LE MINISTÈRE DE LA CULTURE PRÉSENTE L’EXPOSITION DOSSIER DE PRESSE EXPOSITION D

LE MINISTÈRE DE LA CULTURE PRÉSENTE L’EXPOSITION DOSSIER DE PRESSE EXPOSITION DU 4 OCT. AU 30 NOV. 2017 MINISTÈRE DE LA CULTURE 182 RUE SAINT HONORÉ PARIS 01 QUAND LES ARTISTES PASSENT À TABLE LEURS REGARDS SUR L’ALIMENTATION Choisir ce que l’on mange, avec qui, de quelle façon, c’est définir et exprimer une part essentielle de ce que l’on est. Nos repas nous racontent. Ils racontent notre pays, nos régions, nos terroirs, à travers ce que l’on y récolte et ce que l’on y élève ; ils ra- content notre société, dans la façon dont nous prenons place autour de la table, ils racontent notre environnement familial ou amical, notre relation à l’Autre ; ils racontent aussi notre Histoire, à travers les rituels qui structurent nos façons de cuisiner, de nous alimenter ; ils racontent notre relation à l’environnement, à la nature, à la terre. Depuis 2010, le repas gastronomique des Français est inscrit par l’UNESCO, au patrimoine culturel immatériel de l’humanité. C’est un patrimoine fragile, traversé par les enjeux écologiques et les ques- tions de durabilité. Mais c’est un patrimoine vivant, qui s’enrichit à mesure qu’il croise d’autres cultures, à mesure qu’il traverse les siècles et les générations. C’est un patrimoine qui, par ailleurs, inspire la création. Les artistes s’en emparent, régulièrement. Le ministère de la Culture montre le travail de photographes, à travers l’exposition Quand les artistes passent à table, leurs regards sur l’alimentation, dont le commissariat est assuré par Alimentation Générale, la plateforme des cultures du goût. Le regard des créateurs interroge nos modes de consommation, nos pratiques culinaires. Quand la photographie aborde la cuisine, c’est un art qui en aborde un autre : c’est la culture au carré. Le ministère de la Culture est fier de la porter. Françoise Nyssen Ministre de la Culture Quel est l’impact de notre alimentation sur l’environnement ? De notre assiette à la terre, que se passe-t-il aujourd’hui ? Si je consomme moins d’aliments d’origine animale, quelles en sont les conséquences ? L’agriculture est-elle l’une des causes ou un outil potentiel pour lutter contre le réchauffement climatique ? Comment faire pour devenir des mangeurs plus conscients, plus engagés en faveur d’une alimentation durable ? Le bio ouvre-t-il une voie pertinente ? Le cycle de l’alimentation Ces questions sont traitées dans l’ exposition en suivant la logique du cycle: ce que je mange vient d’un distributeur qui l’a acheté à un producteur ou à un industriel, transformateur qui l’a lui-même obtenu d’un agriculteur, qui a lui-même fait pousser ses produits à partir d’un sol et d’une terre ou a élevé des espèces animales. Des regards d’artistes Le ministère de la Culture est présent tout au long de la chaîne, par l’offre et la demande. L’offre, c’est celle de nombreux artistes, plasticiens et photographes qui ont pris ces sujets comme matière première d’un certain nombre de leurs œuvres. La demande, c’est celle de nombreux spectateurs fréquentant aussi bien une salle de spectacle, une bibliothèque-médiathèque, un centre d’art, un musée, ou encore un monument, un jardin ou un site patrimonial et qui se posent toutes ces questions en tentant de trouver logique et mise en perspective. En accompagnement des œuvres, des textes donnent des éléments de compréhension et quelques chiffres-clefs. Un livret est distribué pour proposer des pistes de réponses et présenter quelques initiatives prometteuses. L’EXPOSITION Une exposition itinérante L’exposition a été pensée pour être itinérante et est donc proposée à toute structure qui serait intéressée : notamment bibliothèque, centre d’art, lieu de spectacles, mairie et salles municipales, site patrimonial. L’exposition, proposée gratuitement, tournera pendant trois années. Si elle se suffit à elle-même, cette exposition est aussi conçue pour être complétée dans chaque lieu d’accueil par des propositions de programmations complémentaires : lectures, conférences, débats, spectacles, invitations aux acteurs associatifs locaux et à tous ceux qui mettent désormais en musique des initiatives inventives et porteuses d’avenir en matière de biodiversité et d’environnement. L’exposition est ainsi livrée avec une boite à outils qui propose des contenus permettant de : - Prolonger l’exposition (œuvres d’art, installations) ; - Programmer des événements (spectacles, films, soirées littéraires, conférences, débats, performances) ; - Faire et jouer ensemble (« happenings », promenades, visites, ateliers) ; - Goûter et manger (aller à la ferme, sur les marchés, organiser des visites aux jardins, ou des repas avec des chefs). Une scénographie respectueuse de l’environnement L’exposition repose sur une scénographie adaptable