Journée d’étude consacrée à la didactique de l’oral Comment enseigner la compré
Journée d’étude consacrée à la didactique de l’oral Comment enseigner la compréhension orale : Plan: 1. Introduction 2. Les Caractéristiques de l’apprenant 3. Les Caractéristiques textuelles 4. Les Etapes de la compréhension orale 5. Les stratégies d’écoute 6. L’Evaluation -1- -2- Introduction: Qu’est-ce que « comprendre » ? « Comprendre signifie accéder au sens fondamental du document lu ou écouté. » Dans la perspective de l’enseignement/apprentissage d’une langue étrangère, cela signifie que l’acquisition commence par l ‘écoute ; la compréhension peut être ensuite suivie d’une activité d’expression (orale ou écrite). La compréhension précède l’expression. Sur le terrain, les enseignants rencontrent des difficultés énormes lors des séances de compréhension orale. D’abord pour comprendre ces difficultés on propose aux enseignants de FLE une démarche qui tente de donner une nouvelle dynamique à l’oral, en situation d’interaction. L’enseignant est d’abord invité à découvrir ses propres capacités d’écoute, de perception et d’analyse, afin de lui permettre ensuite d’utiliser aux mieux le potentiel d’écoute et de compréhension de ses apprenants. L’approche communicative a conduit à repenser la didactique des langues en la faisant reposer sur un principe : la langue est un outil de communication et d’interaction sociale. Ce qui veut dire que les activités doivent être nombreuses et variées, favorisant l’expression libre et les échanges. Il s’agit de rendre l’apprenant actif dans la négociation du sens et en grande partie responsable de son apprentissage. Or, le matériel didactique doit répondre aux objectifs de l’enseignant et aux besoins et intérêts des apprenants, d’où le recours à des documents authentiques provenant des médias (journaux, enregistrements d’émissions de radio et de télévision.) Ce matériel est utilisé dans des activités de compréhension en mettant l’accent sur le vocabulaire, dans la recherche du sens. Ici la question du contexte doit apparaître au tout premier plan, car l’objectif essentiel d’une activité de compréhension est de travailler sur le contenu et non sur des mots ou phrases isolés. Les mots possèdent, en plus de leur sens de base (dans les dictionnaires), un sens contextuel, précisé par l’entourage linguistique où figure le mot. Le contexte joue un rôle important dans la compréhension orale. Ce qui est certain, c’est que tout être humain apprend à écouter la parole dans un environnement linguistique donné, c’est-à-dire dans lequel on pratique une certaine langue, avec des habitudes de communication propre à ce milieu. La construction du sens dans une autre langue nécessite de changer notre comportement d’écoute, surtout dans le contexte algérien où la langue française est devenue une vraie langue étrangère. L’activité pédagogique la plus efficace consiste à développer chez chaque apprenant des stratégies perceptives adaptées à la situation et au type de discours. 2. Les Caractéristiques de l’apprenant 2.1 Les Connaissances antérieures Les modèles interactifs de compréhension orale ont montré l’importance des connaissances antérieures. Ainsi, un document oral fournit des pistes à partir desquelles l’auditeur construira le sens en utilisant ses connaissances et son expérience. L’apprenant peut traiter les nouvelles données de façon significative en établissant des liens entre ses connaissances en mémoire. Il est donc important qu’il sache utiliser ces connaissances à la fois pour l’appréhension et pour élargir son bagage cognitif. 2.2. La compétence linguistique L’auditeur natif se trouve placé dans une situation privilégiée puisqu’il possède une certaine compétence linguistique. Ce qui n’est pas le cas de l’apprenant étranger qui a des difficultés à comprendre la signification d’un certain nombre de mots. Il existe une relation entre l’activité orale et le niveau de compétence langagière en langue étrangère. Les apprenants, surtout au niveau débutant, distinguent mal les sons, car ils ignorent les règles phonologiques qui provoquent des changements de son (par exemple : les enfants, les hommes, les cahiers.) Ces apprenants débutants sont souvent incapables d’interpréter ces sons (qu’ils observent comme des bruits), et de les transformer en unités de sens. Proposition : A mesure que la compétence langagière s’améliore, ils deviennent plus habiles aux tâches de compréhension. C’est pourquoi il faut bien adapter le document au niveau des apprenants. L’enseignant peut encourager les apprenants à écouter des documents authentiques, mais il doit surtout multiplier les possibilités d’échanges verbaux pour leur permettre d’augmenter leurs compétences phonologiques, syntaxiques et lexicales. 2.3. L’Attention: L’attention est un facteur très important dans la compréhension orale. Les apprenants eux-mêmes sont conscients de leur niveau de concentration et peuvent après un instant de distraction réorienter leur attention sur la tâche à accomplir. L’expérience a montré que l’attention des apprenants est attirée, en principe, par le sujet ou le contenu du document qu’ils tentent de comprendre. Proposition : Ici le choix du type du support, du sujet du texte et de sa longueur par l’enseignant joue un rôle décisif dans la réussite ou l’échec de l’apprenant pour cette activité. 