LES ABATTOIRS INTERVIEW 28/09/2007 Monsieur Alain Romang Tout d’abord je tenais
LES ABATTOIRS INTERVIEW 28/09/2007 Monsieur Alain Romang Tout d’abord je tenais à vous remercier pour le temps que vous m’accordez en répondant à ces quelques questions. Cette interview rentre dans le cadre de mon blog Buzzeum et y sera donc publiée dans son intégralité. Si vous y voyez le moindre problème, n’hésitez pas à me le signaler. Vous 1/ Quel est votre parcours professionnel ? Qu'est ce qui vous a amené aux Abattoirs ? Votre fonction au sein des Abattoirs 2/ Quelle est la nature exacte de votre poste ? 3/ Pouvez-vous nous décrire votre journée type aux Abattoirs ? Le statut des Abattoirs 4/ J'ai cru comprendre que les Abattoirs étaient en fait un syndicat mixte. Quels sont les avantages et les inconvénients d'un tel statut selon vous ? Les Abattoirs sur Internet 5/ Quelle est la politique de communication muséale online des Abattoirs ? Votre présence sur Internet a-t-elle un but d’information, de complément du musée, de création d’un lien fort avec le visiteur du musée, de dynamisme du musée, etc. ? les Abattoirs accordent une place très importante à la communication online. Difficile aujourd’hui de toucher une audience que l’on voudrait continuellement élargir sans site internet. Celui des Abattoirs (http://www.lesabattoirs.org) est le canal de diffusion le plus important pour l’ensemble des informations produites par le musée. Le site internet, depuis son ouverture en 2000, et sa lettre d’information ont en effet au fil des années dans une large mesure remplacé les autres supports physiques de communication et d’information. Page 2 Rappelons que trois autres sites viennent s’ajouter à celui du musée : le site des Collections du musée, base de données présentant les descriptifs et les reproductions de près de 2000 oeuvres, le site « Art contemporain en Midi-Pyrénées » qui est un outil de prospection et de découverte de l’art contemporain dans la région ainsi que le « Vademecum en ligne » qui réalise une synthèse de l’actualité de l’art contemporain en Midi-Pyrénées (expositions, évènements, vernissages,…) Notre présence sur le web a d’abord un but d’information du public. Il nous faut être présent sur les réseaux car c’est là que le public va en priorité effectuer ses recherches. Les statistiques de connexions nous révèlent que celles-ci portent d’abord sur les différents outils d’aide à la visite (détails des expositions en cours et à venir, plans, horaires, prix…) D’autre part, les textes sur les artistes et les œuvres présentés, les biographies, les bibliographies, les dossiers pédagogiques téléchargeables, les archives, toutes ces informations peuvent être utilisées en préparation et en approfondissement de la visite. C’est également pour apporter de la valeur ajoutée que nous avons dernièrement mis en place des visites guidées audio en synthèse vocale téléchargeables à partir du site dans le cadre notamment des expositions «Ligne B » ou dernièrement « Rugby » Le blog des Abattoirs récemment ouvert reprend lui aussi ces objectifs d’information, et d’enrichissement. Il est né également de la volonté de créer un lien plus étroit, plus durable, d’échanges et d’interactions avec le public. 6/ Vous avez ouvert il y a quelques temps le blog des Abattoirs, qu'est ce qui vous a poussé à sa création ? Qu'en attendez-vous ? On peut remarquer qu’une part croissante de l’accès à internet se fait sur les blogs. Ceux-ci deviennent incontournables. Leur facilité d’utilisation, l’interaction qu’ils permettent font leur succès. Nous souhaitons faire preuve de réactivité face à la diversification des usages de l’internet, il était donc naturel d’adopter ce nouveau média. Actuellement, le blog des Abattoirs reprend dans une large mesure l’information que l’on trouve sur le site des Abattoirs, ce qui n’est pas sans intérêt mais nous souhaitons bien sûr développer à l’avenir les éléments d’information, les points de vue propres au blog ainsi que les interactions avec le public notamment en multipliant les interviews écrites, vidéos ou audios, les reportages, les portraits… Le blog sera donc appelé au fil des mois à remplir dans une plus large mesure les fonctions de mise en perspective et d’échange de l’information, que l’on peut en attendre. Le visiteur pourra y exprimer plus largement son expérience muséale au sein des Abattoirs. Page 3 A cette fin, il nous faut, en interne, dégager le temps nécessaire, trouver les collaborations et les outils techniques qui nous donnent les moyens de remplir ces objectifs. L’enjeu, c’est aussi la syndication de l’information que permettent les flux RSS. Le blog des Abattoirs permet de créer ce flux avec beaucoup de facilité. L’information n’est plus liée à une interface, elle peut circuler librement sur les divers aggrégateurs, s’afficher