L'art schématique en Europe Dans la péninsule Ibérique, l'art schématique s'est

L'art schématique en Europe Dans la péninsule Ibérique, l'art schématique s'est développé à partir d'influences venues du Proche Orient, avec les premières implantations néolithiques sur la côte méditerranéenne vers 7600 ans cal BP ( BP , abréviation de l'anglais Before Present. En français on utilise AP pour « avant le présent », ou AA pour « avant aujourd’hui »); il est donc en partie contemporain de l'art du Levant, dont il occupe parfois les mêmes abris, mais s'en distingue profondément. Cette forme d'art rupestre a sans doute perduré longtemps, au cours de l'âge du Bronze et même jusqu'à l'âge du Fer, avec une grande variété formelle, régionale et temporelle. Elle s'est répandue dans toute la péninsule (Los Letreros, Murcie; Pefi.a Escrita, Ciudad Real, Castille-La Manche; Las Batuecas, Castille- et-Léon) et, notamment, dans les vallées du Tage, du Guadiana et du Guadalquivir. Des motifs très voisins se trouvent même dans le SudEst de la France (Var). Peintures schématiques en abri-sous-roche Des représentations humaines et animales sont encore identifiables, mais sont désormais réduites à de simples schémas qui tendent à devenir les pictogrammes d'un langage graphique conventionnel. On identifie également des outils et des armes, comme des poignards et des épées. En outre, une tendance à l'abstraction se manifeste dans de nombreux signes géométriques dont la signification reste conjecturale : soliformes, ramiformes, anchoriformes, cruciformes, spirales, cercles concentriques, simples nuages de points, ainsi que des graphismes conventionnels dans lesquels on s'accorde à reconnaître des idoles. Quoique dépourvus de dynamisme, il existe encore des groupements significatifs constituant des scènes, souvent interprétées comme des illustrations de la vie quotidienne (danse, domestication, travail de la terre et chasse). La Pileta, Malaga, Espagne Néolithique ou âges des Métaux (7000-3000 ans cal BP) Grilles, zigzags et autres motifs géométriques réalisés au charbon de bois et relevant de l'art schématique. Art schématique en grotte L'art schématique réalisé dans des grottes profondes est nettement plus rare que celui réalisé à la lumière du jour. C'est sans doute l'opportunité offerte par certains réseaux karstiques et l'existence de traditions immémoriales qui expliquent que certaines cavités aient reçu des formes d'art schématique très proches de celles des abris-sous-roche. C'est ainsi que l'on peut interpréter, par exemple, certaines gravures des grottes d'Ojo Guarefta et les dessins noirs de la grotte , de La Pileta, qui sont, par ailleurs, des sites paléolithiques connus. La grotte de Porto Badisco, dans les Pouilles, présente également de nombreuses peintures qui oscillent entre un semi-naturalisme (un archer chassant un' cerf} et une abstraction géométrisante assez poussée, couvrant sans doute plusieurs périodes allant du Néolithique à l'âge du Bronze. C'est sans doute à cette même époque que la galerie du Silex de la grotte d'Atapuerca (Burgos) fut fréquentée, décorée et utilisée comme nécropole. La grotte des Fraux (Dordogne) est, quant à elle, bien datée de l'âge du Bronze moyen (3650 et 3470 ans cal BP) par les vestiges archéologiques trouvés in situ. Les parois s'ont couvertes de signes géométriques gravés (zigzags, méandres, scaliformes ... ) et de tracés digitaux réalisés par des actions répétées qui montrent ,que le geste importait plus que le résultat graphique. La Ségognole, Seine-et-Marne, France Mésolithique (env. 10 000-8000 ans cal BP) Gravures sur grès de la forêt de Fontainebleau. Les motifs de traits incisés subparallèles ou organisés en grille reprennent inlassablement les principes «décoratifs» de l'ensemble du Mésolithique européen. uploads/s3/ art-schematique-prehistoire.pdf

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