1 LES EXERCICES Le vaginisme est une contraction involontaire des muscles pelvi
1 LES EXERCICES Le vaginisme est une contraction involontaire des muscles pelviens. Le but des exercices proposés est d’apprivoiser son corps. Il s’agit de combattre ce réflexe en apprenant à contrôler ses muscles. Il s’agit également d’habituer son vagin à une pénétration sans douleur afin de sortir du cercle vicieux : Appréhension contraction douleur appréhension… Ces exercices sont progressifs. Leur but est de se réconcilier avec son corps et notamment son vagin, sans jamais le brusquer ni le forcer. Ces exercices ne doivent pas être un défi sportif, mais un moment d’intimité et de retrouvailles avec soi-même. Ne brûlez pas les étapes ! N’oubliez jamais que l’objectif est d’accéder à une sexualité épanouie, de (re)découvrir le plaisir sans douleur. La guérison ne viendra pas en forçant votre corps, mais en lui montrant qu’il est capable de s’abandonner au plaisir de la pénétration. Petit à petit, l’appréhension de la douleur s’effacera, et les muscles se relâcheront. Votre vaginisme aura disparu. Vous l’aurez vaincu ! Étape no 1 : apprendre à connaître son corps Nombreuses sont les peurs engendrées par l’ignorance et l’inconnu. Les femmes vaginiques s’imaginent souvent « trop étroites », comme si leur corps n’était pas fait pour l’amour… Or, le vagin est précisément conçu pour être pénétré. La femme vaginique ne présente aucune malformation physique qui pourrait rendre la pénétration impossible (rappel : l’absence de malformation et le diagnostic de vaginisme devront avoir été établis par un gynécologue afin d’écarter avec certitude tout problème de nature physiologique). Cette étape d’apprentissage pourrait ne concerner que les femmes vaginiques primaires1 qui n’ont pas d’expérience du vagin et de la pénétration. Cependant, beaucoup de femmes vaginiques secondaires2, et même de femmes ne souffrant d’aucun trouble sexuel, méconnaissent leur corps… 1 Femmes souffrant de vaginisme dès le début de leur vie sexuelle 2 Femmes souffrant de vaginisme après une période de rapports sexuels possibles et non douloureux 2 1) Connaître son anatomie Contrairement aux hommes dont les organes génitaux sont apparents, la femme est souvent ignorante de son propre corps, qui demande une exploration interne souvent redoutée car invisible, donc difficile à appréhender. Pourtant sûres de connaître leur intimité, bon nombre de femmes, vaginiques ou non, en dessinant leur vagin tel qu’elles se l’imaginent, le représentent trop étroit ou fermé, ou bien oublient de mentionner certaines parties de leur sexe. Ce n’est pas parce que cette partie du corps est cachée qu’elle doit rester secrète. Il est important de connaître son corps pour pouvoir l’appréhender, le maîtriser et en jouir pleinement. La section « Anatomie » du site Internet (http://www.lesclesdevenus.org/etrefemme.html) permettra de répondre à vos interrogations et de vous faire une image juste de votre corps : non, vous n’êtes pas trop « serrée » ! Anatomie sexuelle féminine (coupe de face) Témoignages « Ma psy me faisait faire un genre de schéma sur un tableau. À chaque consultation, elle me dessinait un vagin (qui était un dessin du niveau d’enfant de cinq ans, snif !) et après avoir tourné la page, c’était à moi de le dessiner ! Et croyez-moi, je ne m’en rappelais déjà plus ! Je faisais systématiquement le même dessin, mais avec l’entrée du vagin et le col fermés. Ça me mettait en rage de ne pas pouvoir me rappeler le dessin du vagin qu’elle venait de faire trois minutes avant. Ça a 3 duré des semaines ! J’ai détesté ce foutu tableau ! Même à la maison, je n’arrivais pas à faire son dessin. Mon inconscient ne voyait pas mon vagin ouvert. Et refusait toute contradiction ! C’est fou, non ? Ça m’avait frappé à l’époque, et j’ai compris que c’était vraiment involontaire de ma part. » Isabelle, 40 ans. « Je suis déjà allée voir un sexologue, il m’avait dit de dessiner mon anatomie, mais le résultat avait été une catastrophe, j’en étais incapable, ça ressemblait à rien. Pourtant, je suis censée le connaître : dans mes études je l’apprends, avec les schémas… Mais rien à faire, je ne le connais pas. » Hélène, 22 ans. 2) L’exercice du miroir Il est important, pour chasser cette appréhension de la pénétration, de connaître son corps. Bien souvent, la femme vaginique a une connaissance « théorique » du corps féminin, mais rarement une connaissance réelle de son propre corps… Fatiguée de ce sexe qu’elle ne contrôle pas et qui lui cause tant de douleur, la femme vaginique l’ignore. Beaucoup