Quadrum, revue internationale d’art moderne (1956-1966) L’art contemporain en 2
Quadrum, revue internationale d’art moderne (1956-1966) L’art contemporain en 20 épisodes 14 mai-30 août 2008 Sommaire : Présentation Partenaires Quadrum, revue internationale d’art moderne Un récit-cadre de l’art contemporain en 20 épisodes Les couvertures de la revue Quadrum Le catalogue Quadrum Liste des œuvres exposées Infos pratiques Contacts Presse: Elisabeth Dumesnil 01 53 01 96 92, e.dumesnil@cwb.fr Ariane Skoda 01 53 01 96 98, a.skoda@cwb.fr Outre les vingt volumes de Quadrum, l’exposition présente plusieurs œuvres originales commandées à des artistes de renom pour illustrer les couvertures de la revue ainsi qu’une sélection de pièces représentatives de cette période issues des collections des Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique et de collections privées : Theodore Appleby, Gaston Bertrand, Giuseppe Capogrossi, Eduardo Chillida, Horia Damian, Jean Deyrolle, Niki de Saint-Phalle, Luis Feito, Emile Gilioli, Hans Hartung, Robert Jacobsen, Allen Jones, Asger Jorn, Roberto Matta Echaurren, Richard Mortensen, Ben Nicholson, Claes Oldenburg, Otto Piene, Arnaldo Pomodoro, Jean Raine, Jean-Paul Riopelle, Larry Rivers, Antonio Saura, Yehiel Shemi, Jesύs Rafael Soto, Pierre Soulages, Joe Tilson, Marc Tobey, Cy Twombly et Victor Vasarely. Des documents d’archives, des photographies, des notes et correspondances témoignent également des activités d’Ernst Goldschmidt et des Editions de la Connaissance. Les 20 numéros de la revue Quadrum sont consultables dans l’exposition sous forme numérisée. Commissaire : Florence Hespel, attachée scientifique aux Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique. Florence Hespel a été chargée d'un projet de recherche De Quadrum à Depuis 45. L’art en Belgique de 1956 à 1973 au département d'art moderne des Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique de mars 2002 à mars 2008. Ce projet fait partie des programmes et actions de recherche dans les établissements scientifiques fédéraux soumis à l’autorité du ministre de la Politique scientifique, et dans lequel s'inscrit l'exposition Quadrum. Exposition présentée dans le cadre de la Nuit des musées le 17 mai : En ouverture à 19h, conférence de Florence Hespel, Commissaire de l’exposition. Exposition réalisée par les Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique, présentée à Bruxelles du 23/11/2007 au 13/04/2008, et à Paris, en collaboration avec le Centre Wallonie-Bruxelles, du 14/05/2008 au 30/08/2008. www.cwb.fr et www.fine-arts-museum.be Quadrum, revue internationale d’art moderne En mai 1956, une nouvelle revue d’art moderne quadrilingue voit le jour simultanément en Belgique, en Allemagne, en France, en Grande-Bretagne, en Italie et aux Etats-Unis. Initiative du brillant éditeur belge Ernst Goldschmidt, la revue Quadrum couvre l’actualité de la scène artistique internationale durant dix années, à raison de deux numéros par an, et obtient la collaboration des professeurs et experts des plus grands musées et universités d’Europe et des Etats-Unis. La mission de Quadrum, énoncée dans le premier numéro, est d’encourager la génération montante et de faire connaître par une large diffusion les nouvelles expressions plastiques apparues dans diverses régions du monde. Ernst Goldschmidt Quadrum ne voulait pas se faire l’instrument de défense de l’une ou l’autre école mais entendait être critique vis-à- vis de la création contemporaine. Tous les six mois, des essais thématiques, des textes sur des artistes, des tendances de l’art actuel, ou des événements étaient signés de noms prestigieux de la critique internationale. Quadrum se terminait par un panorama des expositions d’art actuel présentées dans les pays des différents membres du comité de rédaction et par des comptes rendus sur des publications. En 1956, le souvenir de la seconde Guerre mondiale est encore très vivace. L’Europe a passé la décennie précédente à se reconstruire, elle doit redécouvrir Dada, le surréalisme, l’art abstrait, ainsi que l’art né aux Etats- Unis qui n’ont pas subi la guerre. A cette période, le Palais des Beaux-Arts de Bruxelles multiplie les initiatives pour faire connaître la création plastique contemporaine au public notamment à travers de grandes expositions (Matisse, Kandinsky, Magnelli, Miró...) et le Séminaire des Arts, dirigé par Luc Haesaerts, dispensant des cours d’histoire de l’art. Le nouveau mensuel du Séminaire intitulé Les Arts plastiques s’attache les services des Editions de la Connaissance, dirigées par Ernst Goldschmidt*, spécialisées dans le livre d’art et les catalogues d’exposition. * Ernst Goldschmidt (1906-1992), docteur en histoire de l’art de l’Université de Vienne, érudit et polyglotte, amoureux des beaux livres d’art, fonde officiellement en 1937 les Editions de la Connaissance. Les bureaux de sa société étant installés à proximité du Palais des Beaux-Arts de Bruxelles, Ernst Goldschmidt développe un intérêt croissant pour l’art moderne au contact des artistes et des dirigeants du Palais. Ernst Goldschmidt rencontre l’éditeur des catalogues de