Théâtre de l’incrédule / Benjamin Lazar CREATION 2008 Comment Wang-Fô fut sauvé
Théâtre de l’incrédule / Benjamin Lazar CREATION 2008 Comment Wang-Fô fut sauvé Conte extrait des Nouvelles Orientales de Marguerite Yourcenar (c) Editions Gallimard **** Spectacle musical pour quatuor de saxophones et comédien-récitant Proposé par le Quatuor Habanera et Le Théâtre de L’incrédule Mise en scène : Benjamin Lazar et Louise Moaty **** Contact : Onirique production / Magali Gence +336 88 92 92 75/ +332 35 62 74 01 Théâtre de l’incrédule – Création Novembre 2008 2/12 Comment Wang-Fô fut sauvé Conte extrait des Nouvelles Orientales de Marguerite Yourcenar (1903-1987) Benjamin Lazar, comédien Le quatuor Habanera, saxophones : Christian Wirth Sylvain Malezieux Fabrizio Mancuso Gilles Tressos Sur une musique d’Alain Berlaud (création) Benjamin Lazar et Louise Moaty, mise en scène Bernard Michel, scénographies et lumières Bernard Michel et Loïc Le Gall, costumes Olivier Lexa, recherches dramaturgiques Durée du spectacle : +/- 1 heure sans entracte Production Production déléguée : Théâtre de l’Incrédule et Quatuor Habanera Production : Opéra de Rouen Haute-Normandie, ARTS 276/Festival Automne en Normandie. Avec le soutien à la production et à la diffusion de la Région Haute-Normandie et de l’ODIA Normandie / Office de Diffusion et d’Information Artistique de Normandie. Avec le soutien à la résidence des Rencontres en Pays de Bray et de la Scène nationale de Petit-Quevilly/Mont-Saint-Aignan. La création musicale de « Comment Wang-Fô fut sauvé » a eu lieu dans le cadre de l’Académie Bach d’Arques la Bataille (76) avec le soutien de la DRAC Haute-Normandie. Théâtre de l’incrédule – Création Novembre 2008 3/12 Le Théâtre de l’incrédule Créé par Benjamin Lazar en mai 2004, la compagnie a pour but aussi bien d’explorer le répertoire du théâtre du XVIIe siècle et les techniques anciennes de l’acteur, que d’aborder d’autres répertoires, classiques ou contemporains, en conservant une approche savante et ludique des textes et des modes de représentation. Dans l’envie de faire découvrir de grands auteurs par des spectacles exigeants mais accessibles, le travail d’adaptation d’oeuvres littéraires à la scène est l’un des axes importants de la compagnie, travail où la musique a souvent une part active. La première réalisation du Théâtre de l’incrédule a été l’adaptation, en 2004, de L’Autre Monde ou les Etats et Empires de la Lune de Savinien Cyrano de Bergerac. En collaboration avec l’ensemble La Rêveuse, ce travail a abouti a un spectacle produit par l’Académie Bach, et à un disque (Alpha n°078, R10 Classica). La reprise du spectacle au Théâtre de l’Athénée – Théâtre Louis Jouvet en avril 2008 a lui a fait connaître un franc succès aussi bien public que médiatique. Puis en 2005, le Théâtre de l’incrédule crée Feu d’après les Pensées de Pascal au château de Bosmelet, en Haute-Normandie, une nouvelle fois dans le cadre de l’Académie Bach. En 2006, le théâtre de l’incrédule est invité au Japon, à l’Université d’Aoyama Gakuin, à présenter son travail sur le théâtre baroque et crée pour l’occasion le spectacle Il est vrai que je rêve. En 2007, le théâtre de l’incrédule crée Les Caractères de la Bruyère, avec l’ensemble la Rêveuse, repris récemment dans plusieurs festivals (Théâtre du Ranelagh, Scènes Baroques, Festival Le Désert imaginaire…). En octobre 2008, le Théâtre de l’incrédule en association avec le chœur de chambre les Cris de Paris crée La la la - Opéra en chansons au Théâtre Jean Vilar de Suresnes, opéra contemporain cappella pour 34 chanteurs et 6 comédiens et danseurs, utilisant la chanson de variété comme sujet et matériau de travail. Actuellement, une coproduction Opéra de Rouen – Haute-Normandie / Automne en Normandie, Comment Wang-Fô fut sauvé de Marguerite Yourcenar, est en préparation pour début novembre 2008 en compagnie du Quatuor Habanera. Parallèlement à la création en octobre 2009 des Amours tragiques de Pyrame et Thisbé de Théophile de Viau, se prépare le projet Hyde Park Corner, un spectacle faisant place aux résurgences contemporaines de la déclamation, et basé sur des commandes de textes sur le thème de la harangue politique et de la prise de parole dans l’espace public. Théâtre de l’incrédule – Création Novembre 2008 4/12 L’histoire Sur les routes de l'empire de Han, vagabondent deux hommes : Wang-Fô, vénérable vieillard, est un maître en peinture ; Ling, son disciple, porte les œuvres et les pinceaux. Depuis leur rencontre, un soir dans une taverne, leurs destins sont tressés : le maître a montré comment voir le monde à travers le filtre de l'art et le disciple a quitté la maison familiale pour suivre celui qui lui a révélé la beauté de l'éclair et la grâce de la fourmi. L'épouse de