 09, 2021
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