TABLE DES MA TIÈRES A V ANT -PROPOS. INTRODUCTION Rôles connus et méconnus des
TABLE DES MA TIÈRES A V ANT -PROPOS. INTRODUCTION Rôles connus et méconnus des services secrets. Les missions du XXIe siècle. RESSOURCES HUMAINES ORGANISA TION ET De la source inconsciente au cadre des services. La vie de « l’employé » des services. La vie de l’agent clandestin. Profils de recrues. L ’avocat et le psychiatre, piliers des services secrets modernes. MÉTHODES Méthodes de surveillance. Méthodes de recrutement et formation. Le contrôle des sources et des correspondants, et leur manipulation. La manipulation des individus. Les méthodes modernes d’élimination des individus. Les méthodes modernes d’élimination des individus. Du contre-espionnage à l’intelligence domestique. INFLUENCE La manipulation des groupes d’individus. Influence et contre-influence. De l’usage et de la surveillance de la culture. De l’usage et de la surveillance des médias de masse. De l’usage et de la surveillance de l’Internet. CONCLUSION Services secrets, monde sans lois. NOTES Lieutenant-Colonel « X » avec Jacques Léger Missions, méthodes, techniques spéciales des services secrets au 21 e siècle Éditions Regard sur le monde. 2013 Copyright © février 2013 « Si vous cherchez à savoir ce que sont des espions dans la plupart des quelque 180 pays de ce monde ; il s’agit d’une force de police interne utilisée contre sa propre population dans le but de maintenir quelqu’un au pouvoir » [1] . Déclaration de l’amiral Mike McConnell lors de son discours de prise de fonction en tant que directeur de la NSA ; en 2008 AVANT-PROPOS. Le but de ce livre est d’offrir à son lecteur un cliché pris sur le vif de ce qu’est un service secret occidental en 2013. Cette manière anonyme d’aborder un tel sujet, généralement fort délicat à traiter sitôt que l’on parle d’un pays en particulier, a permis à son auteur de présenter pour la première fois à peu près tous les faits, méthodes et missions particulières des services secrets modernes qui étaient peu connus ou méconnus du grand public jusqu’à aujourd’hui. L ’accent est donc mis sur la mission d’intelligence domestique (ou sécurité intérieure), au détriment de celle de l’espionnage en direction des pays étrangers, puisque cet autre sujet spécifique est régulièrement présenté au public par de nombreux auteurs. Cette présentation insiste également sur le quotidien d’un service secret et de ses personnels et agents, chaque fois que l’auteur a jugé que cela intéresserait le lecteur non-initié. L ’approche sociologique du service secret occidental « typique » y est donc très présente. Les explications, lorsque très techniques, sont enrichies d’exemples et de courts récits de missions et d’opérations qui se sont réellement produites, ou qui sont fortement inspirées de missions ayant réellement existé durant les vingt dernières années. Des références et des notes historiques et techniques ont été ajoutées chaque fois que cela fut jugé nécessaire ; en particulier à l’attention du lecteur qui ne peut avoir connaissance de certains faits communs aux univers très particuliers du contre-espionnage, de l’influence et de la contre-influence, et de la sécurité intérieure en général. Les contextes politiques des faits et anecdotes rapportés sont également indiqués chaque fois cela est nécessaire à leur bonne compréhension. Les noms des intervenants, ainsi que les endroits où les missions citées en exemples se sont produites, ne sont que rarement mentionnés, aux seuls motifs de leurs actualités et de la préservation de l’anonymat des personnes qui y ont été impliquées, activement ou passivement. Cette description s’achève sur une critique personnelle de l’auteur concernant les évolutions et nouvelles missions des services secrets depuis la fin de la Guerre froide. Ce livre n’est pas le fruit d’une investigation de type journalistique ; il a été établi sur la base d’une connaissance pratique vécue de son auteur, dans une large mesure ; laquelle couvre les trente années précédant l’année 2013. L ’espionnage aujourd’hui n’est pas seulement une profession, mais, comme la plupart des professions, celle-ci a pris les apparences d’une discipline, avec une méthodologie, un vocabulaire, un ensemble de théories et même une doctrine, une collection de techniques élaborées et une large foule d’adeptes. Cette discipline présente la particularité de s’articuler autour du secret, au point que ce dernier est lui-même le thème d’un « rituel » qui l’emporte sur les motivations d’ordre politique. C’est ce rituel qui permet de définir qui fait partie du groupe des initiés, auxquels « on fait confiance », et qui en est exclu — autrement dit, qui détient un pouvoir et qui n’en a aucun, puisque le secret est le pouvoir. Concernant les termes de la profession de l’espionnage employés dans ce livre, quelques-uns ne prétendent pas être exacts du point de