Ling n'a pas survécu à cette chaste infidélité ; Wang-Fô a peint son corps sans vie suspendu à la branche d'un cerisier. De village en village, ces nouveaux pères et fils cherchent des paysages à transposer sur la toile. Un jour, les gardes de l'empereur arrêtent les deux hommes et les conduisent au palais du Dragon Céleste, jeune souverain au corps de vieillard. Là, ils apprennent de la bouche du Fils du Ciel que son enfance n'a connu pour seul décor que les toiles du vieux peintre, mais que leur beauté a trompé l'œil de l'enfant : lorsque âgé de seize ans, il est sorti du palais, il n'a pu supporter la trivialité du monde réel. Pour se venger d'être l'empereur impuissant d'un monde imparfait, il a décidé de faire mutiler le peintre dès que celui-ci aurait achevé une peinture de jeunesse. Ling s'élance pour poignarder le Dragon Céleste ; un garde s'élance et décapite Ling. Attristé, Wang-Fô se met à la tâche. Cependant, pendant qu'il peint, la mer représentée sur la toile investit la salle du palais, et Ling, apparaissant sur une barque, emporte le vieux maître vers l'horizon du paysage que « Wang-Fô venait d'inventer ». Le saxophone est un instrument qui se prête aux métamorphoses sonores : guidé par la composition d’Alain Berlaud, le quatuor Habanera se fait tour à tour route, auberge, palais, jardin et mer pour accompagner Wang-Fô et son disciple vers leur destinée mystérieuse. Tout public, à partir de 10 ans Théâtre de l’incrédule – Création Novembre 2008 5/12 Le Projet Ecriture, peinture, musique… Marguerite Yourcenar raconte l'histoire d'un peintre dont la vie est consacrée à son art, et cherche dans son écriture la même précision et la même force d’évocation que celle de la peinture chinoise, peinture qui elle-même entretient des rapports étroits avec l’écriture et la calligraphie. Les différentes étapes du récit sont autant de tableaux où Marguerite Yourcenar rivalise avec l’art du peintre : la rencontre dans la taverne, le corps de l'épouse de Ling pendu aux branches du prunier rose, le palais de l'Empereur, la salle du trône, la peinture inachevée de Wang-Fô… Mais ces différents tableaux ne sont pas figés. De même que les peintures de Wang-Fô semblent vivre, les images de Marguerite Yourcenar s’animent dans l’imaginaire du lecteur (ou de l’auditeur) comme des gouttes d’encre qui se diffuseraient lentement sur une feuille de papier. Pourtant, au premier abord, l’écriture frappe par son extrême sobriété, sa syntaxe classique et rigoureuse et sa grande pudeur dans l’expression des émotions. Là encore, cette élégance contenue, cette concision s’apparentent à la recherche picturale ou calligraphique du trait juste, auquel il n’y rien à ajouter ni à retrancher. Citons pour exemple la première phrase du récit, revenant plus tard tel un refrain : « Le vieux peintre Wang-Fô et son disciple Ling erraient le long des routes du Royaume de Han », ou celle-ci : « Wang-Fô commença par teinter de rose le bout de l’aile d’un nuage posé sur une montagne ». Les mots sont choisis et placés de telle sorte que l’œil et l’oreille passent invariablement par le chemin voulu par l’auteur et dessinent le geste adéquat. Wang-Fô trace invariablement ce même calme et intense trait sonore; Ling sonne à chaque fois comme un point discret mais présent posé sur la page blanche. Marguerite Yourcenar en parlant des portes du palais de l’Empereur dit qu’elles tournaient sur elle- même en émettant une note de musique et que leur agencement était tel qu’on parcourait toute la gamme en traversant le palais de l’est au couchant. On pourrait voir dans ces portes une image de Comment Wang-Fô fut sauvé, récit qui, sans effort apparent, de phrase en phrase, nous conduit musicalement vers une autre réalité – mais également vers une réflexion sur la place de l’art dans la société, et sa capacité de résistance face à l’ordre établi. Benjamin Lazar Théâtre de l’incrédule – Création Novembre 2008 6/12 Calendrier CREATION MUSICALE (2007) Présentation de la version musicale de Comment Wang-Fô fut sauvé. mercredi 29 août 2007, 20 h 30 Arques-la-Bataille (Eglise d’Arques-la-Bataille) / Académie Bach CREATION (2008) mercredi 5 novembre, 20h30 jeudi 6 novembre, 20h30 vendredi 7 novembre, 20h30 au Théâtre de La Foudre – rue François Mitterrand – 76140 Le Petit-Quevilly Coproduction/coréalisation OPERA DE ROUEN-HAUTE NORMANDIE, ARTS 276/ FESTIVAL AUTOMNE EN NORMANDIE Théâtre Le Grand Forum – Scène nationale Evreux Louviers (Louviers - 27) / Coréalisation Automne en Normandie mardi 18 et mercredi 19 novembre 2008 (19h30) Juliobona.fr (Lillebonne uploads/s3/ presentation-comment-wang-fo-fut-sauve.pdf
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- Publié le Apv 20, 2022
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