Gandar, Eugène (1825-1868). Ronsard considéré comme imitateur d'Homère et de Pi

Gandar, Eugène (1825-1868). Ronsard considéré comme imitateur d'Homère et de Pindare. Thèse présentée à la Faculté des lettres de Paris, par E. Gandar,.... 1854. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF.Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : *La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. *La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de fourniture de service. 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THÈSE Présentée A la Faculté des Lettres de Paris, PAR E. GANDAR, _AB(^membre de l'Écolefrançaised'Athènes. Cen'est pasunpoète bien entier, c'est lecommencement etlamatière d'un poète. BALZAC. METZ. IMPRIMERIE F. BLANC, RUE DUPALAIS. 1854. A M. RINN, RECTEUR DE L'ACADÉMIE DE STRASBOURG, Ancien professeurau LycéeLouis-le-Grand, à l'ÉcoleNormalesupérieure et au Collége de France. HOMMAGE DE RECONNAISSANCE ET DE RESPECTUEUX ATTACHEMENT. TABLE DES MATIÈRES. PAG. AVANT-PROPOS 1 CHAPITRE PREMIER. Ronsardimitateurd'Homère. I. L'imitation d'Homère estunenouveauté auseizième siècle;souvenir d'Homèreprésentpartoutdansles œuvresde Ronsard 7 IL Du sujet de poèmeépiquechoisipar Ronsard ; que l'illusiondu poèten'est passansexcuse. 22 IH. Analyse critiquede la Franciade. 35 IV. Fragmentsépiques publiés danslesHymnes,lesÉlégiesetleBocage royal 66 CHAPITRE DEUXIÈME. Ronsardimitateurde Pindare 79 CHAPITRE TROISIÈME. Del'originalité de Ronsard. I. Du caractèrede Ronsardet de l'influence de son caractèresurson talent. 107 II. Du sentiment de la natureet del'imagedansla poésiede Ronsard. 139 CONCLUSION 155 APPENDICE. Recherches bibliographiques. I. Recherches sur les éditionsoriginales et posthumes des œuvresde Ronsard. 1. Difficultés et importance de ces recherches. 173 2. Editionspubliées du vivantde Ronsard(1550-1584). 175 3. Editionsposthumes (1586-1630). 180 4. Préfacede la premièreéditiondesOdes 183 5. Premièrepréfacede la Franciade (1572). 189 6. Piècesrareset variantes à recueillir dansles éditionsoriginales. 193 7. Piècesrares publiéesdansdesrecueilsétrangers. 195 II. Piècesinédites. 1. Œuvres, lettres et, notesinéditesmentionnées par Binetdans la Viede Ronsard 197 2. Ronsard,académicien, moralisteet orateur. - Discours sur les vertusigtelteetuglles et morales 199 3. DisCO 204 4. Let t;ccï tre de S. Martinde Tours 209 1 AVANT-PROPOS. Ronsard joignait à un vif amour pour l'étude une facilité excessive, et, comme il a consacré quarante années de sa vie à écrire des vers, l'œuvre qu'il nous a laissée devait être très- étendue ; elle n'est pas moins diverse. Se proposant à la fois tous les modèles, Ronsard n'est pas seulement le disciple des Grecs, il a imité les Latins de toutes les époques et les Italiens de la Renaissance ; à regarder même ses vers de plus près, on y recueillerait encore un certain nombre de souvenirs de la vieille France (car il ne l'a pas dédaignée autant qu'on le lui reproche) , de l'Espagne, dont on peut croire qu'il parlait la langue ', de l'Ecosse et de l'Allemagne où il avait passé quelques années de son aven- tureuse jeunesse1. D'autre part, il s'est essayé à-peu-près dans tous les genres ; il a traité des sujets de toute nature, chanté dans tous les rhythmes et sur tous les tons. Voyezdansses Œuvres (Ed. de 1G30,t. X, p. 632-3), une pièce écrite « à son retour de Gascongne (en 1565),voyant deloin Paris. » — 2 V. ïKlè- gie à Belleau; René Binet, Viede Ronsard,et le chnp.III de cetteétude. 