QUOTIDIEN NATIONAL D’INFORMATION. 37 , RUE LARBI BEN M’HIDI, ALGER - N° 7253 ME

QUOTIDIEN NATIONAL D’INFORMATION. 37 , RUE LARBI BEN M’HIDI, ALGER - N° 7253 MERCREDI 8 JUIN 2016 - ALGÉRIE 20 DA - FRANCE 1,30 € - GB 1£ 20 - ISSN 1111- 4290 LIBERTE LE DROIT DE SAVOIR, LE DEVOIR D’INFORMER Publicité C. E. PÉTITION D’“EL KHABAR” Cri des hommes libres pour défendre l’Algérie des libertés P .8 FUITE DES SUJETS DU BAC La cour d’appel d’Oran incompétente P .24 PROCÈS KAMEL DAOUD- ABDELFATTAH HAMADACHE ZERAOUI Ramadhan : les Algériens ignorent la crise P .2/3 ILS N’ONT PAS DÉROGÉ À LEURS HABITUDES DÉPENSIÈRES Ce que les joueurs doivent savoir ! P .16 LE RÈGLEMENT INTÉRIEUR DES CLUBS PROS RENDU PUBLIC PAR LA LFP Le procès El Khabar reprend aujourd’hui P .4 APRÈS TROIS RENVOIS D’AFFILÉE À LA DEMANDE DE LA PARTIE PLAIGNANTE L’étau se resserre autour de l’OnecP .4 AF AF AF Zehani Archives/Liberté Louiza Archives/Liberté Mercredi 8 juin 2016 2 LIBERTE L’actualité en question LA CRISE N’A PAS INFLUÉ SUR LE COMPORTEMENT DES ALGÉRIENS Ruée sur les étals Quelques jours avant le Ramadhan, la ruée des Algériens vers les étals avait déjà commencé. Ils dépensent sans compter, comme chaque année en pareille circonstance. La crise ne semble pas avoir donné lieu à des soucis. S’ il l’on s’attendait à ce que le mois de Ramadhan ne soit pas abordé avec autant d’en- thousiasme qu’à son habitu- de à cause de la crise écono- mique, c’est qu’on avait bien tort. Rien n’a dérogé à la règle observée chaque année. Pour accueillir le mois sacré, nos parents et grands-parents avaient pour habi- tude de rafraîchir les peintures de leur maison, de tailler les plantes, de nettoyer la maison à l’intérieur et à l’extérieur et de procéder à toutes les réparations nécessaires. On achetait une nouvelle vaisselle et on pré- parait la “mqetfa” (vermicelle fait à la main pour la chorba) et les indispensables épices. Les préparations faisaient donc partie intégran- te des traditions sans pour autant verser dans la démesure. Aujourd’hui, si cela existe tou- jours, c’est dans une moindre proportion, cé- dant la place à une véritable boulimie en termes d’achats de tout ce qui nous tombe sous la main. Un petit tour du côté de la place des Martyrs nous permet de constater une ruée sur la vaisselle et des files interminables chez les marchands de dattes. C’est aussi le cas pour ce qui est des grandes surfaces, à l’image d’Ar- dis. Pas plus tard que jeudi dernier, les lieux étaient envahis par les familles qui ressortaient avec des caddys pleins à craquer. Visiblement, les Algériens dépensent sans compter et la cri- se économique ne semble constituer aucun souci…, du moins en apparence. “Ramadhan c’est Ramadhan avec son lot de dépenses, c’est comme ça et ça ne changera jamais, alors il faut faire avec”, nous dit un citoyen rencontré au marché Ali-Mellah qui se baladait entre les étals l’air pensif. Il se trouve qu’une hausse frénétique des prix des produits alimentaires de grande consommation, ainsi que des fruits et lé- gumes a déjà commencé son élan cauchemar- desque. Khalti Zouina qui choisissait avec beaucoup de soin les épices à prendre ira jus- qu’à nous confier qu’elle n’a pas hésité à em- prunter de l’argent pour assurer les dépenses durant tout le mois. “Il n’est pas question de se priver de quoi que ce soit. J’ai tout le reste de l’année pour m’acquitter de ma dette”, nous dit- elle soulignant, au passage, que sa voisine a même recouru à l’emprunt sur gage. “Oui, les temps sont durs et les prix sont exorbitants mais nous n’avons pas le choix”, a-t-elle insisté évo- quant les habitudes d’“El-Houma” (quartier) et les échanges entre voisines et familles qui imposent un mode de fonctionnement diffé- rent en comparaison avec d’autres quartiers de la capitale. Reste que les petites bourses sont mises à rude épreuve amenant tout un chacun à faire dans la débrouille. Racim, du haut de ses 16 ans à peine, recourt à la vente des herbes indispen- sables à la confection des plats ramadha- nesques : “hchich meqetfa” (coriandre), “maâd- nous” (persil), “naânaâ” (menthe), “zaâter” (thym), etc. Rencontré en compagnie de son ami Momoh qui vend, quant à lui, de la galet- te au marché de Réda-Houhou (Ex-Clausel), tous deux racontent des journées plutôt mou- vementées. “Nous l’avons fait l’année derniè- re et nous le referons cette année aussi. Com- me vous le voyez, d’ailleurs, nous avons com- mencé avant même que le Ramadhan n’arri- ve car en ces lieux, tout se vend. Mais parfois, nous sommes un peu bousculés par les policiers.” Les deux mômes semblent, cependant, très motivés à l’idée de pouvoir se rendre utile et de contribuer un tant soit