Université Sidi Mohamed Ben Abdellah Faculté des Lettres et des Sciences Humain

Université Sidi Mohamed Ben Abdellah Faculté des Lettres et des Sciences Humaines -DM-Fès Département de Langue et de Littérature Françaises Filière : Etudes françaises Semestre : 5 Cours de Morphologie Prof. Rahma BARBARA Année universitaire 2020-2021 Contenu du cours Introduction générale 1- Qu’est ce que la morphologie ? 2- Morphème : essai de définition et typologie Chapitre 1 : Morphologie flexionnelle 1- Morphologie verbale 1-1 Essai de définition 1-2 Typologie des verbes a- Groupe des verbes a1- Verbes réguliers et verbes irréguliers a2- Conjugaison vivante et conjugaison morte a3- Conjugaison complète et conjugaison défective Remarques générales 1-3 Radical et désinence du verbe a- Radical ou base verbale a1 – Le verbe être : première conjugaison a2 – Les verbes faire, aller, pouvoir, vouloir et avoir : deuxième conjugaison et troisième conjugaison a3 – Les verbes à 4 bases (quatrième conjugaison) a4- Les verbes à 3 bases (cinquième conjugaison) b- Désinences 1-4 Catégories grammaticales du verbe a- Mode b- Temps c- Personne et le nombre d- Voix 2- Morphologie non-verbale (nominale et adjectivale) a- Définition b- Genre b1- Procédés de variation du genre du substantif b2- Règles de variation du genre de l’adjectif c- Nombre Morphologie dérivationnelle (Chapitre 2) 1- Préfixation 2- Suffixation 3- Formation parasynthétique 4- Dérivation impropre 5- Dérivation inverse (régressive) Chapitre 3 : Composition 1- Composition avec des éléments français 2- Composition avec des éléments grecs ou latins 3- Pluriel des noms composés 4- Autres formes de composition 4-1 Conglomérés 4-2 Synapsie Exercices d’application Références bibliographiques Références bibliographiques • Béchade, H.D., (1992) phonétique et morphologie du français moderne et contemporain, Paris, PUF. • Corbin, D., (1987) Morphologie dérivationnelle et structuration du lexique. Tubingen: Niemayer. (Vol. 1 &2.) • De Saussure, M., (1987) Cours de linguistique générale, Paris, Payot. • Dubois, J., grammaire structurale du français : le verbe, Paris, Larousse, 1967, p. 57. • Guilbert, L., (1971) « De la formation des unités lexicales », in Grand Larousse de la langue française en sept volumes. Paris, Larousse. • Guiraud, P., (1962) Les Mots étrangers, Paris, PUF, Que sais-je ? n° 1166. • Huot, H., (2005), La morphologie. Forme et sens des mots du français, 2e éd., Paris, Armand Colin. • Lehman, A., Martin-Berthet, F., (2000) Introduction à la lexicologie : sémantique et morphologie, Paris, A. Colin, Lettres Sup. • Martinet, A., (2008), Éléments de linguistique générale, 5e éd., Paris, Armand Colin. • Matthews, P. H., (1991), Morphology 2nd ed. Cambridge: Cambridge University Press. (RES) • Mittérand, H., (1963) Les Mots Français, Paris, PUF, Que sais-je ? n° 270. • Obadia, M., R. Dascotte et al., (1976) Grammaire 3, Le Lexique, Paris, Classiques Hachette. • Pergnier, M., (1986) Le Mot, Paris, PUF. • Picoche, J., (1993) Précis de lexicologie française, Paris, Nathan. • Tamine, J., G., La grammaire, phonologie, morphologie, lexicologie, Paris, Armand Colin, 1990. Dictionnaires • DUBOIS. J., et al. Dictionnaire de Linguistique et sciences du langage, Paris, Larousse, 1991. • MOUNIN, G., Dictionnaire de la linguistique, Paris, PUF, 1974. webographie • http://www.ac-grenoble.fr/ien.g4/IMG/pdf_pdf_tableau_morphologie.pdf • http://www.franck- neveu.fr/mediapool/76/768102/data/Grammaire_du_verbe_en_fran_ais_1_.pdf • http://coursval.free.fr/coursL2/Morphologie(95).pdf • http://www.ac- grenoble.fr/ien.annecy3/IMG/pdf/progression_morphologie_c2_GDML74_doc_ Depoisier_Gentil_relu_F_Vernet.pdf Objectifs du cours ✓ Examiner le processus de création des mots en langue française et faire la distinction entre les mots simples, les mots dérivés : radical + préfixe et/ou suffixe et les mots composés. ✓ Faire la différence entre certains modes de formation des mots, à titre d’exemple : ceux qui se font par transfert catégoriel par exemple : jaune > jaunir et d’autres qui se forment sans transfert catégoriel comme : légal >illégal. ✓ Définir les deux types majeurs de la morphologie à savoir : la morphologie flexionnelle et la morphologie dérivationnelle. ✓ Connaître les règles de variation des mots selon le genre et le nombre. Introduction générale 1- Qu’est ce que la morphologie ? La morphologie est une science qui s’intéresse à la formation du mot. C’est une discipline qui étudie le morphème. C’est une composante très importante de la langue. Elle est liée à la syntaxe, qui s’occupe de la construction de la phrase, puisque les morphèmes portent sur la marque de la relation syntaxique, par exemple les marques d’accord du verbe avec son sujet ou de l’adjectif avec le substantif dont il dépend. Elle est liée au lexique dans son processus de la formation du mot. Pour G. Mounin dans son