LA SEMIOTIQUE DE LA LUMIÈRE: hypothèses (non)conventionnelles sur la genèse du
LA SEMIOTIQUE DE LA LUMIÈRE: hypothèses (non)conventionnelles sur la genèse du mot Prof. Dr. Traian D. Stanciulescu Université "Al. I. Cuza" Iasi, ROUMANIE To THOMAS A. SEBEOK, the perpetual flame of the Light-Sign, which has guided all his life and work Il y a plus d'un siècle, le problème de la genèse du mot était un tabou pour les membres de la Société de Linguistique de Paris, parce qu'il dépassait le cadre de la linguistique et provoquait de vises disputes, sans avoir une base scientifique. Les acquis récents du savoir permettent de lever une telle interdiction, après avoir accepté la vérité que, en général, les problèmes de l'existence humaine impliquent de la recherche inter(trans)disciplinaire. Les controverses issues des mécanismes de la logogenèse supposent la 1 corrélation de diverses explications, commençant par celles de la physique quantique jusqu'à celles de la biologie, de celles de la neuro-psychologie jusqu'à celles de la logique, de la philosophie et de la linguistique. Dans sa double qualité, de théorie et de méthode, la sémiotique déploie ses vertus intégratrices pour décrire et expliquer dans une manière intégratrice le processus du passage de l'Ontos au Logos, du "langage de la nature (lumière)" au "langage de la culture (signe)". 1. "Le langage de la nature": entre virtualité et réalité Le fait que la nature est "Le Grand Livre" de l'humanité [Emmeche & Hoffmeyer, WEB: 6,7] représente une intuition bien ancienne, reconsidérée, de nos jours, par les conclusions de la sémiotique. Celle-ci soutient l'omniprésence de l'information et implicitement de la physio-sémiosis, de la "communication" du type "réflexion physique" au niveau des différents systèmes de la réalité: une "sémiose virtuelle, antérieure à toute vie cognitive, ou, d'une manière métaphorique, "un processus aussi grand que l'univers physique même" [Deely: 1997:71]. L'idée spéculative d'un "langage de la nature" est fondée sur la compétence humaine de découvrir, de choisir et d'interpréter des signes de la réalité qui determinent la sémiosphère [Hoffmeyer, 1997b]: l'ansamble des lumieres et des couleurs, des sons, des ondes de toutes les champs, des figures, des orientations, des mouvements, des numéro etc. Selon l'affirmation des représentants de la "Gnose de Princeton", par exemple, par l'intermédiaire de ce "langage cosmique", "l'univers s'objective par nos sens", ils "sensifie sans signifier" [Ruyer, 1997]. Un pareil langage s'exprimerait en termes d'une binarité résultaint des oppositions du type: impulsion-réaction, implosion-explosion, passif-actif etc., respectivement de la diade cause-effet et aussi par "la codification binare" de type "on-off", analogue-digital. Deux conclusions certes peuvent se détacher de ces modèles (analogies de types speculatifs", comme elles sont considerées par des certains specialistes): ● les mécanismes supposés de "codification informationnelle" déclenchés sous l'action des forces polaires et de leurs combinations, engendrent les formes fondamentales du monde, des "signes virtuels" unificateurs, que la connaissance réflexive est en mesure de capter et de transformer en signes (symboles) réels; ● quelle qu'eût été la nature du hard d'un "calculateur cosmique", il est certain qu'un de ses soft a permis l'apparition de homo significans. 2 THE “LIVING LIG HT” MATRIX: a biophot onic approach t o hum an harm ony design T HE “LIVING LIG HT” MAT RIX: a biophot onic approach t o hum an harm ony design 3 THE “LIVING LIG HT” MATRIX: a biophot onic approach t o hum an harm ony design La génèse des formes essentielles : le langage de la nature Dans ce contexte, la sémiotique peut assumer la sémiosis fondamentale de la cosmogenèse comme un "acte linguistique" de type Fiat lux! ou Big-Bang, par lequel "le texte du monde" va naître. Le spécificité d'un tel "langage" serait, donc, déterminée par: - l'activation de quelques principes universels ordonnateurs: la systématisation (la structuralité), la connexion, la reflexivité, d'une part, la spécificité des formes que l'information revêt, en tant que réalité universelle et objectivée , d'autre part; - la nature des forces physiques significatives impliquées (fondamentales ou/et dérivées); - la nature du substrat "signifiant" (substantiel et/ou énergétique) sur lequel le principe " qui signifie" agit, pour générer les "formes-signifiés" qui constituent "le lexique de la nature". D'après Ch. Peirce, la stabilité des trajets qu'une telle "signification" (physiosémiosis) engendre représente le résultat de la plus ancienne loi de la nature: "la tendance de créer des formes et des coutumes"; mais où il y a une forme, un pattern, "retrouvera toujours un organisme pour lequel cette forme devient un signe" [Hoffmeyer, 1997a: 935-936]. Le mécanisme de la transformation des formes en signes constitue, donc, le prémisse du changement du "langage de la nature" dans ce qu'on peut appeler "langage du vif". 