N° 133 8 € 1er au 15 juin 2002 ‹PORTRAITS : Le gouvernement Raffarin (2) (p.1-

N° 133 8 € 1er au 15 juin 2002 ‹PORTRAITS : Le gouvernement Raffarin (2) (p.1-2,6-7) ‹POLITIQUE : (p.3,4,) ‹LOBBIES : (p.5) ‹ETRANGER : (p.8) ‹ECONOMIE : (p.9) ‹ KIOSQUE : (p. 10-11) ‹ POLITIQUEMENT INCORRECT : (p.12) SOMMAIRE PORTRAITS LE GOUVERNEMENT RAFFARIN(2) INDEX Adler A..............p.5 Aillagon J-J........p.1 Bayrou F.............p.6 Ben Laden O. ....p.9 Bloche P.............p.3 Borghese V.......p.11 Botbol M..........P.10 Bouton D. ..........p.8 Bronfman E.......p.9 Cazeneuve B......p.3 Chirac J..............p.7 Cohn-Bendit G..p.3 Colonna Y..........p.4 Coston H..........p.11 Dassault S..........p.9 Del Valle A......p.10 Devedjian P........p.5 Erignac C...........p.4 Fabius L.............p.2 Ferry L...............p.6 Furet F................p.7 Gaubert P............p.5 Gaudin J.-C........p.2 Gerra L.............p.11 Girardin B..........p.2 Guy M................p.1 Hasler P..............p.9 Irving D..............p.8 Izambert J.-L. ....p.5 Jobert M.............p.5 Kessel P..............p.5 Klein L.............p.10 Knobel M...........p.5 Knockaert D. .....p.4 Kohr H...............p.8 Lambert A..........p.2 Lamour J.-F........p.2 Lang J.................p.4 Madelin A..........p.6 Maor G...............p.8 Mattéi J-F...........p.2 Maurras C..........p.3 Messier J.-M......p.9 Minc A...............p.7 Morel P...............p.4 Nader R..............p.4 Pascal J.-J...........p.3 Péry N................p.5 Raffarin J.P.........p.3 Sarközy N..........p.3 Sharon A............p.5 Stewart J.............p.4 ‹ & FAITS DOCUMENTS Lettre d’informations confidentielles d’Emmanuel Ratier Aillagon Jean-Jacques. Ministre de la Culture et de la Communication. Enseignant, né le 2 octobre 1946 à Metz (Moselle). Il est issu d’une « famille de la petite bourgeoisie conservatrice » (Le Monde, 9 mai 2002), mais a été élevé par sa mère et son beau-père et huit demi-frères et sœurs dans le bassin houiller de Lorraine (puis à Toulouse, avec son père, à partir de quinze ans, à la suite d’une nouvelle rupture familiale). Il a été marié puis a divorcé. Il semble qu’il ait milité nettement à gauche en mai 1968, Le Monde (9 mai 2002) se contentant d’évoquer « sa fréquen- tation avec la politique lors des événements de mai 68, pendant qu’il achève ses études ». Ce professeur certifié d’histoire et de géographie (capes d’histoire, DEA d’histoire de l’art) aux lycées d’Egletons et de Tulle (Corrèze, le dépar- tement fétiche de Jacques Chirac où Bernadette Chirac est conseiller général). C’est là qu’il fit la connaissance du couple, ce qui modela toute sa carrière. Il devait se tourner vers l’histoire de l’architecture avant d’occuper divers postes, notamment à l’Ecole nationale supérieure des Beaux-Arts comme directeur- adjoint (1977-1981). C’est qu’en 1977, à l’insti- gation des Chirac, ce professeur au lycée de Tulle avait été détaché de l’Education nationale pour rejoindre le ministère de la Culture, alors dirigée par le gaulliste Michel Guy, « homo- sexuel discret, très ouvertement gay dans les cercles culturels parisiens mais très officielle- ment au placard pour les gens de la rue » (Têtu, juin 2002) qu’il avait rencontré au Festival d’Avignon. Administrateur du Musée national d’art moderne au Centre Georges Pompidou (1982), il rejoint, comme directeur adjoint, la direction des Affaires culturelles de la Ville de Paris (1985), avant de devenir délégué général aux manifestations culturelles (1989) puis direc- teur général de la Vidéothèque de Paris (1992) où il a été nommé par Françoise de Panafieu. Durant la campagne présidentielle de 1995, ce chiraquien sera chargé d’animer les réseaux cul- turels du futur président. Propulsé à la présidence du Centre national d’art et de culture Georges Pompidou, en mars 1996 (il n’avait pas obtenu le ministère de la Culture qu’il espérait, Philippe Douste-Blazy lui ayant été préféré), en rempla- cement de François Barré, cet « apparatchik de la culture » (Le Figaro, 20 février 1996) dirigera également la Mission pour la célébration de l’an 2000. A cette occasion, ce secrétaire national du RPR chargé des relations avec les professions culturelles et artistiques (ainsi qu’administrateur du Musée du septennat de Jacques Chirac) devait organiser l’opération Les Portes de l’an 2000, où un gigantesque banquet, véritable « Fête de la nature » en hommage à la déesse Raison et à l’Etre suprême cher à Maximilien de Robespierre, fut organisé dans plus de 600 com- munes traversées ou approchées par la fameuse (et gnostique) « Méridienne verte » (sur une idée de l’architecte communiste Paul Chemetov). Il s’agissait en outre de planter 10 000 arbres, au travers de 337 communes, de manière à « ponc- tuer la ligne imaginaire du Méridien de Paris » (cf article dans F&D 61). Ce monument imagi- naire reprenait donc très exactement le projet déjà mis en œuvre en 1989, lors du Bicentenaire de la Révolution française, lorsque le ministre de la Culture Jack Lang passa commande à l’artiste néerlandais Jan Dibbets