LE STUDIO – PHILHARMONIE Samedi 25 janvier 2020 – 15h00 Beethoven + 1 Vous avez
LE STUDIO – PHILHARMONIE Samedi 25 janvier 2020 – 15h00 Beethoven + 1 Vous avez la possibilité de consulter les programmes de salle en ligne, 5 jours avant chaque concert, à l’adresse suivante : www.philharmoniedeparis.fr 2 Week-end Beethoven et la modernité « Au début du xxe siècle, les conquêtes formelles révolutionnaires du Beethoven de la dernière période formèrent les bases d’un élan musical dont le résultat le plus significatif fut bien le Quatuor en ré mineur de Schönberg. [La] clarté et la conscience avec laquelle nous appré- hendons aujourd’hui l’œuvre du maître font de nous des complices plus que des disciples de son œuvre » : ainsi écrit Kurt Weill en 1927 dans son article « Beethoven et les jeunes ». Le week-end Beethoven et la modernité tire le même fil, avec presque un siècle de recul en plus sur l’influence beethovénienne. On y croise ainsi quelques compositeurs déjà actifs à l’époque de Weill – tel Schönberg, effectivement, dont Pierre-Laurent Aimard interprète les Fünf Klavierstücke op. 23, mais aussi Berg, dont les grandes pages orchestrales (notamment le Concerto « À la mémoire d’un ange ») répondent à l’oratorio beethovénien Le Christ au mont des Oliviers ainsi qu’à la Symphonie no 7. « On ne peut plus composer comme Beethoven, mais l’on doit penser de la même manière qu’il composait », écrivait Theodor Adorno, proche des musiciens de la seconde école de Vienne. Autre Viennois, Mahler : l’Orchestre Pasdeloup fait dialoguer le Concerto pour piano no 1 de Beethoven avec la Symphonie no 1 de Mahler, dont l’univers symphonique fut fortement marqué par son prédécesseur, dont il était de surcroît un interprète (en tant que chef d’orchestre) dévoué. La programmation fait également la part belle à des compositeurs qui n’étaient pas encore nés au moment où Weill écrivait son article, comme Stockhausen (« Stockhausen et Beethoven sont frères dans leur désir de redéfinir la sonorité, dans leur geste radical et dans leurs architectures de grandes dimensions », confie Pierre-Laurent Aimard) ou Lachenmann, qui intégra la Symphonie no 9 de Beethoven dans son œuvre Staub, « l’une des réponses les plus pertinentes […] aux problèmes et aux conditionnements générés par la confrontation à la tradition musicale » (Abel Paúl). Aux côtés d’œuvres de Friedrich Cerha, Jean-Luc Hervé, Iannis Xenakis et Michael Jarrell, la Toccatina de Lachenmann mêle ses sonorités à celles du Septuor op. 20 de Beethoven, auquel son effectif rare (violon, alto, violoncelle, contrebasse, clarinette, cor et basson) confère une grande liberté de texture instrumentale. Samedi 25 janvier 15H00 CONCERT SYMPHONIQUE Titan Orchestre Pasdeloup Wolfgang Doerner, direction David Bismuth, piano Ludwig van Beethoven Concerto pour piano n° 1 Gustav Mahler Symphonie n° 1 « Titan » Production Concerts Pasdeloup 15H00 CONCERT Beethoven + Solistes de l’Ensemble intercontemporain Musiciens de l’Orchestre de Paris Ludwig van Beethoven Septuor pour cordes et vents op. 20 Friedrich Cerha Bagatelles, pour trio à cordes (extraits) Jean-Luc Hervé Rêve de vol, pour alto et clarinette Michael Jarrell Assonance IVb, pour cor Helmut Lachenmann Toccatina, pour violon Iannis Xenakis Charisma – Hommage à Jean-Pierre Guézec, pour clarinette et violoncelle 17H00 RÉCITAL PIANO Pierre-Laurent Aimard Pierre-Laurent Aimard, piano Arnold Schönberg Fünf Klavierstücke op. 23 Ludwig van Beethoven Sonate n° 7 Sonate n° 23 « Appassionata » Karlheinz Stockhausen Klavierstück IX 20H30 CONCERT SYMPHONIQUE London Symphony Orchestra / Sir Simon Rattle London Symphony Orchestra London Symphony Chorus Sir Simon Rattle, direction Lisa Batiashvili, violon Elsa Dreisig, soprano Pavol Breslik, ténor David Soar, basse Alban Berg Concerto pour violon « À la mémoire d’un ange » Ludwig van Beethoven Le Christ au mont des Oliviers Dimanche 26 janvier 16H30 CONCERT SYMPHONIQUE London Symphony Orchestra / Sir Simon Rattle London Symphony Orchestra Sir Simon Rattle, direction Dorothea Röschmann, soprano Alban Berg Sept Lieder de jeunesse Passacaglia Trois Pièces op. 6 Ludwig van Beethoven Symphonie n° 7 Récréation musicale à 16h00 pour les enfants dont les parents assistent au concert de 16h30 16H30 CONCERT PARTICIPATIF EN FAMILLE Beethoven, si tu nous entends ! La Symphonie de Poche Nicolas Simon, direction Robin Melchior, conception musicale et arrangements Tristan Labouret, présentation Élèves du Collège Jean Vilar de La Courneuve Atelier de préparation au concert à 14h00 Activités SAMEDI ET DIMANCHE À 10H00, 11H15 ET 15H00 Atelier du week-end Synthétiseurs SAMEDI À 10H30 Collège Regards croisés Ludwig van Beethoven – Gustav Mahler SAMEDI À 11H00 Le Lab Beethoven en famille SAMEDI À 14H30 Visite-atelier du Musée L’orchestre symphonique DIMANCHE À 11H00 Café musique