JLG 05/11/2009 Page 1 sur 19 Sémiologie psychiatrique p1 PREAMBULE p3
JLG 05/11/2009 Page 1 sur 19 Sémiologie psychiatrique p1 PREAMBULE p3 LES TROUBLES DE LA PRESENTATION ET DE L’EXPRESSION - la présentation, l’image donnée - l’expression ; le contact, le langage p8 LES TROUBLES DU COMPORTEMENT INSTINCTUEL - troubles du contrôle sphinctérien, du sommeil, alimentaire, sexuels p10 LES TROUBLES DE LA VIE EMOTIONNELLE p11 LES TROUBLES DE L’HUMEUR -thymie dépressive, thymie maniaque p13 LES TROUBLES DE LA PENSEE - troubles du rythme, de la continuité, du contenu p14 LES TROUBLES DE LA PERCEPTION - hallucinations auditives, visuelles, olfactives et gustatives, cénesthésiques p16 LES TROUBLES DE LA CONSCIENCE DE SOI p17 LES TROUBLES DE LA CONDUITE SOCIALE p18 LES TROUBLES DE LA VIGILANCE p19 LES TROUBLES DE LA MEMOIRE JLG 05/11/2009 Page 2 sur 19 PREAMBULE Séméion : le signe (grec) Logia : discours rationnel Les signes traduisent les troubles de la fonction mentale. « Ils ont une interprétation « primaire » et /ou un sens second » Roland BARTHES 1990 (écrivain français) Contenu manifeste (la réalité) Contenu latent (sa signification après interprétation) Pourquoi connaître la séméiologie psychiatrique ? intérêt personnel (culture personnelle ) savoir de quoi on parle, avoir un langage et un écrit professionnel repérer les signes présents lors d’une situation de soins les analyser et en faire part, oralement, par écrit, aux membres de l’équipe suivre l’analyse sémiologique, les hypothèses diagnostiques médicales. Comment repérer ce qui fait signe ? La recherche des signes se fait essentiellement sur l’observation et l’analyse des discours, des productions verbales, d’une communication ( riche ou non ) avec une personne. C’est aussi l’analyse d’une relation et d’une interrelation. Nous sommes dans la dimension du relationnel et de l’intersubjectif. Importance ? Le diagnostic en psychiatrie est, sauf exception, la plupart du temps, clinique et non pas para clinique. Les examens complémentaires permettent un diagnostic différentiel : Glycémie état d’agitation scanner cérébral détérioration intellectuelle débutante dosage d’hormones thyroïdiennes état dépressif JLG 05/11/2009 Page 3 sur 19 LES TROUBLES DE LA PRESENTATION ET DE L’EXPRESSION La présentation ; l’image donnée . Ce qui est visible La présentation, l’aspect extérieur de la personne, les vêtements, la propreté corporelle, les soins élémentaires vont être révélateurs : Négligence ? Incurie ?…… état démentiel ? Eléments étranges ?…………état délirant ? La tenue vestimentaire : Inadaptation des vêtements à l’âge, au sexe, aux impératifs sociaux ou climatiques; Hyper conformisme, extravagance, originalité calculée et limitée Désordre vestimentaire, débraillé, dénudé ; Vêtement non-adapté à la taille ; Tenue vestimentaire inadaptée au sexe ; Garder les mêmes vêtements sans les laver ; Manque de coordination dans le choix et les couleurs des vêtements Corpulence : Personne forte Personne d’une maigreur extrême Propreté corporelle : Cheveux gras ; pas coiffés, mal coiffés Pas, peu, trop de soins élémentaires (obsessionnel, certains paranoïaques) Pour le corps, il est utile de repérer les cicatrices (phlébotomies, cutting, rixes) - sudation excessive Maquillage : En excès (effet de masque, de 2ème personnage,). JLG 05/11/2009 Page 4 sur 19 Mimique : Expression de la pensée par les gestes Ensemble d’expression du visage Hypermimie : mimiques très abondantes Paucimimie : peu de mimiques voir amimie Amimie hyperesthésique : expression figée et identifiable (euphorie, tristesse, peur, méfiance, perplexité) Dysmimie : en désaccord avec les paroles, sans rapport avec le discourt ou le vécu actuel - Regard vide, aspect inexpressif, hébété, abasourdi (Démence ? confusion mentale ?) - Aspect inaccessible, lointain (Schizophrénie) - Aspect figé de souffrance morale (Mélancolie) - Aspect séducteur ou érotisé (Hystérie) Les troubles (psycho)moteurs : Le syndrome catatonique : dans la schizophrénie, il est caractérisé par une passivité psychomotrice, une catalepsie, une perte de l’initiative motrice, un négativisme et parfois des accès paroxystiques. Le négativisme (attitude d’oppositions actives : refus de la main tendue, de s’asseoir à l’entretien, de se nourrir, à toutes les consignes) ; Catalepsie (perte de l’initiative motrice avec rigidité musculaire particulière ; mobilisation passive comme de la cire molle ou opposition avec hypertonie) Stupeur (plus d’activités motrice : mimique, geste, langage ; le sujet paraît engourdi, figé dans une immobilité totale, sans réaction aux stimulis extérieurs); Bradykinésie, (lenteur motrice) ; Apragmatisme ; Se recroqueviller ; la prostration (éventuellement en position fœtale) Rester dans une pièce toute la journée (claustrophobie) Rester au lit des jours durant (clinophilie) Nerveux, hyperactif, JLG 05/11/2009 Page 5 sur 19 Agitation (expression