Protéger et soutenir les enfants touchés par la violence et les conflits Missio

Protéger et soutenir les enfants touchés par la violence et les conflits Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la Stabilisation en République Démocratique du Congo Volume VII - N°42 l Fevrier 2015 Sommaire Editorial 3 La Droit à la protection Point de vue 4 Lutte contre le recours aux enfants soldats Des avancées considérables, mais beaucoup reste à faire Dossier spécial 6 Enfants soldats Une grande préoccupation dans le Nord Kivu 7 Pascal Villeneuve, Représentant de l’UNICEF en RD Congo “Enfants soldats : la situation s’est améliorée globalement dans l’Est” 8 Au Sud Kivu L’enfant et les groupes armés : quel bilan? Photo MONUSCO 9 Programme national DDR Dans l’Ituri, pourquoi et comment les enfants sont-ils recrutés? 10 Protection de l’enfant Un droit reconnu par une convention internationale relative aux droits de l’Enfant 12 Katanga Plus de 600 enfants sortis des groupes armés en une année 13 Etat des lieux de la justice juvénile en RD Congo 14 Violence sexuelle et recrutement d’enfants La RD Congo a fait des progrès, selon Jeannine Mabunda, Représentante spéciale du Président Joseph Kabila 15 Parcours d’un enfant soldat 16 A la découverte de la Section de Protection de l’Enfant de la MONUSCO Politique 17 Processus électoral en RDC Le calendrier électoral global, enfin, rendu public Vie de la Mission 19 Abdallah Wafy s’en va Directeur de l’Information Publique Charles Antoine Bambara Coordonnatrice des Publications Aissatou Laba Toure Rédacteur-en-Chef Joseph Tshimanga Infographiste Jésus Nzambi Sublime Contributeurs Tom Tshibangu, Yulu Kabamba, Jean-Marc Matwaki Théophane Kinda, Basse Cheickh, Maja Bogioevic SE CONNECTER À NOUS www.monusco.unmissions.org www.facebook.com/monusco.org www.twitter.com/monusco www.youtube.com/monusco www.flickr.com/monusco Produit par l’Unité des Publications de la Division de l’Information publique de la MONUSCO - Contact : 12, avenue des Aviateurs - Kinshasa/Gombe Téléphone : (243) 81 890 6650- (243) 81 890 6885 Arrêt sur image L’équipe de la Section de Protection de l’Enfant de la MONUSCO mobilise le Gouvernement de la RDC, les Forces Armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et les groupes armés contre le recrutement d’enfants. “Enfants pas soldats”, tel est le credo de la MONUSCO. 3 Echos de la MONUSCO N° 42 - Février 2015 Editorial @Par Charles Bambara/MONUSCO* Le Droit à la protection “ L’intérêt supérieur de l’enfant est intrinsèquement lié à la nécessité de protection des enfants. Et cela sous-entend le bien-être physique, psychique et moral de l’enfant. Cet intérêt de protection est en réalité un devoir qui s’impose à tout parent, mais aussi à la so- ciété toute entière. La communauté internationale a donc, elle aussi, un devoir de se préoccu- per du respect d’un tel droit, et de le faire respecter par tous et partout. Dans un pays comme la République démocratique du Congo, la question de la protection de l’enfant est une problé- matique à multiples facettes. Il y a, certes, le phénomène des enfants soldats qui est une nuisance très visible commise con- tre les jeunes garçons et filles ; mais aussi d’autres non moins violentes comme: le viol de jeunes enfants, les mutilations gé- nitales féminines, et enfin, la non moins dure situation de filles mariées souvent de force en dépit de leur jeune âge. Toutes ces formes de violence que subissent les enfants ne sont pas des cas isolés, mais des faits avérés quotidiens, répertoriés par les activistes des droits de l’Homme, des ONG, les organismes des Nations Unies et les autorités gouverne- mentales. On peut se féliciter de ce que la RDC, comme l’a rappelé l’UNICEF, a signé le 4 octobre 2012 un Plan d’action de lutte contre le recrutement et l’utilisation d’enfants et contre les autres violations graves des droits de l’enfant par ses forces armées et les services de sécurité. Ces signes encourageants illustrent la volonté du gouvernement congolais de mettre fin à l’enrôlement des enfants dans les forces et groupes armés. C’est un grand pas en avant. Mais qu’en est-il de ces milliers d’enfants qui continuent d’être enrôlés par les groupes armés dans l’Est de la République démocratique du Congo? “Le recrute- ment d’enfants compromet l’avenir de ces enfants et prive la RDC de leur vigueur”, a déclaré Martin Kobler, Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies en RDC, à l’occasion de la Journée interna- tionale de lutte contre le phénomène des enfants soldats. La MONUSCO, par ses structures spécialisées s’attache à préve- nir toutes violences faites aux enfants par les nombreux groupes armés et, même, s’implique dans la recherche de solution, notamment en négociant la libération des enfants