Beethoven et ses héritiers Programme Ludwig van Beethoven Septuor pour cordes et vents op. 20 Friedrich Cerha Neuf Bagatelles – extraits Michael Jarrell Assonances IVb Iannis Xenakis Charisma – Hommage à Jean-Pierre Guézec Helmut Lachenmann Toccatina Jean-Luc Hervé Rêve de vol Jeanne-Marie Conquer, violon* Clément Batrel-Genin, alto** Delphine Biron, violoncelle** Sandrine Vautrin, contrebasse** Martin Adámek, clarinette* Yuka Sukeno, basson** Jens McManama, cor* *Solistes de l’Ensemble intercontemporain **Musiciens de l’Orchestre de Paris FIN DU CONCERT (AVEC UN ENTRACTE) VERS 17H. 8 Les œuvres Ludwig van Beethoven (1770-1827) Septuor pour violon, alto, violoncelle, contrebasse, clarinette, cor et basson op. 20 I. Adagio. Allegro con brio II. Adagio cantabile III. Tempo di menuetto IV. Tema con variazioni : Andante V. Scherzo : Allegro molto e vivace VI. Andante con moto alla marcia. Presto Composition : 1799-1800. Création : le 2 avril 1800, Vienne. Durée : environ 45 minutes. Composé à l’hiver 1799-1800, alors que Beethoven avait déjà derrière lui quelques grandes sonates pour le piano (notamment la « Pathétique » op. 13) ainsi que plusieurs œuvres pour violon ou violoncelle et piano, le Septuor op. 20 devait lors de sa création rencontrer un succès immédiat. Joué à l’occasion du premier concert de Beethoven à son profit en avril 1800, il partagea notamment l’affiche avec la Symphonie no 1, également donnée en première audition. La soirée fut un succès et si, par la suite, la symphonie fut éclipsée par les suivantes, le public et les musiciens conservèrent leurs faveurs au septuor. À tel point, même, que Beethoven finit par s’irriter du grand cas que l’on faisait de cette partition, alors que nombre d’œuvres auxquelles il accordait plus d’importance se voyaient incomprises, critiquées ou ignorées : « À l’époque, je ne savais pas composer. Je crois que c’est le cas maintenant », répondit-il un jour non sans mauvaise foi à un admirateur qui l’importunait. Sans y faire référence par son titre, le septuor s’inscrit dans la continuité de la musique légère à laquelle on pouvait, dans la Vienne de la fin du xviiie siècle, donner le nom de « diverti mento ». Il en possède notamment l’architecture, avec ses six mouvements, comprenant ceux qu’on trouve habituellement dans la symphonie, auxquels se rajoutent une série de variations (ici sur l’air populaire rhénan « Ach Schiffer, lieber Schiffer ») et un scherzo. Pour autant, il présente des traits tout beethovéniens, par exemple dans son utilisation d’un motif de trois 9 ou quatre notes dont le compositeur déduit mélodies ou accompagnements dans cinq des six mouvements. Quant à l’orchestration, elle refuse le recours habituel aux paires d’instru ments à vent qui étaient la norme dans cette musique, adjoignant à la romantique clarinette, au cor et au basson un qua tuor à cordes comprenant non pas deux violons mais un violon, un alto, un vio loncelle et une contrebasse – qui par sa présence libère l’expressivité du basson et du violoncelle. Il en résulte une texture instrumentale qui laisse au compositeur une grande liberté d’action et qui confère au Septuor un visage toujours renouvelé au fil des associations de timbres et des effets orchestraux ou chambristes. Angèle Leroy Friedrich Cerha (1926) Neuf Bagatelles pour trio à cordes – extraits Composition : 2009. Création : le 27 juin 2010, à la Styriate de Graz, par le Zebra Trio. Éditeur : Universal Edition. Durée : environ 15 minutes. « J’ai toujours considéré Friedrich Cerha comme l’une des personnalités les plus importantes de sa génération. J’ai suivi son travail avec un grand intérêt chaque fois qu'il m’a été possible d’écouter ou de lire une de ses œuvres au moment de sa création. » Pierre Boulez Il y a là-dedans beaucoup d’imagination mais peu d’art… En ce temps-là, je ne savais pas composer ; maintenant je crois que je le sais. Ludwig van Beethoven 10 Les œuvres musicales appelées « bagatelles », de caractère léger, de forme simple et généralement dévolues aux instruments de musique de chambre, ont connu à partir de Beethoven une faveur nouvelle auprès des compositeurs, tout particulièrement au xxe siècle. Ainsi des Six Bagatelles pour quatuor à cordes de Webern datées de 191 3, chefs-d’œuvre de concision d’une brièveté extrême, ou des Bagatelles pour quintette à vent de Ligeti, composées en 1953. Friedrich Cerha s’intéresse ici pour la première fois à la formation du trio à cordes, sur la sugges tion du violoniste Ernst Kovacic, membre du Zebra Trio, qui assura la création de l’œuvre : « J’ai composé quatre quatuors à cordes mais seulement un trio il y a très longtemps – je pense que c’était en 1947 –, jeté au uploads/s3/ beethoven 1 .pdf
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- Publié le Dec 02, 2021
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