motrice désordonnée et plus ou moins explosive) ; Impulsion (tendance irrésistible à l’accomplissement d’un geste, d’un acte, à caractère dangereux ou incongru et dont l’exécution échappe au contrôle de la volonté. Finalité souvent incompréhensible, actes publics) concerne le plus souvent des personnalités psychopathiques ou psychotiques ; pyromanes, kleptomanes Compulsion (est précédée d’une lutte anxieuse) concerne le plus souvent des personnalités obsessionnelles Raptus (c’est une réponse à l’instant dans l’instant, c’est à dire un acte à la limite entre le réflexe et la volonté ; c’est une réponse im-médiate, sans la médiation de la parole à un vécu actuel ou à une émotion intense) Tics (mouvement bref, en éclair, souvent répété, involontaire, intempestif et sans nécessité objective); Tremblements Parakinésies (mouvements parasites qui surchargent les mouvements normaux) Stéréotypies gestuelles (répétitions inadaptées, sans significations actuelles ; geste, attitude, expression verbale : se frictionner les mains, se frotter le nez, se lisser les cheveux…mais aussi des mouvements expressifs d’impatience, de souffrance, de satisfaction) Désinhibition (se déshabiller sur la voie publique) Instabilité motrice, incapacité à tenir en place, à rester assis Le maniérisme de la schizophrénie peut s’exprimer dans la tenue, plus ou moins baroque et bizarre et par un ensemble de manifestations motrices donnant l’impression d’un comportement artificiel, obséquieux, alambiqué, théâtral. La personne est très empathique dans ses gestes et ses paroles ; ses phrases sont sophistiquées ses gestes hypertrophiés, compliqués, caricaturés. Beaucoup de manières pour dire des banalités mais on reste dans le domaine de la bizarrerie que de la démonstration. JLG 05/11/2009 Page 6 sur 19 L’expression Dans le contact C’est un peu la façon dont le patient nous traite ; le contact est bon ou mauvais, superficiel ou chaleureux. Il est aisé, syntone (ce dit d’un sujet qui vibre en harmonie avec le milieu dans lequel il se trouve) mal aisé à établir et difficile, Hyposyntone (contact peu présent, peu chaleureux) ou trop aisé, avec des familiarités excessives avec ludisme et souvent prolixité ( qui se perd en détailles superflus), un tutoiement (hypersyntone) On peut y rencontrer : de la réticence, attitude de méfiance souvent excessive qui se traduit par un refus , systématique et volontaire de s’exprimer , voir du mutisme, de l’opposition, de l’hostilité de l’indifférence (le sujet est lointain, dans son monde comme le schizophrène ou dans une indifférence méprisante comme une personne persécutée) de la confiance, trop de confiance (vous êtes mon sauveur…) une attitude séductrice Au niveau du langage Le langage permet la représentation et la communication des idées ; la parole est l’expression de la pensée ; les particularité de la voix sont utiles à noter (élevée, vociférante, faible, rauque, douce, monotone, chantante, voilée, traînante,…) La dynamique, les productions, la syntaxe, la sémantique peuvent être touchées. La dynamique : Mutisme JLG 05/11/2009 Page 7 sur 19 Mussitation : le patient marmonne quelques phrases ou remue les lèvres sans prononcer les paroles Logorrhée (flux de paroles incoercibles, intarissable, infatigable) (trouble de la pensée) Bradyphémie (lenteur du rythme) (trouble de la pensée) Tachyphémie (accélération du rythme) (trouble de la pensée) Palilalie (répétition itérative de mots ou de syllabes) Bégaiement les productions impulsion verbale (émission incoercible de mots dans le discours ; souvent grossiers) le discours peut être suspendu : barrage, fading (trouble de la pensée) Lapsus ; Passage du coq à l’âne (trouble de la pensée) Fuite des idées (trouble de la pensée) stéréotypie verbale (répétition de mots hors à propos et sans signification actuelle) culturelle (n’est-ce pas, ta mère, c’est clair…) ou délirante (déterminée par une idée fixe ou délirante) Echolalie (répétition des derniers mots entendus par le patient) ; Persévération (répétition d’une réponse antérieure à la question actuelle) la syntaxe ellipses syntaxiques (suppression de mots essentiels pour comprendre une phrase) désorganisation (Jane Birkin : toi écouter moi parler) la sémantique Néologisme (acception nouvelle d’un mot) Verbigération (répétition de mots dénués de sens) Glossolalie (langage inventé) Schizophasie (phrase composée de mots existants mais le tout incohérent) JLG 05/11/2009 Page 8 sur 19 TROUBLES DU COMPORTEMENT INSTINCTUEL INSTINCTUEL : qui se rapporte à l’instinct, au naturel, pulsionnel, tendance . impulsion souvent irraisonnée. Besoin d’éliminer, manger, boire, dormir, sexuel Troubles des fonctions mictionnelle et excrémentielle • uploads/s3/ semiologie-psychiatrique-2009-19pages 1 .pdf
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- Publié le Mar 05, 2021
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