La jeunesse de Cyrano de Bergerac (2e édition) H. de Gorsse et J. Jacquin ; ave

La jeunesse de Cyrano de Bergerac (2e édition) H. de Gorsse et J. Jacquin ; avec lettre- préface d'Edmond Rostand ; [...] Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France Gorsse, Henry de (1868-1936),Jacquin, Joseph (1866-19..). La jeunesse de Cyrano de Bergerac (2e édition) H. de Gorsse et J. Jacquin ; avec lettre-préface d'Edmond Rostand ; ouvrage illustré... par Ed. Zier. 1906. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF.Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : *La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. *La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. 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BIBLIOTHÈQUE DES ÉCOLES ET DES FAMILLES L y ~~. ^ - LA JEUNESSE ( ' j < <-" V - , - €iiii#iÊ Bergerac »)V>", PAR H. DE QORSSE & J. JACQUIN "' i'^'ff^ PARIS- ;• -.; '; LIBRAIRIE HACHETTE ET G,E 79, BOULEVARD SAINT-GERMAIN, 79 OTMo DE BEHGEEAG « Et je vous touche au front ! » dit Cyrano. BIBLIOTHÈQUE DES ECOLES ET DES FAMILLES M. DE GOUSSE ër J, JA€QUIN LA JEUNESSE DE CYRANO DE BEMEIAC s<Çô\ ir^NAYEG LETTRE-PREFACE D^EDMONB ROSTAND • '] ' OUVHAGE ' J • ' : /ILLUSTRÉ DE 48 GRAVURES DESSINÉES PA.I1 ED. ZIER DEUXIÈME ÉDITION PARIS LIBRAIRIE HACHETTE ET G,E 79, BOULEVARD SAINT-GERMAIN, 79 1906 Droitsde traduction cl de reproductionréservé». i A' MâOBÏGE ETJEAN ROSTAND Ée modeste prologue du chef-d'oeuvre de leur-père. H. DE G. et J. J. Mon cher Henry, J'ai luavecjoie lepittoresque roman de cape et d'épée que tu viens cVécrire avec M, Joseph Jacquin. ïl me semble que je connais les paysages ou tu situes la premièrepartie et qu'ils ressemblentfort à ceux oil nous allions, gamins, faire deè orgies de framboises et de mûres. Le manoir des Quatre^fentsm'a rappelé cette Tour de Castel-Vieilh dont si souvent nous fîmes le siège : il a son allure et sa façon dédaigneuse de laisser tomber des pierres. Je te remercie, ainsi que ton collaborateur, de dédier ce roman à mes fils qui ont Vâge que nous avions quand nous nous sommes connus. Je suis sûr qu'il leur plaira; et f'espère qu'il aura pour lui tout ce jeune public qui a déjà fait la connaissance de Cyrano, en matinées. ' Je te serre cordialement les mains. EDMOND ROSTAND Les quatre mauvais drôles prirent lâchement là fuite. I LE CHATEAU DES QUATRE-VENTS « Per Bacco!... s'écria Floriselli, en parant le coup que lui .portail Cyrano, si ton épée avait été démouchetée, j'avais au moins trois doigts de lame dans la poitrine!... Décidément, l'élève est aujourd'hui aussi fort que son maître, et je n'ai plus rien à lui apprendre!... » Et, saluant son jeune adversaire, le vieil Italien remit son épée au fourreau et s'assit sur un rocher, pour reprendre haleine. Cette scène se passait en 1638, vers les derniers jours de janvier, dans une grotte des environs de Bergerac. C'est là que,, loin des regards curieux, Cyrano et son maître se réunis- i 2 LA JEUNESSE DE CYRANO DE BERGERAC. saient deux ou trois lois par semaine pour faire des armes. La solitude de l'endroit était d'ailleurs tout à fait propice. Personne ne pouvait venir les déranger au cours de quelque assaut, et ils avaient ainsi toute liberté de laire retentir la voûte sonore des rochers de ces cris bruyants, et parfois un peu ridicules, qui sont de règle clans l'escrime italienne. Le château qu'habitait Cyrano se dressait, à une demi-lieue de là, dans la direction du nord, sur une colline assez élevée et dévalant en pente rude jusque sur le bord de la Dor- dogne. C'était un ancien manoir féodal, alors à peu près com- plètement délabré. Une tour seule avait résisté aux dégra- dations