C'est la rentrée Cartable nouveau, Joli manteau. Livres, cahiers Et beau plumie
C'est la rentrée Cartable nouveau, Joli manteau. Livres, cahiers Et beau plumier ... Cloche a sonné, Un gros baiser, Il faut y aller : C'est la rentrée ! De Christian Merveille La blanche école où je vivrai La blanche école où je vivrai La blanche école où je vivrai La blanche école où je vivrai La blanche école où je vivrai N'aura pas de roses rouges Mais seulement devant le seuil Un bouquet d'enfants qui bougent On entendra sous les fenêtres Le chant du coq et du roulier; Un oiseau naîtra de la plume Tremblante au bord de l'encrier Tout sera joie! Les têtes blondes S'allumeront dans le soleil, Et les enfants feront des rondes Pour tenter les gamins du ciel. De René Guy Cadou Les écoliers Les écoliers Les écoliers Les écoliers Sur la route couleur de sable, En capuchon noir et pointu, Le 'moyen', le 'bon', le 'passable' Vont à galoches que veux-tu Vers leur école intarissable. Ils ont dans leurs plumiers des gommes Et des hannetons du matin, Dans leurs poches du pain, des pommes, Des billes, ô précieux butin Gagné sur d'autres petits hommes. Ils ont la ruse et la paresse Mais l'innocence et la fraîcheur Près d'eux les filles ont des tresses Et des yeux bleus couleur de fleur, Et des vraies fleurs pour leur maîtresse. Puis les voilà tous à s'asseoir. Dans l'école crépie de lune On les enferme jusqu'au soir, Jusqu'à ce qu'il leur pousse plume Pour s'envoler. Après, bonsoir ! De Maurice Fombeure Le cancre Le cancre Le cancre Le cancre Il dit non avec la tête Mais il dit oui avec le cœur Il dit oui à ce qu'il aime Il dit non au professeur Il est debout On le questionne Et tous les problèmes sont posés Soudain le fou rire le prend Et il efface tout Les chiffres et les mots Les dates et les noms Les phrases et les pièges Et malgré les menaces du maître Sous les huées des enfants prodiges Avec des craies de toutes les couleurs Sur le tableau noir du malheur Il dessine le visage du bonheur. De Jacques Prévert L’école L’école L’école L’école L'école était au bord du monde, L'école était au bord du temps. Au dedans, c'était plein de rondes ; Au dehors, plein de pigeons blancs. On y racontait des histoires Si merveilleuses qu'aujourd'hui, Dès que je commence à y croire, Je ne sais plus bien où j'en suis. Des fleurs y grimpaient aux fenêtres Comme on n'en trouve nulle part, Et, dans la cour gonflée de hêtres, Il pleuvait de l'or en miroirs. Sur les tableaux d'un noir profond, Voguaient de grandes majuscules Où, de l'aube au soir, nous glissions Vers de nouvelles péninsules. L'école était au bord du monde, L'école était au bord du temps. Ah ! que n'y suis-je encor dedans Pour voir, au dehors, les colombes. De Maurice Carême Notre école Notre école Notre école Notre école Notre école se trouve au ciel. Nous nous asseyons près des anges. Comme des oiseaux sur les branches. Nos cahiers d'ailleurs ont des ailes. A midi juste, on y mange, Avec du vin de tourterelle, Des gaufres glacées à l'orange Les assiettes sont en dentelle. Pas de leçon, pas de devoirs Nous jouons quelque fois, le soir Au loto avec les étoiles. Jamais nous ne rêvons la nuit Dans notre petit lit de toile L'école est notre paradis. De Maurice Carême Trois escargots Trois escargots Trois escargots Trois escargots J'ai rencontré trois escargots Qui s'en allaient cartable au dos Et dans le pré trois limaçons Qui disaient par cœur leur leçon. Puis dans un champ, quatre lézards Qui écrivaient un long devoir. Où peut se trouver leur école ? Au milieu des avoines folles ? Et leur maître est-il ce corbeau Que je vois dessiner là-haut De belles lettres au tableau ? De Maurice Carême L’écolière L’écolière L’écolière L’écolière Bon Dieu ! que de choses à faire ! Enlève tes souliers crottés, Pends donc ton écharpe au vestiaire, Lave tes mains pour le goûter, Revois tes règles de grammaire. Ton problème, est-il résolu ? Et la carte de l'Angleterre, Dis, quand la dessineras-tu ? Aurai-je le temps de bercer Un tout petit peu ma poupée, De rêver, assise par terre, Devant mes châteaux de nuées ? Bon Dieu ! que de choses à faire ! De Maurice Carême L’école L’école L’école L’école Dans notre ville, il y a Des tours, des maisons par milliers, Du béton, des blocs, des quartiers, Et puis mon cœur, mon cœur qui bat Tout bas. Dans mon