f a i r e s a v o i r , f a i r e v o i r , f a i r e p a r l e r , f a i r e c

f a i r e s a v o i r , f a i r e v o i r , f a i r e p a r l e r , f a i r e c o m p r e n d r e Prix 400 F Cfa N° 2261 Lundi 05 septembre 2016 Directeur de la publication Haman Mana lejourquotidien@yahoo.fr http://quotidienlejourcm.com T é l . : 2 2 0 4 0 1 8 5 Incident Pp. 2-3 Comment le Dja a failli brûler à Yaoundé P. 4 Rentrée scolaire Le problème des effectifs Extrême Nord Les terroristes vendent des ânes aux Chinois Affaire de l'avion de Paul Biya : l'enquête qui révèle tout P. 5 P. 5 page 2 - le jour n°2261 du lundi 05 septembre 2016 h t t p : / / q u o t i d i e n l e j o u r c m . c o m L a p o i n t e Le casse-tête des effec Rentrée scolaire 2016-2017. Les chefs d’établissements gérer la réalité du terrain et la circulaire du Minesec limitant à 80 au plus, l’effectif par classe. P sychose ! C’est ainsi qu’il faut résumer l’am- biance de ce jour de rentrée dans la plupart des établissements publics et en particulier ceux de Yaoundé et Douala. Jean Ernest Massena Ngalle Bibehe, le ministre des Enseignements secondaires procèdera dès 9 heures au lycée Bilingue de Nkol eton au lancement officiel de l’année scolaire 2016-2017. Au-delà des sonorités protocolaires, c’est dans un climat particulier que Mme le proviseur va rece- voir son ministre. Comme principal problème, l’applica- tion de la circulaire N9/16/C/Minesec/SG/IGE/Da g/Desg/Den/Destp/Drh du 13 juillet 2016 relative à la prépa- ration de la rentrée scolaire 2016-2017. Certaines listes d’élèves affichées situent à 93, le nombre d’apprenants et plus dans des salles de classes. La disposition du Mi- nesec, importe-t-il de le rele- ver met formellement en garde les proviseurs des ly- cées contre les recrutements anarchiques dans les établis- sements scolaires. Elle exige que les chefs d’établisse- ments respectent les effectifs canoniques, soit 60 élèves en classe de 6ème et 1ère année et 80 dans les autres classes. Sauf que plusieurs proviseurs n’apprécient pas cette mesure ministérielle qui ne tient pas compte des réalités sur le ter- rain. Un reportage vendredi dernier dans la plupart des établissements publics tels que Mendong, Mballa II, lycée Leclerc, Nkol Eton, Nkolbis- son, etc a permis d’établir que les proviseurs appliquent cette mesure la mort dans l’âme. Un proviseur de lycée à Yaoundé s’est carrément vu agresser par ses collègues enseignants vendredi dernier parce qu’il refuse de prendre « leurs cas ». « Chers col- lègues, je vous prie de me comprendre. Ce n’est pas de gaité de cœur que je rejette vos dossiers. Nous avons été abattus en plein vol par le mi- nistre, sans être averti. Les classes sont saturées et je ne souhaite pas prendre de risque », a affirmé ce provi- seur en pleine assemblée gé- nérale. Un autre proviseur d’un lycée bilingue a confié que la décision du Minesec est loua- ble car elle lutte contre les multiples dysfonctionnements observés par le passé dans nos établissements scolaires relativement aux recrutements et aux inscriptions des élèves. L’enjeu est, pense-t-il, d’assu- rer une rentrée harmonieuse, sereine et surtout d’accroître les résultats dans nos lycées. Ce proviseur précise toutefois qu’ « il est assez difficile pour les chefs d’établissements de respecter cette mesure. Dans plusieurs classes, les effectifs étaient déjà supérieurs à 100 élèves. Que faire dans ce sens ? ». Un censeur dudit établissement a soutenu qu’il s’agit plutôt d’une fuite en avant. Il faut construire des salles de classe car la pres- sion démographique et hiérar- chique est énorme ». Une enseignante dans un lycée à Nkolbisson a soutenu que son proviseur essaie autant que faire se peut de satisfaire ses collègues et de respecter le quota prescrit par le Minesec. En rappel, Jean Ernest Massena Ngalle Bibehe avait vigoureusement interdit toute inscription ainsi que tout re- crutement avant le 15 août 2016. Aussi obligeait-il les chefs d’établissement à pro- duire, afficher et à transmettre les listes provisoires des élèves ainsi que le nombre de places disponibles à la hiérar- chie avant le 10 juillet 2016. Des parents eux, s’indignent après le rejet du dossier de leur enfant. Daniel Fossuop, un parent d’élève explique : « Je viens ici depuis une se- maine. J’avais donné 50 000 F.Cfa pour faire inscrire mon enfant en classe de première allemande. Un censeur vient de me remettre le dossier parce qu’il a été rejeté parce qu’il n’y a plus de