la Biennale de Venise Vittorio Alfieri. Ensemble, ils ont l’idée de créer une revue internationale tant dans son contenu que dans son aire de diffusion à l’image de la richesse de la Biennale de Venise. De retour à Bruxelles, il obtient le soutien financier de l’Association pour la Diffusion artistique et culturelle (ADAC), société auxiliaire du Palais des Beaux-Arts, fondée entre autre par le Directeur général du Palais des Beaux-Arts, Pierre Janlet, grand amateur d’art contemporain. Les contacts établis à l’étranger par le Palais des Beaux- Arts et par Ernst Goldschmidt, notamment dans le cadre de la revue Les arts plastiques, ont permis de constituer rapidement un comité de rédaction de haut niveau. La distribution de la revue en Belgique fut assurée par les Editions de la Connaissance et par des distributeurs nationaux en Allemagne, en France, en Grande- Bretagne… A l’heure de la grande manifestation 50 ans d’art moderne présentée dans le cadre de l’exposition universelle de 1958, dans un climat de redécouverte des avant-gardes plongées dans l’oubli par les régimes fascistes, Quadrum contribue à faire de Bruxelles un carrefour de la création mondiale de l’après-guerre. Un récit-cadre de l’art contemporain en 20 épisodes Dans les premières années surtout, l’art abstrait est le cheval de bataille du périodique. Les rédacteurs du magazine voulaient voir refleurir l’avant- garde artistique de l’entre-deux guerre, plongée dans l’oubli lors des hostilités. C’est dans ce contexte qu’il faut interpréter la phase initiale du magazine. La critique d’art de Quadrum se développe à ses débuts autour d’une problématique de tension entre l’abstraction et la figuration, vues comme les deux pôles entre lesquels oscille la pratique de l’art contemporain. Theodore Applebby, Composition verte (1958), 146 x 97 cm Les deux premiers articles de la revue An art of internal necessity d’Herbert Read et L’abstraction dite géométrique de Léon Degand posent les balises de la double nature de l’abstraction, lyrique et géométrique, qui traverse alors largement la création contemporaine. Porté par des artistes tels que Jackson Pollock, Pierre Soulages, Hans Hartung, Pierre Alechinsky, Louis Van Lint, l’art informel ressort du panorama dressé par la revue Quadrum comme l’art majeur des années cinquante en Europe. Jean-Paul Riopelle, Sans titre, 1958, Huile sur papier marouflé sur toile, 65 x 50 cm Les tenants d’une abstraction géométrique restent minoritaires. Mais, les œuvres de Robert Delaunay, Paul Klee, Piet Mondrian, Jean Arp, Kazimir Malevich, Fernand Léger, Ben Nicholson servent de référence. Les meilleurs représentants de la sculpture britannique ou italienne sont plusieurs fois mis à l’honneur : Henry Moore, Lynn Chadwick, Arturo Martini, Marino Marini… Après sa visite de la deuxième Documenta de Kassel en 1959, Francine-Claire Legrand, membre belge du comité de rédaction, publie son article La peinture et la sculpture au défi. Dès lors, l’art informel n’aura plus l’exclusivité de la revue. Ben Nicholson, Lucca, 1953, Huile et crayon sur carton absorbant, 44,5 x 35,5 cm Dès 1960, Quadrum se fait l’écho des développements récents des recherches matiéristes à travers des artistes tels qu’Alberto Burri, Antoni Tàpies, Zoltan Kemeny, Bram Bogart, Emil Schumacher… Quadrum suivra avec intérêt le phénomène de réapparition des collages et des assemblages ainsi que les expériences mécaniques, optiques et cinétiques en publiant des articles consacrés au groupe Zero, Lucio Fontana, Pol Bury, Walter Leblanc... A cette période, la rédaction de la revue montre un intérêt encore limité pour la peinture américaine, malgré le succès international de l’expressionnisme abstrait. Otto Piene, Peinture, 1962, Noir de fumée sur toile, 109, 7 x 109, 9 x 2 , 2 cm 2, 2 cm Cependant, le retour à la figuration et la présence de l’objet dans l’art contemporain seront introduites par des auteurs américains. Les articles d’Irving Hershel Sandler New York Letter et de Georgine Oeri The object of art rendent compte des démarches de Robert Motherwell, Andy Warhol, Claes Oldenburg, Jasper Johns, Robert Rauschenberg… Au même moment, la Nouvelle figuration et le Nouveau Réalisme d’Arman, de Daniel Spoerri, de Jean-Pierre Raynaud commencent à susciter l’intérêt des collaborateurs européens. Claes Oldenburg, Potato Chips in Bags (1963), Plâtre, tissue, vinyle, émail et Plexiglas, 64, 1 x 53, 5 x 5, 1 cm Quadrum cessa après 10 ans d’activité estimant avoir en vingt numéros atteint son objectif, avec un total de 235 articles : « Quadrum s’éteindra quand seront devenues courantes les formes qu’elle aura défendues ». Par ailleurs, Ernst Goldschmidt ainsi que Pierre Janlet sont très sceptiques à l’égard des tendances minimalistes et conceptuelles qui se développent de plus en plus. Ainsi, Quadrum annonce dans son ultime éditorial sa succession : la publication en 1968 d’un grand ouvrage en quatre uploads/s3/ quadrum-magazine.pdf
Documents similaires










-
54
-
0
-
0
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Oct 30, 2022
- Catégorie Creative Arts / Ar...
- Langue French
- Taille du fichier 0.8801MB