Hommage rendu à LEWIS CAROLL1 JACQUES LACAN De toutes sortes de vérités Lewis C

Hommage rendu à LEWIS CAROLL1 JACQUES LACAN De toutes sortes de vérités Lewis Caroll par son œuvre donne l’illustration, et même la preuve, de vérités qui sont certaines bien que non évidentes. On y discerne que sans user d’aucun trouble on peut produire le malaise, mais que de ce malaise il découle une joie singulière. Je porte l’accent là-dessus d’abord, pour écarter la confusion qui menace si j’avance que c’est la psychanalyse qui peut rendre compte le mieux de l’effet de cette œuvre. C’est qu’aussi bien ce n’est pas cette psychanalyse qui court les rues. Seule la psychanalyse éclaire la portée d’objet absolu que peut prendre la petite fille. C’est parce qu’elle incarne une entité négative, qui porte un nom que je n’ai pas à prononcer ici, si je ne veux pas embarquer mes auditeurs dans les confusions ordinaires. De la petite fille, Lewis Caroll s’est fait le servant ; elle est l’objet qu’il dessine, elle est l’oreille qu’il veut atteindre, elle est celle à qui il s’adresse véritablement entre nous tous. Comment cette œuvre nous atteint-elle tous après cela ? cela ne se conçoit bien qu’à une théorie déterminée de ce qu’il faut appeler le sujet, celle que la psychanalyse permet. Là-dessus, la curiosité s’enquiert de savoir comment Lewis Caroll en est-il venu là. La curiosité 1 Texte prononcé le 31 décembre 1966 sur France-Culture. Version orale : http//www.ecole-lacanienne.net, transcription Pas-tout Lacan. restera sur sa faim, car la biographie de cet homme que tint un scrupuleux journal ne nous en échappe pas moins. L’histoire, certes, est dominante dans le traitement psychanalytique de la vérité, mais ce n’est pas la seule Homenaje a LEWIS CARROLL JACQUES LACAN De todo tipo de verdades, Lewis Carroll da en su obra la ilustración e incluso la prueba. Verdades que, aunque ciertas, no son evidentes. Allí se discierne que sin valerse de ninguna perturbación, puede producirse malestar, pero que de este malestar se desprende una alegría singular. De entrada hago hincapié en esto, para descartar la confusión que amenaza si adelanto que el psicoanálisis es el que mejor puede dar cuenta del efecto de esta obra. También porque éste no es el psicoanálisis que se encuentra a la vuelta de la esquina. Sólo el psicoanálisis esclarece el alcance de objeto absoluto que puede tomar la niñita. Ello se debe a que encarna una entidad negativa que lleva un nombre que no he de pronunciar aquí si no quiero embarcar a mis oyentes en las acostumbradas confusiones. De la niñita, Lewis Carroll se hizo el servidor, ella es el objeto que él dibuja, el oído que quiere alcanzar, ella es a la que, entre todos, él se dirige verdaderamente. ¿Cómo esta obra, después de esto, nos concierne a todos? No se lo entiende bien sin una teoría determinada de lo que hay que llamar el sujeto, la que el psicoanálisis permite. En este punto, la curiosidad indaga para saber cómo Lewis Carroll llegó hasta allí. La curiosidad se quedará con hambre, pues la biografía de este hombre que mantuvo un escrupuloso diario, no deja de escapársenos. Ciertamente, en el tratamiento psicoanalítico de la verdad, la historia es dominante, pero no es la única dimension: la structure la domine. On fait de meilleures critiques littéraires là où on sait cela. Faire de la critique ici serait l’action appropriée à l’éminence de l’œuvre dont il faut rappeler qu’elle a conquis le monde. Fait auprès de quoi le pédagogue a bonne mine à chipoter si c’est bien là ce qu’il faut donner à lire à nos enfants. Il faut dire que le comble du ridicule là- dessus est représenté par un psychanalyste, pourtant averti - disons son nom, Schilder 2- qui dénonce dans cette œuvre l’incitation à l’agressivité et la pente offerte au refus de la réalité. On ne va pas plus loin dans le contresens sur les effets psychologiques de l’œuvre d’art. Donc, il faudrait interroger ce qu’on pourrait appeler d’abord le roman mythique, d’un terme vague qui irait prendre ses racines dans tous les sens, et bien loin. Il faudrait vite en revenir, avec ce repère précieux que justement « le pays des merveilles », « l’au-delà du miroir, » le couple angoissant de Sylvie et Bruno échappé du pays d’ailleurs, ne sont ni des mythes ni du mythe, et que l’imaginaire est à en distinguer. Le 2 Schilder, Paul, « Psychoanaltycal Remarks on Alice in Wonderland and Lewis Carroll », in The Journal of Nervous Diseases, LXXXVII, 1938. texte ni l’intrigue ne font appel à