1 1. “Arlette et la mode”. Gouache et mine de plomb, sur papier cartonné, signé
1 1. “Arlette et la mode”. Gouache et mine de plomb, sur papier cartonné, signée en bas à droite, datée, 1947, 38 x 30.4 cm. BENIGNI représente une jeune femme dans une robe à pois fluide, la taille ceinte d’un large noeud prune et coif- fée d’un chapeau à la garniture fleurie. On retrouve la mode des années 1940, qui privilégie le confort et la souplesse. Les années d’occupation en- gendrent des pénuries de matière première et de tissus de luxe, qui sont remplacés par le bois, le feutre, la paille, le raphia, le cuir artificiel. Une ligne d’inspiration militaire, avec épaules large, coupes courtes et tailles marquées, est utilisée pour les vêtements féminins. Des gants et cein- tures de couleurs égayent ces tenues. [19214] (Voir 4e de couverture) 1600€ 2. 10 estampes en noir. sur papier cartonné souple, certaines signées dans la planche (1930), 13 x 21 cm. 700€ -“A la plage”. Conformément aux usages de la bonne société, la femme de BENIGNI n’expose pas sa peau au soleil : elle porte un large pantalon, un débardeur ample et un chapeau à large bord dont l’ombre la protège des rayons. [19209] -“Au Ski”. Après l’expansion du tourisme balnéaire à la fin du XIXe, les villages de mon- tagne prennent le relais au début du XXe. En 1921, le baron de ROTSCHILD fait construire les premiers hôtels de Mégève. Dans les années 1930, de nombreux facteurs conditionnent le développement du ski : l’industrialisation des vallées de montagne augmente la population de ces régions et oriente les loisirs vers les “sports d’hiver”. Des écoles françaises de ski, ainsi que les premiers téléphériques, voient le jour. Le ski devient un loisir ouvert à tous, aux enfants et aux femmes, qui voit le développement d’une mode spécifique : col roulé de laine, gants épais, patalons et vestes molletonnés. [19201] -“Chasse à courre”. Une jeune femme en costume d’amazone et son parte- naire suivent la meute de bassets à la poursuite du cerf. [19211] -“Chez la modiste”. Un couturier choisit en professionnel des coupons de tissu que lui présente la modiste. [19210] Léon BENIGNI Artiste de la mode Art-déco Léon BENIGNI (1892-1948) a illustré « la philosophie de l’élégance » de Maggy Rouff, Alfred de MUSSET (Bénézit, I, 624-25). Il travaille surtout pour la presse de mode en France et à l’étranger ; il participe aux revues Vogue, Frou-Frou, Fantasio, Femina, Modes et Travaux, L’Officiel, Art- Goût-Beauté, Art et Industrie... (France) ; Harper’s Bazaar (Angleterre) ; Die Dame et Elegante Welt (Allemagne) ; La Donna (Italie) (Dico Solo, 67). Il réalise des publicités pour les marques suivantes : Rouge Baiser, RIVAL (rouge à lèvres), Mauboussin, le paquebot L’Atlantique, Frigeco, les fourrures Brunswick, les grands magasins (La Samaritaine, Le Bon Marché, La Grande Maison de Blanc, Le Louvre, Le Printemps), Ford...; les couturiers HERMES, Jeanne LANVIN, Jacques FATH, WORTH, Jean PATOU, SCHIAPARELLI, ROCHAS, Paul POIRET, Pierre IMANS... ; il réalise des modèles pour les tissus Koechlin, les filatures Prouvost et la maison Clark’s (Pages d’Or de l’édition publicitaire, p. 255). -“La Belle Cavalière”. Un beau dandy conte fleurette à une cav- alière montée sur une élégante monture. [19203] -“Une villa à Saint Tropez”. La salle de réception réunit la société tropézienne ; on remarque par la fenêtre un palmier dont le tronc souple évoque la grâce du cou des femmes. [19204] -“Promenade au bois”. Des couples regardent passer des voitures dans l’allée d’un bois. [19205] -“Le Salon de thé”. Trois élégantes sont réunies au salon de thé ; la composition aux lignes épurées réunit les accessoires raffinés de la féminité : foulard, fourrure, porte-cigarette. [19200] -“Le Grand escalier de l’Opéra”. Le grand opéra de Paris, construit par Charles GARNIER et inau- guré en 1875, devient vite le lieu de réunion de la bonne société. Son grand escalier est conçu pour admirer les plafonds du bâti- ment tout autant que la foule mondaine qui s’y presse. Dans la scène représentée, un couple discute, accoudé à la balustrade. [19207] -“Place Vendôme”. Sur la place Vendôme, trois jeunes femmes rivalisent d’élégance. Chacune y va de son accessoire : manchon, chien schnautzer, et pourquoi pas, un mari ? [19206] 2 3. “Au bois”. Encre de Chine, initiales de l’artiste en bas à gauche, (1930), 25 x 21 cm. Deux jeunes femmes se promènent au bois. Leurs chapeaux sont caracté- ristiques des années 1930, qui suivent les contours du crâne et s’associent à la forme du visage. Petits frottements sur les bords du dessin. [19220] 300€ 4. “Belles à l’automobile”. Encre de Chine, initiales de