quartier, il y a Des boulevards, des avenues, Des places, des ronds -points, des rues Et puis mon cœur, mon cœur qui bat Tout bas. Dans notre rue, il y a Des autos, des gens qui s’affolent, Un grand magasin, une école, Et puis mon cœur, mon cœur qui bat Tout bas. Dans cette école, il y a Des oiseaux chantant tout le jour Dans les marronniers de la cour. Mon cœur, mon cœur, mon cœur qui bat Est là. De Jacques Charpentreau Locataires Locataires Locataires Locataires J'ai dans mon cartable (C'est épouvantable !) Un alligator Qui s'appelle Hector. J'ai dans ma valise (Ça me terrorise !) Un éléphant blanc Du nom de Roland. J'ai dans mon armoire (Mon Dieu, quelle histoire !) Un diplodocus Nommé Spartacus. Mais pour moi le pire, C'est sous mon chapeau D'avoir un vampire Logé dans ma peau. De Jean -Luc Moreau Les crayons Les crayons Les crayons Les crayons Mais à quoi jouent les crayons pendant les récréations ? Le rouge dessine une souris, le vert un soleil, Le bleu dessine un radis, le gris une groseille. Le noir, qui n'a pas d'idée, fait des gros pâtés. Voilà les jeux des crayons pendant les récréations. De Corinne Albaut Le cartable rêveur Le cartable rêveur Le cartable rêveur Le cartable rêveur Pendant que tu étais Sur la plage, cet été, Ou bien dans la forêt, As-tu imaginé Que ton cartable rêvait ? Il rêvait d'avaler Des crayons, des cahiers, Puis d'aller comme on vole, Sur le chemin de l'école. De Carl Norac Mon cartable a mille odeurs Mon cartable a mille odeurs Mon cartable a mille odeurs Mon cartable a mille odeurs Mon cartable a mille odeurs. Mon cartable sent la pomme, Le livre, l’encre, la gomme, Et les crayons de couleur. Mon cartable sent l’orange, Le buisson et le nougat. Il sent tout ce que l'on mange Et ce qu'on ne mange pas (...) Les longs cheveux de ma mère Et les joues de mon papa, Les matins dans la lumière, La rose et le chocolat. De Pierre Gamara Je voudrais dans mon cartable Je voudrais dans mon cartable Je voudrais dans mon cartable Je voudrais dans mon cartable Je voulais dans mon cartable Emporter mes châteaux de sable, Mon cerf-volant, des coquillages Et le portique de la plage. Maman m’a dit : “Ce n’est pas permis Et puis tout ça Ça ne rentre pas !” Alors j’ai pris un beau stylo, Pour le goûter quelques gâteaux Et que des choses raisonnables. Plus trois petits grains de sable ! De Pierre Ruaud Automne Automne Automne Automne Odeur des pluies de mon enfance Derniers soleils de la saison ! A sept ans comme il faisait bon Après d'ennuyeuses vacances, Se retrouver dans sa maison ! La vieille classe de mon père, Pleine de guêpes écrasées, Sentait l'encre, le bois, la craie Et ces merveilleuses poussières Amassées par tout un été. O temps charmant des brumes douces, Des gibiers, des longs vols d'oiseaux, Le vent souffle sous le préau, Mais je tiens entre paume et pouce Une rouge pomme à couteau. De René-Guy Cadou Jour pluvieux d'automne Jour pluvieux d'automne Jour pluvieux d'automne Jour pluvieux d'automne Une feuille rousse que le grand vent pousse dans le ciel gris-bleu, l'arbre nu qui tremble et dans le bois semble un homme frileux, une gouttelette comme une fléchette qui tape au carreau, une fleur jaunie qui traîne sans vie dans la flaque d'eau, sur toutes les choses des notes moroses, des pleurs, des frissons, des pas qui résonnent : c'est déjà l'automne qui marche en sifflant sa triste chanson. De Michel Beau L’acacia L’acacia L’acacia L’acacia Le vent Passait, pleurant. L’acacia dit : Vent d’automne Au front gris, Tu t’ennuies : Je te donne Mes feuilles. Prends, cueille Et va jouer au volant* Avec ton amie La pluie. Le printemps, En son temps, M’en fera de plus jolies ! De Marie-Magdeleine Carbet Un arbre Un arbre Un arbre Un arbre Un arbre tremble sous le vent, Les volets claquent. Comme il a plu, l'eau fait des flaques. Des feuilles volent sous le vent Qui les disperse Et, brusquement, il pleut à verse. De Francis Carco L’écureuil et la feuille L’écureuil et la feuille L’écureuil et la feuille L’écureuil et la feuille Un écureuil, sur la bruyère, Se lave avec de la lumière. Une feuille morte descend, Doucement portée par le vent. Et le vent balance la feuille Juste uploads/s3/ 125-poesies.pdf
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- Publié le Jui 25, 2021
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