Dictionnaire de la linguistique la morphologie est définie comme une « étude des formes sous lesquelles se présentent les mots dans une langue, des changements dans la forme des mots pour exprimer leurs relations à d’autres mots de la phrase, des processus de formation de mots nouveaux, etc. » 1 Par opposition à la syntaxe qui a pour objectif l’étude des fonctions, la morphologie est essentiellement l’étude des formes des mots (flexion et dérivation). Pour J. Dubois, « la morphologie a deux acceptions (signification) principales : a- Ou bien la morphologie est la description des règles qui régissent la structure interne des mots, c’est-à-dire les règles de combinaison entre les morphèmes racines pour constituer les des mots (règles de formation des mots) et la description des formes diverses que prennent ces mots selon la catégorie de nombre, de genre, de temps, de personne et pour (la flexion des mots en ce qui concerne les langues flexionnelles). 1 MOUNIN, G., Dictionnaire de la linguistique, Paris, PUF, 1974, p. 221. b- Ou bien la morphologie est la description à la fois des règles de la structure interne des mots et des règles de combinaison des syntagmes en phrases. »2 La morphologie est l'étude de la composition des mots. La composition des mots se fait à partir de plus petites entités appelées morphèmes. Le morphème est la plus petite unité lexicale ayant un sens spécifique, c'est-à-dire que chaque morphème est indivisible tout en ayant un sens particulier. Le mot "tables" comporte par exemple deux morphèmes: table (la base ou racine) et le pluriel (morphème grammatical). Ces morphèmes se lient habituellement de façon régulière, de sorte à ce qu'on pourrait théoriquement faire une liste des morphèmes et de certaines des règles pour aboutir à une liste des mots d'une langue donnée. 2- Le morphème : essai de définition et typologie Le morphème est défini généralement comme une unité minimale d’analyse grammaticale. C’est la plus petite unité de signification de la langue. Il est formé de phonèmes. Les morphèmes les plus petits peuvent n’en comprendre qu’un comme par exemple l’article l’ ou la préposition à ; mais puisque l’unité a un sens, elle a un statut différent du phonème. Souvent les linguistes le définissent en rapport avec le mot du fait qu’il représente sa limite supérieure et qu’il en représente une partie. Par exemple le mot perce-neige (ou cure-dent) on distinguera deux morphèmes ainsi que dans le mot pétrir (pétr-ir). Par contre, le mot fleur ne comprend qu’un morphème. Un mot est le plus souvent une combinaison de morphèmes, mais la difficulté est comment se fait cette composition. (Différents procédés de formation de mot). Les linguistes le définiront comme la forme linguistique qui ait une autonomie. Alors partant de cette définition, en est-il du morphème -eur (qui est un suffixe) dans le mot chanteur ou du morphème que l’on trouve dans invisible. Un morphème autonome acquiert le statut de mot, ainsi pour un phonème qui a un sens constitue un morphème. 2 DUBOIS. J., et al. Dictionnaire de Linguistique et sciences du langage, Paris, Larousse, 1991, p. 327. La segmentation ou la décomposition du mot en morphèmes nous permet d’appliquer les deux tests grammaticaux, à savoir, la commutation et la distribution. La condition nécessaire est en effet pour qu’une partie de mot puisse constituer un morphème et qu’elle puisse être remplacée par un autre élément, donc commuter avec lui ; Ex. Chant -eur -age -er, etc. Il faut ajouter que la commutation doit être pratiquée sur les deux parties du mot, Ex. Chant- Vol- eur Rong- Ce qui est obligatoire c’est que les éléments ainsi isolés présentent un sens, ce qui est bien le cas des exemples précédents mais il semble que ce n’est pas général car on ne peut pas attribuer un sens à certains morphèmes. Ex. Chap-eau chap-eau Bat- -elle Ce sens doit être relativement stable parce que si une forme se trouve associée à des sens différents entre lesquels on ne peut pas établir une filiation ni historique ni logique, on posera des morphèmes différents et dans ce cas la commutation permet, d’abord, dans un premier cas, d’isoler une forme. Ex. poir-ier, plomb-ier, La forme isolée dans ces exemples c’est ier, ce morphème ne possède pas le même sens dans poirier que dans plombier : dans poirier ce morphème a le sens de l’arbre fruitier et dans plombier il signifie un métier. (Voir homonymes) Ensuite, dans un deuxième cas la commutation peut isoler des formes dans leurs apparences et qui ont un même sens, c’est-à-dire un même morphème dont ses formes sont des variantes (des allomorphes). Ex. prunier, cerisier, pommier, oranger, pêcher, citronnier… Nous remarquons que la commutation sur la première partie du mot est donnée par le corpus lui-même, puisque -ier uploads/s3/ la-morphologie-s5-pr-barbara.pdf

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