l’artiste en bas à gauche, (1930), 25 x 21 cm. Deux jeunes femmes se tiennent devant une automobile. La voiture devi- ent dans les années 1920 un accessoire de mode ; les pièces sont ré- alisées sur mesure. Le revêtement des routes et l’harmonisation des méthodes de production (fordisme) généralisent son utilisation. Les mai- sons FORD, CHRYSLER, CITROËN, bâtissent leur réputation. [19221] 300€ 5. “Costume de chasse”. Gouache et mine de plomb, sur papier collé sur calque, (1930), 31 x 17 (45.5 x 28 avec annotations et remarques). Nombreuses annotations de cou- leurs, en anglais. BENIGNI travaille pour le magazine Harper’s Bazaar. Créé en 1867, il innove en proposant de nombreuses illustrations ; ce sera le premier à publier des robes de CHANEL. Il s’octroye la participation d’illustrateurs de tal- ent, comme ERTE, Bernard BOUTET de MONVEL, Léon BAKST... Le dessin nous montre un costume de chasse avec capeline, écharpe en tweed, col- lants assortis et chapeau. Usures marginales.[19226] (Voir planche couleur I.) 1400€ 6. “Couple de cavaliers”. Gouache et encre de Chine, rehauts d’or, (1930), sur papier collé sur calque, 31.5 x 16.7 cm. L’artiste représente un couple de cavaliers sur fond d’or, elle pied à terre, lui à cheval. Les vêtements, dans les tons rouge et or, se détachent de manière graphique. Le mois de “novembre” est inscrit à la main dans la marge droite, ainsi qu’un essai de lavis. [19227] (Voir planche couleur I.) 700€ 7. “En Croisière”. Gravure en noir, sur papier cartonné souple, signée en bas à droite, (1930), 13 x 21 cm. BENIGNI a participé à la campagne publicitaire du paque- bot L’Atlantique, où il a représenté les loisirs de la clientèle aisée : tennis, transat, promenade sur le pont ou sur les galeries couvertes, lecture. [19208] 300€ 9. Jeanne Lanvin, Jacques Fath - Modèles de manteaux. Encre de Chine et gouache verte, mine de plomb, annotations marginales, (1930), sur papier cartonné, 28 x 12.4 cm. Trois modèles de manteaux pour FATH et LANVIN. Jacques FATH (1912-1954) se forme en autodidacte d’après les livres de mode et les collections des musées ; il forme de nom- breux couturiers, dont GIVENCHY. Les manteaux présentés par BENIGNI évo- quent la célèbre collection “Lys”, dont les jupes sont conçues pour ressembler à des fleurs et qui habille la parisienne chic d’après-guerre ; l’amplitude a été apportée par les années de guerre, afin de permettre aux femmes de circuler en jupe à bicyclette. Les actrices Ava Gardner, Rita Hayworth ou Greta Garbo portent ses modèles. Jeanne LANVIN (1867-1946) fait son apprentissage dès l’âge de 13 ans chez des modistes et des chapeliers ; après la naissance de sa fille, elle se lance dans les vêtements pour enfants qui connaissent un tel succès qu’elle créé des modèles pour femmes. Pour garder l’exclusivité de ses couleurs, elle lance ses propres ateliers de teinture : le “vert vélasquez”, phare de la maison, a été utilisé par BENIGNI en fond de son dessin.[19242] 700€ 8. Eve a commencé. Encre de Chine, titrée en haut à droite, (1930), sur papier cartonné, 28 x 12.4 cm. Une jeune femme au corps blanc de lait se détache sur un fond entièrement rempli à l’encre de Chine ; elle porte un serpent autour du cou et un ravissant cha- peau à plumes et décors. [19241] 500€ 3 10. “La Diligence”. Encre de Chine et rehauts de blanc, sur papier cartonné, 26 x 17 cm, joint la gravure en noir, sur papier cartonné souple, (1930), 13 x 21 cm. On retrouve dans cette gravure toute l’influence du XVIIIe français sur l’Art Déco.[19202] 600€ 11. “Le Manteau fauve”. Gouache et mine de plomb, sur papier cartonné, signée en bas à droite, (1940-1950), 37.8 x 27 cm. La jeune femme porte un long manteau fauve assorti d’une jupe de même teinte tombant juste au-dessous du genou. Elle est coiffée d’un chapeau orné de trois plumes noires. Le manteau de fourrure caractéristique de la femme élégante d’avant-guerre est remplacé par des tenues aux matières plus quotidiennes : ici, la fourrure n’orne que les poches. Le sac à soufflet et fermoir complète cet ensemble : on note le port du sac en bandoulière, adopté pendant la guerre pour s’adapter aux déplacements à bicyclette. Nombreuses annotations au dos. [19215] (Voir planche couleur I.) 1800€ 12. “Le Thé au Shepheard’s au Caire - tenues d’après-midi”. L’hôtel Shepheard a été construit au Caire au milieu du XIXe siècle ; d’abord nommé “L’Hôtel des Anglais”, il reste un des plus uploads/s3/ les-nocturnes-de-la-rive-droite.pdf
Documents similaires










-
32
-
0
-
0
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Jul 05, 2021
- Catégorie Creative Arts / Ar...
- Langue French
- Taille du fichier 31.9841MB