d’une « sculpture ima- ginaire » de dix-sept kilomètres de long, compo- sée de 135 médaillons de bronze placés à des endroits symboliques du Méridien de Paris, dans la capitale (cf Dominique Setzepfandt, Paris Maçonnique, Faits & Documents, 1996). On lui doit également les manifestations pour le cente- naire de Charles de Gaulle, les 50 ans de la Libération de Paris, l’accueil à Paris de la flamme olympique, l’Université de tous les savoirs au Cnam, etc. Surnommé le « Lang de Jacques Chirac », cet homme, apprécié des milieux intellectuels et de la gauche (lié à Pierre Bergé mais aussi à François Pinault ou Gérard Mestrallet, président du directoire de Suez- Lyonnaise des eaux), a notamment apporté son soutien au Collectif pour le contrat d’union civile et sociale. Au Monde (18 mars 2002), cet « éclectique culturel » revendiquait discrètement son homosexualité : « En affirmant ma liberté de vivre ma sexualité, et cela dans un contexte his- torique et géographique - la province -, dans un contexte familial, aussi, très répressif, j’ai agi politiquement. Au-delà de mon sort, c’est la situation de tous les homosexuels qui, d’une cer- (Suite page 2) Voici la suite des portraits des membres du gouvernement Raffarin. taine façon, était concernée par mon compor- tement. » Libération (8 mai 2002) ajoute qu’« Aillagon ne cache pas son homosexua- lité ». Cet « ami de Bertrand Delanoe » (Le Monde, 9 mai 2002), ce qui lui a permis d’être reconduit en mars 2002 à la tête de Beaubourg malgré le changement de majorité dans la capitale, devait également soutenir l’écrivain homosexuel Renaud Camus, vivement critiqué dans la presse pour des propos « antisémites » dans son Journal, qui fut retiré de la vente. « Le Centre Georges Pompidou s’est ouvertement enflammé, lors de l’Europride 1997, pour les gays & lesbians studies. Un colloque ayant valeur de “mani- feste de [sa] conviction que l’émergence des identités gaies et lesbiennes constitue préci- sément un phénomène culturel majeur” (Ex Aequo, juin 1998). » Le 21 avril, il appelait les artistes à manifester contre Jean-Marie Le Pen et fut l’un des plus actifs pour le ras- semblement des professionnels de la « cul- ture contre Le Pen » le 30 avril 2002. Il est membre invité du Siècle depuis 1997. Il a participé à de multiples tenues en loges au Grand Orient de France, notamment le 15 décembre 1999 devant la loge La Franche Amitié pour parler de La France célèbre l’an 2000, et encore le 24 avril 2001, devant la loge Demain pour évoquer Evolution cultu- relle, Evolution sociale. Brigitte Girardin. Ministre de l’Outre-Mer. Née le 12 janvier 1953 à Verdun (Meuse), elle est la fille d’un enseignant, Germain Verdier, et d’une directrice de clinique, Yvette Colette. Mariée à Eric Girardin, directeur de société financière, dont elle a eu deux enfants, elle est passée par le lycée Marguerite de Verdun puis le Panthéon- Sorbonne. Diplômée de Sciences Po Paris et licenciée en droit international, cette secré- taire-adjoint des Affaires étrangères est l’un des rares ministres à ne pas être énarque ou issue d’un grand corps. Cette fonctionnaire a d’abord été chargée d’études à la direction du personnel et de l’administration du ministère des Affaires étrangères (1976-1978), elle rejoint la direction des affaires africaines et malgaches, traditionnelle « chasse gardée élyséenne », jusqu’en 1981, avant d’intégrer le service de coopération économique (1981- 1982). Après une période à la Mission per- manente de la France auprès de l’ONU à New-York, dont elle a été premier secrétaire (1983-1986) et deviendra une spécialiste du droit de la mer, elle entre au cabinet du ministre RPR de la Privatisation Camille Cabana (puis ministre de la Réforme admi- nistrative), comme chef de cabinet. Elle retourne ensuite au Quai d’Orsay pour y suivre le délicat dossier des zones de pêche, notamment à Saint-Pierre-et-Miquelon. Conseiller technique puis directeur adjoint du cabinet du ministre RPR des D-TOM du gou- vernement Balladur, Dominique Perben (1993-1995), elle appartiendra au cabinet de son successeur, comme conseiller puis comme directeur de cabinet du ministre de l’Outre-Mer Jean-Jacques de Peretti (1995- 1997), avant d’être mise par la gauche, via Jean-Pierre Chevènement, sur une voie de garage (son lieu d’attache est La Réunion) comme administratrice supérieure des Terres australes et antarctiques françaises (1998- 2000), même si elle est la première femme à occuper ce poste. Elle rejoint alors l’Elysée comme conseiller technique à la présidence en charge de l’Outre-mer et aura en charge le volet des Dom-Tom dans le programme pré- sidentiel pour 2002 de Jacques Chirac. A remarquer qu’elle n’a jamais été candidate à aucune élection. Jean-François Lamour. Ministre des Sports. Né le 1er 2 février 1956 à Paris XIIe, ce kinésithérapeute (également licencié en chimie) est un champion uploads/s1/ faits-et-documents-lettre-f-amp-d-n0133.pdf

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  • Publié le Fev 10, 2021
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