Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France Histoire du tribunal r

Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France Histoire du tribunal révolutionnaire de Paris : avec le journal de ses actes / par H. Wallon,... Wallon, Henri (1812-1904). Histoire du tribunal révolutionnaire de Paris : avec le journal de ses actes / par H. Wallon,.... 1880- 1882. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF. Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : - La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. - La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de fourniture de service. 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LAHURE 9, rue de Fleurus, 9 TRIBUNAL RÉVOLUTIONNAIRE DE PARIS AVEC LE JOURNAL DE SES ACTES LIBRAIRIE HACHETTE ET G'e 79, BOULEVARD SAINT-GERMAIN, 79 HISTOIRE PAR H. WALLON Membre de l'Institut TOME SIXIÈME Droit* <U propriété «t dt Lriuluctitmréaervé* DU U PARIS 1882 n~ Ïînylk 1915 j LE I. TRIBUNAL RÉVOLUTIONNAIRE DE PARIS CHAPITRE LVI PRÉLIMINAIRES DU PROCÈS DE CARRIER 1 Carrier à la Convention depuis son retour. Premières accusations contre lui à la Convention. Cris contre lui au tribunal. Carrier, au retour de Nantes, avait pu encore, après ses sinistres exploits, reprendre son siège dans la Con- vention sans y paraître trop déplacé. C'était le temps où la question du Père Duchesnc et des enragés était loin d'être encore résolue. D'ailleurs, si Nantes avait eu ses noyades, Lyon avait eu ses mitraillades, et le grand mi- trailleur de Lyon, Collot d'Herbois, siégeait au comité de salut public, dans l'alliance intime encore de Robes- pierre. Il s'était donc trouvé dans ce groupe de repré- sentants en mission qui avaient chacun un assez gros dossier à leur charge, qui commencèrent à s'inquiéter quand Ilobespierre eut frappé, d'une part Hébert, de l'autre Danton, et qui, à la suite de Collot d'IIerbois, entrèrent dans la ligue dont le résultat fut le 9 ther- midor. 11 était donc des vainqueurs du 9 thermidor; qu'avait-il à redouter désormais? Néanmoins, dès avant le procès du comité de Nantes, le nom de Carrier avait déjà été prononcé à la Conven- tion avec les imputations les plus graves. Le 8 vendé- miaire an III, un député dont le nom n'est pas au Mo- niteur, montant à la tribune, dit On n'a conservé dans la Vendée que les généraux qui y ont commis le plus de scélératesses, ceux qui jouissaient de femmes après qu'elles étaient mortes, ceux qui les en- voyaient à la mort après en avoir joui, ceux qui faisaient fusiller quand on venait leur demander justice. Il est temps de dire la vérité. La guerre de la Vendée n'a été rallumée que par les horreurs qu'on a commises dans ce pays. Il est bon que vous sachiez, citoyens, qu'un représentant du peuple, après avoir promis une amnistie aux habitants de ce pays s'ils déposaient leurs armes, les a fait fusiller lors- qu'ils ont été désarmés (on frémit (Vliorrcnr). C'est Carrier. On lui amena une femme qui peut-être était coupable, je n'en sais rien elle fut fusillée. Cette femme avait deux enfants, l'un âgé de trois ans, l'autre de vingt mois. Lorsqu'elle fut morte, on examina ce qu'on ferait de ses enfants. « Si on les laisse vivre, dit-on, ils se souviendront du traitement qu'a éprouvé leur mère, ce seront des serpents que la République nourrira dans son sein. Qu'ils périssent. » (L'indignation augmente.) Carrier était là. 11 s'empressa de relever celle imputa- tion Je n'ignore pas, dit-il, les calomnies que de vils pamphlé- taires ont répandues sur mon compte, et je m'apprête à y ré- pondre par un mémoire que je vais livrer à l'impression et qui contient le compte exact de ma conduite et des arrêtes que j'ai pris avec plus de vingt de mes collègues, qui tous ont été témoins de mes actions dans la Vendée. On parle d'une femme qui est venue chez moi et que j'ai fait périr. Si le fait est prouvé, je porte ma tête sur réclia- faud. Une voix. On en prouvera bien d'autres. Mais lui se rejeta sur l'état de la Vendée, réduite à l'impuissance lorsqu'il était à Nantes, et depuis son dé- part redevenue redoutable ce qui donna lieu à Merlin de Thionville, u Lequinio, à Carnot, de montrer par quelles atrocités et par quelles perfidies l'insurrection s'était ranimée en Vendée, et amena pour cette fois le décret d'arrestation contre le général Tureau et deux autres2. Plusieurs députés avaient été compromis dans cette discussion, et l'on pouvait prévoir qu'il y aurait des mesures à prendre pour concilier l'inviolabilité de la représentation nationale avec les droits de la vindicte publique. L'affaire des membresdu comité de Nantes al- lait rendre la chose plus pressante, lorsque de nouvelles révélations firent demander que le tribunal révolution- naire commençât sans délai leur procès. André Dumont 1. C'est le mémoire qui parut en effet peu de jours après sous ce titre Rapport de Carrier, représentant du peuple, sur les différentes missions qui lui ont été déléguées (vendémiaire an III). Il y joignit pour supplément en bru- maire la défense qu'il eut à présenter alors devant la Convention nationale I'helippes-Tronjolly ne négligea pas cette occasion de diriger, par forme de réfu- tation, une nouvelle attaque contre lui Noyades et fusillades réponse au rapport de Carrier (Bibl. nat I,b41, n° 1370); cf. les Noyades, par Menée fils [il/id.,n°1369) Tableau effrayant des crimsa el for faits commis par Carrier, pièces originales contre lui (ibid., n" 1421); la Vie el les crime-, de Carrier, par Gracchus Iiabeuf les Parties honteuses de Robespierre restées aux Jnco- bins, par Lamberti (contre Carrier, après l'adresse de la ville de Nantes à la Con- vention, 9 brumaire an III). 2. Séauce du 8 vendémiaire au 111 (29 septembre 179-4). Moniteur des 11 et 12 (2 et 3 octobre 1794). fit décréter en même temps que le tribunal y compren- drait tous ceux qui s'y trouveraient impliqués (et il faisait allusion à Carrier), sauf à l'accusateur public à instruire le comité de sûreté générale des progrès de l'instruction, afin qu'il pût soumettre à la Convention les mesures réclamées par la justice. Des informations transmises au comité ne lui laissaient aucun doute qu'il n'eût bientôt à remplir ce devoir, et pour mieux s'en acquitter, il se fit adjoindre, par un autre décret du 29 (20 octobre 1794), les deux comités de salut public et de législation Il était urgent que les trois comités arrêtassent leur plan car le moment allait se présenter de l'appliquer. La situation n'était plus tolérable au tribunal. Le 6 brumaire (27 octobre), à la suite de la déposition du témoin Laurent, Réal, défenseur officieux du plus grand nombre des accusés, invita le président à solliciter de la. Convention une prompte décision sur la requête de Goullin, déclarant la défense impossible, si Carrier n'était appelé et entendu contradictoirement avec ses clients; et tout le peuple d'applaudir et de réclamer Carrier à grands cris. Le président, lorsque le calme fut rétabli Je répète au peuple qui m'entend, que, par décret de la Convention, le tribunal est investi du droit de poursuivre et faire juger les complices et continuateurs de Robespierre, et qu'il lui est enjoint de rendre compte, jour uploads/S4/ histoire-du-tribunal-revolutionnaire-t6.pdf

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  • Publié le Jan 19, 2022
  • Catégorie Law / Droit
  • Langue French
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