ressentent même du dégoût à le regarder ou à le toucher. Pourtant, il est important de dépasser peur et dégoût, et d’apprécier à sa juste valeur cette partie de notre corps, pas plus honteuse qu’une autre, source de plaisir et de vie. Témoignages « Le fait est que l’idée de m’observer dans un miroir me met extrêmement mal à l’aise. J’ai déjà vu ma vulve, plus par accident qu’autre chose la plupart du temps, plusieurs fois, lorsque je me lavais, pour vérifier que “tout était bien en place”, enfin surtout qu’il n’y ait pas d’infection ou autres trucs dans le genre… Mais c’est tout. Je n’ai jamais pris le temps de l’observer véritablement, et je dois avouer que ça me fait peur. C’est complètement irrationnel, hein, en théorie, et quand j’y pense, ça devrait me faire autant d’effet que de me regarder le coude (bon, pas tout à fait, mais quand même), mais en pratique, non, là, le miroir, il est bien planqué dans mon armoire à pharmacie… » Aline, 31 ans. « Perso, il m’a fallu environ deux ans pour accepter de regarder mon sexe dans un miroir. J’ai commencé par juste y poser ma main (et encore, avec des gants !), puis, petit à petit, à caresser, puis à mettre un petit objet, puis un doigt… le miroir a servi avec les dilatateurs, pour m’aider à visualiser cette entrée que je sentais. Mais avant, pas moyen ! Maintenant, ça ne me gêne plus, je trouve toujours ça plutôt moche, mais j’ai accepté que ce soit une partie de mon anatomie. Pour le sexe de mon partenaire, je ferais la différence entre regard et regard observateur. Quand je regarde son sexe, ce n’est pas pour analyser sa forme ou sa longueur, c’est parce que ça me fait plaisir de regarder son corps. Alors que mon sexe dans le miroir, ça a toujours été analytique : “Alors ici, OK, c’est les petites lèvres, l’entrée est là, d’accord…“ Vous voyez la différence ? » Céline, 30 ans. Pour ce faire, voici un exercice simple à réaliser, car il demande peu de moyens. C’est un très bon exercice qui va vous permettre de prendre conscience de l’ouverture de votre vagin. L’exercice : prenez un miroir, installez-vous confortablement sur votre lit, détendez-vous tranquillement, et observez votre vulve. 4 Vulve (de face) Identifiez chacune des parties de votre sexe : – les grandes lèvres ; – les petites lèvres ; – en écartant les grandes lèvres, en haut, le clitoris caché sous son capuchon ; – en dessous, l’urètre ; – l’entrée du vagin ; – le périnée. Conseil : imprimez au préalable le dessin de vulve ci-dessus. Lorsque vous observerez votre vulve avec un miroir, prenez ce dessin à côté de vous et comparez avec ce que vous voyez afin d’être sûre de bien identifier chaque zone… Vous serez surprise de constater que vous apprendrez quelque chose, alors même que vous pensiez connaitre parfaitement votre corps ! Étape no 2 : prendre conscience des muscles pelviens et de leur contraction Il est important par la suite de prendre conscience des muscles qui se contractent. Ce sont les muscles pelviens, entourant le vagin, qui, en se contractant, ferment celui-ci à la pénétration. Lorsque la fermeture n’est pas totale, la pénétration peut être possible mais douloureuse, car l’objet pénétrant « force » alors les muscles contractés. 5 Muscles pelviens entourant le vagin Il est donc important de prendre conscience de cette contraction pour mieux la contrôler et la maîtriser. Pour cela il est nécessaire d’apprendre non seulement à décontracter ces muscles, mais également à les contracter sur demande. Car n’oublions pas que le vaginisme est une contracture involontaire. Il faut donc apprendre à (re)devenir maître de son corps. 1) Identifier vos muscles Afin de vous permettre de mieux identifier vos muscles pelviens (en jeu dans votre vaginisme), vous pouvez effectuer l’exercice décrit ci-dessous. Cet exercice ne doit être effectué qu’UNE SEULE FOIS car il est susceptible de causer des infections urinaires s’il est trop souvent pratiqué. Il est donc préférable de ne le faire qu’une fois afin de prendre conscience des muscles en mouvement. Cet exercice consiste, en urinant, à bloquer le jet quelques secondes, puis à reprendre la miction. Le faire deux fois par jet. Cette action permet de contracter et de décontracter les muscles pelviens sur demande. Rien ne vous empêche par la suite de reproduire, en dehors des toilettes, la même série de contractions/décontractions, en faisant « comme si » vous étiez en train d’uriner. On peut alors le uploads/s3/ fiche-pdf.pdf
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- Publié le Jul 01, 2022
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