du temps et conservé son aspect primitif. Quant aux ailes du château, elles tombaient tout à fait en ruines. Aussi tous les vents de la création et tous les oiseaux du pays entraient-ils à qui mieux mieux par les trous innombrables des murailles et les ouvertures béantes des fenêtres sans vitres ni volets. Cet état de décrépitude avait fait surnommer le manoir de Cyrano Château des Qaatre-Vents, et l'on n'eût pu vraiment trouver désignation plus juste, car, en quelque pièce qu'on fût, lorsqu'on se trouvait à l'intérieur, il fallait presque s'appuyer aux murs, pour n'être pas renversé par les courants d'air qui s'y engouffraient. Mais, en revanche, ce qu'il y avait de charmant, aux jours de printemps et d'été, c'était le concert imprévu et varié qu'y donnaient, de l'aube au crépuscule, tous les oiselets qui avaient accroché leurs nids aux poutres vermoulues des plafonds ou dans les tuyaux ajourés des hautes cheminées défoncées. « Les oiseaux de jour, que j'entendais autrefois chanter dans mon vieux château, se plaisait à dire plus tard Cyrano, ont donné à mon âme un fond de gaieté et de joie dont elle ne s'est jamais départie. Quant à ceux qui, la nuit, berçaient mon sommeil, ils y ont verse une mélancolie profonde, qui m'a permis de m'inté- resser à autre chose qu'aux futilités de la vie ! » LE CHATEAU DES QUATRE-VENTS. 3 Cyrano, homme, fut en effet, et à la fois, un poète et ml phi- losophe, un être superficiel et réfléchi, qui, en une même minuté, rimait un rondel et résolvait (du moins*, le croyait-il !) quelque grave problème d'astronomie ou de physique. Cette dualité de tempérament lui fit naturellement, à côté des actions les plus héroïques, commettre les pires inconséquences. Mais le fond était bon chez lui et l'on peut être Certain que quand il commit une faute, ce ne futjamais que par étonrderie. Par étonrderie... ou par bravade, car il ne faut pas oublier que Cyrano était né à Bergerac et était, par conséquent, méri- dional dans l'âme. Ses parents lui avaient laissé,pour toute fortune, leur château et les quelques arpents de terre qui l'entouraient. Ces quelques arpents, il avait pu heureusement les louer à un paysan du voisinage, ce qui lui rapportait environ une centaine d'écus par an. C'est donc, en celle curieuse demeure, qu'en compagnie de Nicolas et Nicolelle, vieux serviteurs qui avaient jadis été les domestiques de son père, vivait, seul, le jeune Cyrano. Orphelin, à un âge où les enfants ne songentguère qu'àjouer, il avait été obligé de prendre le commandement de la maison, commandement facile d'ailleurs, car Nicolas et Nicolelle étaient les plus paisibles gens qu'on pût rencontrer. Malgréla tristesse du cadre dans lequel il avait grandi, lejeune Cyrano avait su conserver toute la gaieté d'un vrai cadet de Gascogne, et quand on lui demandait comment il pouvait vivre au milieu de ces ruines d'un autre âge : « Cela, répondait-il, me fait mieux sentir majeunesse! » Le contact perpétuel avec la nature avait, en effet, permis au jeune homme, qui avait aujourd'hui.dïx-huil ans, de garder une fraîcheur morale qui devait, plus lard, faire sa force et former, jusqu'à la fin de sa vie, la particularité de son carac- tère rare et charmant. Il avait fort bien combiné l'emploi de sa petite fortune. 11 it LA JEUNESSE DE CYRANO DÉ BERGERAC. donnait trente éciîs à son boulanger, maître Ragueneau,à charge par celui-ci de lui fournir du pain toute l'année; trente éeus à son tailleur, uploads/S4/ la-jeunesse-de-cyrano-pdf.pdf

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  • Publié le Fev 26, 2022
  • Catégorie Law / Droit
  • Langue French
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