peu aux dépenses du Ramadhan. NABILA SAÏDOUN Publicité Yahia Magha/Archives Liberté AF LE GOUVERNEMENT A MIS EN PLACE UN DISPOSITIF SPÉCIAL RAMADHAN Pour une suffisance de l’offre et une surveillance du marché L e ministère du Commerce s’est fixé l’ambition de garantir une disponibili- té de tous les produits alimentaires et de surveiller le marché durant le mois de Ra- madhan. À la veille du mois sacré, le dépar- tement de Bakhti Belaïb veut éviter une éven- tuelle pénurie de ces denrées. Pour cela, des stocks importants de produits alimentaires de base ont été constitués par les offices publics de régulation afin d'assurer un approvision- nement convenable pendant le mois du jeûne. Cette mesure a été prise à la suite des réunions qui ont regroupé, depuis mars dernier, la tu- telle avec ces offices de régulation et des uni- tés de production (OAIC, Onil, Onilev, Giplait, Agrodiv...). L’objectif principal assigné à ces rencontres est d'assurer une offre suffisante pendant ce mois. Ces quantités complémen- taires viennent renforcer l'approvisionne- ment normal du marché afin de satisfaire la demande durant ce mois. L'Office algérien in- terprofessionnel des céréales (OAIC) a, dans ce cadre, constitué, jusqu'à fin avril dernier, un stock de plus de 2,1 millions de tonnes de blé tendre, destiné notamment à la fabrication du pain et de la pâtisserie, et de 1,4 million de tonnes de blé dur, soit des quantités qui cou- vriront une durée de plus de 200 jours (plus de 6 mois). Très demandés pendant le mois du jeûne, les stocks de lait et des produits lai- tiers ont été renforcés par l'Office national in- terprofessionnel du lait (Onil). À fin mars 2016, cet office disposait de 57 099 tonnes de poudre de lait importée et destinée exclusivement à la fabrication du lait pasteurisé conditionné en sachet, cédé au consommateur au prix administré de 25 DA le litre. L’Office national interprofessionnel des légumes et viandes (Onilev) a constitué, à tra- vers sa filiale Proda, un stock de 13 000 t de viandes blanches composé de 10 000 t de viandes fraîches et de 3 000 t de viandes conge- lées. Pour les viandes blanches, les prix seront “abordables”, estiment les cadres du ministè- re de l’Agriculture, à travers le réseau de dis- tribution de Proda qui compte 114 points de vente implantés au niveau national. Entre 300 et 400 t de viandes rouges locales (ovines et bo- vines) sont également stockées et seront dis- tribuées au même titre que les viandes blanches. Le secteur privé interviendra, quant à lui, avec la commercialisation de 4 680 t de viandes rouges (locales et importées). Par ailleurs, M. Belaïb veut associer les com- merçants qui demeurent l’élément essentiel pour la réalisation de sa stratégie. Il s'est ré- uni avec les représentants de l'Union généra- le des commerçants et artisans algériens (UGCAA), dans le but de lancer une cam- pagne de sensibilisation auprès des commer- çants distributeurs, grossistes et détaillants. Cette opération vise en fait à assurer une four- niture régulière des citoyens et à respecter les prix réglementés des produits alimentaires de large consommation. Cette action d’envergure a pour objectif de sensibiliser ces commerçants pour qu’ils évi- tent le recours à la spéculation et à la réten- tion des stocks de produits objet de fortes de- mandes, et maintiennent les tarifs à des ni- veaux raisonnables afin d’empêcher toute flambée. Cette campagne sera également l'oc- casion de rappeler aux commerçants leurs obligations liées aux règles de la protection des consommateurs ainsi que celle des pratiques commerciales et de mettre en place des per- manences à tous les niveaux. Il est question ainsi d’assurer un “approvision- nement fluide du marché à la veille du mois de Ramadhan, à travers l'ouverture des marchés de proximité au niveau des wilayas en collabo- ration avec l'UGCAA, pour contrecarrer toute velléité de spéculation ou d'augmentation des prix”, explique-t-on au ministère. BADREDDINE KHRIS Les Algériens n’hésitent pas à dépenser gros durant le mois de ramadhan. RAMADHAN : LES ALGÉRIENS IGNORENT LA CRISE C ette prédiction du président de l’As- sociation nationale des commerçants et artisans algériens (Anca) est le fruit d’une longue observation des fluc- tuations du marché. Selon lui, les commerçants grossites, distribu- teurs de gros ou détaillants des pro- duits de large consommation, fruits et légumes et viandes ont, des se- maines auparavant, pris uploads/Finance/ 6-7253-fe9636cf-pdf.pdf

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  • Publié le Apv 25, 2022
  • Catégorie Business / Finance
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