Publicité QUOTIDIEN NATIONAL D’INFORMATION. 37 , RUE LARBI BEN M’HIDI, ALGER -
Publicité QUOTIDIEN NATIONAL D’INFORMATION. 37 , RUE LARBI BEN M’HIDI, ALGER - N° 7189 JEUDI 24 MARS 2016 - ALGÉRIE 20 DA - FRANCE 1,30 € - GB 1£ 20 - ISSN 1111- 4290 LIBERTE LE DROIT DE SAVOIR, LE DEVOIR D’INFORMER Louiza Archives/Liberté Les auteurs des attentats de Bruxelles identifiés P .4 L’ENQUÊTE SE POURSUIT SUR FOND DE CRAINTES DE NOUVELLES ATTAQUES Guillaume Couzy : “Je suis très frappé du lien qui existe entre l’Algérie et Peugeot” P .13 LE DIRECTEUR DU MARKETING ET DE LA COMMUNICATION DE PEUGEOT MONDE À “LIBERTÉ” LE GOUVERNEUR DE LA BANQUE D’ALGÉRIE A RÉPONDU HIER À LEURS CRITIQUES Le premier bateau de pêche sorti du chantier naval d’Azeffoun P .6 TROIS FOIS MOINS CHER QUE LES BATEAUX D’IMPORTATION Pour mettre un pied au Gabon P .19 ALGÉRIE – ÉTHIOPIE (ÉLIMINATOIRES CAN-2017 , DEMAIN, À 20H, À BLIDA) Benghabrit annonce l’installation de brouilleursP .6 POUR LUTTER CONTRE LA FRAUDE À L’EXAMEN DU BAC 80% des transactions immobilières passent par l’informel P .2 DÉBAT SUR LE BLANCHIMENT DES CAPITAUX ET LE FINANCEMENT DU TERRORISME La Cour des comptes en quête d’efficacité P .2 UN PROJET DE JUMELAGE AVEC UN CONSORTIUM EUROPÉEN A ÉTÉ LANCÉ HIER Laksaci fait la leçon aux députésP .3 AF D. R. Jeudi 24 mars 2016 2 LIBERTE L’actualité en question DÉBAT SUR LE BLANCHIMENT DES CAPITAUX ET LE FINANCEMENT DU TERRORISME 80% des transactions immobilières passent par l’informel Les experts restent convaincus que “tant que la devise continuera à être vendue au square Port-Saïd au vu et au su des pouvoirs publics, il sera difficile de parler d’efficacité d’aucune loi, quelle que soit sa force”. C oïncidant avec la conjoncture sécuritaire qui prévaut, actuel- lement, dans les pays arabes et les derniers attentats perpétrés en Europe, le débat sur le blan- chiment des capitaux et le fi- nancement du terrorisme s’impose de lui- même et constitue un impératif dans les po- litiques à mener. D’où l’intérêt de la journée d’étude et de sensibilisation organisée conjoin- tement, hier, à l’hôtel El Biar, par le site élec- tronique Lkeria.com, spécialisé dans l’immo- bilier et piloté par Lotfi Ramdani, et l’école de formation PMS-El-Nada. De nombreuses vé- rités ont, en effet, été révélées lors de cette ren- contre pour retenir la plus édifiante qui consiste à dire que “80% des transactions im- mobilières passent par l’informel”. C’est, du moins, ce qui a été reconnu par M. Aouidet, en sa qualité de président de la Fédération des agences immobilières, qui a plaidé pour que “les conditions soient réunies afin que l’agent immobilier puisse pleinement jouer le rôle qui lui incombe” et sans lequel “quelle que soit la force de la loi, elle ne connaîtra aucun aboutis- sement sur le terrain”. À la question de savoir à combien s’élève l’ampleur de ce fléau, M. Aouidet répond : “C’est un phénonème diffi- cile à évaluer en chiffres et qui échappe à tout contrôle”. Et de souligner avec force qu’“il n’existe aucune volonté réelle de l’État d’aller vers la traçabilité de la transaction immobiliè- re”. D’autres experts évoqueront le problème de la non-convertibilité du dinar, de la corrup- tion à grande échelle et surtout de la devise qui se vend au vu et au su des pouvoirs publics en toute impunité au square Port-Saïd. L’avis des experts quant à la nouvelle législation : “La déclaration de soupçon est loin d’être une solution” La nouvelle législation algérienne en la matiè- re a, en février dernier, sorti le pays de la lis- te noire établie par le Gafi (The Financial Ac- tion Task Force), mais ne permet pas pour au- tant d’être à l’abri de se voir “recalé” pour non- efficience de tout ce qui est prôné par l’État pour lutter contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme. C’est la rai- son pour laquelle Lotfi Ramdani a longuement insisté, lors de sa présentation, sur la pertinen- ce de mener un travail de vulgarisation de la loi et de sensibilisation en mettant l’accent sur “l’important rôle que doivent jouer les profes- sionnels de l’immobilier dans la lutte que mène le pays en la matière”. Il reviendra, à l’oc- casion, sur l’évolution du cadre législatif et ré- glementaire et rappelle que “c’est dans ce cadre que la loi a imposé à des professionnels ciblés, dont les intermédiaires de l'immobilier, certaines obligations sous peine de s’exposer à des poursuites” en faisant référence à l’obliga- tion de soupçon à formuler à la Cellule de trai- tement du renseignement financier (CTRF), à l’obligation de connaître la clientèle, d’infor- mer et de former leur personnel et de filtrer la clientèle en se basant sur la liste des terroristes établie par les Nations unies. Mais les experts présents à