à tous lieux, facile à transporter. Elle est composée de photographies d’artistes contemporains présentées dans une scénographie qui ne nécessite pas de mur. Il existe également un format encore plus léger de l’exposition, fait de huit kakémonos. La thématique de l’exposition est non seulement un élément central du développement durable et de l’attention portée à la biodiversité, mais encore sa fabrication a été entièrement écoconçue. Les panneaux de présentation des œuvres et les mobiliers sont fabriqués avec des matériaux récupérés et reconditionnés par La réserve des Arts, acteur de la sphère de l’économie sociale et solidaire à Pantin qui a pour mission de réduire durablement les déchets, de soutenir le secteur culturel et de promouvoir le réemploi. Les kakemonos sont fabriqués en tissage de fils provenant du tri sélectif de bouteilles plastiques et de leur recyclage. Nous sommes en 2050. Depuis 2017, la moitié de la crois- sance de la population mondiale s’est concentrée dans seulement neuf pays : l’Inde, le Nigéria, la République démocratique du Congo, le Pakistan, l’Éthiopie, la Tanzanie, les États-Unis, l’Ou- ganda et l’Indonésie. L’Afrique a plus que doublé sa population et en 2024 celle de l’Inde a dépassé celle la Chine. Les deux tiers de la population vivent désormais dans une zone urbaine. La tem- pérature est en moyenne plus élevée. Près de 10 milliards d’in- dividus doivent s’alimenter quo- tidiennement sur la planète. Aurons-nous alors trouvé les so- lutions pour nourrir ces 10 mil- liards d’individus ? En France, avec parfois des mo- ments de crises, agriculteurs et firmes agroalimentaires s’em- parent de la question et s’inter- rogent sur le modèle de produc- tion actuel : ils commencent à penser que ce dernier doit évo- luer, qu’un modèle va disparaître et qu’un autre doit naître, même si, dans l’oeil du cyclone, il est encore difficile d’y voir clair et de prendre avec sérénité le recul né- cessaire. Côté citoyens, les inquiétudes grandissent sur la qualité de ce que l’on mange et l’on s’interroge sur les effets à long terme de l’ali- mentation sur la santé et le rôle de chacun pour qu’une alimen- tation durable soit préférée à une consommation aveugle. Parallèlement, de nombreuses initiatives apparaissent, souvent isolées mais porteuses d’avenir et soulevant l’enthousiasme : les énergies ne manquent pas et nombre d’entre elles ouvrent des voies prometteuses. Quel est l’impact de notre ali- mentation sur l’environnement ? De notre assiette à la terre, que se passe-t-il aujourd’hui ? Si je consomme moins d’aliments d’origine animale, quelles en sont les conséquences ? L’agriculture est-elle l’une des causes ou un outil potentiel pour lutter contre le réchauffement climatique ? Comment faire pour devenir des mangeurs plus conscients, plus engagés en faveur d’une alimen- tation durable ? Le bio ouvre-t-il une voie pertinente ? Il n’est pas si simple de répondre à toutes ces questions et d’appré- hender toutes les logiques, sou- vent obscures, qui contribuent à la nourriture des hommes et qui rendront la planète vivable pour tous en 2050. Parce que c’est leur rôle, les artistes posent des questions importantes et engagent les citoyens que nous sommes à chercher, et peut-être à trouver, quelques bonnes réponses. « De notre assiette à la terre, que se passe-t-il aujourd’hui ? » INTRODUCTION MANGER Il faut bien commencer par le commencement : regarder at- tentivement son assiette. Pour les Français, cela se produit trois fois par jour. La première approche est d’abord esthétique, puis olfactive : les spécialistes disent organoleptique. Les yeux et le nez travaillent ensemble pour évaluer le panorama. Puis l’appé- tit s’ouvre, ou pas : il ne vient que rarement en mangeant ! Ainsi, comme le souligne Pascal Ory dans son livre L’identité passe à table… L’avenir gastronomique de l’humanité en général et de la France en particulier, la gastro- nomie n’est pas du tout « le sy- nonyme pompeux de « bonne », a fortiori, de « haute » cuisine »… mais la mise en discours de règles (le nomos) du manger et du boire qui convergent vers l’estomac (le gaster). » Manger ne s’arrête pas aux sens convoqués dans un musée, dans un concert ou chez le fleuriste, manger c’est ingérer et même si, fort heureusement, on l’ou- blie en avalant, chaque bouchée a un effet à court, moyen et long terme sur de nombreuses parties du corps, visibles et invisibles. Pour le visible, selon un rapport de l’Organisation Mondiale de la Santé de juin 2017, 39 % de la po- pulation adulte mondiale est en surpoids, pourcentage qui a dou- blé en moins de 35 ans. On sait désormais que trop de sucres, trop de gras et trop d’autres molécules que les plus uploads/s3/ mc-dp-quand-les-artistes-passent-a-tablebd.pdf

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