L e m a g a z i n e des bibliothèques d e l a V i l l e d e Pa r i s Cahier cen
L e m a g a z i n e des bibliothèques d e l a V i l l e d e Pa r i s Cahier central Jeunesse JANV. FÉV. 2014 Entre mémoire et histoire 14 Les mots en quête d’images 10 L’EXPOSITION VOIR PAGE 6 L’EXPOSITION VOIR PAGE 6 LA RUE SOUS L’OBJECTIF PARIS 14-18 PARIS 14-18 MINISTÈRE DE L’ÉDUCATION NATIONALE MINISTÈRE DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR ET DE LA RECHERCHE MINISTÈRE DES AFFAIRES SOCIALES ET DE LA SANTÉ MINISTÈRE DE L’ÉCOLOGIE, DU DÉVELOPPEMENT DURABLE ET DE L’ÉNERGIE Du 27 janvier au 1er février à Paris Du 2 au 9 février partout en France LUNDI 27 JANVIER 20h – 22h Cinéma Pathé Wepler 140, Boulevard de Clichy 75018 Paris Le son 3D dans les salles de cinéma MARDI 28 JANVIER 10h – 13h Ina - Centre Pierre Sabbagh 83-85, rue de Patay 75013 Paris Garder la musique 20h – 22h Conseil économique, social et environnemental Palais d’Iéna, 9, place d’Iéna 75016 Paris L’écoute au casque : nouveaux comportements et risques auditifs MERCREDI 29 JANVIER 14h – 18h :mkbnf ]^ eNgbo^klbm® Ib^kk^&^m&FZkb^&<nkb^ NIF< 4, place Jussieu 75005 Paris Forum des formations supérieures aux métiers du son MERCREDI 29 JANVIER 20h – 22h Conseil économique, social et environnemental Palais d’Iéna, 9, place d’Iéna 75016 Paris Les ambiances sonores dans les centres commer- ciaux et les points de vente VENDREDI 31 JANVIER 14h30 – 18h30 Ircam – Espace de Projection 1, place Igor-Stravinsky 75004 Paris Les technologies de traitement de la voix Sur réservation 19h – 20h30 Ircam – Salle Igor-Stravinsky 1, place Igor-Stravinsky 75004 Paris Prix Phonurgia Nova / Prix Pierre Schaeffer Présentation du panorama des créations sonores primées les 7 et 8 décembre SAMEDI 1ER FÉVRIER 16h30 – 19h Conservatoire municipal du 17e arrondissement 222, rue de Courcelles 75017 Paris LES SONgeS DANS LA VILLE Concert autour de City Life de Steve Reich ET AUSSI SAMEDI 8 FÉVRIER 14h – 18h Médiathèque musicale de Paris Forum des Halles 75001 Paris L’enregistrement et la reproduction en multicanal à la portée de tous ? Atelier organisé par l’AFDERS et Sonatura Entrée libre et gratuite dans la limite des places disponibles 3 Sommaire 4 Paris sous l’objectif : appel à photo ! 5 LE QUESTIONNAIRE D’ANNABELLE : Didier Daeninckx, auteur de romans policiers 6 Expositions Paris 14-18, la guerre au quotidien, photographies de Charles Lansiaux à la Galerie des bibliothèques de la Ville de Paris (4e) 14 La Grande Guerre: entre mémoire et histoire Les origines du conflit à la bibliothèque Rainer Maria Rilke (5e) 22 Société La métamorphose de la médecine à la médiathèque Hélène Berr (12e) 27 Littératures Quand la guerre de 14-18 inspire des créateurs contemporains à la bibliothèque Charlotte Delbo (2e) I Cahier Jeunesse Expositions : La Guerre des crayons dans 3 bibliothèques (15e, 12e, 18e) 30 Musiques Voyage musical au temps de la Grande Guerre à la Mairie du 15e arrondissement 35 Artistes et images La création artistique pendant la Première Guerre mondiale à la bibliothèque Rainer Maria Rilke (5e) 40 Arts du spectacle La Voix dans le débarras à la bibliothèque Marguerite Audoux (3e) 43 Les Bons Plans d’En Vue 45 Infos pratiques - Où ? Calendrier par arrondissement et bibliothèque 49 Infos pratiques - Quand ? Sélection chronologique RÉFUGIÉS, AOÛT 1914. PHOTOGRAPHIE DE CHARLES LANSIAUX. © BHVP/ROGER-VIOLLET Entrée libre et gratuite pour la majorité des manifestations, dans la limite des places disponibles Paris sous l’objectif pour J’habite sous le seul toit en tuiles de la rue Mouffetard… De ma fenêtre, j’ai vue sur le marché de cette rue. C’est un véritable point de vue, tel celui d’un petit donjon. Tôt le matin, ce commerçant installe son étal. Il est toujours le premier. Par tous les temps. Ce matin là, le ciel était très clair, la lune brillait encore… Quand j’ai reçu votre appel à photo avec pour titre « Au petit matin Paris s’éveille », j’ai aussitôt pensé à cette image en référence à la belle chanson de Jacques Dutronc, intitulée « Il est cinq heures, Paris s’éveille… ». PHILIPPE GABEL Paris sous l’objectif pour Appel à photo ! Vous avez jusqu’au 20 janvier pour nous envoyer vos photos sur le thème : L’ailleurs à Paris. La photo retenue sera publiée dans le En Vue de mars 2014. > voir le règlement sur notre site www.paris-bibliotheques.org Les dessins en première page de l’hebdomadaire Détective. C’est une voisine, livreuse de journaux, qui donnait les invendus à ma grand-mère et il y avait toujours des piles de fascicules de bandes dessinées, de romans