places dans ce lycée. Je ne suis pas seul. ». Une dame visiblement préoccupée et stressée a af- firmé que son enfant n’a pas eu le concours d’entrée en sixième. « Je vois partout affi- cher (au lycée de Ngoa- Ekellé) qu’il n’y a plus de places pour les recrutements. Que le ministre a limité le nombre de places. Mais les ly- cées sont subventionnés par l’Etat ! Qu’allons-nous faire, nous autres pauvres parents ? Les collèges sont assez chers et ne sont pas à la portée du premier venu », a-t-elle ajouté. Une autre proviseure d’un lycée à Yaoundé a ajouté que la circulaire du ministre était brusque. « Nous aurions sou- haité être averti depuis l’an- née dernière afin de savoir à quoi nous en tenir à cette ren- trée. Les effectifs sont déjà pléthoriques avant la rentrée ! On a beau dire que la mesure sera progressivement appli- quée mais des problèmes de fonds demeurent. Il faut construire des salles de classe dans les différents éta- blissements, revoir le budget de fonctionnement des éta- blissements scolaires au lieu de réduire drastiquement et par conséquent de tout atten- dre de l’Association des pa- rents d’Elèves. La pression de la hiérarchie n’est pas en reste. Nous sommes déjà très embarrassés parce que les responsables du ministère nous proposent également des cas de recrutement. Nous sommes généralement dans un dilemme ». A Douala, le collectif des proviseurs a dou- loureusement pris la décision de respecter les consignes de la hiérarchie. Il est impératif de penser à la multiplication mieux à la construction des salles de classe. L’Etat a son rôle à jouer en amont. Flore Edimo Yaoundé, le 11 décembre 2012, lycée d'Anguissa. Des élèves jouent dans la cour.. Des parents piégés Embarras. Ils sont nombreux à se demander ce qu'ils feront de leurs enfants en quête de places dans les établissements publics d'enseignement secondaire. C e samedi 03 septembre 2016, E. S., père de fa- mille vivant hors de Yaoundé, est particulièrement préoccupé. La rentrée sco- laire aura lieu quelques heures plus tard et il a encore quelques soucis par rapport à l'un de ses fils. Il a entrepris depuis la fin de la dernière année scolaire de l'inscrire dans un lycée. « L'année der- nière il était dans un collège privé, mais il était mal suivi. Mon épouse était régulière- ment convoquée à l'établisse- ment » , affirme-t-il. Seulement, l'affaire semble un peu plus compliquée pour ce parent qui a remis un peu d'argent pour faciliter sa trac- tation au responsable d'un lycée de la capitale. Des listes ont été publiées en fin de se- maine dernière, mais elles ne comportaient pas le nom de son fils. Il a rappelé son contact qui lui a demandé d'attendre. Or la rentrée est là. E.S. n'est pas le seul pa- rent déboussolé en ce début d'année scolaire. S'appuyant sur ce qui se faisait par le passé, plusieurs parents ont pensé qu'ils pouvaient trouver une place à leur progéniture dans des lycées moyennant une certaine somme d'argent. L'un de ceux-ci, que nous avons rencontré, se battait bec et ongles pour rassembler les somme de 50 000 FCFA qui lui a été demandée. Seulement, beaucoup de choses ont changé entre- temps. Contrairement aux an- nées antérieures, les nominations de proviseurs n'ont pas eu lieu avant la ren- trée scolaire. Et la tradition, ces dernières années, voulait que les inscriptions s'ouvrent après les mouvements à la tête des établissements. Le nouveau ministre des Ensei- gnements secondaires a voulu apporter quelques changements. Mais ils sem- blent plonger certaines per- sonnes dans l'embarras : les responsables d'établisse- ments qui avaient fait des re- crutements un business florissant, mais aussi les pa- rents d'élèves qui n'ont pas toujours les moyens d'inscrire leurs enfants dans des col- lèges privés de qualité. Et plus que le statu quo à la tête des établissements, la décision de réduire les effec- tifs dans les salles de classe embarrasse les parents. Même ceux dont les enfants ont normalement accès à leur établissement. Ils se deman- dent comment la question des sureffectifs créés au fil des années pourra être réglée sans qu'il n'y ait des victimes innocentes. Jules Romuald Nkonlak La difficile application des reformes de Bibehe Réalité. En demandant aux chefs d’établissements de limiter les effectifs à 80 élèves par classe, le Minesec risque uploads/Finance/ 2261-ok.pdf

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  • Publié le Mar 18, 2022
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