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LE JEUNE INDEPENDANT N° 4560 - MERCREDI 15 MAI 2013 www.jeune-independant.net direction@jeune-independant.net Q U O T I D I E N N A T I O N A L D ’ I N F O R M A T I O N F O N D É L E 2 8 M A R S 1 9 9 0 – I S S N 1 1 1 1 - 0 1 1 5 . P R I X : A L G É R I E 1 0 D A , F R A N C E 1 E U R O CORRUPTION Des Algériens contraints de verser des pots-de-vin à une société chinoise Lire en page 4 UNIVERSITÉ DE BLIDA Congrès international sur la gouvernance électronique Lire en page 2 LE MINISTÈRE DE LA SANTÉ DURCIT LE TON Les blouses blanches sommées de reprendre le travail MOHAMED MEZIANE, ANCIEN P-DG DE SONATRACH, SORT DE SON SILENCE : «Je n’ai jamais dit que j’agissais sous les ordres de Chakib Khelil !» Lire en page 3 Lire en page 2 ALGÉRIE – UE Le Conseil européen approuve l’accord énergétique stratégique Lire en page 6 66 e ÉDITION DU FESTIVAL DE CANNES L’Algérie au Village international Lire en page 11 LJI À LA UNE 2 LE JEUNE INDÉPENDANT # 4560 DU MERCREDI 15 MAI 2013 L e ministère de la Santé s’oppose fer- mement aux séries de grèves entamées par les différents corps de la santé du secteur public. Les qualifiant de grèves illégales, le ministère a ordonné aux responsables des structures de santé publique de prendre les dispositions nécessaires pour contrecarrer les gré- vistes, tout en minimisant le taux de suivi des débrayages entamés par les différents corps de la santé, notamment celui de l’in- tersyndicale des professionnels de la santé qui a choisi de renouer avec les sit-in et les grèves cycliques. «Bien que le taux de suivi de la grève soit marginal, en ne représentant que 18 % pour la journée d’avant-hier, le ministère a donné des instructions fermes aux respon- sables des établissements publics de santé pour s’opposer à cette grève illégale», écrit le ministère dans un communiqué de presse. Le ministère prévient que toutes les dispo- sitions réglementaires sont prévues pour assurer la continuité du service public et éviter aux usagers de certains hôpitaux d’être les otages d’éléments «extrémistes» et «irresponsables». Le ministère estime par ailleurs que le processus de réhabilitation des différents corps particuliers de la santé s’est traduit par une amélioration «sans précédent» de leur statut socioprofessionnel en les situant «en haut de l’échelle de la fonction publique. Le ministère considère égale- ment que des avancées notables ont été enregistrées dans la prise en charge des revendications des professionnels de la santé depuis le dernier trimestre 2012. Pour freiner la grève des blouses banches dont l’impact est apparent dans les struc- tures de la santé publique (hôpitaux, cli- niques, laboratoires…), la tutelle alterne la dureté et la douceur. Elle parle de réprimer la grève illégale et appelle –dans ce même communiqué- au dialogue. «Les portes du dialogue sont ouvertes, y compris pour la minorité syndicale en grève illégale», conclut le ministère. Pour rappel, l’inter- syndicale des professionnels de la santé, qui regroupe les praticiens de la santé publique, les spécialistes et les professeurs en paramédical, observe depuis avant-hier un débrayage de trois jours. Cette grève qui pourrait être renouvelable selon l’in- tersyndicale, est «l’ultime» recours pour faire valoir leurs revendications qui s’arti- culent notamment auteur de la révision du statut particulier et le régime indemnitaire. Z. M. POUR DÉNONCER L’INSÉCURITÉ DANS LEUR CAMPUS Les étudiants de Tamda marchent à Tizi Ouzou POUR DÉNONCER une nouvelle fois le climat d’insécurité régnant au niveau du campus de Tamda, dans la wilaya de Tizi Ouzou, les étudiants ont organisé hier une marche de protestation. La procession s’est ébranlée devant le campus universitaire Hasnaoua vers le siège de la wilaya, en passant par la rue Lamali Ahmed. Les marcheurs ont scandé des slogans dénonçant le manque de sécurité et le mutisme des autorités concernées par rapport à cette revendication posée depuis 2010, date de début des agressions commises par des extras sur les étudiants. «Pour l’amélioration de la sécurité, du transport et de la santé », « Tamda en colère », «Pour la dignité des étudiants», sont des slogans qu’on pouvait lire sur les banderoles brandies par les protestataires. Les représentants des étudiants de ce campus, nouvellement créé dans le cadre de l’extension de l’université Mouloud- Mammeri de Tizi Ouzou, expliquent qu’ils font quotidiennement face à des pratiques malsaines, des menaces et des agressions par des individus qui accèdent avec force à l’intérieur de l’enceinte universitaire. «Des individus munis d’armes blanches, des délinquants et voyous de tous bords s’introduisent à l’intérieur des