aucune résonance de signification qu’on appelle profonde. On n’y évoque ni genèse ni tragédie ni destin. Alors, comment cette œuvre a-t-elle tant de prise? C’est bien là le secret, et qui touche au réseau le plus pur de notre condition d’être : le symbolique, l’imaginaire et le réel. les trois registres par lesquels j’ai introduit un enseignement qui ne prétend pas innover, mais rétablir quelque rigueur dans l’expérience de la psychanalyse, les voilà jouant à l’état pur dans leur rapport le plus simple. dimensión, la estructura la domina. Se hacen mejores críticas literarias cuando se sabe eso. Hacer crítica sería aquí la acción adecuada a la eminencia de la obra que, ha de recordarse, conquistó el mundo. Hecho ante el cual el pedagogo frunce el ceño al rebuscar si es algo que se le puede permitir leer a nuestros hijos. Hay que decir que sobre este punto el colmo del ridículo lo representa un psicoanalista advertido -digamos su nombre, Schilder3- que denuncia en esta obra la incitación a la agresividad y la pendiente ofrecida al rehusamiento de la realidad. No se puede ir más lejos en el contrasentido sobre los efectos psicológicos de la obra de arte. Entonces, primero habría que interrogar lo que podría llamarse la novela mítica, término vago cuyas raíces se prolongan en todos los sentidos y bien lejos. Habría que volver rápidamente con esta preciosa referencia que justamente “el país de las maravillas”, 3 Schilder, Paul, « Psychoanaltycal Remarks on Alice in Wonderland and Lewis Carroll », in The Journal of Nervous Diseases, LXXXVII, 1938. el “más allá del espejo,” la pareja angustiante de Silvia y Bruno escapados al país del más allá, no son ni mitos ni mítico y que el imaginario ha de ser diferenciado de eso. Ni el texto ni la intriga recurren a resonancias de significaciones llamadas profundas. No se evoca allí ni génesis, ni tragedia, ni destino. Entonces ¿cómo esta obra hace tanta mella? Ese es el secreto que toca la red más pura de nuestra condición de ser: el simbólico, el imaginario y el real. Los tres registros mediante los cuales introduje una enseñanza que no pretende innovar sino restablecer cierto rigor en la experiencia psicoanalítica, allí están, puestos en juego al estado puro y en su relación más simple. Des images, on fait pur jeu de combinaisons, mais quels effets de vertige alors, n’en obtient-on pas ? des combinaisons, on dresse le plan de toutes sortes de dimensions virtuelles, mais ce sont celles qui livrent accès à la réalité en fin de compte la plus assurée, celle de l’impossible devenu tout à coup familier. On s’étendra à son aise sur le pouvoir du jeu de mots : là encore que de précisions à donner, et d’abord qu’on n’aille pas croire qu’il s’agisse d’une prétendue articulation enfantine, voire primitive. Je n’en donnerai pour preuve que d’en trouver le meilleur style dans la bouche du railleur qui bafoue une oie pédante lui parlant de « sylligisme », ce qu’elle gobe sans s’apercevoir qu’elle ira porter partout de ce mot son identité de pauvre « toquée », Silly. Méchanceté là-dedans ? salubrité, et parente du trait à relever que le jeu de mots dans Caroll est toujours sans équivoque. Il en résulte un exercice sans pédantisme, qui en fin de compte me paraît préparer Alice Liddell, pour évoquer toute vivante lectrice par la première à avoir glissé dans ce cœur de la terre qui n’abrite nulle caverne, pour y rencontrer des problèmes aussi précis que celui-ci : qu’on ne franchit jamais qu’une porte à sa taille, et prendre avec le lapin pressé bien la mesure de l’absolue altérité de la préoccupation du passant. Que cette Alice, dis-je, aura quelque exigence de rigueur. Pour tout dire, qu’elle ne sera pas toute prête à accepter qu’on lui annonce l’arithmétique en lui disant qu’on n’additionne pas des torchons avec des serviettes, des poires et des poireaux – bourdes bien faites pour boucher les enfants au plus simple maniement de tous les problèmes dont ensuite on va mettre leur intelligence à la question. Ceci est transition - puisque après tout je n’ai pas le temps, mais seulement de pousser des portes sans même entrer où elles ouvrent - De las imágenes, se hace un puro juego de combinaciones, pero, ¿qué efectos de vértigo se logran entonces? Combinaciones en las que se traza el plano de todo tipo de dimensiones virtuales, pero que son aquellas que dan acceso a la realidad, finalmente la más segura, la de uploads/s3/ homenaje-a-lewis-carroll-de-lacan.pdf

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