enrôlés de force dans ces groupes. En février, deux Journées internatio- nales ont été consacrées aux enfants. La Journée internationale de la tolérance zéro à l’égard des mutilations génitales féminines qui touchent très souvent les toutes jeunes filles, et la Journée de lutte contre le phénomène des enfants soldats. Tous unis, y compris les groupes ar- més, nous devons agir de manière à por- ter une attention et une assistance aux en- fants, dans le plein respect de leur dignité, et de leurs droits. L’intérêt supérieur des enfants nous interpellent tous. Les défis de développement sont tels que, chaque bras valide et chaque intelligence sont néces- saires pour bâtir l’Afrique, et relever ces défis du développement. C’est d’ailleurs ce que dit en filigrane l’hymne national de la RDC par ces mots : Ô peuple ardent Par le labeur Nous bâtirons un pays plus beau qu’avant Dans la paix n *Directeur de la Division de l’Information Publique 3 Echos de la MONUSCO N° 41 - Décembre 2014 4 Echos de la MONUSCO N° 42 - Février 2015 Lutte contre le recours aux enfants soldats La RDC a été le théâtre de guerres régionales entre 1999 et 2003 et aujourd’hui elle reste le terrain favori de groupes armés qui se sont constitués, aussi bien depuis l’extérieur des frontières, comme à l’intérieur des terres de ce grand pays. L’Est de la RDC et le Nord Katanga, en particulier, restent encore en proie à des conflits armés, nés de la volonté des chefs de guerre de chercher à contrôler l’exploitation et le commerce des richesses naturelles. Ces groupes enrôlent de jeunes enfants ou des adolescents, aux fins de leur faire exécuter les mêmes basses besognes que les adultes sinon pire encore. Des avancées considérables, mais beaucoup reste à faire @Par Aissatou Laba Toure/MONUSCO Point de vue E n janvier 2015, le Comité interna- tional de la Croix-Rouge rappelait le quotidien de ces enfants, “utili- sés comme combattants, mais pas exclusivement. Certains sont utilisés comme cuisiniers, porteurs, messagers, éclaireurs, porte-bonheurs, espions ou esclaves sexuels” . La persistance des conflits armés à l’Est du pays et dans le nord du Katanga expose des milliers d’enfants à des violations graves de leurs droits, dont leur recrutement et leur utilisation par les forces et groupes armés. Le constat est général et tout aussi alarmant; que ce soit du côté des Nations Unies comme de celui des ONG et des ac- tivistes des droits de l’Homme. On comprend dès lors l’appel de Martin Kobler, le 12 février 2015, qui, après avoir confirmé que des milliers d’enfants continuaient d’être enrôlés par les groupés armés dans l’Est de la “Un ange” avec une Kalachnikov Photo MONUSCO/SPE 4 Echos de la MONUSCO N° 42 - Février 2015 5 Echos de la MONUSCO N° 42 - Février 2015 République démocratique du Congo, a ajouté que “la place des enfants est à l’école et non pas sur les champs de bataille. Donnons-leur des crayons et non des armes! J’invite tous les enfants soldats à se rendre et je lance un appel aux jeunes à résister aux groupes armés”. C’était à l’occasion de la Journée internationale de lutte contre le phénomène des enfants soldats. Les organismes en charge de la ques- tion de l’enfance, les ONG et les autorités publiques font un travail remarquable qu’il faut saluer. Mais, selon l’Unicef, 3.600 en- fants sont encore enrôlés aujourd’hui en RDC. Cela résulte du fait qu’ “au fur et à mesure que certains enfants sont sortis des groupes armés, d’autres sont recrutés, en par- ticulier des enfants ayant déjà été démobilisés et qui restent une cible pour les milices” . D’où la relative stabilité du chiffre indicateur de l’ampleur du phénomène depuis plusieurs années déjà. Les efforts du Gouvernement de la Ré- publique démocratique du Congo sont tout à fait appréciables. Pour autant, beaucoup reste à faire. L’adoption du Plan d’Action en octobre 2012 était un signal fort de l’engagement de ce gouvernement con- tre le recrutement et l’utilisation d’enfants dans les conflits armés. Avant cela, en 2002, le Protocole facultatif à la Convention relative aux Droits de l’Enfant concernant l’implication d’enfants dans les conflits ar- més, adopté par l’Assemblée Générale des Nations Unies, a été ratifié par100 pays y compris la RDC. Une Représentante person- nelle du Chef de l’Etat chargée de la lutte contre les violences sexuelles et le recrute- ment des enfants a été nommée. Les Nations Unies ont salué les efforts de Kinshasa pour lutter contre l’utilisation d’enfants soldats et ont appelé la Répub- lique démocratique du Congo à “se doter des uploads/S4/ echos-monusco-42-0.pdf

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  • Publié le Mar 22, 2021
  • Catégorie Law / Droit
  • Langue French
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