vue des services secrets de chaque pays. C’est tout spécialement le cas du mot « agent », qui peut avoir une signification fort différente d’un pays à l’autre. Par exemple : le FBI a des employés salariés à temps plein qui sont officiellement ses agents , tandis que la CIA, le SVR, la DGSE ou le MI6 recrutent des « agents » qui ne sont pas leurs employés au sens formel de ce dernier terme, mais bien des correspondants réguliers clandestins dont ils peuvent nier la collaboration à tout moment. C’est cette seconde définition qui a été adoptée dans cet ouvrage, ce qui a contraint l’auteur à nommer « employés » tous les personnels travaillant à temps plein pour les services secrets, et qui ont couramment accès à de la documentation confidentielle, propriété d’un État. En raison du même problème, quelques autres définitions ont été arbitrairement choisies une bonne fois pour toutes pour chaque collaborateur officiel ou clandestin, et parfois aussi au moment de nommer des services et départements que l’on rencontre ordinairement dans à peu près tous les services secrets occidentaux actuels sous des noms différents. Le lecteur, professionnel du renseignement, saura les substituer à celles employées dans son pays. Janvier 2013 INTRODUCTION T RÔLES CONNUS ET MÉCONNUS DES SERVICES SECRETS. LES MISSIONS DU XXIE SIÈCLE. out le monde a appris par les canaux des médias, et beaucoup aussi par la fiction des films et romans, que l’espionnage à l’étranger est la vocation des services secrets. Ceci vient du fait que ce volet de la mission générale des services secrets revêt bien souvent un caractère romanesque, en effet. Dans la réalité, les missions d’espionnage dans les pays étrangers mobilisent bien moins de cadres, d’agents conscients et inconscients et autres sources que la mission dite d’intelligence domestique (ou sécurité intérieure ), laquelle sera largement présentée dans ce livre. La mission d’espionnage à l’étranger implique des nombres d’individus et des moyens d’importances très inégaux selon les pays surveillés et leurs services secrets concernés. Chaque pays à ses alliés, ses ennemis, et aussi, parfois, un allié dominant ou, à l’inverse, satellite (dominé). Dans ces deux derniers cas, l’influence ou la domination complète exercée est aussi discrète que possible. Il y a des pays puissants qui ont acquis au fil du temps, et parfois historiquement une très grande influence politique et/ou économique sur d’autres, plus faibles. Il y a des alliances de pays au sein desquelles finissent toujours par émerger des leaders, cependant. Les choix politiques et économiques des pays dominés sont évidemment assez restreints ; leurs dirigeants n’ont guère d’autre option que de se soumettre à celles choisies par celui qui se présente toujours à eux comme un protecteur . La fin de la Guerre froide a officiellement entraîné la disparation d’un antagonisme entre deux grands groupes de nations qui furent appelés « blocs ». Ces blocs réunissaient chacun des alliés, et chacun un pays dominant. Cette perception de l’alliance politique et stratégique doit être pondérée lorsque parlant du monde de l’après-Guerre froide. Pour des raisons que le lecteur comprendra à la lecture des chapitres de ce livre consacrés aux usages et à la surveillance des médias et de l’Internet, les journalistes, aussi compétents et consciencieux soient-ils, ne s’attardent jamais trop sur les faits d’ordre géopolitique. Et les professeurs de sciences politiques et de relations internationales s’étendent toujours plus facilement sur les évènements passés que ne couvrent plus le secret, que les impératifs d’ordre diplomatique actuels. Tous les services secrets espionnent chacun plus volontiers certains pays que d’autres, mais un phénomène remarquable est apparu depuis la fin de la Guerre froide, et celui-ci est devenu assez courant, car il découle d’une nouvelle manière de se faire la guerre ; c’est-à-dire autrement que par l’usage d’armes létales et visibles telles que chars, canons, avion et navires armés. Cette manière consiste en un refus de reconnaître son ennemi comme tel, voire à le désigner à l’opinion publique comme un « allié » dans quelques cas. Une nécessité aussi logique que cruciale vient justifier de tels dénis : celle d’éviter à tout prix que le conflit ne vienne à déboucher sur un véritable affrontement armé, ou même simplement sur des mesures d’embargo économique. Car nous n’en sommes plus à redouter seulement la guerre avec ses morts et ses blessés ; il est devenu vital pour chaque pays de maintenir des échanges économiques, et donc de « bonnes » relations diplomatiques avec tous les autres, même lorsque certains de uploads/s1/ ebook-jacques-leger-missions-methodes-techniques-speciales-des-services-secrets.pdf
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- Publié le Apv 13, 2021
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