Antony Sutton Wall Street et la montée en puissance d’Hitler Note des traducteu
Antony Sutton Wall Street et la montée en puissance d’Hitler Note des traducteurs: Le professeur Antony Cyril Sutton (1925-2002), économiste et historien britannique ayant vécu une très grande partie de sa vie aux Etats-Unis, est une sommité du monde académique et pourtant il n’est connu que dans des cercles restreints. Pourquoi? Parce qu’il a passé la vaste majorité de sa vie professionnelle à rechercher et à analyser les dessous du pouvoir. Il était un conservateur qui ne pouvait accepter le degré de trahison des “élites” dirigeantes occidentales sur les multiples facettes du monde économique, politique et social. Docteur ès Sciences de l’université de Southampton, il fut professeur entre 1968 et 1973 à Stanford University (Californie), maître de recherche associé au Hoover Institute, un des berceaux conservateurs s’il en est dans l’establishment éducatif états-unien. Entre 1968 et 1973, il publia en trois volumes les fruits de ses recherches sur le transfert de technologie s’opérant entre les Etats-Unis, l’occident et l’URSS: “Western Technology and the Soviet Economic Development”. Pour le professeur Sutton, le transfert de technologie était tel que cela en était une trahison pure et simple, surtout considérant le fait, que le transfert de technologie vers l’URSS et le bloc de l’Est soutenait directement les efforts de guerre du Vietnam contre les Etats- Unis. Le professeur Sutton non seulement condamnait cette guerre, mais de plus il rendait responsable l’élite banquière et industrielle états-unienne de la mort des jeunes soldats américains dans cette guerre impérialiste. Inutile de dire que le professeur Sutton se retrouva vite au ban de l’intelligentsia et du monde académique américains. En 1974, Sutton publia le premier ouvrage de sa trilogie sur les financements de Wall Street: “Wall Street and the Bolshevik Revolution” (traduction à venir). En 1976, il publia le second volet de la trilogie, dont nous proposons ici la traduction de larges extraits (la traduction française totale étant à notre connaissance inexistante… merci de nous dire si le lectorat en trouve trace): “Wall Street and the Rise of Hitler”, ouvrage qui fut suivit la même année du troisième volet: “Wall Street and Franklin Delano Roosevelt”. Le livre dont nous proposons ici la traduction de larges extraits est le résultat de près d’une demie décennie d’étude approfondie des archives du procès de Nüremberg, dont les tonnes d’archives sont entreposées (microfilmées) au Hoover Institute de l’Université de Stanford. Sutton y eut accés libre pour ses recherches. La transcription du procès de Nüremberg fut publié en 42 volumes en anglais (41 en français), mais certains documents et chaînes d’évènements furent cachés et non divulgués pour des raisons évidentes comme nous allons le voir… Voici ce qui est dit sur le site internet du professeur Sutton: “Antony Sutton a été persécuté mais jamais attaqué en justice pour ses recherches et leurs publications. Sa carrière académique fut brisée par sa dévotion à découvrir et énoncer la vérité. En 1968, le fruit de ses recherches sur “La technologie occidentale et le développement économique de l’URSS” fut publié par le Hoover Institute de l’université de Stanford. Sutton y montre comment la base technologique et de production de l’état soviétique, qui s’est engagé à suppléer de l’armement au Nord-Vietnam et contribue par là-même à la mort et l’estropiage de jeunes soldats américains, fût construite par des entreprises industrielles américaines et payée essentiellement par le contribuable américain. Depuis leurs grandes usines d’acier et de fer à la construction d’équipement automobile en passant par une technologie de précision, de l’informatique, essentiellement la majorité de l’entreprise industrielle soviétique a été construite avec l’aide directe des Etats-Unis ou de son assistance technique.” Ceci est également détaillé dans le premier volet du triptique de Sutton sur Wall Street, et nous allons vous faire découvrir ci-après, en plusieurs publications, que cela fut également vrai de l’Allemagne nazie. Le pourquoi de l’omission délibérée de ces évènements pourtant dûments documentés de manière irrévocable et inattaquable, sera évident pour beaucoup de lecteurs au fur et à mesure du déroulement de la recherche du professeur Sutton sur Wall Street et la montée en puissance d’Hitler… C’est en analysant l’histoire sans son paravent consensuel et en la comprenant donc mieux, que nous comprendrons en retour le monde contemporain et pourrons efficacement anticiper le futur. Le vieil adage de “qui ne connaît pas l’histoire est amené à la répéter” prend tout son sens aujourd’hui. C’est en fait le but de l’oligarchie en place. La vérité nous libèrera… pour toujours ! ~ Résistance 71 ~ P.S: La bibliographie des documents utilisés pour rédiger ce livre se trouve à la fin de chaque chapitre de l’édition anglaise originale, merci de vous