sur d’autres pages, téléphones mobiles, etc. 7/ Avez-vous remarqué une augmentation du nombre de visiteurs depuis son ouverture ? Avez-vous eu des retours positifs de la part de visiteurs ? Je voudrais rappeler que le chiffre le plus important, celui qui prévaut est celui de la fréquentation du musée, ainsi que la diversité en termes socioculturels de la répartition de ces visiteurs. Pour ce qui est de la fréquentation du site web, nous aurions pu craindre l’inverse : une diminution du nombre des visiteurs dans un phénomène de vases communicants entre celui-ci et le blog (sachant qu’inévitablement certaines informations se recoupent). Il n’en est rien, à ce jour l’audience très satisfaisante du site des Abattoirs continue de progresser pendant que parallèlement celle du blog ne cesse également d’augmenter principalement par le biais de requête sur les moteurs de recherche (au fil des articles, les moteurs associent un nombre croissant de mots clés aux Abattoirs). Ceci dit, au-delà des indicateurs de fréquentation et à l’heure ou les relations avec les usagers de l’internet tendent à devenir moins asymétriques, le blog doit également nous permettre de fidéliser un certain public, de mettre en place avec lui des échanges de qualité qui apportent une réelle plus-value au musée. Si ces objectifs sont atteints nous serons confortés dans le choix de son ouverture. 8/ Quelles sont les prochaines étapes que vous aimeriez franchir sur Internet (virtualisation des œuvres, performances artistiques en podcast vidéo, concours sur Internet, communication virale, etc.) ? Nous souhaitons d’abord consolider et améliorer les outils online déjà mis en place par les Abattoirs : le site internet, la base de données des collections du musée, le blog, le podcast audio des visites guidées, le site « Art Contemporain en Midi-Pyrénées » … Page 4 Il est évidemment intéressant, parfois enthousiasmant, de mettre en œuvre d’autres outils. Nous y travaillons mais je ne peux à ce stade rien vous annoncer avec certitude. Beaucoup de pistes méritent réflexion. Buzzeum est d’ailleurs une très bonne source d’inspiration car il offre un large panorama de ce qui se fait de plus novateur actuellement dans le domaine. J’ai été par exemple particulièrement séduit par la démarche du Fresno Metropolitan Museum qui crée un lien intéressant avec ses visiteurs en demandant à son personnel "de présenter jour après jour leur quotidien ou encore donner des explications pointues sur leur travail" (voir votre billet du 12/10) L'actualité muséale 9/ Que pensez vous de cette exigence présidentielle de gratuité des musées ? 10/ Selon vous, est ce une possibilité à envisager en France ? /pour les Abattoirs ? Conclusion 11/ Avez-vous un conseil à donner aux musées qui souhaitent ouvrir un site Internet / un blog / augmenter leur présence sur Internet ? Pour s’afficher sur internet, beaucoup de possibilités s’offrent aux institutions, de la plus classique (site internet) aux plus « téméraires » (Blog, Plate forme web 2.0, Second life,…). Le site internet reste actuellement le lien privilégié par le public mais chaque voie intelligemment pensée recèle sans doute des potentialités… Voici quelques conseils : - L’internet est un domaine où l’innovation est permanente. Allez voir et revoir ce que font les autres musées en France et à l’étranger. - Consacrer du temps à la veille technologique (logiciels de conception web, plate-forme web 2.0, plugin Wordpress, etc.) - Lors de la réalisation du site, raisonner d’abord en terme de confort d’utilisation, de rapidité et de facilité d’accès à l’information. - Prendre la mesure de l’avènement du web 2.0 (partage de l’information, interface ergonomique, contenu multimédia, syndication de l’information). En tirer les bonnes conséquences en matière de choix technologiques et de conception du site. Page 5 - Bien penser les procédures de mise à jour du site, qui devront dans la plupart des cas se faire en interne. Prendre soin de bien mesurer la charge de travail ainsi que les compétences technologiques qui seront nécessaires en interne. - Mener une réflexion sur le partage de l’information avec le public, par exemple sur la problématique des commentaires des blogs (qui répond ?, en vertu de quelle autorité ?, que doit on refuser de publier ?, …) 12 / Avez-vous un conseil à donner à Buzzeum ? Continuer longtemps ce remarquable travail de défrichage que vous effectuez. Vous pointez avec justesse les démarches les plus intéressantes en matière de marketing des musées. Peut être pourriez vous approfondir dans une rubrique spécifique ce qu’est le rapport des institutions muséales au marketing et en quoi il est uploads/s3/ interview-buzzeum.pdf
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- Publié le Sep 16, 2021
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