4 Sémiotique des formes humaines 1.2. Le langage du vif, phénoméne de résonance Par langage du vif on comprend la manière de manifestation (au niveau des systèmes biologiques) d'une propriété propre à toutes les structures substantiel- énergétiques du monde: la propriété d'entrer en résonance. Le mécanisme de la résonance est essentiel pour expliquer le processus de structuration et d'organisation hiérarchisée des systèmes complexes, vivants et non-vivants, respectivement le moyen de constitution des états: dissipatifs (Prigogine), sinérgique (Haken), d'auto-organisation (Eigen) et d'auto-production (Maturana&Varela) etc. Le processus de réflexion-communication (signification), présent au niveau du vif sous la forme des types différents de biosémiosis [Sebeok, 1972] est toute à fait intégrateur. Le langage du vivant: des interactions bioelectromagnetique entre plantes 5 Dans le cas de l'être humain, la genèse du "langage culturel" comporte une série d'étapes hiérarchiques où le principe de la "résonance universelle" [Constantinescu, Stanciulescu, 1993; Stanciulescu, 1998] est implicitement engagé. Ces étapes, qu'on ne se permet que de mentionner dans cette étude, visent: (1) le transfert de virtualités propre au niveau physique au niveau biologique; (2) la "communication génétique", où l'ADN et d'ARN représentent un langage binaire, susceptible de reduplication et reconstitution; (3) la sensibilité diffuse, qui permet une résonance indifférenciée par rapport à la qualité du stimulus; (4) la sensibilité différenciée, qui assure la manifestation complexe de l'être humain en qualité d'"être vibratil" (résonateur); (5) la constitution du code sémiotique (symbolique) primaire, qui marque l'apparition de la compétence de refléchir / représenter avec un sens certaines séquences de réalité (la sémiosis intentionnelle); (6) la "communication sans mots", intérieure (la pensée) par résonance intermentale, respectivement par résonance transindividuelle, par l'ajustement du sujet humain à un présumé "champ informationel collectif". (7) la communication extérieure, par le biais des codes symboliques secondaires nonverbaux (le code gestuel, plastique, musicale) ou verbaux. Les correspondances entre l'Ontos (les types de résonance objective au dessus mentionnés) et le Logos (les discours sémiotique afférentes) sont décrites par les branches afférentes de la sémiotique: la physiosémiotique, la sémiotique génétique, la phytosémiotique et la zoosémiotique, la sociobiologie, l'écodynamique, l'anthropo-sémiotique, la sémiotique linguistique, la sémiotique culturelle. Les recherches realisées dans ces domaines dénotent l'existence d'un processus de sémiotisation de la nature, un processus pour lequel le paradigme de la "résonance informationnelle" représente un cadre de référence. On peut tirer deux conclusions à ce moment: a) Envisagées retrospectivement, toutes les étapes de la transformation de la compétence en performance linguistique permetent une solution médiatrice entre l'école d'innéisme (Chomsky) et l'école du constructivisme (Piaget): la genèse du langage doit être cherchée autant dans l'existance du "noyau dur" (mesure de la compétence linguistique, acquise de manière phylogénetique par l'espèce humaine et héréditairement transmise à l'individu), que dans l'existence de certaines capacités intellectuelles acquises sous la pression du milieu socio-culturel (prémisse de la performance linguistique à laquelle l'individu est soumis) tout au long de l'ontogenèse. b) D'une perspective méthodologique, on peut dire qu'à chacune des branches de la sémiotique au dessus mentionnées correspond en principe une étape du processus de maturation de la sémiosis linguistique (par lequel le sens et le langage verbal sont générés). En bref, on peut conclure que la sémiotique est une "science de la vie" [Danesi, 1998:14] parce qu'elle offre une "base théorique pour la biologie", pour le processus de passage du nonanimé (physique) à l'animé (biologique) [Kull: WEB], 6 respectivement pour le passage du biologique au psychologique, d'une part, parce que sa méthodologie permet de connaître unitairement la réalité du vif, d'autre part. 2. Le mot, "noyau dur" du langage de la culture L'hypothèse longuement controversée selon laquelle le langage humain n'est autre chose qu'un miroir (speculum) dans lequel - d'une manière iso(homo)morphique - le monde lui-même se refléchirait, définit aussi l'objet de la présente étude: les métamorphoses du langage/mot, en tant qu'archétype du passage de la nature à la culture. Pourquoi le mot? Parce que rien n'est plus important pour l'évolution historique de l'être humain que le langage: admettons que l'attribut de significans / loquens est celui qui fonde ses qualités de sapiens, cogitans, faber etc. à l'aide desquelles on définit d'habitude l'homme. Parce que, en tant qu'être cosmique et social, la meilleure façon de décrire l'homme, c'est par son langage, conformément à Wittgenstein: "Les limites du langage sont les limites de mon monde" [1991:102]. Puisqu'"être homme signifie exister par le langage" [Capra, 1997:49] et "être dans le langage (dans la communication) signifie devenir soi-même" (ourself) [Posner, 1993], signifie être en accord avec le milieu naturel et culturel grâce au mot. Parce que, parmi les systèmes de la culture, le uploads/s3/ traian-d-stanciulescu-la-lumiere-et-le-mot-hypotheses-non-conventionnelles-sur-la-genese-du-mot.pdf
Documents similaires










-
57
-
0
-
0
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Apv 05, 2021
- Catégorie Creative Arts / Ar...
- Langue French
- Taille du fichier 2.1698MB