2 Cette souplesse de son esprit ne fut pas le moindre de ses titres de gloire aux yeux de ses contemporains: d'autres avaient pu obtenir la palme dans chaque genre ; lui seul , entraîné par une ambition sans bornes, mais toujours heureuse, avait représenté toutes les Muses ensemble, possédé pleine et entière la gloire universelle de la poésie. Ses œuvres font songer à une harmonie parfaite de tous les accords, et composent, dans cette admirable diversité, un petit monde accompli,. Lui-même se compare volontiers, et non sans grâce, au miroir qui ré- fléchit tout ce qui passe ; à l'abeille qui fait son miel de toutes les fleurs, sans en dédaigner aucune; au potier qui donne à l'argile complaisante toutes les formes qu'imagine sa fantaisie ; enfin, à ces riants paysages où la nature, qui ne s'épuise jamais, mêle en se jouant et assortit toutes les couleurs. Il est certain que la poésie légère tient dans ses œuvres une grande place ; il l'a cultivée avec une certaine ardeur à toutes les époques de sa vie; le gentil Manille, le profane Jean Second, et surtout Pétrarque, ont éveillé son émulation presque aussi souvent que les Grecs, et, parmi les Grecs eux- mêmes, il ne s'est guères moins exercé à traduire Anacréon et Théocrite que Pindare et Homère; les contemporains proclament qu'il excelle dans l'idylle, dans l'élégie et dans l'épître, dans la chanson et l'odelette, et, dès que le roi son maître l'a souhaité, sa muse docile est descendue sans trop d'effort de l'épopée au madrigal, à l'épithalame, à la devise, à la mascarade. L'amour surtout l'a inspiré : c'est l'amour et le bel œil de Cassandre qui l'ont rendu poète1; quelques mois avant sa mort, il chantait encore Hélène; de l'une à l'autre, il a célébré bien des maîtresses, les siennes, celles du roi, celles des grands seigneurs, les unes qui rappellent les courtisanes de l'élégie romaine, d'autres, naïves comme les bergères des églogues de Virgile, d'autres, voilées, idéales comme Laure elle- même. Tombeau deRonsard;Binet; Duperron,OraisonfunèbredeRonsard.— -,Amours deCassandre, L. J, sonnets52,100,170. — 3 — Et, en vérité, lorsqu'on l'entend dire à Cassandre : Mignonne, allons voir si la rose à Marie: Le temps s'en va, le temps s'en va, madame. à Hélène : Quandvous serez bienvieille, au soir, à la chandelle comme lorsqu'il chante la solitude de ses forêts et la voix des sources chères à son enfance, on est tenté de croire que sa lyre était faite pour ces doux accents, et que ses véritables muses furent l'amour et la nature. Aussi bien, il ne s'est point trompé en demandant à - des genres moins élevés que l'épopée et l'ode, l'immortalité- Lorsqu'après deux siècles d'un complet, d'un injurieux ou- bli , -une curiosité mêlée de quelque compassion ramena notre siècle à ce poète tombé si vite et de sLhaut dans le mépris , c'est aux petites odes, aux tendres sonnets qu'avaient chan- tés sur le luth les nobles dames du seizième siècle, que s'at- tacha la préférence des éditeurs et du public. Ons'éprit de ces c petits tableaux dont la fraîcheur et la grâce n'avaient point vieilli. On plaignit, on blâma Malherbe, d'en avoir méconnu le charme. Seul, l'arrêt de Boileau ne cessa point de peser de tout son poids sur le faste pédantesque et les grands mots; Ronsard demeura., sans aucune excuse, coupable d'avoir imité les Grecs avec une ardeur indiscrète, trop enflé sa veine, trop - hautement entonné l'airain-enroué de Bellone. Je ne prétends pas blâmer ce choix. Si leur intention n'était que d'extraire du recueil des œuvres de Ronsard, un certain nombre de pages faciles et agréables à lire, les éditeurs des Poètes français jusqu'à Malherbe M. Sainte-Beuve et, - sur ses pas, M. Lacroix', ont eu plus d'une raison pour préférer Paris,Crapelet,1824, in-^k IV. —Choixdes Poésiesde P. de Ronsard et de ses devanciers,Paris, Werdet, 1826, in-32. - 2 OEuvres choisies ae Pierre de Ronsard, Paris, Sautelet, 1828, les mêmes, Delloye, 1840, in-12. - 4 - les Amours à la Franciade, les églogues aux hymnes, les odes légères écrites dans le style d'Anacréon et d'Horace aux lon- gues odes pindariques. Pour moi, cependant, longtemps appliqué à uploads/S4/ ronsard-considere-comme-imitateur-d-homere-er-de-pindare-these-par-e-gandar-1854.pdf

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  • Publié le Apv 29, 2021
  • Catégorie Law / Droit
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