photos dans la cuisine du pavillon de la banlieue nord. J’ai su par la suite que Détective avait été créé par Gallimard dans les années 30 et que Kessel, Mac Orlan ou Simenon y avaient écrit. Les livraisons des années 50 qui m’effrayaient, valaient surtout par les images saisissantes d’Angelo Di Marco. Le Comte de Monte Cristo, roman qu’il faut lire dans sa version complète sans se fier aux films, téléfilms qui en ont été soutirés. Edmond Dantès m’a toujours fait penser à un vampire. L’injustice l’a vidé de toute humanité, et les seuls moments où le sang lui colore le visage sont ceux où il se venge. Jean Gabin qui joue dans Le jour se lève puis qui s’engage dans la 2e Division Blindée de Leclerc. Nací en Alamo chanté par Remedios Silva Pisa. Une rue la nuit, les pavés luisants. Une silhouette appuyée sur le cylindre d’un réverbère. Une horloge sans aiguilles. Un corbillard qui dérape. Un cercueil qui glisse sur la chaussée. Le couvercle qui bouge, s’ouvre légèrement. Une main qui en surgit. C’est du Bergman et ça doit s’appeler Les fraises sauvages. Les contes d’Hoffmann de Patrice Chéreau à l’Opéra de Paris en 1980. L’image fulgurante d’un homme qui se fait voler son reflet est toujours présente, à plus de trente années de distance. Un proverbe forgé à la maison et que me répétait mon grand-père abonné au Libertaire: Ne deviens jamais contremaître : ils se disent « contre», mais en fait ils sont « pour». En fait, la grande majorité des publicités s’adressait aux familles. Les publicitaires avaient vite compris qu’elles constituaient un levier extraordinaire. C’étaient elles qui achetaient l’utile, l’indispensable et le futile pour confectionner les millions de colis envoyés vers le front, ce monde sans magasins mais non sans besoins. Le langage adopté était celui de la culpabilisation : « Il se sacrifie pour nous, que faisons-nous pour lui?». La déclinaison du thème frise le génie et la palme du cynisme. De 1914 à 1918, en quatre années de guerre à outrance, la réclame se transforme en publicité moderne. Le texte qui étouffe le propos fait place au slogan, l’image devient choc. Les bases sont jetées. Après, on sophistique, on « jacqueségalise», on remplace le Bébé Cadum par la Mère Denis, le Y’a bon Banania par l’Oncle Bens, et « La terre elle ne ment pas » de 1941 par le village apaisé de la Force tranquille de 1981. À l’encontre de toutes les musiques de la désespérance et du renoncement, la vie de Nelson Mandela nous montre que la lutte pour l’égalité n’est pas une impasse, et que l’action d’un homme peut peser sur la destinée commune. La station de métro Passy, rue d’Alboni, près de la bibliothèque arménienne. Les squares, les escaliers et la découverte soudain sur Paris et le ruban de Seine. Une halte obligatoire. On grimpe dans une rame qui plonge vers Bir-Hakeim. On frôle les immeubles haussmanniens en se demandant dans quel appartement en rotonde se cachaient Marlon Brando et Maria Schneider dans Le dernier tango à Paris, puis on franchit le pont avec Belmondodeboutsurletoitdelaramepour l’une des scènes choc de Peur sur la ville. Une enquête en Nouvelle-Guinée, au Vanuatu (et dans ma cave) sur les traces de Heinz von Furlau, un peintre expressionniste qui se trouvait dans les possessions allemandes du Pacifique en 1912-1913 avant de rejoindre le front sur le Chemin des Dames en 1915. Par la suite il a côtoyé Rainer Maria Rilke à Munich en 1919 lors de la révolution des Conseils de Bavière. Ami du dirigeant libertaire Ret Marut qui se fera connaître sous le pseudonyme de B. Traven et sera adapté par John Huston (Le trésor de la sierra Madre), Heinz von Furlau croise également un vaincu de la révolution soviétique de Budapest qui lui se rendra célèbre sous le pseudo de Bela Lugosi en créant à Hollywood le personnage de Dracula! Le livre intitulé Le tableau papou de Port-Vila (éd. Cherche Midi, février 2014) accompagné d’un impressionnant hommage du peintre Joe Pinelli à Heinz von Furlau. En ces temps de parité, une jeune femme, Sandrine Colette qui a publié son premier roman Nœuds d’acier en 2013, aux éditions Denoël, collection « Sueurs Froides». Et Paul Colize, un auteur belge de Waterloo qui frappe très fort avec Un long moment de silence aux éditions La Manufacture de livres. Le Questionnaired’Annabelle Retrouvez Didier Daeninckx à l’occasion de deux soirées en bibliothèques,voirpage19et27 . 6 Zoom sur Comment les uploads/s3/ envue64-janvfev14.pdf
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- Publié le Nov 28, 2022
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