amphithéâtres sous l’œil impuissant des agents de sécurité qui sont également victimes d’agression quand ils manifestent une opposition à leur accès. Les étudiantes sont tout le temps embêtées par ces individus qui se permettent même de consommer de l’alcool à l’intérieur de l’université. La situation est désormais insoutenable et les autorités doivent bouger pour mettre fin à cette situation», nous explique l’un des délégués en colère. Les étudiants déclarent, en effet, ne plus pouvoir évoluer dans de telles conditions, étant toujours stressés et menacés dans leur intégrité physique. Dans leur déclaration, les concernés ont évoqué «l’absence totale de toute forme de sécurité au sein du grand pôle universitaire de Tamda qui garantirait l’intégrité des étudiants». Et pour améliorer un tant soit peu la situation actuelle, ils revendiquent «l’installation d’un poste des services de sécurité, la Sûreté ou la Gendarmerie nationales, au sein même du pôle universitaire dans les plus brefs délais». Selon eux, des agents de sécurité non armés ne peuvent rien contre ces intrus souvent agressifs dans leur comportement. De l’insécurité à laquelle s’ajoutent les conditions sociopédagogiques, ce campus et ses résidences d’accompagnement étant nouvellement réceptionnés. Les scolarisés et résidents citent, entre autres problèmes urgents, le manque de transport et la vétusté des bus dont ils exigent le renouvellement. Une ambulance pour le campus est l’autre revendication exprimée hier, à l’occasion de la marche qui s’est achevée par un sit- in devant le siège de la cité administrative, pour tenter une nouvelle fois de faire entendre leur voix et attirer l’attention des autorités locales sur leur détresse. A. Drifa LE CONSEIL des lycées d’Algérie (CLA) compte organiser un rassemblement des membres du conseil national, dimanche 26 mai, devant le ministère de l’Education nationale pour exiger une solution aux diverses revendications des travailleurs du secteur. Cette décision a été arrêtée à la lumière des derniers événements vécus dans le secteur, notamment après l’enclen- chement des mouvements de protestation il y a six semaines dans le Sud et dans la région des Hauts-Plateaux, souligne le communiqué du CLA parvenu à notre rédaction. «L’échec de la politique du gouvernement dans le domaine de la prise en charge des différentes revendications soulevées par les travailleurs de divers secteurs, à l’instar de l’éducation, la santé, la formation professionnelle, a produit une situation de marasme généralisé en cette fin d’année scolaire», regrette-t-on au CLA tout en relevant que pour le secteur de l’éducation, «aucun cours n’a été dis- pensé aux élèves en ce troisième tri- mestre». Le CLA dénonce en outre la répression des mouvements de protesta- tion par les services de sécurité et la fer- meture de toutes les voies de négociation. Ce syndicat tire la sonnette d’alarme sur les propos des «ministres des Finances, de l’Education et de la Santé concernant la politique d’austérité prônée par le gouver- nement et le blocage des négociations autour des salaires et des statuts particu- liers au motif que cela mettra en danger les équilibres budgétaires de l’Etat». Cette politique d’austérité, souligne le commu- niqué, «n’est pas une solution à la crise mais elle sert d’épouvantail pour mettre en œuvre des politiques antisociales et de démantèlement des services publics», avertit le CLA tout en appelant à l’organi- sation d’une bipartite entre le gouverne- ment et l’ensemble des syndicats de la fonction publique pour une négociation autour d’une politique salariale, du statut général de la fonction publique et de l’amélioration du service public. K. B. DURANT les 13 et 14 de ce mois, l’uni- versité Saâd-Dahleb de Blida a organisé un congrès international sur la gouvernan- ce électronique en Algérie. La Jordanie, l’Egypte, le Koweït et la Palestine ont pris part à cette manifestation. La gouvernance électronique permet d’éliminer plusieurs obstacles, tels que la lenteur bureaucra- tique, mais surtout de gagner du temps. Le secrétaire d’Etat auprès du Premier ministre chargé de la Prospective et des Statistiques, Bachir Messaïtfa, présent lors de l’ouverture de ce séminaire, a bien résumé la situation de l’Algérie en décla- rant : «Nous avons la matière grise mais nous n’avons pas le savoir-faire de la tech- nologie.» Pour appuyer ses dires, le repré- sentant de l’Etat donnera un exemple édi- fiant : «Nous avons la cellulose mais nous n’avons pas d’usine pour la transforma- tion du papier.» Et de préciser uploads/s1/ edition.pdf

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  • Publié le Apv 18, 2021
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