2.4. L’Affectif L’affectif constitue un facteur important dans l’apprentissage d’une langue étrangère. Elle renvoie aux attitudes, aux émotions et à la confiance en soi. L’apprenant est facilement découragé devant la première difficulté (des mots inconnus) et devient de plus en plus inquiet face à la compréhension du document étranger. Proposition : -L’enseignant doit rassurer ses apprenants en utilisant la mimique, l’expression du visage, les exemples « (Ex : Il pleut / je prends mon parapluie) …etc -L’apprenant peut poser des questions, demander des clarifications. L’affectivité renvoie aussi aux croyances et à la culture. Or, la culture a une influence certaine sur la compréhension des énoncés. Voici un exemple qui montre que l’auditeur risque de ne pas comprendre le sens du message du dialogue qui se rapporte à une habitude bien française : Chérie, tu as préparé le dîner de ce soir pour nos invités ? Oui, j’ai préparé du porc rôti en sauce douce . Donc, on prendra du rouge avec le repas. Proposition : Faire attention au choix du sujet Préparer les apprenants au sujet proposé avant l’écoute. . Les Caractéristiques du document sonore 3.1. Le Débit : C’est la vitesse utilisée pour dire un énoncé. La vitesse à laquelle la compréhension commence à diminuer est entre 150 et 200 mots par minute. Proposition : Bien choisir le texte selon le niveau des apprenants Répéter deux écoutes Ne pas ralentir le débit des documents et continuer à parler aux apprenants à une vitesse normale 3.2. Les pauses et les hésitations Les pauses facilitent la compréhension des apprenants : Elles permettent ainsi de découper le texte et jouer le rôle de ponctuation. La segmentation du texte en constituants facilite la compréhension. 3.3. La phonétique : On favorise les documents sonores où les locuteurs sont des Français natifs. 3.4. Types d’énoncés Le projet didactique d’un cours de langue est d’enseigner/apprendre une langue étrangère qui se présente sous la forme d’une pluralité de discours. Mais quelle que soit la forme de ces discours, elle est toujours subordonnée au projet didactique. Les exercices de compréhension peuvent être aussi divers, selon les caractéristiques discursives des documents : Questions, re-formulations, tableaux, schémas, remise en ordre de texte, QCM , vrai/faux… etc. Le choix dépend de facteurs divers : les habitudes de l’enseignant, le temps disponible pour la préparation, les moyens matériels… Facteur important : le type de document. Ex. Un fait divers peut efficacement être traité sous forme de tableau, compte tenu du caractère récurrent des informations présentées dans le document. Un reportage : questions, QCM, vrai/faux. Un accident : schéma, à cause de son caractère concret et chronologique. Un dialogue sur l’emploi du temps d’une personne : tableau mettant en correspondance heures et activités. a) Choix des documents sonores Quel type de document sonore choisir ? Le choix est vaste, on peut aller de l’interview à l’échange spontané, en passant par le dialogue, l’exposé, le bulletin de météo… mais on essayera de trouver des documents caractérisés par : des personnes ou des objets clairement distincts des relations spaciales simples (par exemple : une rue, une ville, plutôt que des localisations vagues comme : un peu plus loin, etc.) ; le respect de l’ordre chronologique des événements un lien entre les différents énoncés (ex. relations de cause à effet) la possibilité de relier facilement la nouvelle information aux connaissances antérieures. b) D’autres variables contextuelles Des illustrations présentées avant l’écoute d’un message. Questions ouvertes QCM Images et listes de vocabulaires L’expérience révèle qu’un QCM (questionnaire à choix multiples) peut donner de meilleurs résultats, étant donné que l’apprenant n’a pas à rédiger de réponse. c) Les documents authentiques Il est essentiel de proposer aux apprenants des modèles de situations de communication de la vie réelle. Le document authentique est un outil indispensable dans tout cours de langue étrangère. 3.5. Types d’énoncés d) Les textes à support visuel - L’image est un moyen de susciter la curiosité des apprenants. A ce titre, la télévision représente l’une des meilleures sources de données culturelles et linguistiques. Elle offre diverses possibilités à l’enseignant, à partir de documents variés : journaux, séries ou feuilletons, débats, publicité, interviews, dessins animés… - La vidéo peut représenter un outil important pour faciliter la compréhension orale. Le visuel permet une uploads/s1/ didactique-de-l-x27-oral-21-et-28-octobre2009.pdf
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- Publié le Jul 22, 2022
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- Langue French
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