y référer si nécessaire, car nous ne les avons pas reproduites dans la traduction. La documentation y est extrêment abondante et exemplaire. La traduction de ces larges extraits du livre du Professeur Sutton seront publiés sur ce blog en 4 parties à une semaine (environ…) d’intervalle. Merci de votre fidélité. Chapitre 1 Wall Street trace la route pour Hitler [...] La montée en puissance pour cette guerre européenne avant et après 1933 fut en grande partie dûe à l’assistance financière de Wall Street dans les années 1920 afin de créer un système de cartel allemand et à une assistance technique de la part de firmes américaines renommées, qui seront identifiées plus tard, afin de construire la Wehrmacht allemande. Peut-on qualifier cette assistance financière et technique des hommes d’affaires américains d’”accidentelle” ou de “vision à courte vue” ? Les preuves présentées dans cet ouvrage suggèrent fortement un certain degré de préméditation de la part de ces financiers américains. Des plaidoiries similaires et inacceptables furent également faites concernant “l’aide accidentelle” apportée par les financiers et industriels américains dans l’exemple parallèle de la construction de la puissance militaire de l’Union Soviétique à partir de 1917… La contribution faite par les capitalistes américains au préparatifs de guerre allemands avant 1940 ne peut seulement être décrite que comme considérable. Par exemple en 1934, l’Allemagne ne produisait que 800 000 tonnes de carburant synthétique, le reste était importé. Et pourtant, 10 ans plus tard, durant la seconde guerre mondiale, après le transfert des patentes d’hydrogénisation et de sa technologie par la Standard Oil du New Jersey (NdT: qui appartenait aux Rockefeller…) à IG Farben (utilisées pour produire de l’essence synthétique à partir du charbon), l’Allemagne put produire 6 millions et demie de tonnes de pétrole synthétique, dont 85% étaient du pétrole synthétique utilisant le processus d’hydrogénisation de la Standard Oil[...] 1924 La plan Dawes Le traité de Versailles après la fin de la 1ère guerre mondiale, imposa des réparations très lourdes à l’Allemagne vaincue. Le poids financier encouru, véritable cause du mécontentement allemand qui contribua grandement à l’acceptation du nazisme, fut utilisé par les banquiers internationaux pour leur propre profit. L’opportunité de s’engager dans des prêts rentables aux cartels allemands aux Etats- Unis, fut présenté dans le plan Dawes puis dans le plan Young. Ces deux plans furent construits par les banquiers centraux (NdT: que l’on sait aujourd’hui privés..) [...] Les financiers et les politiciens fixèrent la dette de guerre allemande à 132 milliards de Marks or par an. Ceci représentait en 1921, environ un quart de la valeur des exportations allemandes. Quand l’Allemagne fut incapable de payer plus avant cette lourde dette, la France et la Belgique occupèrent la Ruhr afin de prendre par la force ce qu’ils ne pouvaient obtenir de gré. En 1924, les alliés appointèrent un comité de banquiers (dirigé par le banquier américain Charles G. Dawes) afin de développer un programme de paiements de la dette de guerre. La plan Dawes qui en résultat, d’après le professeur de relations internationales de l’université de Georgetown Carroll Quigley, fut “très largement un produit de la banque JP Morgan”. Le plan Dawes mit en place une série de prêts étrangers pour un total de 800 millions avec leurs dividendes partant en Allemagne. Ces prêts sont très importants pour cette affaire, car les dividendes, réalisés pour la plus grande part aux Etats-Unis par des investisseurs en dollars, furent utilisés dans le milieu des années 1920 pour créer et consolider la fusion gigantesque entre respectivement IG Farben et Vereinigte Stahlwerke, Ces cartels non seulement aidèrent Hitler à prendre le pouvoir en 1933, mais elles produisirent également le plus gros des matériels clé que l’Allemagne utilisa durant la seconde guerre mondiale[...] [...] En conséquence, le poids des réparations de guerre allemandes aux alliés était en fait supporté par des souscriveurs étrangers aux bons du trésor allemands, qui étaient émis par les maisons fnancières de Wall Street, et ce en dégageant un profit non négligeable pour elles-mêmes bien sûr. Il est important de noter ici, que ces firmes financières étaient la propriété des mêmes financiers qui occasionnellement enlevaient leur chapeau de banquier pour en mettre un nouveau, celui d’ “hommes d’état”; et comme “hommes d’état”, ils “formulaient” les plans Dawes ou Young pour “résoudre” les “problèmes” de ces réparations de l’Allemagne. En tant que banquiers, ils créaient les emprunts. Comme Carroll Quigley le fait remarquer: “Il est à noter que ce système fut créé par les uploads/Finance/ antony-sutton-wall-street-et-la-montee-en-puissance-d-x27-hitler.pdf
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- Publié le Apv 16, 2022
- Catégorie Business / Finance
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