la rencontre ne l’entendent pas de cette oreille et insistent sur “l’inopérance de la loi telle que formulée” en soute- nant qu’“elle n’a pas tenu compte des spécificités algériennes notam- ment en recourant à la déclaration de soupçon”. Ils ne comprennent pas d’ailleurs “l’adoption de tels textes lorsqu’il existe déjà d’autres canaux, à l’image de la déclaration fiscale et la Conservation foncière”. D’autres iront plus loin en évo- quant “le risque d’étouffer l’activi- té” qui connaît déjà une baisse au lieu de “l’organiser” et qu’il exis- te des préalables à ce qui s’appa- rente à la “délation” avec tout ce que cela suppose comme dérapa- ge. Vers qui se retournera la personne blanchie par la justice en cas de soupçon infondé pour demander réparation et quelle conséquence sur le déclarant ? Résultat des courses, pratique- ment 0% de déclaration de soupçon de la part des agents immobiliers, à peine 150 de la part des banques et quelque 300 émanant d’Algé- rie Poste qui abrite 19 millions de comptes. NABILA SAÏDOUN UN PROJET DE JUMELAGE AVEC UN CONSORTIUM EUROPÉEN A ÉTÉ LANCÉ HIER La Cour des comptes en quête d’efficacité Louiza Ammi/Archives Liberté Des sommes colossales, dont des devises, circulent dans l’informel. Publicité C rainte et redoutée, pour reprendre les mots de l’ambas- sadeur de France en Algérie, Bernard Émié, la Cour des comptes, effacée depuis de longues années en Algérie et dont le rôle fut à un moment donné sujet à controverse, est en quête d’un renforcement de ses capacités institutionnelles pour un contrôle plus efficient des fonds publics et, par rico- chet, de contribuer au développement d’une meilleure gouver- nance. C’est essentiellement dans cette perspective qu’il faut inscrire le projet de jumelage qui vient d’être lancé entre la Cour des comptes algérienne et un consortium France-Portugal. Intitulé “Renforcement des capacités institutionnelles de la Cour des comptes en matière de contrôle juridictionnel, d’exécution de la loi de finances et de la qualité de la gestion”, ce jumela- ge, dont la cérémonie de lancement a eu lieu hier à Alger en présence du ministre des Finances, Abderrahmane Benkhal- fa, de l’ambassadeur de France en Algérie, Bernard Émié, du président de la Cour des comptes algérienne, Abdelkader Ben- marouf, du premier président de la Cour des comptes françai- se, Didier Migaud, du directeur général du tribunal de Contas du Portugal, José Tavares, du directeur de l’unité de gestion du programme d’appui à la mise en œuvre de l’accord d’asso- ciation (UGP3A), Djilali Lebibat, et d’un représentant de l’UE en Algérie, s’inscrit dans le cadre du programme d’appui à la gouvernance économique et politique de l’Algérie appelé “Spring”. Financé à hauteur de 1,7 million d’euros par l’UE, ce jumelage “permettre d’aborder l’étude des meilleurs pratiques franco-portugaises susceptibles d’être adaptées au contexte al- gérien”. Il ambitionne aussi de renforcer le système national de contrôle des finances publiques et de contribuer au déve- loppement de la bonne gouvernance et à l’amélioration de la qualité des politiques publiques, selon Abdelkader Benmarouf. Étalé sur 24 mois, mobilisant 82 experts européens, ce jume- lage permettra à terme de “doter la Cour des comptes en moyens indispensables à la mise en conformité de son fonctionnement et ses activités aux normes universelles”, de rendre plus efficient le réaménagement de la fonction juridictionnelle, de rédiger le rapport de l’avant-projet de loi de règlement budgétaire et enfin le développement du contrôle de la qualité et de la per- formance. Par ailleurs, interrogé par la presse sur le rapport annuel, le président de la Cour des comptes a indiqué “qu’il est en phase d’élaboration”. Mais il s’est refusé à commenter les affaires Sonatrach, enco- re moins à évoquer quelques “défaillances” éventuellement constatées dans la gestion de certains secteurs. “Ce n’est pas l’ordre du jour de la rencontre d’aujourd’hui”. Quant à l’enquê- te sur “Tlemcen, capitale de la culture islamique”, il a affirmé qu’elle est toujours en cours. K. K. F.273 Jeudi 24 mars 2016 3 LIBERTE L’actualité en question LE GOUVERNEUR DE LA BANQUE D’ALGÉRIE A RÉPONDU HIER À LEURS CRITIQUES Laksaci fait la leçon aux députés Depuis février 2014, la Banque d’Algérie, dans ses notes de conjoncture, mettait l’accent sur les signes précurseurs du choc externe pouvant conduire à une contraction des ressources. Et cela s’est produit en juin 2014. I mage affligeante, hier, à l’As- semblée uploads/Finance/ 6-7189-b9ec050a-pdf.pdf
Documents similaires







-
32
-
0
-
0
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Apv 21, 2021
- Catégorie Business / Finance
- Langue French
- Taille du fichier 3.2048MB